Les bas imités durant la Seconde Guerre mondiale

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Durant la Seconde Guerre mondiale, certaines femmes portaient des "bas-liquide". Pour pallier la pénurie de bas en nylon, elles s'appliquaient sur les jambes un fond de teint spécialement conçu pour imiter le satin des bas. Elles rajoutaient parfois un coup de crayon noir pour parfaire l'illusion.


Commentaires préférés (3)

Ça devait être la version riche, pour la version pauvre, mes grands mères se faisaient des bas avec du cirage pour chaussure, au début, et puis quand il n'y en a plus eu c'était avec du charbon. Et un trait de charbon plus appuyé a l'arrière de la jambe pour parfaire l'illusion, c'est vrai que c'est joli des bas couturés, et qu'il n'y avait que ça à l'époque.
Tiens, dans le genre anecdote vestimentaire WWII, une de mes grands mères bossait dans un château occupé par les nazis, elle a passé la guerre a couper les rideaux, qui étaient en bon tissus, a hauteur des fenêtres pour que ça ait l'air normal, et a ramener le tissus pour que sa mère leur confectionne a elle et sa sœur des vêtements, des chaussures, des soutiens-gorges... Ils n'ont jamais rien remarqué ^^

Maman me racontait l'économie de guerre, pour les femmes qui voulait restées féminine féminine, Les bas peint sur les jambes, mais aussi, elle se faisait une jupe quand elle trouvait 2 foulards identique, les semelles de liège j'ai aussi entendu le sac à mains fait avec un calendrier et un morceau de tissus

Dès le début des hostilités de la Seconde Guerre Mondiale, la soie s'est convertie en matériau stratégique. Elle servait par exemple à fabriquer des parachutes ou encore comme support pour l'impression de cartes géographiques.
Si vous étiez, par exemple, un pilote d'avion envoyé en mission au-dessus d'un territoire ennemi, une telle carte en soie vous était remise. Si par malheur votre avion était abattu mais que vous aviez pu sauver votre peau, ce providentiel "carré Hermes" pouvait vous servir à vous guider jusqu'à la frontière d'un pays Neutre ou Allié, ou rejoindre un point de ralliement. Conjointement, le Royaume-Uni et les États-Unis en imprimeront 3,5 millions de cartes géographiques en tissu, couvrant différentes zones d'Europe, d'Afrique du Nord ou d'Asie-Pacifique.

Mais il y avait également un autre usage purement militaire, pour la soie. Dans les années 40, c'était le matériau idéal pour contenir la poudre à canon destinée à l'artillerie lourde. A la différence d'autres contenants, la soie, durant l'explosion, ne laissait aucun type de résidus dans le fût du canon. Il n'était donc pas indispensable de procéder à son nettoyage entre deux tirs.

Quand les États-Unis entrent de plein pied dans le Conflit Mondial à la fin 1941, les paires de bas de soie des Américaines, passent à devenir un matériau stratégique... pour l'usage décrit ci-dessus. L'État Fédéral lance donc une campagne de Scrap Drive destiné à les collecter, à grand renfort de publicité, jusque dans les cinémas. Des images montrent des actrices renommées ou des starlettes Hollywoodiennes en vogue, retirant tout sourire leurs bas de soie (ou de nylon, qui existent déjà aux USA depuis 1939), afin de les donner pour la bonne cause Patriotique.
36 paires de bas nylon, refondues et filées, permettaient de confectionner un parachute.
A Septembre 1943, déjà 46 millions de paires de bas ont été données par les femmes Américaines, bien que d'autres les gardent encore précieusement, les portant uniquement pour les grandes occasions.

Si la soie et le nylon étaient des matériaux stratégiques que tout habitant des États-Unis étaient conviés à donner pour le "Home Front", les fourrures n'étaient pas en reste...
En 1942, l'hôtel Biltmore de Dayton, en Ohio, organisa par exemple "le bal de la fourrure" où le ticket d'entrée n'était autre que le don d'un manteau confectionné en cette matière première. 2000 manteaux furent collectés ce soir-là, destinés maintenant à être décousus et entrer dans la confection interne de vêtements chauds, pour les marins vogant dans l'Atlantique-Nord, destination le Royaume-Uni ou l'URSS.

Mais le rôle de la femme Américaine, dans l'effort de Guerre, ne se limitait pas qu'à cela... suivez plutôt: depuis les graisses, il s'obtient de la glycérine, qui entre dans la fabrication d'explosif. L'État Fédéral s'était fixé l'objectif de collecter 100 000 tonnes de graisses usagées ! La graisse flottant au-dessus du jus du poulet rôti ? Merci de la garder dans un récipient, au frais. Celle du fond de la poêle où vous avez saisi les tranches du bacon matinal ? Merci également, etc... quand notre ménagère avait une à deux livres de cette graisse filtrée et sans reste d'eau, elle était conviée à l'envoyer chez le boucher, qui la lui rachetait. Atteindre l'objectif ne fut pas aisé, surtout quand la viande fut rationnée, à partir de 1943.


Tous les commentaires (23)

Ça devait être la version riche, pour la version pauvre, mes grands mères se faisaient des bas avec du cirage pour chaussure, au début, et puis quand il n'y en a plus eu c'était avec du charbon. Et un trait de charbon plus appuyé a l'arrière de la jambe pour parfaire l'illusion, c'est vrai que c'est joli des bas couturés, et qu'il n'y avait que ça à l'époque.
Tiens, dans le genre anecdote vestimentaire WWII, une de mes grands mères bossait dans un château occupé par les nazis, elle a passé la guerre a couper les rideaux, qui étaient en bon tissus, a hauteur des fenêtres pour que ça ait l'air normal, et a ramener le tissus pour que sa mère leur confectionne a elle et sa sœur des vêtements, des chaussures, des soutiens-gorges... Ils n'ont jamais rien remarqué ^^

Ils appelaient ça plutôt ce produit une pâte à l’eau (un peu comme la pâte à dents de jacquouille).

Maman me racontait l'économie de guerre, pour les femmes qui voulait restées féminine féminine, Les bas peint sur les jambes, mais aussi, elle se faisait une jupe quand elle trouvait 2 foulards identique, les semelles de liège j'ai aussi entendu le sac à mains fait avec un calendrier et un morceau de tissus

En fait les bas nylon n’existaient pas à cette époque. On utilisait des bas en soie, d’où le trait de crayon derrière pour imiter la couture du bas de soie

"Certaines femmes", pas péjoratif pour un rond comme expression...
dans le début des années 60, ça se pratiquait encore, et dans les listes, le "brou de noix", utilisé par mes grand mères (toutes les deux mariées et mères de famille, une en province, l'autre à Paris), n'a pas été mentionné

a écrit : Ça devait être la version riche, pour la version pauvre, mes grands mères se faisaient des bas avec du cirage pour chaussure, au début, et puis quand il n'y en a plus eu c'était avec du charbon. Et un trait de charbon plus appuyé a l'arrière de la jambe pour parfaire l'illusion, c'est vrai que c'est joli des bas couturés, et qu'il n'y avait que ça à l'époque.
Tiens, dans le genre anecdote vestimentaire WWII, une de mes grands mères bossait dans un château occupé par les nazis, elle a passé la guerre a couper les rideaux, qui étaient en bon tissus, a hauteur des fenêtres pour que ça ait l'air normal, et a ramener le tissus pour que sa mère leur confectionne a elle et sa sœur des vêtements, des chaussures, des soutiens-gorges... Ils n'ont jamais rien remarqué ^^
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Et si jamais ils s'en étaient aperçus et l'avaient pourchassée pour la punir, il lui aurait suffit de se tenir devant un rideau pour échapper à ses poursuivants en devenant parfaitement invisible.

a écrit : "Certaines femmes", pas péjoratif pour un rond comme expression...
dans le début des années 60, ça se pratiquait encore, et dans les listes, le "brou de noix", utilisé par mes grand mères (toutes les deux mariées et mères de famille, une en province, l'autre à Paris), n'a pas été mentionné
On pouvait aussi utiliser des infusions de plantes : j'avais vu dans un vieux magazine fémnin un article qui expliquait comment imiter les bas avec une infusion très concentrée et un trait de crayon. Déjà à l'époque il y avait des tuto-beauté, les "influenceuses" sur youtube n'ont rien inventé !

a écrit : On pouvait aussi utiliser des infusions de plantes : j'avais vu dans un vieux magazine fémnin un article qui expliquait comment imiter les bas avec une infusion très concentrée et un trait de crayon. Déjà à l'époque il y avait des tuto-beauté, les "influenceuses" sur youtube n'ont rien inventé ! Certaines si : la débilité à l'échelle planétaire

a écrit : Maman me racontait l'économie de guerre, pour les femmes qui voulait restées féminine féminine, Les bas peint sur les jambes, mais aussi, elle se faisait une jupe quand elle trouvait 2 foulards identique, les semelles de liège j'ai aussi entendu le sac à mains fait avec un calendrier et un morceau de tissus Le rouge à lèvres avec du jus de betterave et du beurre, dans un autre domaine, on ne plantait plus les pommes de terre, mais simplement les épluchures, pour pouvoir manger la pomme de terre...

a écrit : Le rouge à lèvres avec du jus de betterave et du beurre, dans un autre domaine, on ne plantait plus les pommes de terre, mais simplement les épluchures, pour pouvoir manger la pomme de terre... C'est vrai, mais a condition que les épluchures soient assez épaisses et aient commencé à germer.

En fait, je viens de vérifier ^^ mais c'est bon à savoir. :)

A défaut d'avoir du liquide à mettre dans son bas de laine...

a écrit : En fait les bas nylon n’existaient pas à cette époque. On utilisait des bas en soie, d’où le trait de crayon derrière pour imiter la couture du bas de soie C'est les soldats américains qui ont ramené les bas nylon, la bonne surprise pour celles qui arrivaient à en avoir c'est que c'était infilable, c'était si solide que les marques ont décidé de les faire plus léger ..... pour en vendre plus

a écrit : En fait les bas nylon n’existaient pas à cette époque. On utilisait des bas en soie, d’où le trait de crayon derrière pour imiter la couture du bas de soie Les bas nylon existaient, c’était les alliés (les américains) qui les avaient apportés, tout comme les chewing-gums

Mon arrière-grand-mère: "on mettait de la chicorée sur les jambes pour imiter les bas". Ça fait 30 ans qu’elle est décédée mais elle m’a raconté les deux guerres et les dates auxquelles elle a perdu son père, ses frères…
Certains détails sont ancrés dans ma mémoire

Dès le début des hostilités de la Seconde Guerre Mondiale, la soie s'est convertie en matériau stratégique. Elle servait par exemple à fabriquer des parachutes ou encore comme support pour l'impression de cartes géographiques.
Si vous étiez, par exemple, un pilote d'avion envoyé en mission au-dessus d'un territoire ennemi, une telle carte en soie vous était remise. Si par malheur votre avion était abattu mais que vous aviez pu sauver votre peau, ce providentiel "carré Hermes" pouvait vous servir à vous guider jusqu'à la frontière d'un pays Neutre ou Allié, ou rejoindre un point de ralliement. Conjointement, le Royaume-Uni et les États-Unis en imprimeront 3,5 millions de cartes géographiques en tissu, couvrant différentes zones d'Europe, d'Afrique du Nord ou d'Asie-Pacifique.

Mais il y avait également un autre usage purement militaire, pour la soie. Dans les années 40, c'était le matériau idéal pour contenir la poudre à canon destinée à l'artillerie lourde. A la différence d'autres contenants, la soie, durant l'explosion, ne laissait aucun type de résidus dans le fût du canon. Il n'était donc pas indispensable de procéder à son nettoyage entre deux tirs.

Quand les États-Unis entrent de plein pied dans le Conflit Mondial à la fin 1941, les paires de bas de soie des Américaines, passent à devenir un matériau stratégique... pour l'usage décrit ci-dessus. L'État Fédéral lance donc une campagne de Scrap Drive destiné à les collecter, à grand renfort de publicité, jusque dans les cinémas. Des images montrent des actrices renommées ou des starlettes Hollywoodiennes en vogue, retirant tout sourire leurs bas de soie (ou de nylon, qui existent déjà aux USA depuis 1939), afin de les donner pour la bonne cause Patriotique.
36 paires de bas nylon, refondues et filées, permettaient de confectionner un parachute.
A Septembre 1943, déjà 46 millions de paires de bas ont été données par les femmes Américaines, bien que d'autres les gardent encore précieusement, les portant uniquement pour les grandes occasions.

Si la soie et le nylon étaient des matériaux stratégiques que tout habitant des États-Unis étaient conviés à donner pour le "Home Front", les fourrures n'étaient pas en reste...
En 1942, l'hôtel Biltmore de Dayton, en Ohio, organisa par exemple "le bal de la fourrure" où le ticket d'entrée n'était autre que le don d'un manteau confectionné en cette matière première. 2000 manteaux furent collectés ce soir-là, destinés maintenant à être décousus et entrer dans la confection interne de vêtements chauds, pour les marins vogant dans l'Atlantique-Nord, destination le Royaume-Uni ou l'URSS.

Mais le rôle de la femme Américaine, dans l'effort de Guerre, ne se limitait pas qu'à cela... suivez plutôt: depuis les graisses, il s'obtient de la glycérine, qui entre dans la fabrication d'explosif. L'État Fédéral s'était fixé l'objectif de collecter 100 000 tonnes de graisses usagées ! La graisse flottant au-dessus du jus du poulet rôti ? Merci de la garder dans un récipient, au frais. Celle du fond de la poêle où vous avez saisi les tranches du bacon matinal ? Merci également, etc... quand notre ménagère avait une à deux livres de cette graisse filtrée et sans reste d'eau, elle était conviée à l'envoyer chez le boucher, qui la lui rachetait. Atteindre l'objectif ne fut pas aisé, surtout quand la viande fut rationnée, à partir de 1943.

a écrit : Dès le début des hostilités de la Seconde Guerre Mondiale, la soie s'est convertie en matériau stratégique. Elle servait par exemple à fabriquer des parachutes ou encore comme support pour l'impression de cartes géographiques.
Si vous étiez, par exemple, un pilote d'avion envoyé en mission au-des
sus d'un territoire ennemi, une telle carte en soie vous était remise. Si par malheur votre avion était abattu mais que vous aviez pu sauver votre peau, ce providentiel "carré Hermes" pouvait vous servir à vous guider jusqu'à la frontière d'un pays Neutre ou Allié, ou rejoindre un point de ralliement. Conjointement, le Royaume-Uni et les États-Unis en imprimeront 3,5 millions de cartes géographiques en tissu, couvrant différentes zones d'Europe, d'Afrique du Nord ou d'Asie-Pacifique.

Mais il y avait également un autre usage purement militaire, pour la soie. Dans les années 40, c'était le matériau idéal pour contenir la poudre à canon destinée à l'artillerie lourde. A la différence d'autres contenants, la soie, durant l'explosion, ne laissait aucun type de résidus dans le fût du canon. Il n'était donc pas indispensable de procéder à son nettoyage entre deux tirs.

Quand les États-Unis entrent de plein pied dans le Conflit Mondial à la fin 1941, les paires de bas de soie des Américaines, passent à devenir un matériau stratégique... pour l'usage décrit ci-dessus. L'État Fédéral lance donc une campagne de Scrap Drive destiné à les collecter, à grand renfort de publicité, jusque dans les cinémas. Des images montrent des actrices renommées ou des starlettes Hollywoodiennes en vogue, retirant tout sourire leurs bas de soie (ou de nylon, qui existent déjà aux USA depuis 1939), afin de les donner pour la bonne cause Patriotique.
36 paires de bas nylon, refondues et filées, permettaient de confectionner un parachute.
A Septembre 1943, déjà 46 millions de paires de bas ont été données par les femmes Américaines, bien que d'autres les gardent encore précieusement, les portant uniquement pour les grandes occasions.

Si la soie et le nylon étaient des matériaux stratégiques que tout habitant des États-Unis étaient conviés à donner pour le "Home Front", les fourrures n'étaient pas en reste...
En 1942, l'hôtel Biltmore de Dayton, en Ohio, organisa par exemple "le bal de la fourrure" où le ticket d'entrée n'était autre que le don d'un manteau confectionné en cette matière première. 2000 manteaux furent collectés ce soir-là, destinés maintenant à être décousus et entrer dans la confection interne de vêtements chauds, pour les marins vogant dans l'Atlantique-Nord, destination le Royaume-Uni ou l'URSS.

Mais le rôle de la femme Américaine, dans l'effort de Guerre, ne se limitait pas qu'à cela... suivez plutôt: depuis les graisses, il s'obtient de la glycérine, qui entre dans la fabrication d'explosif. L'État Fédéral s'était fixé l'objectif de collecter 100 000 tonnes de graisses usagées ! La graisse flottant au-dessus du jus du poulet rôti ? Merci de la garder dans un récipient, au frais. Celle du fond de la poêle où vous avez saisi les tranches du bacon matinal ? Merci également, etc... quand notre ménagère avait une à deux livres de cette graisse filtrée et sans reste d'eau, elle était conviée à l'envoyer chez le boucher, qui la lui rachetait. Atteindre l'objectif ne fut pas aisé, surtout quand la viande fut rationnée, à partir de 1943.
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En situation de crise, on trouve toujours des utilités insoupçonnées !

a écrit : Dès le début des hostilités de la Seconde Guerre Mondiale, la soie s'est convertie en matériau stratégique. Elle servait par exemple à fabriquer des parachutes ou encore comme support pour l'impression de cartes géographiques.
Si vous étiez, par exemple, un pilote d'avion envoyé en mission au-des
sus d'un territoire ennemi, une telle carte en soie vous était remise. Si par malheur votre avion était abattu mais que vous aviez pu sauver votre peau, ce providentiel "carré Hermes" pouvait vous servir à vous guider jusqu'à la frontière d'un pays Neutre ou Allié, ou rejoindre un point de ralliement. Conjointement, le Royaume-Uni et les États-Unis en imprimeront 3,5 millions de cartes géographiques en tissu, couvrant différentes zones d'Europe, d'Afrique du Nord ou d'Asie-Pacifique.

Mais il y avait également un autre usage purement militaire, pour la soie. Dans les années 40, c'était le matériau idéal pour contenir la poudre à canon destinée à l'artillerie lourde. A la différence d'autres contenants, la soie, durant l'explosion, ne laissait aucun type de résidus dans le fût du canon. Il n'était donc pas indispensable de procéder à son nettoyage entre deux tirs.

Quand les États-Unis entrent de plein pied dans le Conflit Mondial à la fin 1941, les paires de bas de soie des Américaines, passent à devenir un matériau stratégique... pour l'usage décrit ci-dessus. L'État Fédéral lance donc une campagne de Scrap Drive destiné à les collecter, à grand renfort de publicité, jusque dans les cinémas. Des images montrent des actrices renommées ou des starlettes Hollywoodiennes en vogue, retirant tout sourire leurs bas de soie (ou de nylon, qui existent déjà aux USA depuis 1939), afin de les donner pour la bonne cause Patriotique.
36 paires de bas nylon, refondues et filées, permettaient de confectionner un parachute.
A Septembre 1943, déjà 46 millions de paires de bas ont été données par les femmes Américaines, bien que d'autres les gardent encore précieusement, les portant uniquement pour les grandes occasions.

Si la soie et le nylon étaient des matériaux stratégiques que tout habitant des États-Unis étaient conviés à donner pour le "Home Front", les fourrures n'étaient pas en reste...
En 1942, l'hôtel Biltmore de Dayton, en Ohio, organisa par exemple "le bal de la fourrure" où le ticket d'entrée n'était autre que le don d'un manteau confectionné en cette matière première. 2000 manteaux furent collectés ce soir-là, destinés maintenant à être décousus et entrer dans la confection interne de vêtements chauds, pour les marins vogant dans l'Atlantique-Nord, destination le Royaume-Uni ou l'URSS.

Mais le rôle de la femme Américaine, dans l'effort de Guerre, ne se limitait pas qu'à cela... suivez plutôt: depuis les graisses, il s'obtient de la glycérine, qui entre dans la fabrication d'explosif. L'État Fédéral s'était fixé l'objectif de collecter 100 000 tonnes de graisses usagées ! La graisse flottant au-dessus du jus du poulet rôti ? Merci de la garder dans un récipient, au frais. Celle du fond de la poêle où vous avez saisi les tranches du bacon matinal ? Merci également, etc... quand notre ménagère avait une à deux livres de cette graisse filtrée et sans reste d'eau, elle était conviée à l'envoyer chez le boucher, qui la lui rachetait. Atteindre l'objectif ne fut pas aisé, surtout quand la viande fut rationnée, à partir de 1943.
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Merci Epoxy ! Super commentaire comme toujours :)

a écrit : En situation de crise, on trouve toujours des utilités insoupçonnées ! Comme disait mon vieux papa: démerdenzizich^^

Sinon on peut aussi parler du gazogène, où comment faire rouler une voiture avec du charbon où du bois. Ca fume un peu beaucoup, mais ça marchait. ;)

Pour continuer dans les produits insolites pour imiter les bas, je viens de voir une petite vidéo sur la chaîne Sympa cool, où elles parlent de sang de porc.