Le gaz hilarant est presque autant expiré qu'inspiré

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Les blocs opératoires répondent surtout à des normes de ventilation à visée anti infectieuse.
Le protoxyde d'azote est peu voire pas utilisé au bloc opératoire, car ne fait pas partir des produits d'anesthésie générale.

Il est surtout utilisé pour les soins en sédation consciente sous forme de MEOPA (mélange equimolaire d'oxygène et de protoxyde d'azote), aussi appelé Kalinox, en chirurgie dentaire, pédiatrie ou aux urgences
Les salles de soins où il est utilisé sont effectivement équipés de systèmes d'extraction actifs pour éviter aux personnels d'inhaler le gaz.
Ces systèmes sont différents de ceux des blocs opératoires qui visent à placer la salle en "pression positive" par rapport à l'extérieur pour éviter la contamination des lieux par des particules microbiennes extérieures

Oui étant formé à la manipulation de MEOPA (Mélange Equimolaire d’Oxygene et de Protoxyde d’Azote) dans le cadre de soins de plaies douloureuses (euphémisme). Nous réalisons ces soins au domicile des patients, et le protocole nous impose une simple aération dans la pièce (fenêtre ouverte). Et ça c’est pour nous, concernant le patient, il a un masque avec ballon, spécifique qui évite les fuites.

Concernant le protocole, nous devons également conserver un contact verbal, tout au long du soin, si nous le perdons ou que le patient ne le tolère plus on arrête immédiatement et les effets du gaz s’estompe très vite.

Concernant le bloc opératoire, il y aussi des gazs dits halogénés administrés pour maintenir l’anesthésie mais j’en sais pas plus.

Et oui comme dit précédemment, c’est très intéressant la pression positive au bloc opératoire. On souffle de l’air filtrés en continu dans les salles d’opérations de sorte qu’aucun air extérieur potentiellement vecteurs de pathogènes n’entre dans ces salles.


Tous les commentaires (19)

Les blocs opératoires répondent surtout à des normes de ventilation à visée anti infectieuse.
Le protoxyde d'azote est peu voire pas utilisé au bloc opératoire, car ne fait pas partir des produits d'anesthésie générale.

Il est surtout utilisé pour les soins en sédation consciente sous forme de MEOPA (mélange equimolaire d'oxygène et de protoxyde d'azote), aussi appelé Kalinox, en chirurgie dentaire, pédiatrie ou aux urgences
Les salles de soins où il est utilisé sont effectivement équipés de systèmes d'extraction actifs pour éviter aux personnels d'inhaler le gaz.
Ces systèmes sont différents de ceux des blocs opératoires qui visent à placer la salle en "pression positive" par rapport à l'extérieur pour éviter la contamination des lieux par des particules microbiennes extérieures

Oui étant formé à la manipulation de MEOPA (Mélange Equimolaire d’Oxygene et de Protoxyde d’Azote) dans le cadre de soins de plaies douloureuses (euphémisme). Nous réalisons ces soins au domicile des patients, et le protocole nous impose une simple aération dans la pièce (fenêtre ouverte). Et ça c’est pour nous, concernant le patient, il a un masque avec ballon, spécifique qui évite les fuites.

Concernant le protocole, nous devons également conserver un contact verbal, tout au long du soin, si nous le perdons ou que le patient ne le tolère plus on arrête immédiatement et les effets du gaz s’estompe très vite.

Concernant le bloc opératoire, il y aussi des gazs dits halogénés administrés pour maintenir l’anesthésie mais j’en sais pas plus.

Et oui comme dit précédemment, c’est très intéressant la pression positive au bloc opératoire. On souffle de l’air filtrés en continu dans les salles d’opérations de sorte qu’aucun air extérieur potentiellement vecteurs de pathogènes n’entre dans ces salles.

Le début de l’anecdote est juste, concernant la métabolisation. Par contre la partie finale de l’anecdote est doublement fausse :
- dans les blocs opératoires, on souffle de l’air ultra pur (en utilisant des filtres à très haute efficacité type H14) sur le champ opératoire pour ‘protéger’ le patient d’une contamination micro biologique extérieure. Comme dit dans un autre commentaire, c’est ce flux en pression positive (ou surpression) qui forme comme une bulle de protection. C’est la priorité dans un bloc.
Cela dit, pour qu’une ventilation soit efficace, il faut que l’air circule. Essayez de souffler dans une bouteille en verre, les lèvres bien étanches au goulot… vous n’allez pas souffler longtemps. C’est pareil dans un bloc : on souffle de l’air propre et l’air s’évacue et donc entraîne les contaminants de toutes natures, biologiques ET gazeuses, notamment le protoxyde d’azote N2O. Donc oui, les blocs sont ‘bien ventilés’.
- le protoxyde d’azote étant peu métabolisé par l’organisme, l’intérêt de l’extraire est assez marginal. Ayant installé des systèmes de ventilation dans blocs opératoires, je n’ai jamais lu ce point dans un cahier des charges.

a écrit : Le début de l’anecdote est juste, concernant la métabolisation. Par contre la partie finale de l’anecdote est doublement fausse :
- dans les blocs opératoires, on souffle de l’air ultra pur (en utilisant des filtres à très haute efficacité type H14) sur le champ opératoire pour ‘protéger’ le patient d’une conta
mination micro biologique extérieure. Comme dit dans un autre commentaire, c’est ce flux en pression positive (ou surpression) qui forme comme une bulle de protection. C’est la priorité dans un bloc.
Cela dit, pour qu’une ventilation soit efficace, il faut que l’air circule. Essayez de souffler dans une bouteille en verre, les lèvres bien étanches au goulot… vous n’allez pas souffler longtemps. C’est pareil dans un bloc : on souffle de l’air propre et l’air s’évacue et donc entraîne les contaminants de toutes natures, biologiques ET gazeuses, notamment le protoxyde d’azote N2O. Donc oui, les blocs sont ‘bien ventilés’.
- le protoxyde d’azote étant peu métabolisé par l’organisme, l’intérêt de l’extraire est assez marginal. Ayant installé des systèmes de ventilation dans blocs opératoires, je n’ai jamais lu ce point dans un cahier des charges.
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J’ai déjà vu des blocs avec du H14 mais juste après du ulpa U15 et du U16 pour une triple filtration ;)

Mais il me semble que le minimum normatif c’est du H14.

C'est pourquoi les sergents Murtaugh et Riggs, promus temporairement capitaines, sont hilares lorsqu'ils interrogent oncle Benny avec du protoxyde d'azote, alors qu'il subissait un soin dentaire, dans L'arme fatale 4... ^^

a écrit : J’ai déjà vu des blocs avec du H14 mais juste après du ulpa U15 et du U16 pour une triple filtration ;)

Mais il me semble que le minimum normatif c’est du H14.
Oui on peut mettre du U après du H, mais rien de normalisé sur le plan des moyens. C’est la classe de propreté à atteindre qui est normalisée (ISO 14644-1). Donc un bloc opératoire ISO 5 doit contenir au maximum 100 000 particules par m³, c’est à dire 10 puissance 5 particules de 0,1um.
A titre indicatif, si vous vous faites opérer des yeux : un bloc ophtalmique doit être ISO 8 qui va tolérer 1000 fois plus de particules (3 log de plus).

a écrit : Oui on peut mettre du U après du H, mais rien de normalisé sur le plan des moyens. C’est la classe de propreté à atteindre qui est normalisée (ISO 14644-1). Donc un bloc opératoire ISO 5 doit contenir au maximum 100 000 particules par m³, c’est à dire 10 puissance 5 particules de 0,1um.
A titre indicatif, si vous
vous faites opérer des yeux : un bloc ophtalmique doit être ISO 8 qui va tolérer 1000 fois plus de particules (3 log de plus). Afficher tout
Merci pour les précisions, c’est pas ma spécialité ! Je m’occupais du bruit moi ;)

Et ce gaz est particulièrement impressionnant...

Je l'ai testé pour mon 3 ème accouchement, ne voulant pas de péridurale : j'ai arrêté au bout de 5 minutes car j'étais tellement hilare que je n'avais plus l'impression d'accoucher...les effets se sont très rapidement estompés.

On l'a administré à mon fils de 4 ans lorsqu'on lui a fait un point de suture sur le crâne : il était pété de rire...par contre il n'aimait pas l'odeur, il a voulu lâcher le masque...pile au mauvais moment...il a eu assez mal lorsque l'aiguille a percé le cuir chevelu. Mais ça s'est rapidement arrêté, il a explosé de rire quand je lui ai remis le masque. Une fois l'opération terminée, le masque tombé...c'était comme si rien ne s'était passé. Il ne s'était quasiment pas rendu compte de ce qui lui est arrivé.

J’imagine que l’annecdote a été corrigée après publication vu les commentaires plus haut ? Ce serait bien que cela soit indiqué si c’est le cas histoire de ne pas perdre le fil.

a écrit : Et ce gaz est particulièrement impressionnant...

Je l'ai testé pour mon 3 ème accouchement, ne voulant pas de péridurale : j'ai arrêté au bout de 5 minutes car j'étais tellement hilare que je n'avais plus l'impression d'accoucher...les effets se sont très rapidement estompés.<
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On l'a administré à mon fils de 4 ans lorsqu'on lui a fait un point de suture sur le crâne : il était pété de rire...par contre il n'aimait pas l'odeur, il a voulu lâcher le masque...pile au mauvais moment...il a eu assez mal lorsque l'aiguille a percé le cuir chevelu. Mais ça s'est rapidement arrêté, il a explosé de rire quand je lui ai remis le masque. Une fois l'opération terminée, le masque tombé...c'était comme si rien ne s'était passé. Il ne s'était quasiment pas rendu compte de ce qui lui est arrivé.
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Je l'ai testé pour mon premier accouchement également, et n'ayant qu'une contraction qui fluctuait mais ne s'arrêtait jamais, ça ne m'a pas rendue hilare, mais ça m'a plus ou moins aidée à "supporter" 3h de cette contraction infinie jusqu'à finir par demander la péridurale car même en respirant en quasi permanence dans le masque je ne supportais plus la douleur et j'étais complètement à l'ouest... Moi qui ne voulais pas de cette péridurale avant le jour J, j'aurai essayé mais mon corps a voulu faire n'importe quoi ahah comme quoi, nous ne sommes vraiment pas toutes égales face à cet événement, aucun rapport avec la force mentale et la résistance, ayant déjà fait face à des femmes qui traitaient de chochottes celles qui accouchent sous péri, y a des accouchements"faciles" et rapides, tant mieux pour celles à qui ça arrive, et y a les autres... la sage femme n'avait jamais vu ça, bah c'était pour ma pomme !
Tranche de vie off.

a écrit : Je l'ai testé pour mon premier accouchement également, et n'ayant qu'une contraction qui fluctuait mais ne s'arrêtait jamais, ça ne m'a pas rendue hilare, mais ça m'a plus ou moins aidée à "supporter" 3h de cette contraction infinie jusqu'à finir par demander la péridurale car même en respirant en quasi permanence dans le masque je ne supportais plus la douleur et j'étais complètement à l'ouest... Moi qui ne voulais pas de cette péridurale avant le jour J, j'aurai essayé mais mon corps a voulu faire n'importe quoi ahah comme quoi, nous ne sommes vraiment pas toutes égales face à cet événement, aucun rapport avec la force mentale et la résistance, ayant déjà fait face à des femmes qui traitaient de chochottes celles qui accouchent sous péri, y a des accouchements"faciles" et rapides, tant mieux pour celles à qui ça arrive, et y a les autres... la sage femme n'avait jamais vu ça, bah c'était pour ma pomme !
Tranche de vie off.
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Ayant vécu 3 accouchements totalement différents, je ne peux que confirmer tes propos, et même dire que c'est différent, non seulement d'une femme à l'autre, mais aussi d'un accouchement à l'autre, pour la même femme.

a écrit : Ayant vécu 3 accouchements totalement différents, je ne peux que confirmer tes propos, et même dire que c'est différent, non seulement d'une femme à l'autre, mais aussi d'un accouchement à l'autre, pour la même femme. Exactement, et y a tellement de paramètres à prendre en compte, le niveau de fatigue au moment où ça arrive par exemple, une femme qui commence à avoir des contractions après une nuit de repos supportera sûrement mieux et plus longtemps qu'une femme qui commence à les avoir à minuit après une journée sans repos, ça viendrait à l'idée de peu de gens d'aller faire un marathon à minuit ^^ la rapidité de l'accouchement, la fréquence et la force des contractions, quand elles commencent à faire vraiment mal, la force musculaire, si elle a mangé et bu ou pas, si elle peut bouger ou pas, position physiologique ou pas etc etc rappel donc aux femmes en général, ne pas juger celles qui ont eu la malchance d'avoir un accouchement difficile, sous meopa, péridurale, césarienne, aide médicale, allaitement ou non etc, chacune le vit à sa façon, paix et amour !

Bonjour ! En tant qu’infirmier anesthésiste, je me permet d’ajouter ma petite contribution. Premièrement, je met en garde les usagers du protoxyde d’azote « récréatif ». Ce gaz utilisé « pur » est par définition hypoxémiant puisque dépourvu d’oxygène. L’expression « essaye tu verras c’est mortel » peut donc se vérifier avec ce produit. Le MEOPA cité plus haut est un mélange de proto et d’oxygène à 50/50, donc sécurisé. En anesthésie, le protoxyde d’azote est de moins en moins utilisé. Son pouvoir narcotique est faible, mais il est parfois utilisé pour potentialiser nos hypnotiques halogénés (délivrés par voie inhalée), et donc limiter certains effets physiologiques, notamment hémodynamique. Il est plus utile aux urgences ou en pré-hospitalier pour certains actes de soins douloureux, mais reste assez limité. Pour une réduction de fracture par exemple il faut le plus souvent associer une sédation intra-veineuse. Perso je ne m’en sert plus que pour poser des voies veineuses pour des enfants pas rassurés (voire pour certains adultes). Il disparait des blocs opératoires pour une autre raison : c’est un puissant gaz à effet de serre, 310 fois plus élevé qu’une masse équivalente de CO2 délivré dans l’atmosphère.

Si il est utilisé chez le dentiste, comment ça fonctionne ? Car il faut inhaler le gaz mais le médecin dentiste opère a l'intérieur de la bouche...

a écrit : Si il est utilisé chez le dentiste, comment ça fonctionne ? Car il faut inhaler le gaz mais le médecin dentiste opère a l'intérieur de la bouche... Le MEOPA n’est pas vraiment indiqué en dentaire, et il ne doit pas y avoir beaucoup de dentistes à l’utiliser. Outre l’antalgie, ce produit a des effets euphorisants qui peuvent provoquer une déconnection de l’instant présent. Cela peut être incompatible avec des réponses aux ordres simples tels que « garder la bouche ouverte », voire juste rester totalement immobile. Il y a par ailleurs une variabilité inter-individuelle de ses effets antalgiques : les anesthésiants locaux sont plus fiables. Les effets secondaires sont non négligeables : nausées, effets paradoxaux (« bad trip »,). Il y a aussi l’administration qui rends la chose peu maniable : il faut des dispositifs médicaux à usage unique assez volumineux pour un cabinet, la grosse bouteille, les masques ou canule, des filtres. Enfin, les effets sont presque immédiatement réversibles lorsqu’on arrête l’administration, et donc inefficace quasiment dès le début des soins.

a écrit : Le MEOPA n’est pas vraiment indiqué en dentaire, et il ne doit pas y avoir beaucoup de dentistes à l’utiliser. Outre l’antalgie, ce produit a des effets euphorisants qui peuvent provoquer une déconnection de l’instant présent. Cela peut être incompatible avec des réponses aux ordres simples tels que « garder la bouche ouverte », voire juste rester totalement immobile. Il y a par ailleurs une variabilité inter-individuelle de ses effets antalgiques : les anesthésiants locaux sont plus fiables. Les effets secondaires sont non négligeables : nausées, effets paradoxaux (« bad trip »,). Il y a aussi l’administration qui rends la chose peu maniable : il faut des dispositifs médicaux à usage unique assez volumineux pour un cabinet, la grosse bouteille, les masques ou canule, des filtres. Enfin, les effets sont presque immédiatement réversibles lorsqu’on arrête l’administration, et donc inefficace quasiment dès le début des soins. Afficher tout Merci pour ta réponse !

a écrit : Le MEOPA n’est pas vraiment indiqué en dentaire, et il ne doit pas y avoir beaucoup de dentistes à l’utiliser. Outre l’antalgie, ce produit a des effets euphorisants qui peuvent provoquer une déconnection de l’instant présent. Cela peut être incompatible avec des réponses aux ordres simples tels que « garder la bouche ouverte », voire juste rester totalement immobile. Il y a par ailleurs une variabilité inter-individuelle de ses effets antalgiques : les anesthésiants locaux sont plus fiables. Les effets secondaires sont non négligeables : nausées, effets paradoxaux (« bad trip »,). Il y a aussi l’administration qui rends la chose peu maniable : il faut des dispositifs médicaux à usage unique assez volumineux pour un cabinet, la grosse bouteille, les masques ou canule, des filtres. Enfin, les effets sont presque immédiatement réversibles lorsqu’on arrête l’administration, et donc inefficace quasiment dès le début des soins. Afficher tout Il semblerait toutefois que ce soit utilisé en dentaire. La sédation consciente est pratiquée lors d'angoisse du patient. Son effet dure environ 5 minutes après retrait du masque et peut être insufflé par le nez.

centredentairebeauport.com/sedation-consciente-protoxyde-dazote-dentiste/#:~:text=Le%20protoxyde%20d'azote%20est,appareil%20pos%C3%A9%20sur%20le%20nez.