Pas de laïcité dans la loi sur la laïcité

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L’article 2 la définit ainsi « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. »

Contrairement à ce que beaucoup croient, la laïcité n’est pas l’interdiction des cultes, mais le désintérêt de l’État pour ceux-ci (avec évidemment, comme toujours, des exceptions). Le plus souvent, c’est surtout la neutralité qui est en jeu.

Notons aussi qu’en Alsace et en Moselle, c’est le concordat de 1802 qui est resté en vigueur.

Dans les années qui ont suivi la "Grande Guerre" (1914-18), les conservateurs, au pouvoir, mais ne pouvant remettre en cause cette loi qui a été, et est toujours, polémique, ont profité des dégâts causés dans les campagnes pour déclarer "monuments historiques" une immense ribambelle d'églises, dont certaines avaient été quasiment abandonnées depuis 1905, ce qui a permis de transférer une grosse partie des frais d'entretien et restauration de ces bâtiments vers le budget de l'État sans contrevenir à la loi de 1905...
L’intérêt historique de certaines églises est assez douteux, mais fait bien baver les habitants situés à moins de 500 m de celles-ci, ils ne peuvent même pas repeindre leurs volets sans autorisations des "Architectes des Bâtiments de France", dont les prises de décisions suivent des chemins bien mystérieux...


Tous les commentaires (11)

L’article 2 la définit ainsi « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. »

Contrairement à ce que beaucoup croient, la laïcité n’est pas l’interdiction des cultes, mais le désintérêt de l’État pour ceux-ci (avec évidemment, comme toujours, des exceptions). Le plus souvent, c’est surtout la neutralité qui est en jeu.

Notons aussi qu’en Alsace et en Moselle, c’est le concordat de 1802 qui est resté en vigueur.

Dans les années qui ont suivi la "Grande Guerre" (1914-18), les conservateurs, au pouvoir, mais ne pouvant remettre en cause cette loi qui a été, et est toujours, polémique, ont profité des dégâts causés dans les campagnes pour déclarer "monuments historiques" une immense ribambelle d'églises, dont certaines avaient été quasiment abandonnées depuis 1905, ce qui a permis de transférer une grosse partie des frais d'entretien et restauration de ces bâtiments vers le budget de l'État sans contrevenir à la loi de 1905...
L’intérêt historique de certaines églises est assez douteux, mais fait bien baver les habitants situés à moins de 500 m de celles-ci, ils ne peuvent même pas repeindre leurs volets sans autorisations des "Architectes des Bâtiments de France", dont les prises de décisions suivent des chemins bien mystérieux...

L'état français à nationalisé les biens du clergé pendant la révolution. L'entretien incombe donc aux collectivités territoriales. Les communes pour les petites églises de villages. Le département, la région, et l'état pour les monuments plus importants.
Le classement en monuments historiques permet de débloquer des fonds d'une autre caisse. Certains monuments religieux sont d'une autre religion (islam, judaïsme) et l'état n'en est pas propriétaire

a écrit : Dans les années qui ont suivi la "Grande Guerre" (1914-18), les conservateurs, au pouvoir, mais ne pouvant remettre en cause cette loi qui a été, et est toujours, polémique, ont profité des dégâts causés dans les campagnes pour déclarer "monuments historiques" une immense ribambelle d'églises, dont certaines avaient été quasiment abandonnées depuis 1905, ce qui a permis de transférer une grosse partie des frais d'entretien et restauration de ces bâtiments vers le budget de l'État sans contrevenir à la loi de 1905...
L’intérêt historique de certaines églises est assez douteux, mais fait bien baver les habitants situés à moins de 500 m de celles-ci, ils ne peuvent même pas repeindre leurs volets sans autorisations des "Architectes des Bâtiments de France", dont les prises de décisions suivent des chemins bien mystérieux...
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Tu as raison : les voies des ABF sont parfois impénétrables :)
Quand un village est "sous ABF", les demandes de travaux, de permis, passent au service ABF après le traitement des services urba des intercos... L'urba traite de la "loi" en vigueur dans les PLU : son rôle est de vérifier que la demande est légale... L'ABF, lui (ou elle), regardera si la demande s'intègre bien dans son périmètre, si ses propres prescriptions sont respectées... Le problème c'est qu'ils changent tous les quatre à cinq ans, et que chacun a sa propre définition du "beau", de l'acceptable... Une couleur, par exemple, ou un "chien assis", vont être acceptés pendant la mandature de l'un, puis le suivant n'aime pas et imposera autre chose. Ce qui fait qu'un permis va être refuser pour un "chien assis" sur un toit, par exemple, alors que les voisins en ont parce que jusqu'à cet ABF c'était autorisé... Va expliquer ça à l'administré qui a un refus, si t'es adjoint aux travaux ! :)

a écrit : Tu as raison : les voies des ABF sont parfois impénétrables :)
Quand un village est "sous ABF", les demandes de travaux, de permis, passent au service ABF après le traitement des services urba des intercos... L'urba traite de la "loi" en vigueur dans les PLU : son rôle est de vérifier que
la demande est légale... L'ABF, lui (ou elle), regardera si la demande s'intègre bien dans son périmètre, si ses propres prescriptions sont respectées... Le problème c'est qu'ils changent tous les quatre à cinq ans, et que chacun a sa propre définition du "beau", de l'acceptable... Une couleur, par exemple, ou un "chien assis", vont être acceptés pendant la mandature de l'un, puis le suivant n'aime pas et imposera autre chose. Ce qui fait qu'un permis va être refuser pour un "chien assis" sur un toit, par exemple, alors que les voisins en ont parce que jusqu'à cet ABF c'était autorisé... Va expliquer ça à l'administré qui a un refus, si t'es adjoint aux travaux ! :) Afficher tout
Il n'y a que les bâtiments publics qui ont le droit de ressembler à rien. Ils en ont construit pas mal des bâtiments incompréhensibles dans le Vaucluse mais ce que tu dis est vrai, pour les particuliers, c'est hyper codifié, résultat des courses, toutes les baraques se ressemblent... avec une anomalie (école primaire qui ressemble à un tepee avec des fenêtres dessinées par Picasso) en plein milieu ^^

a écrit : Tu as raison : les voies des ABF sont parfois impénétrables :)
Quand un village est "sous ABF", les demandes de travaux, de permis, passent au service ABF après le traitement des services urba des intercos... L'urba traite de la "loi" en vigueur dans les PLU : son rôle est de vérifier que
la demande est légale... L'ABF, lui (ou elle), regardera si la demande s'intègre bien dans son périmètre, si ses propres prescriptions sont respectées... Le problème c'est qu'ils changent tous les quatre à cinq ans, et que chacun a sa propre définition du "beau", de l'acceptable... Une couleur, par exemple, ou un "chien assis", vont être acceptés pendant la mandature de l'un, puis le suivant n'aime pas et imposera autre chose. Ce qui fait qu'un permis va être refuser pour un "chien assis" sur un toit, par exemple, alors que les voisins en ont parce que jusqu'à cet ABF c'était autorisé... Va expliquer ça à l'administré qui a un refus, si t'es adjoint aux travaux ! :) Afficher tout
J'ai fait une demande de ravalement de ma maison (recrépir) sur deux façades et un pignon. J'ai utilisé Cerfa 13404 "Déclaration préalable (construction, travaux, installations et aménagements non soumis à permis de construire)"
Je me ramasse un arrête préfectoral de refus...
je recopie la même demande sur Cerfa 13703 "déclaration de constructions et travaux non soumis à permis de construire portant sur une maison individuelle et/ou ses annexes" en changeant uniquement le mot ravalement par restauration, sur les conseils du Maire... c'est passé nickel, même les volets bleus en alu à deux barres au lieu des volets blancs à trois barres en bois imposés à mes voisins (C'est le même service, mais c'était un autre ABF, du bureau d'à côté)

a écrit : Il n'y a que les bâtiments publics qui ont le droit de ressembler à rien. Ils en ont construit pas mal des bâtiments incompréhensibles dans le Vaucluse mais ce que tu dis est vrai, pour les particuliers, c'est hyper codifié, résultat des courses, toutes les baraques se ressemblent... avec une anomalie (école primaire qui ressemble à un tepee avec des fenêtres dessinées par Picasso) en plein milieu ^^ Afficher tout Pas tout à fait... si les maisons d'un lotissement ou d'un nouveau quartier se ressemblent, c'est souvent plus un coup de flemme du promoteur qu'une obligation due à l'ABF

a écrit : Pas tout à fait... si les maisons d'un lotissement ou d'un nouveau quartier se ressemblent, c'est souvent plus un coup de flemme du promoteur qu'une obligation due à l'ABF Je parlais de style et de couleur, bien évidement les maisons y'en a des petites et des grandes, a un où deux étages, mais toutes de la même couleur, plus où moins de la même forme, avec les mêmes tuiles, en tout cas, c'est comme ça dans le Sud-Est.

Pourquoi nous avons des jours de congés assimilés à des événements religieux si la France est laïque?

a écrit : Pourquoi nous avons des jours de congés assimilés à des événements religieux si la France est laïque? Parce qu'il est difficile de perdre des avantages acquis.

Ceci dit, ta question est justifiée.