Le plus vieux film d'animation est perdu

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Le premier long-métrage d'animation de l'histoire est argentin : il s'agit de "El Apóstol" (l'apôtre en espagnol) réalisé en 1917 par Quirino Cristiani. Il s'agit d'une satire politique, qui parle de la corruption à Buenos Aires. Toutes les copies du film furent détruites en 1926 lors d'un incendie.


Commentaires préférés (3)

Quirino Cristiani à depuis toujours été un passionné du dessin. Il lui arrivait à l'adolescence de sécher les cours, pour aller se former auprès des maîtres caricaturistes Bonarenses de l'époque.

Alors qu'il n'a que 19 ans, il se fait embaucher par le propriétaire des Studios de Ciné de Federico Valle, produisant des JT hebdomadaires diffusés dans les salles de cinéma Argentines. En conclusion de celui-ci, il se voit la main de Quirino effectuant une rapide caricature, puis rajoutant une bulle où il écrit une courte blague.
Son patron, ravi, va lui demander d'effectuer la même démarche, mais en faisant usage du stop motion.

Y voyant tout le potentiel, aidé financièrement par son patron et la chaîne de salles de cinémas de Buenos Aires, il va se lancer dans le premier long-métrage d'animation, consistant en des personnages dessinés et découpés dans du papier cartonné, aux partie du corps, mobiles. Les personnages évoluent dans des maquettes 3D de monuments de la Capitale Argentine.
Un an et 58 000 dessins plus tard, il a terminé cette satire au President de la République, Hipólito Yriguren, un Radical Personaliste qui au final, marquera positivement l'Histoire Démocratique du Pays.
Le film sera un succès, restant à l'affiche plus d'un an.

Son deuxième long métrage, "Sin dejar rastros" (sans laisser de traces), était une critique envers l'Allemagne, suite à deux torpillages de bateaux marchands Argentins, pays alors Neutres dans la Première Guerre Mondiale. Soucieux de préserver la Neutralité du Pays, le Ministère des Affaires Étrangères Argentin fit saisir toutes les bobines au premier jour de projection. Devant cet échec, il retourne à la caricature journalistique.

En 1931, sort dans les salles de cinéma Argentines, le premier long-métrage sonore de l'Histoire. Quirino Cristiani en est une nouvelle fois l'auteur. La bande son n'est alors pas inclue dans le film en soi, mais diffusée par un phonographe qu'il faut synchroniser avec les images projetées.
Ce film s'appelait "Peludópolis", et était une nouvelle fois une satire envers le président Yriguren effectuant un deuxième Mandat depuis 1938. Le scénario du film dut de fait être modifié durant son tournage... Le Président, en 1930, fut renversé par un Coup d'État en 1930.
"Peludópolis", -les hispanophones vont le comprendre- car l'histoire oppose les "peludos" et les pelados", représentant ici les luttes internes de la Classe politique Argentine de cet entre-deux Guerres.

Fait curieux, "peludo" trouve son origine étymologique dans un instrument qu'utilisaient les gauchos,(les cow-boys de la Pampa), pour attraper le bétail. Deux boucles (pelotas) reliées par une longue lanière de cuir, servant à entraver l'animal.
Il y a une très belle photographie d'un Gaucho en faisant usage, dans ce lien.
www.lagazeta.com.ar/historias_de_la_pampa.htm

a écrit : On n'a donc aucune preuve que ce film ait réellement existé. Non ? Comme dans beaucoup de pays du monde, où la production cinématographique à commencé dès son invention, l'Argentine à pris trop tard, des mesures afin de tenter préserver ce Patrimoine.

Même si en 1999, l'Argentine rendait officiel la création du CINAIN, (CINemateca y Archivo de la Imagen Nacional), ce n'est qu'en 2017 -après des années "perdues" dans les méandres de l'Administration- qu'il est officiellement fondé...et toujours pas appliqué dans les faits.
Selon un réalisateur Argentin, 90% des films muets et 50% des films sonores Argentins sont définitivement perdus, fusse par dégradation du support en soi, de par le temps passé, soit par des incendies. Le celluloïd a tendance à s'enflammer facilement.
Par exemple, Cristiani en a connu trois durant sa carrière. Il jettera l'éponge professionnelle ensuite.

Il n'existe que la copie intégrale d'un de ses films: "el mono relojero" (le singe horloger), et des bribes de deux autres, qui ont été découverts au Museo Del Fin Del Mundo, à Ushuaia, en Terre de Feu, Argentine.

NB: (Le vote négatif n'est pas de moi)

a écrit : Me mettre un vote négatif ne répond pas à ma question. Où sont les preuves ? Ont-elles absolument toutes brûlées ? ...Je continue.

Selon le journal Uruguayen "La galena del Sur", rapportant en 2016, les propos de Hector Di Menza, un collectionneur local, il aurait en sa possession, tous les films de Cristiani.
Depuis 2016, il ne semble pas que des infos aient été publiées.

lagalenadelsur.com/tag/hector-di-menza/

Il y a quelques mois, c'est au travers de petites annonces sur "Mercado libre" (un site Net de vente d'objets d'occasion) qu'a été découvert la pellicule d'un court-métrage de Cristiani. Il se croyait perdu...

A toute fin, rappeller qu'en 2008, fut découvert dans les stocks du Musée du cinéma de Buenos Aires, la version originale et complète du "Metropolis" de Fritz Lang. (1927).


Tous les commentaires (12)

On n'a donc aucune preuve que ce film ait réellement existé. Non ?

Quirino Cristiani à depuis toujours été un passionné du dessin. Il lui arrivait à l'adolescence de sécher les cours, pour aller se former auprès des maîtres caricaturistes Bonarenses de l'époque.

Alors qu'il n'a que 19 ans, il se fait embaucher par le propriétaire des Studios de Ciné de Federico Valle, produisant des JT hebdomadaires diffusés dans les salles de cinéma Argentines. En conclusion de celui-ci, il se voit la main de Quirino effectuant une rapide caricature, puis rajoutant une bulle où il écrit une courte blague.
Son patron, ravi, va lui demander d'effectuer la même démarche, mais en faisant usage du stop motion.

Y voyant tout le potentiel, aidé financièrement par son patron et la chaîne de salles de cinémas de Buenos Aires, il va se lancer dans le premier long-métrage d'animation, consistant en des personnages dessinés et découpés dans du papier cartonné, aux partie du corps, mobiles. Les personnages évoluent dans des maquettes 3D de monuments de la Capitale Argentine.
Un an et 58 000 dessins plus tard, il a terminé cette satire au President de la République, Hipólito Yriguren, un Radical Personaliste qui au final, marquera positivement l'Histoire Démocratique du Pays.
Le film sera un succès, restant à l'affiche plus d'un an.

Son deuxième long métrage, "Sin dejar rastros" (sans laisser de traces), était une critique envers l'Allemagne, suite à deux torpillages de bateaux marchands Argentins, pays alors Neutres dans la Première Guerre Mondiale. Soucieux de préserver la Neutralité du Pays, le Ministère des Affaires Étrangères Argentin fit saisir toutes les bobines au premier jour de projection. Devant cet échec, il retourne à la caricature journalistique.

En 1931, sort dans les salles de cinéma Argentines, le premier long-métrage sonore de l'Histoire. Quirino Cristiani en est une nouvelle fois l'auteur. La bande son n'est alors pas inclue dans le film en soi, mais diffusée par un phonographe qu'il faut synchroniser avec les images projetées.
Ce film s'appelait "Peludópolis", et était une nouvelle fois une satire envers le président Yriguren effectuant un deuxième Mandat depuis 1938. Le scénario du film dut de fait être modifié durant son tournage... Le Président, en 1930, fut renversé par un Coup d'État en 1930.
"Peludópolis", -les hispanophones vont le comprendre- car l'histoire oppose les "peludos" et les pelados", représentant ici les luttes internes de la Classe politique Argentine de cet entre-deux Guerres.

Fait curieux, "peludo" trouve son origine étymologique dans un instrument qu'utilisaient les gauchos,(les cow-boys de la Pampa), pour attraper le bétail. Deux boucles (pelotas) reliées par une longue lanière de cuir, servant à entraver l'animal.
Il y a une très belle photographie d'un Gaucho en faisant usage, dans ce lien.
www.lagazeta.com.ar/historias_de_la_pampa.htm

a écrit : On n'a donc aucune preuve que ce film ait réellement existé. Non ? Me mettre un vote négatif ne répond pas à ma question. Où sont les preuves ? Ont-elles absolument toutes brûlées ?

a écrit : On n'a donc aucune preuve que ce film ait réellement existé. Non ? Comme dans beaucoup de pays du monde, où la production cinématographique à commencé dès son invention, l'Argentine à pris trop tard, des mesures afin de tenter préserver ce Patrimoine.

Même si en 1999, l'Argentine rendait officiel la création du CINAIN, (CINemateca y Archivo de la Imagen Nacional), ce n'est qu'en 2017 -après des années "perdues" dans les méandres de l'Administration- qu'il est officiellement fondé...et toujours pas appliqué dans les faits.
Selon un réalisateur Argentin, 90% des films muets et 50% des films sonores Argentins sont définitivement perdus, fusse par dégradation du support en soi, de par le temps passé, soit par des incendies. Le celluloïd a tendance à s'enflammer facilement.
Par exemple, Cristiani en a connu trois durant sa carrière. Il jettera l'éponge professionnelle ensuite.

Il n'existe que la copie intégrale d'un de ses films: "el mono relojero" (le singe horloger), et des bribes de deux autres, qui ont été découverts au Museo Del Fin Del Mundo, à Ushuaia, en Terre de Feu, Argentine.

NB: (Le vote négatif n'est pas de moi)

a écrit : Me mettre un vote négatif ne répond pas à ma question. Où sont les preuves ? Ont-elles absolument toutes brûlées ? ...Je continue.

Selon le journal Uruguayen "La galena del Sur", rapportant en 2016, les propos de Hector Di Menza, un collectionneur local, il aurait en sa possession, tous les films de Cristiani.
Depuis 2016, il ne semble pas que des infos aient été publiées.

lagalenadelsur.com/tag/hector-di-menza/

Il y a quelques mois, c'est au travers de petites annonces sur "Mercado libre" (un site Net de vente d'objets d'occasion) qu'a été découvert la pellicule d'un court-métrage de Cristiani. Il se croyait perdu...

A toute fin, rappeller qu'en 2008, fut découvert dans les stocks du Musée du cinéma de Buenos Aires, la version originale et complète du "Metropolis" de Fritz Lang. (1927).

a écrit : Quirino Cristiani à depuis toujours été un passionné du dessin. Il lui arrivait à l'adolescence de sécher les cours, pour aller se former auprès des maîtres caricaturistes Bonarenses de l'époque.

Alors qu'il n'a que 19 ans, il se fait embaucher par le propriétaire des Studios de Ciné
de Federico Valle, produisant des JT hebdomadaires diffusés dans les salles de cinéma Argentines. En conclusion de celui-ci, il se voit la main de Quirino effectuant une rapide caricature, puis rajoutant une bulle où il écrit une courte blague.
Son patron, ravi, va lui demander d'effectuer la même démarche, mais en faisant usage du stop motion.

Y voyant tout le potentiel, aidé financièrement par son patron et la chaîne de salles de cinémas de Buenos Aires, il va se lancer dans le premier long-métrage d'animation, consistant en des personnages dessinés et découpés dans du papier cartonné, aux partie du corps, mobiles. Les personnages évoluent dans des maquettes 3D de monuments de la Capitale Argentine.
Un an et 58 000 dessins plus tard, il a terminé cette satire au President de la République, Hipólito Yriguren, un Radical Personaliste qui au final, marquera positivement l'Histoire Démocratique du Pays.
Le film sera un succès, restant à l'affiche plus d'un an.

Son deuxième long métrage, "Sin dejar rastros" (sans laisser de traces), était une critique envers l'Allemagne, suite à deux torpillages de bateaux marchands Argentins, pays alors Neutres dans la Première Guerre Mondiale. Soucieux de préserver la Neutralité du Pays, le Ministère des Affaires Étrangères Argentin fit saisir toutes les bobines au premier jour de projection. Devant cet échec, il retourne à la caricature journalistique.

En 1931, sort dans les salles de cinéma Argentines, le premier long-métrage sonore de l'Histoire. Quirino Cristiani en est une nouvelle fois l'auteur. La bande son n'est alors pas inclue dans le film en soi, mais diffusée par un phonographe qu'il faut synchroniser avec les images projetées.
Ce film s'appelait "Peludópolis", et était une nouvelle fois une satire envers le président Yriguren effectuant un deuxième Mandat depuis 1938. Le scénario du film dut de fait être modifié durant son tournage... Le Président, en 1930, fut renversé par un Coup d'État en 1930.
"Peludópolis", -les hispanophones vont le comprendre- car l'histoire oppose les "peludos" et les pelados", représentant ici les luttes internes de la Classe politique Argentine de cet entre-deux Guerres.

Fait curieux, "peludo" trouve son origine étymologique dans un instrument qu'utilisaient les gauchos,(les cow-boys de la Pampa), pour attraper le bétail. Deux boucles (pelotas) reliées par une longue lanière de cuir, servant à entraver l'animal.
Il y a une très belle photographie d'un Gaucho en faisant usage, dans ce lien.
www.lagazeta.com.ar/historias_de_la_pampa.htm
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Je crois que c'est portègne (porteños) qu'on utilise pour les habitants de Buenos Aires.
Et l'arme des gauchos c'est les bolas. Pelota c'est une balle (de foot notamment) ou une boule (y compris en celle de l'anatomie masculine.) Le mot qui pourrait dérivé de pelota c'est pelotudo qui est une insulte très populaire. Peludo ça veut dire poilu.

a écrit : Je crois que c'est portègne (porteños) qu'on utilise pour les habitants de Buenos Aires.
Et l'arme des gauchos c'est les bolas. Pelota c'est une balle (de foot notamment) ou une boule (y compris en celle de l'anatomie masculine.) Le mot qui pourrait dérivé de pelota c'est pelotu
do qui est une insulte très populaire. Peludo ça veut dire poilu. Afficher tout
...il y a aussi "boludo", mot provenant des mêmes bolas de Gauchos.

"Peludo" veut effectivement dire "poilu, velu", mais pas uniquement... C'est également une personne qui ne soigne pas son apparence et d'autres traits de caractères dont je ne connais pas les traductions en Francais.
C'était même le sobriquet du Président de la République Argentine, le même Yrigoyen critiqué par Cristiani dans El Apóstol et Peludópolis.

a écrit : ...Je continue.

Selon le journal Uruguayen "La galena del Sur", rapportant en 2016, les propos de Hector Di Menza, un collectionneur local, il aurait en sa possession, tous les films de Cristiani.
Depuis 2016, il ne semble pas que des infos aient été publiées.

https://l
agalenadelsur.com/tag/hector-di-menza/

Il y a quelques mois, c'est au travers de petites annonces sur "Mercado libre" (un site Net de vente d'objets d'occasion) qu'a été découvert la pellicule d'un court-métrage de Cristiani. Il se croyait perdu...

A toute fin, rappeller qu'en 2008, fut découvert dans les stocks du Musée du cinéma de Buenos Aires, la version originale et complète du "Metropolis" de Fritz Lang. (1927).
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Ne t'inquiète pas, je te sais ne pas mettre un vote négatif sans l'argumenter.

Mais alors, si ce Hector Di Menza à TOUS les films de Cristiani, l'anecdote est partiellement fausse :/

a écrit : On n'a donc aucune preuve que ce film ait réellement existé. Non ? Des preuves indirects : journaux de l'époque, dessins...

a écrit : Tereza !
Hum tereza
C’est absolument bouleversifiant.
A la fin on apprend qu’elle ne s’appelle pas Thereza mais Chicita