Une expérience innovante en matière de sécurité routière se déroule depuis plusieurs années aux Pays-Bas. La commune de Drachten (45 000 habitants en 2014) a dès le début des années 2000 aboli quasiment toutes les signalisations routières, jusqu'aux trottoirs, ne laissant que des "shared spaces".
Ces espaces partagés le sont pour tous les modes de déplacement : pédestre, deux-roues, deux-roues motorisé, voiture. Il en est résulté une modification profonde des comportements aboutissant à un taux d'accidents provoquant des blessures tombé à 0,33 par an (soit un tous les trois ans). La commune de Bohmte, en Allemagne (14 000 habitants), a emboîté le pas en septembre 2007.
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J’ai l’impression que la clef de succès du projet reste l’absence de trottoir, de lignes et de piste cyclables. L’absence de panneaux me paraît anecdotique ici.
Les trottoirs donnent aux automobilistes un sentiment de fausse sécurité car on imagine que les piétons resteront dans leur zone. De même avec les enfants qui jouent et les cyclistes sur pistes cyclables.
Ne pas savoir ce qui peut arriver peut effectivement faire prendre conscience que tout peut arriver.
Dommage que les conducteurs ne fassent pas de même sur les infrastructures existantes (ralentir devant les écoles et crèches, les stades par exemple…).
Perso je fais confiance à personne, signalisation où pas (tout en la respectant bien entendu), et je suis loin d'être le seul.
Pour moi, un bon conducteur, c'est quelqu'un qui admet qu'il fait souvent des erreurs, pour commencer... c'est valable pour tout le monde, y compris les piétons tête en l'air.
Il sont "culturellement" plus disciplinés, c'est pas naturel. Et donc ce n'est pas par "respect" de leur nation, mais bien par l'addition de multiple facteurs éducationels tel le mimétisme, la pression sociale, l'enseignement scolaire et parental, l'exemplarité etc. qui va effectivement vers un grand respect des règlements, qui peut également être orienté vers le respect de la nation, mais il n'y a aucun causalité.
Comme quoi, contrairement à l'idée reçue (et répandue par l'état, la presse et l'éducation nationale), augmenter les lois et règlementations en tout genre, n'aide pas forcément à diminuer les risques !
A Arzon aujourd’hui, jolie petite commune du Morbihan qui s’est équipé en long et en large en pistes cyclables SÉPARÉES de la chaussée ( la réduisant d’autant … ) 50% des cyclistes étaient … sur la chaussée, à bloquer les voitures ! Nuisibles…..
Mais sinon tu es tout autant nuisible en voiture, tu pollues et tu fais du bruit :)
De toute façon, il y aura toujours des torts partagés qui se nourrissent les uns les autres dans un cercle vicieux (les cyclistes qui ne respectent aucun feu ou qui n'utilisent pas les pistes dédiées, les automobilistes qui ne savent même pas ce qu'est un sas vélo ou qui se garent sur la piste cyclable, etc.)
On a même le droit d’empiéter sur une ligne blanche pour doubler un velo.
Cela dit peu importe la situation je défendrais toujours le plus petit et le moins polluant surtout en ville donc avec les piétons, rollers, trottinettes, vélo, c’est aux voitures de faire attention et pas l’inverse.
Maintenant le cycliste lambda (souvent aussi un automobiliste) essaye de fluidifier le trafic en serrant à droite (au détriment de sa sécurité). Du coup les automobilistes ont pris pour habitude de doubler trop près, pour ne pas mordre la ligne blanche ou par fainéantise. Du coup on a adapté la règle (en 2015) et autorisé le chevauchement de ligne blanche pour lever l'ambiguïté entre ligne blanche et distance mini cycliste. Manifestement parce que trop de cyclistes ont été renversés par des auto. Et probablement parce que le vélo est plébiscité de nos jours en ville tandis qu'on n'a pas encore suffisamment de pistes cyclables.
Reste que sur la route, lorsqu'on croise de larges groupes de vélos il est logique qu'ils utilisent toute la voie. D'autant plus s'ils sont nombreux et roulent à bon rythme. C'est à celui qui double de le faire en toute sécurité. Celui qui se fait doubler n'a pas de raison de se mettre en danger pour faciliter le dépassement.
Faut garder en tête que tout objet en mouvement déplace une bulle d'air autour de lui. Si un gros machin passe a côté d'un petit machin trop près/vite, le petit se fera éjecter.