100 jours sous les mers

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En 2023, l'américain Joseph Dituri a vécu 100 jours dans un 'hôtel' sous-marin, situé à 9 mètres de profondeur, où la pression de l'air est environ deux fois plus élevée qu'à la surface. Cet exploit permet d'examiner l'impact qu'a la pression sur le corps humain.


Commentaires préférés (3)

C’est plus enviable que 30 secondes à 2700m qui a exposé d’imprudents voyageurs à une pression Titanesque …

Je ne suis pas sûr de bien comprendre cette mission … la pression dans l’eau est doublée, oui. Mais il ne passe pas 100 jours dans l’eau mais dans un habitacle, et dans ce cas la pression de l’air est celle à laquelle on pressurise l’habitacle.
Par ailleurs, les marins dans les SNLE sont très fréquemment dans cette configuration, meme si c’est moins de 100 jours ca reste des durées assez longues. Bref, pas sûr de saisir l’intérêt de cette expérience.

a écrit : Exposition longue à haute pression...
Le but c'est quoi? de pouvoir augmenter la pression sur les astronautes? Sur les sous Mariniers?
Mieux comprendre les accidents barotraumatiques d'une part et étudier les possibles effets positifs de la pression dans le cadre médical, notement dans le soins des traumas crâniens.
Sources 4 et 1


Tous les commentaires (31)

Exposition longue à haute pression...
Le but c'est quoi? de pouvoir augmenter la pression sur les astronautes? Sur les sous Mariniers?

C’est plus enviable que 30 secondes à 2700m qui a exposé d’imprudents voyageurs à une pression Titanesque …

Je me suis dis que ce serait un bon entraînement pour aller sur Vénus… mais la pression y est 90x supérieure à celle de la Terre, on attendra ;)

Je ne suis pas sûr de bien comprendre cette mission … la pression dans l’eau est doublée, oui. Mais il ne passe pas 100 jours dans l’eau mais dans un habitacle, et dans ce cas la pression de l’air est celle à laquelle on pressurise l’habitacle.
Par ailleurs, les marins dans les SNLE sont très fréquemment dans cette configuration, meme si c’est moins de 100 jours ca reste des durées assez longues. Bref, pas sûr de saisir l’intérêt de cette expérience.

a écrit : Je ne suis pas sûr de bien comprendre cette mission … la pression dans l’eau est doublée, oui. Mais il ne passe pas 100 jours dans l’eau mais dans un habitacle, et dans ce cas la pression de l’air est celle à laquelle on pressurise l’habitacle.
Par ailleurs, les marins dans les SNLE sont très fréquemment dans ce
tte configuration, meme si c’est moins de 100 jours ca reste des durées assez longues. Bref, pas sûr de saisir l’intérêt de cette expérience. Afficher tout
Je parierai pas que des sous Mariniers de SNA ne dépassent pas les 100jours...
À priori si on compresse l'air de l'habitacle on fluidifie la circulation sanguine (tout en comprimant les muscles) mais niveau pulmonaire je suis pas certain que ce soit très bon pour nous*.

*J'ai lu qu'il existe une technique qui utilise un liquide respirable (comme dans un célèbre film de science-fiction nommé Abyss).
Cela pourrait peut être résoudre en partie ce problème de pression...

Dans l'espace le manque de gravité allonge la colonne vertébrale, dans le cas inverse il y a des chances pour qu'elle se tasse (même si la pression n'est pas directionnelle contrairement à la gravité)

a écrit : Je ne suis pas sûr de bien comprendre cette mission … la pression dans l’eau est doublée, oui. Mais il ne passe pas 100 jours dans l’eau mais dans un habitacle, et dans ce cas la pression de l’air est celle à laquelle on pressurise l’habitacle.
Par ailleurs, les marins dans les SNLE sont très fréquemment dans ce
tte configuration, meme si c’est moins de 100 jours ca reste des durées assez longues. Bref, pas sûr de saisir l’intérêt de cette expérience. Afficher tout
Source 1 :
Son effort sera en effet très différent de ce qu’une personne vit à l’intérieur d’un sous-marin qui, lorsqu’il est immergé, est conçu pour maintenir la pression au niveau de la mer. Dans l’habitat du scientifique américain, situé sous la surface des Florida Keys, l’air est plutôt écrasé par le poids de l’océan, augmentant sa pression, qui à une profondeur de 9 mètres est environ le double de celle sur terre.

a écrit : Exposition longue à haute pression...
Le but c'est quoi? de pouvoir augmenter la pression sur les astronautes? Sur les sous Mariniers?
Mieux comprendre les accidents barotraumatiques d'une part et étudier les possibles effets positifs de la pression dans le cadre médical, notement dans le soins des traumas crâniens.
Sources 4 et 1

Pour répondre aux différentes questions posées :
***Y-a-t-il une différence avec un sous marin ?
Dans un sous-marin, on dépressurise l'habitacle pour avoir la pression du niveau de la mer. Ici, l'air de son igloo est comprimée par le poids de l'océan. Son caisson situé à 9m de profondeur, il aura une pression 2 fois plus forte que celle sur terre.
Une mission de sous marinier, c'est 3 mois en général, donc un peu moins de 100 jours.

***Quels sont les objectifs ?
Je cite directement la BBC : "Dituri a l’intention d’approfondir les résultats d’une étude antérieure menée par des chercheurs de l’Université du Wisconsin qui suggère qu’une pression accrue de l’environnement sous-marin pourrait avoir un impact bénéfique sur la longévité et la prévention des maladies associées au vieillissement.

En plus des recherches liés à la santé, le projet comprendra également la mise à l’essai de nouvelles technologies, y compris un outil d’intelligence artificielle. L’outil examine le corps humain dans le but de détecter les maladies et de déterminer si un traitements par des médicaments est nécessaire.".

Cette expérience me laisse assez dubitatif. Ce gars est un passionné de plongée sous marine. Il s'imagine peut-être que vivre sous pression tout le temps est bénéfique pour la santé ?
Il aura certes son nom inscrit au Guinness book (record précédent 73j) mais cette expérience est loin d'être sans risques. Lui même s'attend à des changements sur son corps.
Etre dans un caisson veut dire ne plus voir de lumière du soleil. Son horloge interne sera réduite. On s'attend à une carence en vitamine D, une perte de masse osseuse et musculaire, à une fonction immunitaire réduite...mais bon, il aura des pilules et une lampe UV pour compenser.

a écrit : Je me suis dis que ce serait un bon entraînement pour aller sur Vénus… mais la pression y est 90x supérieure à celle de la Terre, on attendra ;) S'il n'y avait que ce problème à régler pour aller vivre sur Vénus...

Personnellement, la seule pression que supporte mon corps est avant tout bien fraîche...^^

a écrit : Pour répondre aux différentes questions posées :
***Y-a-t-il une différence avec un sous marin ?
Dans un sous-marin, on dépressurise l'habitacle pour avoir la pression du niveau de la mer. Ici, l'air de son igloo est comprimée par le poids de l'océan. Son caisson situé à 9m de profondeur,
il aura une pression 2 fois plus forte que celle sur terre.
Une mission de sous marinier, c'est 3 mois en général, donc un peu moins de 100 jours.

***Quels sont les objectifs ?
Je cite directement la BBC : "Dituri a l’intention d’approfondir les résultats d’une étude antérieure menée par des chercheurs de l’Université du Wisconsin qui suggère qu’une pression accrue de l’environnement sous-marin pourrait avoir un impact bénéfique sur la longévité et la prévention des maladies associées au vieillissement.

En plus des recherches liés à la santé, le projet comprendra également la mise à l’essai de nouvelles technologies, y compris un outil d’intelligence artificielle. L’outil examine le corps humain dans le but de détecter les maladies et de déterminer si un traitements par des médicaments est nécessaire.".

Cette expérience me laisse assez dubitatif. Ce gars est un passionné de plongée sous marine. Il s'imagine peut-être que vivre sous pression tout le temps est bénéfique pour la santé ?
Il aura certes son nom inscrit au Guinness book (record précédent 73j) mais cette expérience est loin d'être sans risques. Lui même s'attend à des changements sur son corps.
Etre dans un caisson veut dire ne plus voir de lumière du soleil. Son horloge interne sera réduite. On s'attend à une carence en vitamine D, une perte de masse osseuse et musculaire, à une fonction immunitaire réduite...mais bon, il aura des pilules et une lampe UV pour compenser.
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On s'attend à beaucoup de choses, c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a expérience, pour lever les doutes et peut être découvrir des choses inconnues.
On oublie souvent un le corps humain s'adapte parfois à des situations extremes.
Exemple : les personnes nées avec très peu d'hémoglobine dans le sang et qui arrivent à faire des efforts alorsil qu'une personne pour qui se serait passager ne parviendrait plus à se déplacer.
Il y aussi cette population en Thaïlande qui peuvent voir sous l'eau sans lunettes car ils plongent depuis la naissance, pourtant s'ils ne plongent plus pendant longtemps, ils perdent cette capacité.
mobile.secouchermoinsbete.fr/5091-les-moken-des-hommes-qui-voient-sous-leau

Aussi les prostituées au Kenya qui sont immunisé contre le VIH tellement elles sont exposées.
www.liberation.fr/vous/1995/10/26/plus-elles-sont-exposees-au-hiv-plus-elles-sont-protegees-le-professeur-plummer-tente-de-comprendre-_146006/

a écrit : Je ne suis pas sûr de bien comprendre cette mission … la pression dans l’eau est doublée, oui. Mais il ne passe pas 100 jours dans l’eau mais dans un habitacle, et dans ce cas la pression de l’air est celle à laquelle on pressurise l’habitacle.
Par ailleurs, les marins dans les SNLE sont très fréquemment dans ce
tte configuration, meme si c’est moins de 100 jours ca reste des durées assez longues. Bref, pas sûr de saisir l’intérêt de cette expérience. Afficher tout
Ca doit être une cloche de plongée (ouverte vers le bas et donc dans laquelle la préssion de l'air est la même que celle de l'eau sinon l'eau y monterait) et pas un caisson hyperbare (concçu pour résister à la pression interne et dont on règle la pression avec une pompe) puisqu'il prend la peine de l'installer sous l'eau à une certaine profondeur.

On pourra remarquer que dans une cloche de plongée, les hublots doivent résister à la pression venant de l'intérieur (et pas la pression de l'extérieur comme dans un sous-marin) : cette pression fait moins d' 1 bar si la cloche fait moins de 10 m de haut, ce n'est pas énorme mais ce n'est quand même pas négligeable. Puisque la pression de l'air contenu dans la cloche s'équilibre avec celle de l'eau au niveau de l'ouverture située en bas, tout l'air dans la cloche est à cette pression et les hublots situés quelques mètres au-dessus de cette ouverture sont donc exposés à une pression plus faible de l'eau à l'extérieur (il y a aussi un gradient de pression dans l'air, qui diminue en fonction de la hauteur, mais l'air étant beaucoup moins dense que l'eau, ça sera négligeable sur quelques mètres, on s'en rend compte seulement si on va en montagne !). C'est à prendre en compte dans la conception des hublots, mais les hublots doivent quand même être fixés côté intérieur et on ne peut pas compter seulement sur la pression pour les plaquer vers l'extérieur, car il ne faudrait pas qu'un hublot se décole si un poisson se cogne dessus !

a écrit : Je parierai pas que des sous Mariniers de SNA ne dépassent pas les 100jours...
À priori si on compresse l'air de l'habitacle on fluidifie la circulation sanguine (tout en comprimant les muscles) mais niveau pulmonaire je suis pas certain que ce soit très bon pour nous*.

*J'ai lu qu�
39;il existe une technique qui utilise un liquide respirable (comme dans un célèbre film de science-fiction nommé Abyss).
Cela pourrait peut être résoudre en partie ce problème de pression...

Dans l'espace le manque de gravité allonge la colonne vertébrale, dans le cas inverse il y a des chances pour qu'elle se tasse (même si la pression n'est pas directionnelle contrairement à la gravité)
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Les Sna ne dépassent jamais 100 jours, ils font d’ailleurs « régulièrement » surface vis à vis des Snle.
Les patrouilles des Snle sont d’environ 70j quelque fois plus mais pas 100j.
Ce n’est pas que ce ne soit pas techniquement faisable mais il faut avoir prévu l’avitaillement nécessaire ce qui est très difficile pour environ 110 personnes.
Par contre la pression est régulée et constante.
La lumière aussi d’ailleurs pour garder toujours l’heure de Brest (lumière rouge la nuit).
Ceci étant il y a quand même des impacts notamment au niveau de la vision car on ne voit plus de plans larges pendant trois mois et que la plus grande longueur visible est dans la tranche missiles (un peu près 20m).
Le déficit UV est bien réel, ce n’est pas beau à voir quand un équipage refait surface en été….

a écrit : S'il n'y avait que ce problème à régler pour aller vivre sur Vénus... Ben c'est surtout en journée où c'est pénible à vivre: 260°C
Après les nuits, ça va, c'est plus frais, on ne dépasse jamais les 150°C...

a écrit : Je me suis dis que ce serait un bon entraînement pour aller sur Vénus… mais la pression y est 90x supérieure à celle de la Terre, on attendra ;) Comme les entraînements à la casse de Perceval et Caradoc, il faut y aller "PRO-GRE-SSIF".

a écrit : Ben c'est surtout en journée où c'est pénible à vivre: 260°C
Après les nuits, ça va, c'est plus frais, on ne dépasse jamais les 150°C...
Tu est loin du compte. La température moyenne de surface y est de 464 °C avec un minimum de 446 °C. Ne pas oublier les pluies d'acide sulfurique qui, par chance, ne touchent pas le sol ;)

a écrit : Je parierai pas que des sous Mariniers de SNA ne dépassent pas les 100jours...
À priori si on compresse l'air de l'habitacle on fluidifie la circulation sanguine (tout en comprimant les muscles) mais niveau pulmonaire je suis pas certain que ce soit très bon pour nous*.

*J'ai lu qu�
39;il existe une technique qui utilise un liquide respirable (comme dans un célèbre film de science-fiction nommé Abyss).
Cela pourrait peut être résoudre en partie ce problème de pression...

Dans l'espace le manque de gravité allonge la colonne vertébrale, dans le cas inverse il y a des chances pour qu'elle se tasse (même si la pression n'est pas directionnelle contrairement à la gravité)
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À lire l'excellent "symbole perdu" de Dan Brown.

Et faire des recherches sur la surprenante ventilation liquidienne.

Les équipes de Cousteau ont aussi tenté l'expérience, avec des conditions un peu différentes de profondeur / durée, entre 1960 et 1965, jusqu'à l'expérience precontinent III où une équipe vit 1 mois à 110m de profondeur fr.cousteau.org/precontinent-i--ii-et-iii.php

a écrit : Les Sna ne dépassent jamais 100 jours, ils font d’ailleurs « régulièrement » surface vis à vis des Snle.
Les patrouilles des Snle sont d’environ 70j quelque fois plus mais pas 100j.
Ce n’est pas que ce ne soit pas techniquement faisable mais il faut avoir prévu l’avitaillement nécessaire ce qui est très dif
ficile pour environ 110 personnes.
Par contre la pression est régulée et constante.
La lumière aussi d’ailleurs pour garder toujours l’heure de Brest (lumière rouge la nuit).
Ceci étant il y a quand même des impacts notamment au niveau de la vision car on ne voit plus de plans larges pendant trois mois et que la plus grande longueur visible est dans la tranche missiles (un peu près 20m).
Le déficit UV est bien réel, ce n’est pas beau à voir quand un équipage refait surface en été….
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Pour le déficit en UV, pourquoi les sous-marins ne sont pas équipés de lumières UV pour avoir au moins un quota quotidien ?

a écrit : Les équipes de Cousteau ont aussi tenté l'expérience, avec des conditions un peu différentes de profondeur / durée, entre 1960 et 1965, jusqu'à l'expérience precontinent III où une équipe vit 1 mois à 110m de profondeur fr.cousteau.org/precontinent-i--ii-et-iii.php Les travailleurs qui plongent en saturation font aujourd’hui des rotations d’un mois à 100m ou plus, c’est « anodin » (tout est relatif) et se fait sans aucun problème. Et cela grâce à tous ces travaux précédents.