Le stockage du gaz naturel est lui aussi naturel

Proposé par
le
dans

Bien qu'il puisse être liquéfié, le gaz naturel est rarement stocké dans des contenants artificiels : il est généralement injecté dans des cavités naturelles et imperméables. On peut aussi le stocker en nappe aquifère, ce qui est souvent le cas en France : dans ce cas, le gaz est injecté dans une couche souterraine poreuse contenant initialement de l'eau.

Ce dernier cas reproduit en quelque sorte le stockage naturel : le gaz se diffuse en repoussant l'eau, et est maintenu sous pression. Lorsque le gaz est de nouveau pompé, l'eau reprend sa place.


Commentaires préférés (3)

J’allais écrire un commentaire du même genre. Autre exemple avec Géosel à Manosque qui travaille étroitement avec les Salins du Midi pour le stockage et la fourniture de saumure :
www.geosel.fr/fr/

Ca me fait avoir une idée, peut être certain d'entres vous pourront répondre à ma question.
D'après les sources pour récupérer le gaz, ils ne pompent pas mais laissent faire la pression. Ils ont par contre des compresseur pour le stocker.
Une récupération d'énergie grâce à la pression du gaz lors de la récupération du gaz peut-elle s'envisager ? (un peu comme un barrage STEP)
Avec les questions sous-jacentes : Est-ce techniquement contraignant ? L'énergie récupérée serait-elle significative comparée à l'énergie nécessaire pour l'injecter ? Et si on prend en compte les variations de la demande en énergie : j'imagine qu'on stocke le gaz lors des périodes où les besoins en énergie sont faibles, genre l'été, et qu'on le déstocke lors des phases de grosse demande, on récupérerait donc un peu d'énergie supplémentaire lors des périodes où elle fait justement défaut.
En gros on ferait d'une pierre deux coups.


Tous les commentaires (14)

J’allais écrire un commentaire du même genre. Autre exemple avec Géosel à Manosque qui travaille étroitement avec les Salins du Midi pour le stockage et la fourniture de saumure :
www.geosel.fr/fr/

Ca me fait avoir une idée, peut être certain d'entres vous pourront répondre à ma question.
D'après les sources pour récupérer le gaz, ils ne pompent pas mais laissent faire la pression. Ils ont par contre des compresseur pour le stocker.
Une récupération d'énergie grâce à la pression du gaz lors de la récupération du gaz peut-elle s'envisager ? (un peu comme un barrage STEP)
Avec les questions sous-jacentes : Est-ce techniquement contraignant ? L'énergie récupérée serait-elle significative comparée à l'énergie nécessaire pour l'injecter ? Et si on prend en compte les variations de la demande en énergie : j'imagine qu'on stocke le gaz lors des périodes où les besoins en énergie sont faibles, genre l'été, et qu'on le déstocke lors des phases de grosse demande, on récupérerait donc un peu d'énergie supplémentaire lors des périodes où elle fait justement défaut.
En gros on ferait d'une pierre deux coups.

a écrit : Ca me fait avoir une idée, peut être certain d'entres vous pourront répondre à ma question.
D'après les sources pour récupérer le gaz, ils ne pompent pas mais laissent faire la pression. Ils ont par contre des compresseur pour le stocker.
Une récupération d'énergie grâce à la pression du ga
z lors de la récupération du gaz peut-elle s'envisager ? (un peu comme un barrage STEP)
Avec les questions sous-jacentes : Est-ce techniquement contraignant ? L'énergie récupérée serait-elle significative comparée à l'énergie nécessaire pour l'injecter ? Et si on prend en compte les variations de la demande en énergie : j'imagine qu'on stocke le gaz lors des périodes où les besoins en énergie sont faibles, genre l'été, et qu'on le déstocke lors des phases de grosse demande, on récupérerait donc un peu d'énergie supplémentaire lors des périodes où elle fait justement défaut.
En gros on ferait d'une pierre deux coups.
Afficher tout
C'est peut-être le cout de l'infrastructure nécessaire pour injecter le peu de courant dans le réseau et la gestion supplémentaire engendré qui ne rendrais pas ça rentable.

Je dis ça comme ça je n'ai aucune compétences dans le domaine

Je lance des pistes ^^

Elle devient quoi l'eau ? Parce que ça doit faire un certain volume à dégager non?

Dans une source, ils précisent que le gaz " prend alors la place d'une partie de l'eau qu'i! chasse vers la périphérie du réservoir". Ca veut dire quoi concrètement ? L'eau contrainte prend moins de place? Ou l'effet de la pression l'oblige à pénétrer des roches semi-perméable?

a écrit : Ca me fait avoir une idée, peut être certain d'entres vous pourront répondre à ma question.
D'après les sources pour récupérer le gaz, ils ne pompent pas mais laissent faire la pression. Ils ont par contre des compresseur pour le stocker.
Une récupération d'énergie grâce à la pression du ga
z lors de la récupération du gaz peut-elle s'envisager ? (un peu comme un barrage STEP)
Avec les questions sous-jacentes : Est-ce techniquement contraignant ? L'énergie récupérée serait-elle significative comparée à l'énergie nécessaire pour l'injecter ? Et si on prend en compte les variations de la demande en énergie : j'imagine qu'on stocke le gaz lors des périodes où les besoins en énergie sont faibles, genre l'été, et qu'on le déstocke lors des phases de grosse demande, on récupérerait donc un peu d'énergie supplémentaire lors des périodes où elle fait justement défaut.
En gros on ferait d'une pierre deux coups.
Afficher tout
Pour faire simple, ( vu que je ne cite que grosso-modo le principe ;-))
Lors de l’injection du gaz en sous-sol, il nous faut comprimer le gaz par des turbines ( fonctionnant soit .. au gaz, soit a l’électricité, on prend le moins cher selon le cours de chacun ).
Mais ce gaz, une fois soutiré, doit être transporté sur de longues distances et même recomprimé tout les X km et en fonction du diamètre du tube, de la distance et très probablement de la consommation.
Par contre, il est transporté [de mémoire] à environ 60bar et doit être détendu pour arriver jusqu’aux foyers à environ 4bars [de mémoire aussi :-)].
Le projet TENORE exploiterait ce principe, a lire ci-dessous :

www.grtgaz.com/medias/actualites/tenore-valoriser-energie-detente-du-gaz

Utiliser la pression de soutirage serait, a mon humble avis, contre productif, mais l’énergie de la détente semble être prometteur !

a écrit : Ca me fait avoir une idée, peut être certain d'entres vous pourront répondre à ma question.
D'après les sources pour récupérer le gaz, ils ne pompent pas mais laissent faire la pression. Ils ont par contre des compresseur pour le stocker.
Une récupération d'énergie grâce à la pression du ga
z lors de la récupération du gaz peut-elle s'envisager ? (un peu comme un barrage STEP)
Avec les questions sous-jacentes : Est-ce techniquement contraignant ? L'énergie récupérée serait-elle significative comparée à l'énergie nécessaire pour l'injecter ? Et si on prend en compte les variations de la demande en énergie : j'imagine qu'on stocke le gaz lors des périodes où les besoins en énergie sont faibles, genre l'été, et qu'on le déstocke lors des phases de grosse demande, on récupérerait donc un peu d'énergie supplémentaire lors des périodes où elle fait justement défaut.
En gros on ferait d'une pierre deux coups.
Afficher tout
Si on fait court, non tu ne récupéreras rien de significatif. Parce ce qu'à chaque étape tu perds de l'énergie. Parce que le gros de l'énergie investie est perdue en échange thermique. Et le reste sert a déplacer le gaz dans les toyos.

a écrit : Si on fait court, non tu ne récupéreras rien de significatif. Parce ce qu'à chaque étape tu perds de l'énergie. Parce que le gros de l'énergie investie est perdue en échange thermique. Et le reste sert a déplacer le gaz dans les toyos. Pour exemple, si on prend la puissance des pompes pour envoyer l’eau dans les châteaux d’eau, c’est pour la récupérer, par l’energie potentielle de pesanteur afin d’avoir une pression acceptable dans nos réseaux d’eau domestique.
Si on mettait un moulin ( pour faire de la farine par ex. ) dans cette "chute" d’eau, on abaisserait la pression jusqu’à la rendre quasi nulle.. donc, on aurait de la farine mais plus de pression au robinet. Il faudrait revendre cette farine pour mettre de nouvelles pompes afin de remettre de la pression dans le réseau.
Bref, en accumulant l’énergie thermique des premières pompes, de l’eau circulant dans les toyos, du moulin, du transport de la farine, des pompes secondaires… mieux vaux avoir un puits chez soi et inviter des amis souhaitant perdre du poids en pompant manuellement, au moins, cette énergie thermique ne sera pas perdue pour tout le monde.

Et les pertes en compression/décompression de gaz sont plus importantes que celles de déplacement d'un liquide incompressible. Stocker du liquide en altitude pour ensuite récupérer son énergie potentielle n'est déjà pas rentable dans l'absolu mais c'est une solution qui a le mérite de permettre le stockage d'énergie électrique qui serait autrement perdue. Ça aide a lisser les problèmes d'intermittence de production/consommation tout en limitant les pertes.

a écrit : Ca me fait avoir une idée, peut être certain d'entres vous pourront répondre à ma question.
D'après les sources pour récupérer le gaz, ils ne pompent pas mais laissent faire la pression. Ils ont par contre des compresseur pour le stocker.
Une récupération d'énergie grâce à la pression du ga
z lors de la récupération du gaz peut-elle s'envisager ? (un peu comme un barrage STEP)
Avec les questions sous-jacentes : Est-ce techniquement contraignant ? L'énergie récupérée serait-elle significative comparée à l'énergie nécessaire pour l'injecter ? Et si on prend en compte les variations de la demande en énergie : j'imagine qu'on stocke le gaz lors des périodes où les besoins en énergie sont faibles, genre l'été, et qu'on le déstocke lors des phases de grosse demande, on récupérerait donc un peu d'énergie supplémentaire lors des périodes où elle fait justement défaut.
En gros on ferait d'une pierre deux coups.
Afficher tout
Tu as tout à fait raison pour les périodes de stockage et destockage. Pour ce que je sais d’un stockage en nappe aquifère, la pression peut monter dans les 130 bars, qui peuvent nécessiter 2-3 turbines à explosion tournant autour de 10 Mega watts chacune. Le destockage se fait par la pression de stockage jusqu’à nécessiter des turbines.
Ce gaz est stocké sous 800m de profondeur. J’ai eu l’occasion de travailler sur un site pouvant stocker 3 milliards de m3 sur 30km2 :)

a écrit : Pour faire simple, ( vu que je ne cite que grosso-modo le principe ;-))
Lors de l’injection du gaz en sous-sol, il nous faut comprimer le gaz par des turbines ( fonctionnant soit .. au gaz, soit a l’électricité, on prend le moins cher selon le cours de chacun ).
Mais ce gaz, une fois soutiré, doit être tran
sporté sur de longues distances et même recomprimé tout les X km et en fonction du diamètre du tube, de la distance et très probablement de la consommation.
Par contre, il est transporté [de mémoire] à environ 60bar et doit être détendu pour arriver jusqu’aux foyers à environ 4bars [de mémoire aussi :-)].
Le projet TENORE exploiterait ce principe, a lire ci-dessous :

www.grtgaz.com/medias/actualites/tenore-valoriser-energie-detente-du-gaz

Utiliser la pression de soutirage serait, a mon humble avis, contre productif, mais l’énergie de la détente semble être prometteur !
Afficher tout
J'avais jamais entendu parler de ce projet mais c'est effectivement très prometteur !
La différence est effectivement de récupérer l'énergie en fin de parcours plutôt qu'en début.
J'avais pas pensé à cet aspect pourtant évident qu'il faut bien de la pression pour transporter le gaz.

Je trouve ça génial que plein de personnes et d'entreprise se penchent sur toutes les optimisations que l'on peut faire pour récupérer de l'énergie un peu partout.
A contrario ça me fait toujours mal au coeur quand je vois une clime qui balance sa chaleur a l'extérieur en plein été.

a écrit : Ca me fait avoir une idée, peut être certain d'entres vous pourront répondre à ma question.
D'après les sources pour récupérer le gaz, ils ne pompent pas mais laissent faire la pression. Ils ont par contre des compresseur pour le stocker.
Une récupération d'énergie grâce à la pression du ga
z lors de la récupération du gaz peut-elle s'envisager ? (un peu comme un barrage STEP)
Avec les questions sous-jacentes : Est-ce techniquement contraignant ? L'énergie récupérée serait-elle significative comparée à l'énergie nécessaire pour l'injecter ? Et si on prend en compte les variations de la demande en énergie : j'imagine qu'on stocke le gaz lors des périodes où les besoins en énergie sont faibles, genre l'été, et qu'on le déstocke lors des phases de grosse demande, on récupérerait donc un peu d'énergie supplémentaire lors des périodes où elle fait justement défaut.
En gros on ferait d'une pierre deux coups.
Afficher tout
Alors ça existe, ça d'appelle le CAES (Compressed Air Energy Storage) et il y a en Allemagne à Huntorf et une aux USA à McIntosh dans l'Alabama.

www.mines-paris.org/global/gene/link.php?doc_id=1019&fg=1


dans les deux cas en mode stockage, l'electricité excédentaire de nuit est utilisée pour comprimer de l'air et le stocker dans une caverne (de sel à Huntorf et de calcaire à McIntosh)

Et de jour cet air est "ressorti" vers des turbines complété avec la combustion de gaz.

Ça ne fonctionne pas donc en stockage pur, il faut du gaz dans le cycle.

A McIntosh ils arrivent à restituer 1kWh d'electricité à partir de 0,67kWh d'electricité et 1,17kWh de gaz.

Sachant que sans le stockage par air comprimé, si on avait juste brulé "bêtement" ce 1,17kWh de gaz dans une centrale à gaz ça n'aurait généré que 0,46kWh (rendement 40%)
Là le 0,67kWh d'electricité utilisé la nuit permet de restituer 0,54kWh supplémentaires, donc un rendement pour la partie "stockage" pure de 80% !

mais cela ne fonctionne que combiné à bruler du gaz... (et évidemment ça n'a d'intéret que si les 0,67kWh d'electricité viennent d'une source "fatale" comme des éoliennes... si on utilisait du gaz dans une centrale à gaz pour générer cette électricité le rendement global serait en dessous d'une centrale à gaz pure ce serait idiot)


En 2019 il y a eu un projet de stockage pur dans l'ancienne mine de zinc d'Angas en Australie :

www.mining.com/thirty-year-old-inactive-mine-host-australias-first-clean-energy-storage-facility-kind/

Avec stockage de la chaleur lors de la compression, et restitution de cette chaleur lors de la detente.
Et l'air comprimé devait servir à chasser de l'eau vers un reservoir en surface (donc equivalent d'un step en fait)

le projet a été abandonné en 2021, à cause du Covid (et peut etre de la remontée des cours des metaux)

a écrit : Ca me fait avoir une idée, peut être certain d'entres vous pourront répondre à ma question.
D'après les sources pour récupérer le gaz, ils ne pompent pas mais laissent faire la pression. Ils ont par contre des compresseur pour le stocker.
Une récupération d'énergie grâce à la pression du ga
z lors de la récupération du gaz peut-elle s'envisager ? (un peu comme un barrage STEP)
Avec les questions sous-jacentes : Est-ce techniquement contraignant ? L'énergie récupérée serait-elle significative comparée à l'énergie nécessaire pour l'injecter ? Et si on prend en compte les variations de la demande en énergie : j'imagine qu'on stocke le gaz lors des périodes où les besoins en énergie sont faibles, genre l'été, et qu'on le déstocke lors des phases de grosse demande, on récupérerait donc un peu d'énergie supplémentaire lors des périodes où elle fait justement défaut.
En gros on ferait d'une pierre deux coups.
Afficher tout
En sois ca serait un possible moyen de recuperer un peu d'energie ( de l'ordre de 30 a 70% de celle utilisée pour injecter en sous sol ) mais le probleme d'apres moi est que ca demande une chaine logistique derrière assez conséquente, il faut des unités de conversion ( nrj mec--> courant elec), des transformateurs et encore diverses composantes electriques pour relier le site au réseau. Egalement proportionnellement , si tous les sites en france etaient équipés cela ne participerait qu'a une part infinitésimale du mix energetique comparativement au moyens mis en oeuvre

L'appellation gaz naturel prend alors tout son sens !