Les orphelins américains ont été déplacés pour des raisons démographiques

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Entre 1853 et 1921, plus de 250 000 orphelins américains furent déplacés et relogés, via "l'Orphan Train Movement". Le programme devait remédier à la "surpopulation orpheline" des grandes métropoles en relogeant les enfants pauvres, orphelins ou abandonnés dans des familles rurales.

Le programme permit d'offrir des conditions meilleures à des centaines de milliers d'enfants mais fut aussi vivement critiqué : nombre d'enfants étaient "adoptés" pour travailler dans les champs et les procédures d'adoption étaient particulièrement floues. Certains enfants étaient aussi victimes de maltraitance et d'abus.


Commentaires préférés (3)

Je conseille d'ailleurs la bd le train des orphelins qui traite de ce sujet et est très émouvante. La bd explique qu'en plus des maltraitances, la gestion était chaotique, ce qui amenait les frères et soeurs à être séparés, l'oubli administratif du lien parental original, ce qui assez dramatique, les orphelins étaient dans l'impossibilité de retrouver leur famille, y compris pour certains qui étaient assez grands pour avoir besoin d'un lien, même théorique. Ils étaient aussi "distribués" comme dans une foire aux esclaves / bestiaux :le train s'arrête dans une ville, les orphelins sont présentés, et les adoptants choisissent. Évidement à cette époque il fallait des bras, donc la sélection de faisait sur des critères d'âge, de santé, de beauté... C'est une bd donc c'est certainement imagé, mais ça reste inspiré de faits réels.

Les expériences de repeuplement de campagnes ont malheureusement été communes dans les pays développés. On a fait pareil en France en "transplantant" (c'était le terme utilisé) des enfants réunionnais dans les zones dépeuplées de l’Hexagone.
Au total, 2 015 mineurs, orphelins ou non, ont été déplacés de La Réunion entre 1962 et 1984 et envoyés dans des campagnes de métropole frappées par l’exode rural.
Beaucoup de ces enfants ont finalement été utilisés par leur familles d'accueil comme des ouvriers agricoles qu'on avait pas besoin de rémunérer.

Si vous ne connaissez pas cette histoire, tapez "enfants de la Creuse" dans un moteur de recherche.

Mon grand père à été placé à la campagne car abandonné...il n'avait pas de bons souvenirs de cette période. Il dormait dans le foin et volait des œufs avant d'aller travailler au champs du matin au soir 6 jours sur 7
Le dimanche c'etait jour du seigneur mais si pas de champ il y avait d'autres corvées. Et puis le ceinturon pour l'éducation, bien sûr...il avait encore les marques sur une jambe.
Il parlait des "magnots" avec un vocabulaire que je ne reprendrai pas ici. C'était à côté de Lyon... alors acte généraux ou main d'œuvre pas chère qui saurait le dire...peut être certains on été bien accueillis et aimés.


Tous les commentaires (8)

Je conseille d'ailleurs la bd le train des orphelins qui traite de ce sujet et est très émouvante. La bd explique qu'en plus des maltraitances, la gestion était chaotique, ce qui amenait les frères et soeurs à être séparés, l'oubli administratif du lien parental original, ce qui assez dramatique, les orphelins étaient dans l'impossibilité de retrouver leur famille, y compris pour certains qui étaient assez grands pour avoir besoin d'un lien, même théorique. Ils étaient aussi "distribués" comme dans une foire aux esclaves / bestiaux :le train s'arrête dans une ville, les orphelins sont présentés, et les adoptants choisissent. Évidement à cette époque il fallait des bras, donc la sélection de faisait sur des critères d'âge, de santé, de beauté... C'est une bd donc c'est certainement imagé, mais ça reste inspiré de faits réels.

Les expériences de repeuplement de campagnes ont malheureusement été communes dans les pays développés. On a fait pareil en France en "transplantant" (c'était le terme utilisé) des enfants réunionnais dans les zones dépeuplées de l’Hexagone.
Au total, 2 015 mineurs, orphelins ou non, ont été déplacés de La Réunion entre 1962 et 1984 et envoyés dans des campagnes de métropole frappées par l’exode rural.
Beaucoup de ces enfants ont finalement été utilisés par leur familles d'accueil comme des ouvriers agricoles qu'on avait pas besoin de rémunérer.

Si vous ne connaissez pas cette histoire, tapez "enfants de la Creuse" dans un moteur de recherche.

Mon grand père à été placé à la campagne car abandonné...il n'avait pas de bons souvenirs de cette période. Il dormait dans le foin et volait des œufs avant d'aller travailler au champs du matin au soir 6 jours sur 7
Le dimanche c'etait jour du seigneur mais si pas de champ il y avait d'autres corvées. Et puis le ceinturon pour l'éducation, bien sûr...il avait encore les marques sur une jambe.
Il parlait des "magnots" avec un vocabulaire que je ne reprendrai pas ici. C'était à côté de Lyon... alors acte généraux ou main d'œuvre pas chère qui saurait le dire...peut être certains on été bien accueillis et aimés.

a écrit : Je conseille d'ailleurs la bd le train des orphelins qui traite de ce sujet et est très émouvante. La bd explique qu'en plus des maltraitances, la gestion était chaotique, ce qui amenait les frères et soeurs à être séparés, l'oubli administratif du lien parental original, ce qui assez dramatique, les orphelins étaient dans l'impossibilité de retrouver leur famille, y compris pour certains qui étaient assez grands pour avoir besoin d'un lien, même théorique. Ils étaient aussi "distribués" comme dans une foire aux esclaves / bestiaux :le train s'arrête dans une ville, les orphelins sont présentés, et les adoptants choisissent. Évidement à cette époque il fallait des bras, donc la sélection de faisait sur des critères d'âge, de santé, de beauté... C'est une bd donc c'est certainement imagé, mais ça reste inspiré de faits réels. Afficher tout Concernant la mine c'est quand même plus pratique un enfant, certaines galeries étant très étroites .

Si en plus on peut les recevoir gratuits par arrivage de train.

a écrit : Mon grand père à été placé à la campagne car abandonné...il n'avait pas de bons souvenirs de cette période. Il dormait dans le foin et volait des œufs avant d'aller travailler au champs du matin au soir 6 jours sur 7
Le dimanche c'etait jour du seigneur mais si pas de champ il y avait d'autres
corvées. Et puis le ceinturon pour l'éducation, bien sûr...il avait encore les marques sur une jambe.
Il parlait des "magnots" avec un vocabulaire que je ne reprendrai pas ici. C'était à côté de Lyon... alors acte généraux ou main d'œuvre pas chère qui saurait le dire...peut être certains on été bien accueillis et aimés.
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C'est très enrichissant d'avoir des témoignages de la part de ceux qui ont été marqués, de près ou de plus loin, par cette expérience. Merci à toi.

J'avais pour ma part appris l'existence de cette histoire en regardant le témoignage de l'un de ces enfants, devenu grand, qu'on avait arraché à sa terre et "transplanté" à 9000 km de chez lui. J'avoue avoir été estomaqué par cette histoire.
Même si certains ont réussi à s'intégrer, d'autres ont aussi fini en hôpital psychiatrique ou, pire, ont préféré quitter ce monde (je n'invente rien, les rapports de l'époque pointaient déjà l'échec de cette "expérience"):

www.lemonde.fr/societe/article/2018/04/10/enfants-de-la-creuse-un-rapport-pointe-la-responsabilite-morale-de-l-etat_5283267_3224.html

Et puis, on ne va pas se leurrer mais ces déplacements de population ont surtout profité aux terres d'accueil, en besoin cruel de main d'oeuvre, et pas aux gens qu'on a déportés (ou invités à s'exiler).
Les choses ne sont pas comparables mais je voudrais parler de cet événement que m'a un jour raconté mon père et qui témoigne du rapport qu'entretenait la métropole avec ses colonies ou ses ex-colonies. Je ne juge pas, j'ai juste envie de faire connaître ces choses, vous en ferez ce que vous voulez, mais au moins vous saurez.
Mon père est originaire d'Afrique du Nord, une région plutôt pauvre. Un jour un Français vient dans son village et promet du boulot à tous ceux qui voudront bien l'accompagner en France. Il s'agit de bosser dans le bâtiment. Ce sera dur mais bien payé. Rendez-vous est donné au port pour embarquer direction l'Espagne.
On demande à tous les hommes intéressés d'ouvrir la bouche, tous ceux qui ont les dents pourries sont d'emblée écartés (la fameuse chaîne musculo-squelettique: un souci dentaire peut entraîner un mal de dos: on fait pareil avec les chevaux et les joueurs de foot). On leur demande ensuite de se mettre torse nu, un Blanc examine leur musculature et leur applique un tampon sur la poitrine, si c'est vert tu embraques dans le bateau, si c'est rouge tu restes au Bled.
Voilà comment mon père est arrivé en France.

a écrit : C'est très enrichissant d'avoir des témoignages de la part de ceux qui ont été marqués, de près ou de plus loin, par cette expérience. Merci à toi.

J'avais pour ma part appris l'existence de cette histoire en regardant le témoignage de l'un de ces enfants, devenu grand, qu'o
n avait arraché à sa terre et "transplanté" à 9000 km de chez lui. J'avoue avoir été estomaqué par cette histoire.
Même si certains ont réussi à s'intégrer, d'autres ont aussi fini en hôpital psychiatrique ou, pire, ont préféré quitter ce monde (je n'invente rien, les rapports de l'époque pointaient déjà l'échec de cette "expérience"):

www.lemonde.fr/societe/article/2018/04/10/enfants-de-la-creuse-un-rapport-pointe-la-responsabilite-morale-de-l-etat_5283267_3224.html

Et puis, on ne va pas se leurrer mais ces déplacements de population ont surtout profité aux terres d'accueil, en besoin cruel de main d'oeuvre, et pas aux gens qu'on a déportés (ou invités à s'exiler).
Les choses ne sont pas comparables mais je voudrais parler de cet événement que m'a un jour raconté mon père et qui témoigne du rapport qu'entretenait la métropole avec ses colonies ou ses ex-colonies. Je ne juge pas, j'ai juste envie de faire connaître ces choses, vous en ferez ce que vous voulez, mais au moins vous saurez.
Mon père est originaire d'Afrique du Nord, une région plutôt pauvre. Un jour un Français vient dans son village et promet du boulot à tous ceux qui voudront bien l'accompagner en France. Il s'agit de bosser dans le bâtiment. Ce sera dur mais bien payé. Rendez-vous est donné au port pour embarquer direction l'Espagne.
On demande à tous les hommes intéressés d'ouvrir la bouche, tous ceux qui ont les dents pourries sont d'emblée écartés (la fameuse chaîne musculo-squelettique: un souci dentaire peut entraîner un mal de dos: on fait pareil avec les chevaux et les joueurs de foot). On leur demande ensuite de se mettre torse nu, un Blanc examine leur musculature et leur applique un tampon sur la poitrine, si c'est vert tu embraques dans le bateau, si c'est rouge tu restes au Bled.
Voilà comment mon père est arrivé en France.
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Merci d'avoir partager l'histoire de votre papa
Témoignage qui me bouleverse toujours autant

Pensez en France aux "filles à la cassette " envoyez dans les îles pour épouser les planteurs et leur faire des enfants. Cassettes (dot) fourni par le roi