L'opéra de Sydney n'était pas bon pour la musique

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L'opéra de Sydney a une silhouette connue dans le monde entier, mais l'acoustique de sa grande salle était catastrophique : elle résonnait comme un hangar. Le problème venait d'un changement dans la disposition, qui n'avait pas été aménagée comme prévu par l'architecte. Cette salle est actuellement fermée et d'importants travaux sont en cours pour corriger ce défaut.

Heureusement, une plus petite salle pour les opéras avec une bonne acoustique existe.


Commentaires préférés (3)

Ah l’opéra de Sydney!!! Un bijoux pour la ville de Sydney mais un cauchemar aussi.

Un jeune architecte super motivé mais totalement inconnu qui gagne le concours avec ses esquisses du projet architectural en forme de voiles pour certains ou bien de coquillages pour d'autres, débat toujours ouvert...

Dès le début il y a eu des problèmes et notamment au niveau de la plateforme Béton armé où les ingénieurs (diplômés ^^) ont préconisé de forer des pieux car le terrain était trop "mou". La quasi-totalité du budget y passa. Ensuite la structure des Voiles. Comment allié esthétisme et béton armé? Une solution a été trouvée mais qui est venue augmenter à nouveau le budget.

L'architecte démissionna (pourtant soutenu par les locaux) et des architectes locaux finirent le projet non sans quelques "petites" modifications...

Avec un budget initial de 8M de dollars, 15 ans plus tard environ 110M de dollars furent nécessaires pour son achèvement l’économiste de la construction devait s’arracher les cheveux , si toutefois il lui en restait.

Et on apprend ce matin que ce n'est pas fini. Il manque plus qu'un fantôme et ils auront la totale.

Quand je jouais au Rugby j'ai eu la chance de rencontrer un prépa physique Néo zélandais qui avait bossé sur le chantier. Je lui ai posé la question à savoir comment c’était. Il m'a dit avec un sourire très ironique " Not bad , not bad ... Very very bad.!"

L'architecte de l'édifice le plus emblématique d'Australie, fut un Danois du nom de Jorn Hutzon, dont le projet fut finalement vainqueur, entre 233 propositions.
Le dossier de présentation du projet de Hutzon, se résumait à un seul dessin, mettant en valeur la silhouette unique de l'édifice.
Certes, d'un point de vue architectonique, l'oeuvre est extrêmement belle, mais du point de vue de l'ingénierie, ceci représentait des défis inédits.
"On dit" que l'inspiration pour idéer l'ouvrage, lui vint pendant qu'il mangeait une orange. Les voûtes de l'édifice seraient inspirées de quartiers de ce fruit.

Cet audacieux édifice aurait pu être la consécration de son auteur, mais...

Le cahier des charges prévoyait que chaque projet présenté au concours, devait également détailler toutes les mesures, afin que les travaux de construction puissent commencer au plus tôt. Premier retard.

Un autre problème fut d'ordre structurel. Les défis de la construction, furent un véritable casse-tête aux ingénieurs. Tout était à inventer. Deuxième retard.

Puis vint également la partie financière...
Initialement prévu pour un coût de 7 millions de dollars Australiens, le budget s'envola complètement, atteignant au final 102 millions !

De plus, en 1966, le nouveau Gouvernement de Nouvelle-Galles-du-sud, décide de ne plus payer l'architecte et de faire arrêter les travaux. Trop coûteux.

Jorn Hutzon démissionna, quitta l'Australie, pour ne plus jamais y revenir.
------------------------
Un autre édifice qui ne fut pas exempt de polémique, est le Musée Guggenheim de Bilbao.
www.guggenheim-bilbao.eus/el-edificio

Normalement, on ne rate pas l’acoustique d’une salle de spectacle. Le cahier des charges acoustiques est très précis et fait suite à une série de simulations informatiques elle memes corroborées par des mesures réels sur maquette.
Toute la difficulté d’une salle d’opéra est qu’il faut mélanger sons instrumentaux non amplifiés et certains sons amplifiés. Pour une salle de concert ou de cinéma c’est presque plus simple. On met des matériaux absorbants partout et on module l’acoustique du lieu avec la sonorisation. Ce n’est plus l’architecte ou l’ingénieur acousticien qui travaille mais l’ingénieur du son.


Tous les commentaires (41)

Ah l’opéra de Sydney!!! Un bijoux pour la ville de Sydney mais un cauchemar aussi.

Un jeune architecte super motivé mais totalement inconnu qui gagne le concours avec ses esquisses du projet architectural en forme de voiles pour certains ou bien de coquillages pour d'autres, débat toujours ouvert...

Dès le début il y a eu des problèmes et notamment au niveau de la plateforme Béton armé où les ingénieurs (diplômés ^^) ont préconisé de forer des pieux car le terrain était trop "mou". La quasi-totalité du budget y passa. Ensuite la structure des Voiles. Comment allié esthétisme et béton armé? Une solution a été trouvée mais qui est venue augmenter à nouveau le budget.

L'architecte démissionna (pourtant soutenu par les locaux) et des architectes locaux finirent le projet non sans quelques "petites" modifications...

Avec un budget initial de 8M de dollars, 15 ans plus tard environ 110M de dollars furent nécessaires pour son achèvement l’économiste de la construction devait s’arracher les cheveux , si toutefois il lui en restait.

Et on apprend ce matin que ce n'est pas fini. Il manque plus qu'un fantôme et ils auront la totale.

Quand je jouais au Rugby j'ai eu la chance de rencontrer un prépa physique Néo zélandais qui avait bossé sur le chantier. Je lui ai posé la question à savoir comment c’était. Il m'a dit avec un sourire très ironique " Not bad , not bad ... Very very bad.!"

L'architecte de l'édifice le plus emblématique d'Australie, fut un Danois du nom de Jorn Hutzon, dont le projet fut finalement vainqueur, entre 233 propositions.
Le dossier de présentation du projet de Hutzon, se résumait à un seul dessin, mettant en valeur la silhouette unique de l'édifice.
Certes, d'un point de vue architectonique, l'oeuvre est extrêmement belle, mais du point de vue de l'ingénierie, ceci représentait des défis inédits.
"On dit" que l'inspiration pour idéer l'ouvrage, lui vint pendant qu'il mangeait une orange. Les voûtes de l'édifice seraient inspirées de quartiers de ce fruit.

Cet audacieux édifice aurait pu être la consécration de son auteur, mais...

Le cahier des charges prévoyait que chaque projet présenté au concours, devait également détailler toutes les mesures, afin que les travaux de construction puissent commencer au plus tôt. Premier retard.

Un autre problème fut d'ordre structurel. Les défis de la construction, furent un véritable casse-tête aux ingénieurs. Tout était à inventer. Deuxième retard.

Puis vint également la partie financière...
Initialement prévu pour un coût de 7 millions de dollars Australiens, le budget s'envola complètement, atteignant au final 102 millions !

De plus, en 1966, le nouveau Gouvernement de Nouvelle-Galles-du-sud, décide de ne plus payer l'architecte et de faire arrêter les travaux. Trop coûteux.

Jorn Hutzon démissionna, quitta l'Australie, pour ne plus jamais y revenir.
------------------------
Un autre édifice qui ne fut pas exempt de polémique, est le Musée Guggenheim de Bilbao.
www.guggenheim-bilbao.eus/el-edificio

a écrit : Ah l’opéra de Sydney!!! Un bijoux pour la ville de Sydney mais un cauchemar aussi.

Un jeune architecte super motivé mais totalement inconnu qui gagne le concours avec ses esquisses du projet architectural en forme de voiles pour certains ou bien de coquillages pour d'autres, débat toujours ouvert...


Dès le début il y a eu des problèmes et notamment au niveau de la plateforme Béton armé où les ingénieurs (diplômés ^^) ont préconisé de forer des pieux car le terrain était trop "mou". La quasi-totalité du budget y passa. Ensuite la structure des Voiles. Comment allié esthétisme et béton armé? Une solution a été trouvée mais qui est venue augmenter à nouveau le budget.

L'architecte démissionna (pourtant soutenu par les locaux) et des architectes locaux finirent le projet non sans quelques "petites" modifications...

Avec un budget initial de 8M de dollars, 15 ans plus tard environ 110M de dollars furent nécessaires pour son achèvement l’économiste de la construction devait s’arracher les cheveux , si toutefois il lui en restait.

Et on apprend ce matin que ce n'est pas fini. Il manque plus qu'un fantôme et ils auront la totale.

Quand je jouais au Rugby j'ai eu la chance de rencontrer un prépa physique Néo zélandais qui avait bossé sur le chantier. Je lui ai posé la question à savoir comment c’était. Il m'a dit avec un sourire très ironique " Not bad , not bad ... Very very bad.!"
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Sur wikipedia, il est écrit que le projet à démarré à 7M de dollars australiens en 1957 pour finir à 102M de dollars australiens en 1973.

Comme le dollars australien nous parle peut, aujourd'hui, en euros, ça représente de 61M€ à 383M€, soit un peut plus de six fois le budget initial.

Normalement, on ne rate pas l’acoustique d’une salle de spectacle. Le cahier des charges acoustiques est très précis et fait suite à une série de simulations informatiques elle memes corroborées par des mesures réels sur maquette.
Toute la difficulté d’une salle d’opéra est qu’il faut mélanger sons instrumentaux non amplifiés et certains sons amplifiés. Pour une salle de concert ou de cinéma c’est presque plus simple. On met des matériaux absorbants partout et on module l’acoustique du lieu avec la sonorisation. Ce n’est plus l’architecte ou l’ingénieur acousticien qui travaille mais l’ingénieur du son.

a écrit : Sur wikipedia, il est écrit que le projet à démarré à 7M de dollars australiens en 1957 pour finir à 102M de dollars australiens en 1973.

Comme le dollars australien nous parle peut, aujourd'hui, en euros, ça représente de 61M€ à 383M€, soit un peut plus de six fois le budget initial.
En réalité, le coût financier fut près de 15 fois plus important que ce qui était initialement prévu.

a écrit : Sur wikipedia, il est écrit que le projet à démarré à 7M de dollars australiens en 1957 pour finir à 102M de dollars australiens en 1973.

Comme le dollars australien nous parle peut, aujourd'hui, en euros, ça représente de 61M€ à 383M€, soit un peut plus de six fois le budget initial.
Ça fait penser au musée des confluences à Lyon qui est dans le même ordre de grandeur en terme de défaillance économique il me semble

a écrit : Normalement, on ne rate pas l’acoustique d’une salle de spectacle. Le cahier des charges acoustiques est très précis et fait suite à une série de simulations informatiques elle memes corroborées par des mesures réels sur maquette.
Toute la difficulté d’une salle d’opéra est qu’il faut mélanger sons instrumentaux
non amplifiés et certains sons amplifiés. Pour une salle de concert ou de cinéma c’est presque plus simple. On met des matériaux absorbants partout et on module l’acoustique du lieu avec la sonorisation. Ce n’est plus l’architecte ou l’ingénieur acousticien qui travaille mais l’ingénieur du son. Afficher tout
Sauf qu'à l'époque, en 1957, pas d'ordinateur tel qu'on les connaît aujourd'hui.

C'est Joey Bertony, un ingénieur français d'origine corse qui écrivit plus de 30000 équations pour cet édifice.

a écrit : En réalité, le coût financier fut près de 15 fois plus important que ce qui était initialement prévu. Oui mais le dollar australien à prit 77.44% entre 1957 et 1973. 7M en 57 = 12.4M en 1973.

J'avoue être particulièrement mauvais dès que ça parle d'argent mais mon raisonnement se tient-il ?

a écrit : Oui mais le dollar australien à prit 77.44% entre 1957 et 1973. 7M en 57 = 12.4M en 1973.

J'avoue être particulièrement mauvais dès que ça parle d'argent mais mon raisonnement se tient-il ?
En réalité, j'ignore la réponse.

Selon ma logique -qui n'est pas forcément la bonne- prendre la base de l'€uro, pour évaluer de combien de fois le budget de l'ouvrage a été dépassé, ne me paraît pas le plus judicieux.
Dans CE cas, nous avons une déviation du nombre, (6 pour toi, 15 pour moi), influencé par la fluctuation et revalorisation du $ Australien.
Or, à ce que je sache, le plus logique consisterait à faire usage de la monnaie locale, pour évaluer ce dépassement de budget.

Peut être que quelqu'un de plus professionnel que nous, viendra nous apporter des arguments différents...

Pour la petite histoire, ou anecdote que tu aimes tant.
Le financement fut effectué par le biais d'une lotterie nationale.
Je crois savoir que les Australiens sont parmi les plus accros aux jeux de ce type, au monde.

a écrit : Ça fait penser au musée des confluences à Lyon qui est dans le même ordre de grandeur en terme de défaillance économique il me semble C'est parce que le projet a été mal géré. Il y a une blague qu'on fait à propos de la gestion de projet : un projet mal généré finira par coûter trois fois plus que ce qui était prévu initialement, alors que s'il est bien géré ça coûtera seulement deux fois plus...

a écrit : En réalité, j'ignore la réponse.

Selon ma logique -qui n'est pas forcément la bonne- prendre la base de l'€uro, pour évaluer de combien de fois le budget de l'ouvrage a été dépassé, ne me paraît pas le plus judicieux.
Dans CE cas, nous avons une déviation du nombre, (6 pour t
oi, 15 pour moi), influencé par la fluctuation et revalorisation du $ Australien.
Or, à ce que je sache, le plus logique consisterait à faire usage de la monnaie locale, pour évaluer ce dépassement de budget.

Peut être que quelqu'un de plus professionnel que nous, viendra nous apporter des arguments différents...

Pour la petite histoire, ou anecdote que tu aimes tant.
Le financement fut effectué par le biais d'une lotterie nationale.
Je crois savoir que les Australiens sont parmi les plus accros aux jeux de ce type, au monde.
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Il faut faire usage de la monnaie locale mais comparer en monnaie constante donc ne pas comparer l'addition finale au budget de départ sans tout ramener à la valeur de la monnaie soit au début soit à la fin du chantier. Et en effet, en 15 ans il a pu y avoir une inflation non négligeable qui a augmenté le chiffre final sans que ce soit un dépassement de budget. On peut aussi convertir en euros pour se donner un ordre de grandeur, mais seulement après avoir tout ramené à une base constante en monnaie locale pour ne pas inclure dans le coefficient de dépassement de budget les fluctuations de l'euro à l'époque qui n'avaient aucune incidence sur un chantier dont les coûts n'étaient pas libellés dans une devise européenne.

J'aimerais apporter une précision sur l'anecdote. Même si l'image reste bonne, dire "résonner comme un hangar" ne veut pas nécessairement dire "avoir une mauvaise acoustique".
Il existe des cathédrales qui "résonnent", qui ont des temps de réverbération supérieur à 3 secondes quasiment mais qui ont une excellente acoustique. La différence réside dans la forme de la pièce. Le plafond en arcs vouté des cathédrales est disposé de tel sorte qu'un son émis dans le cœur résonne de manière cohérente sur l'axe focale qui parcoure la nef. En gros, dans une cathédrale, oui ça résonne, oui l'onde sonore nous parvient plusieurs fois et oui cela reste très joli. Dans un hangar (ou l'opéra de Sydney), oui ça résonne, oui l'onde sonore nous parvient plusieurs fois (mais de manière incohérente) et non, ce n'est pas joli du tout.

a écrit : C'est parce que le projet a été mal géré. Il y a une blague qu'on fait à propos de la gestion de projet : un projet mal généré finira par coûter trois fois plus que ce qui était prévu initialement, alors que s'il est bien géré ça coûtera seulement deux fois plus... Pas mal la blague :)

Après y'a un autre phénomène qui entre en jeu, quand on construit un bâtiment hors normes, en général on fait un appel d'offre, et les candidats ont forcément tendance à minimiser le budget prévisionnel pour avoir le contrat.

On ne construit pas un opéra biscornu comme on construit une maison Merlin/cagalapin de série. ^^
Mais bon, là j'avoues que le dépassement de budget est au moins autant hors normes que l'architecture...

a écrit : Pas mal la blague :)

Après y'a un autre phénomène qui entre en jeu, quand on construit un bâtiment hors normes, en général on fait un appel d'offre, et les candidats ont forcément tendance à minimiser le budget prévisionnel pour avoir le contrat.

On ne construit pas un opéra biscornu
comme on construit une maison Merlin/cagalapin de série. ^^
Mais bon, là j'avoues que le dépassement de budget est au moins autant hors normes que l'architecture...
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Dans le cas de l'Opéra de Sidney, les choses ne furent pas tout à fait comme tu l'exposes.

Tout d'abord, le lieu même de son implantation -qui était symbolique, car ce fut l'endroit où fut donné le premier concert musical de la ville, en 1791- n'était pas le meilleur.
@The punisher l'a très bien expliqué : terrain trop mou. Il faut renforcer... Et ceci a un coût extra.

Deuxièmement, l'architecte n'avait effectué qu'un seul dessin -certes très joli en d'architecture avant-gardiste-, mais ne s'était pas du tout préoccupé de savoir si ceci était faisable, techniquement parlant...
Néanmoins, vu que la vue architectonique et artistique de l'édifice, avait tout simplement séduit un des membres du Jury, celui-ci fera tout pour convaincre les autres.
Et peu importe le prix.
Je me demande même s'il avait été évalué....

Il a donc fallu tout calculer, inventer et modifier les fondations. Perte de temps... Et perte d'argent.

Et les retards s'accumulent..
Et le Gouvernement Régional change et se fâche avec l'Architecte Danois...
Et ce dernier démissionne....
Et des trois nouveaux architectes nommés, deux cherchent plutôt à mettre une référence -Opéra de Sidney, ça jette sur un CV ! - qu'à effectuer leur travail...

Au total, 10 années de retard.
NARMOL, comme tu dis, que le budget explose.

a écrit : J'aimerais apporter une précision sur l'anecdote. Même si l'image reste bonne, dire "résonner comme un hangar" ne veut pas nécessairement dire "avoir une mauvaise acoustique".
Il existe des cathédrales qui "résonnent", qui ont des temps de réverbération supérieur à 3
secondes quasiment mais qui ont une excellente acoustique. La différence réside dans la forme de la pièce. Le plafond en arcs vouté des cathédrales est disposé de tel sorte qu'un son émis dans le cœur résonne de manière cohérente sur l'axe focale qui parcoure la nef. En gros, dans une cathédrale, oui ça résonne, oui l'onde sonore nous parvient plusieurs fois et oui cela reste très joli. Dans un hangar (ou l'opéra de Sydney), oui ça résonne, oui l'onde sonore nous parvient plusieurs fois (mais de manière incohérente) et non, ce n'est pas joli du tout. Afficher tout
D'après ta conclusion "résonner comme un hangar" veut bien nécessairement dire que l'acoustique est mauvaise. Cette comparaison est de l’acteur John Malkovich qui mettait en scène un opéra dans cette salle et l'avait comparée à un hangar d’avion. Je suppose qu'il a précisé "d'avion" pour être sûr qu'on ne croit pas qu'il parlait d'une cathédrale ! ^^

a écrit : Dans le cas de l'Opéra de Sidney, les choses ne furent pas tout à fait comme tu l'exposes.

Tout d'abord, le lieu même de son implantation -qui était symbolique, car ce fut l'endroit où fut donné le premier concert musical de la ville, en 1791- n'était pas le meilleur.
@T
he punisher l'a très bien expliqué : terrain trop mou. Il faut renforcer... Et ceci a un coût extra.

Deuxièmement, l'architecte n'avait effectué qu'un seul dessin -certes très joli en d'architecture avant-gardiste-, mais ne s'était pas du tout préoccupé de savoir si ceci était faisable, techniquement parlant...
Néanmoins, vu que la vue architectonique et artistique de l'édifice, avait tout simplement séduit un des membres du Jury, celui-ci fera tout pour convaincre les autres.
Et peu importe le prix.
Je me demande même s'il avait été évalué....

Il a donc fallu tout calculer, inventer et modifier les fondations. Perte de temps... Et perte d'argent.

Et les retards s'accumulent..
Et le Gouvernement Régional change et se fâche avec l'Architecte Danois...
Et ce dernier démissionne....
Et des trois nouveaux architectes nommés, deux cherchent plutôt à mettre une référence -Opéra de Sidney, ça jette sur un CV ! - qu'à effectuer leur travail...

Au total, 10 années de retard.
NARMOL, comme tu dis, que le budget explose.
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Oui j'ai bien compris tout ceci, il n'empêche que cela n'excuse pas tout. J'ai toujours vu cet opéra comme un symbole de l'Australie, ca casse un peu le mythe, je vais donc retourner sur le Harbour Bridge. :)

D'autant que la grande salle ne fonctionne pas correctement, t'imagine si Eiffel avait construit sa tour avec des ascenseurs à pédale où si la Sagrada Familia avait été penchée? ^^

Ca casse un peu l'œuvre, nan? C'est ballot!

a écrit : D'après ta conclusion "résonner comme un hangar" veut bien nécessairement dire que l'acoustique est mauvaise. Cette comparaison est de l’acteur John Malkovich qui mettait en scène un opéra dans cette salle et l'avait comparée à un hangar d’avion. Je suppose qu'il a précisé "d'avion" pour être sûr qu'on ne croit pas qu'il parlait d'une cathédrale ! ^^ Afficher tout Tout dépend si ton hangar a une forme de cathédrale ! ^^

a écrit : D'après ta conclusion "résonner comme un hangar" veut bien nécessairement dire que l'acoustique est mauvaise. Cette comparaison est de l’acteur John Malkovich qui mettait en scène un opéra dans cette salle et l'avait comparée à un hangar d’avion. Je suppose qu'il a précisé "d'avion" pour être sûr qu'on ne croit pas qu'il parlait d'une cathédrale ! ^^ Afficher tout en tout cas, dans les hangars en tôle, l'acoustique est à ch..., j'en sais quelquechose.

J'ai essayé de jouer des congas dans ce genre de structure...autant trainer une dizaine de casseroles avec un chariot élévateur en espérant avoir un rythme régulier. ^^

a écrit : Oui j'ai bien compris tout ceci, il n'empêche que cela n'excuse pas tout. J'ai toujours vu cet opéra comme un symbole de l'Australie, ca casse un peu le mythe, je vais donc retourner sur le Harbour Bridge. :)

D'autant que la grande salle ne fonctionne pas correctement, t'
imagine si Eiffel avait construit sa tour avec des ascenseurs à pédale où si la Sagrada Familia avait été penchée? ^^

Ca casse un peu l'œuvre, nan? C'est ballot!
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Ce qui m'effraie habituellement dans ce type de Mégaconstruction, c'est tout l'argent investi... Pour un résultat qui est (trop souvent) alléatoire, en terme de retour sur l'investissement.

Alors, fort heureusement, ceci ne fut pas le cas pour l'Opera de Sidney, car mis à part le prestige et la renommée qu'il donne à la ville et au pays à bien des niveaux (dont celui du tourisme et de la Culture), j'aimerai également savoir ce que ceci représente en termes économiques directs et indirects, 50 ans plus tard.

On peut également faire un parallèle avec un sujet d'actualité : les villes hôtes des Jeux Olympiques.
Pour certaines villes des années 60 et 70, les organiser fut au final... Un gouffre financier.
Fort heureusement que maintenant le Comité Organisateur est bien plus regardant sur le budget et amortissement des infrastructures, que de plaire à certains Politiciens....
C'est, de fait, la solidité financière du dossier de candidature de Tokyo, qui lui a permis de décrocher le pompon.

Alors oui, cet opéra a coûté beaucoup plus cher que prévu, mais franchement je pense qu’il les valait car la retombée en terme d’image est juste énorme. Comme la Tour Eiffel à Paris ou la statue de la Liberté à New York, l’opéra de Sydney est LE symbole de la ville connu de tous à travers le monde.
Et si vous me demandez de citer les opéras qui me viennent naturellement à l’esprit celui de Sydney est dans le top 3 avec Garnier et Bastille (ben oui, j’suis français)