La fabrication de la soie ne se fait pas dans la finesse

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La fabrication de la soie requiert généralement de tuer les chrysalides : les cocons sont étouffés dans des étuves, puis ébouillantés. Mais il est également possible de produire de la soie "Ahimsa" ("non-violente"), en attendant une dizaine de jours que les papillons émergent de leurs cocons.

Cette soie "non-violente", également appelée "soie de la paix", est plus longue à produire, et coûte environ deux fois plus cher.


Commentaires préférés (3)

Encore une chose que j'ai du mal à comprendre... Ce qui coûte, dans l fabrication de la soie, c'est le dévidage du cocon. Je veux bien que nourrir les larves jusqu'à la chrysalide coûte plus que de les tuer avant, mais la récupération est dite plus facile lorsque le ver à soie a fini sa transformation, donc moins coûteuse.
Mais la soie est plus chère...

Je n'ai pas fait les bonnes études pour comprendre ces mécanismes commerciaux...

a écrit : Je n'y connais rien et donc je suppose juste.
A coût d'entretien égal ( et en plus ça n'est pas le cas ) le fait de pouvoir en produire autant mais sur moins longtemps rend de fait le produit moins cher non ?
Un cocon ébouillanté permet de dérouler un fil unique de plus d'un kilomètre de long. Si un papillon perce un gros trou dans ce cocon pour en sortir, c'est forcément plus compliqué et moins productif d'utiliser le fil restant.

A noter que cet insecte tel quel n'a probablement jamais existé à l'état sauvage et résulte d'une sélection humaine pour l'exploitation.

a écrit : Encore une chose que j'ai du mal à comprendre... Ce qui coûte, dans l fabrication de la soie, c'est le dévidage du cocon. Je veux bien que nourrir les larves jusqu'à la chrysalide coûte plus que de les tuer avant, mais la récupération est dite plus facile lorsque le ver à soie a fini sa transformation, donc moins coûteuse.
Mais la soie est plus chère...

Je n'ai pas fait les bonnes études pour comprendre ces mécanismes commerciaux...
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Pour récupérer la soie, on "déroule" le cocon" entièrement, pour n'obtenir qu'1 fil. Si le papillon sort, il creuse un trou, ce qui crée forcement des interruptions dans le fil lors du devidage. Rien d'irrécupérable puisque les fils sont tissés après, mais ça complexifie le truc.
On ébouillante le cocon pas seulement pour tuer le ver, mais également pour faciliter le devidage en éliminant la "colle" (il doit y avoir un meilleur terme) qui maintient le fil de soie ensemble.

Laisser le papillon aller à sa maturité est certes plus éthique mais on perd du temps (14j entre chrysalide et papillon), de la qualité de fil sans éviter l'ebouillantage. Aucun jugement de valeur la dedans, juste une explication.

Source : j'ai une amie qui bosse avec les vers a soie... enfin un intérêt à ses longues explications :D


Tous les commentaires (28)

Encore une chose que j'ai du mal à comprendre... Ce qui coûte, dans l fabrication de la soie, c'est le dévidage du cocon. Je veux bien que nourrir les larves jusqu'à la chrysalide coûte plus que de les tuer avant, mais la récupération est dite plus facile lorsque le ver à soie a fini sa transformation, donc moins coûteuse.
Mais la soie est plus chère...

Je n'ai pas fait les bonnes études pour comprendre ces mécanismes commerciaux...

a écrit : Encore une chose que j'ai du mal à comprendre... Ce qui coûte, dans l fabrication de la soie, c'est le dévidage du cocon. Je veux bien que nourrir les larves jusqu'à la chrysalide coûte plus que de les tuer avant, mais la récupération est dite plus facile lorsque le ver à soie a fini sa transformation, donc moins coûteuse.
Mais la soie est plus chère...

Je n'ai pas fait les bonnes études pour comprendre ces mécanismes commerciaux...
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Je n'y connais rien et donc je suppose juste.
A coût d'entretien égal ( et en plus ça n'est pas le cas ) le fait de pouvoir en produire autant mais sur moins longtemps rend de fait le produit moins cher non ?

a écrit : Encore une chose que j'ai du mal à comprendre... Ce qui coûte, dans l fabrication de la soie, c'est le dévidage du cocon. Je veux bien que nourrir les larves jusqu'à la chrysalide coûte plus que de les tuer avant, mais la récupération est dite plus facile lorsque le ver à soie a fini sa transformation, donc moins coûteuse.
Mais la soie est plus chère...

Je n'ai pas fait les bonnes études pour comprendre ces mécanismes commerciaux...
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D’après la deuxième source, « La soie “Ahimsa“ est 100% naturelle & biologique, et développée dans les meilleures conditions. Chaque étape de la chaîne de production de la fibre au produit final est contrôlée par le certificat européen “GOTS“ (Global Organic Textile Standard). ». C’est probablement ce cahier des charges plus contraignant, plus « soigneux » qui rend la production plus rare et plus chère.

Est-ce que les vegans ne portent pas de soie ? C’est juste une question.

a écrit : Est-ce que les vegans ne portent pas de soie ? C’est juste une question. Normalement, un vegan ne "consomme" rien d’origine animale, donc non.

L'ahimsa est un concept et un principe essentiel de la philosophie indienne, de sa culture et ses religions (hindouisme, bouddhisme, sikhisme...)

On le retrouve dans des poèmes ou épopées vieux de plusieurs millénaires:

"l'Ahimsa est la plus haute vertu, l'Ahimsa est la plus haute maîtrise de soi, l'Ahimsa est le plus grand don, l'Ahimsa est la meilleure pénitence, l'Ahimsa est le sacrifice le plus élevé, l'Ahimsa est la plus grande force, l'Ahimsa est le plus grand ami, l'Ahimsa est le plus grand bonheur, l'Ahimsa est la plus haute vérité, et l'Ahimsa est le plus grand enseignement."
Mahabharata

" Un homme bon ne rend pas aux autres le mal pour le mal ! Et il faut observer cette règle ; c'est leur conduite qui fait la parure des gens de bien ! À l'égard des méchants comme des bons, même envers ceux qui méritent la mort, l'âme noble doit pratiquer la compassion : il n'est personne qui ne commette de faute. À ceux qui se plaisent à nuire aux autres, aux gens cruels, aux êtres malfaisants, même s'ils sont pris sur le fait, on ne doit rien faire de répréhensible. "
Râmâyana

a écrit : Je n'y connais rien et donc je suppose juste.
A coût d'entretien égal ( et en plus ça n'est pas le cas ) le fait de pouvoir en produire autant mais sur moins longtemps rend de fait le produit moins cher non ?
Un cocon ébouillanté permet de dérouler un fil unique de plus d'un kilomètre de long. Si un papillon perce un gros trou dans ce cocon pour en sortir, c'est forcément plus compliqué et moins productif d'utiliser le fil restant.

A noter que cet insecte tel quel n'a probablement jamais existé à l'état sauvage et résulte d'une sélection humaine pour l'exploitation.

a écrit : Encore une chose que j'ai du mal à comprendre... Ce qui coûte, dans l fabrication de la soie, c'est le dévidage du cocon. Je veux bien que nourrir les larves jusqu'à la chrysalide coûte plus que de les tuer avant, mais la récupération est dite plus facile lorsque le ver à soie a fini sa transformation, donc moins coûteuse.
Mais la soie est plus chère...

Je n'ai pas fait les bonnes études pour comprendre ces mécanismes commerciaux...
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Pour récupérer la soie, on "déroule" le cocon" entièrement, pour n'obtenir qu'1 fil. Si le papillon sort, il creuse un trou, ce qui crée forcement des interruptions dans le fil lors du devidage. Rien d'irrécupérable puisque les fils sont tissés après, mais ça complexifie le truc.
On ébouillante le cocon pas seulement pour tuer le ver, mais également pour faciliter le devidage en éliminant la "colle" (il doit y avoir un meilleur terme) qui maintient le fil de soie ensemble.

Laisser le papillon aller à sa maturité est certes plus éthique mais on perd du temps (14j entre chrysalide et papillon), de la qualité de fil sans éviter l'ebouillantage. Aucun jugement de valeur la dedans, juste une explication.

Source : j'ai une amie qui bosse avec les vers a soie... enfin un intérêt à ses longues explications :D

Ce qui me fascine toujours, c'est d'imaginer comment les humains ont découvert ce genre de procédé.
À quel moment quelqu'un a pu se dire : "Mais au fait, Il se passe quoi si j'ébouillante une chrysalide"?

a écrit : Un cocon ébouillanté permet de dérouler un fil unique de plus d'un kilomètre de long. Si un papillon perce un gros trou dans ce cocon pour en sortir, c'est forcément plus compliqué et moins productif d'utiliser le fil restant.

A noter que cet insecte tel quel n'a probablement jamais exi
sté à l'état sauvage et résulte d'une sélection humaine pour l'exploitation. Afficher tout
Oui comme le chien... Donc ?

a écrit : Ce qui me fascine toujours, c'est d'imaginer comment les humains ont découvert ce genre de procédé.
À quel moment quelqu'un a pu se dire : "Mais au fait, Il se passe quoi si j'ébouillante une chrysalide"?
Mais avant ça, que pourrais-je bien faire avec une chrysalide ?

Mais bien avant ça : que pourrais-je bien faire avec des silex ? ;)

a écrit : Mais avant ça, que pourrais-je bien faire avec une chrysalide ?

Mais bien avant ça : que pourrais-je bien faire avec des silex ? ;)
Mais à quoi sert ce pie de vache ? Et si je le secouais !

a écrit : Oui comme le chien... Donc ? Les chiens sauvages se portent très bien et n'ont pas besoin de la main de l'homme pour se reproduire...donc non pas comme le chien...

a écrit : Est-ce que les vegans ne portent pas de soie ? C’est juste une question. Non, tout comme le cuir par exemple, ou la fourrure

Une fois sorti du cocon les papillons seront soignés durant leur courte vie (9 jours, ils n'ont même pas vraiment de bouche fonctionnelle pour se nourrir) et se reproduiront pour former la génération suivante.

a écrit : Mais à quoi sert ce pie de vache ? Et si je le secouais ! Plus simplement, ils ont dû voir les veaux teter.

a écrit : Pour récupérer la soie, on "déroule" le cocon" entièrement, pour n'obtenir qu'1 fil. Si le papillon sort, il creuse un trou, ce qui crée forcement des interruptions dans le fil lors du devidage. Rien d'irrécupérable puisque les fils sont tissés après, mais ça complexifie le truc.
O
n ébouillante le cocon pas seulement pour tuer le ver, mais également pour faciliter le devidage en éliminant la "colle" (il doit y avoir un meilleur terme) qui maintient le fil de soie ensemble.

Laisser le papillon aller à sa maturité est certes plus éthique mais on perd du temps (14j entre chrysalide et papillon), de la qualité de fil sans éviter l'ebouillantage. Aucun jugement de valeur la dedans, juste une explication.

Source : j'ai une amie qui bosse avec les vers a soie... enfin un intérêt à ses longues explications :D
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Et c'est Louis Pasteur, lui-même qui a soigné la maladie du ver à soie, le pebrine, qui faisait un carnage. Appelé à la rescousse par le sénateur du Gard, en 1865, qui voyait toutes les magnaneries en grandes difficultés.
Source : je vis dans le Gard, non loin du musée du ver à soie à Saint-Hippolyte-du-fort.

On peut faire du coton ´ahimsa’ ? Sans douleur, sans tuer l’animal ??

Oui mais c'est moins rigolo...quel délice d'entendre la symphonie de tous ces vers à soie éblouillantés qui hurlent de concert une mélodie empruntée d'une vraie angoisse existentielle...pourquoi moi!

a écrit : Mais à quoi sert ce pie de vache ? Et si je le secouais ! Les humains sont des mammifères, ils savaient exactement à quoi ça servait.