L'Europe aussi peut être frappée par des raz-de-marée

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À noter qu'on distingue raz-de-marée et tsunami. Un raz-de-marée a une origine météorologique (tempête) tandis que le tsunami a une origine géologique, humaine ou accidentelle (séisme, effondrement, explosion)

a écrit : À noter qu'on distingue raz-de-marée et tsunami. Un raz-de-marée a une origine météorologique (tempête) tandis que le tsunami a une origine géologique, humaine ou accidentelle (séisme, effondrement, explosion) Je peux me tromper mais je crois que ce n'est pas tout à fait cela... Le mot "tsunami", qui signifie en japonais "vague portuaire" est entré dans la langue française en 1963 afin de préciser ce que tu décris (origine géologique, séisme, etc), lors d'un "raz-de-marée". Un raz -de-marée n'étant pas assez précis pour les géologistes sur l'origine du problème survenu.
La définition du raz-de-marée étant une "élévation de la mer créant un courant capable de submerger les terres"... Ainsi, dans la langue française, on peut dire qu'un raz-de-marée intègre tous les cas de submersions ; et qu'un tsunami crée un raz-de-marée, en précisant son origine.
Ce ne sont donc pas deux mots à la définition différente, comme ta rédaction le laisse entendre.

Durant les temps Historiques des Pays-Bas, des dizaines de tempêtes et de ras-de-marée conséquents, ont été enregistrées.

Celui de décembre 1287, va terminer d'ouvrir la passe fluviale au milieu du cordon dunaire séparant ce qui était le Lac Flevo de la Mer du Nord et de la Waddenzee. Les dégâts seront considérables, avec un bilan humain mortel de l'ordre de 50 à 80 000 morts. L'eau devenue salée, dans ce qui sera maintenant appelé Zuiderzee, le restera jusqu'en 1932.
C'est en effet cette année-là, que prennent fin trois années de travaux Herculéins, afin de construire une digue de 32 kilomètres de long, -l'Afsluitdijk- refermant ce que la Mer avait ouvert plusieurs siècles auparavant.
Par bateaux, des centaines de milliers de tonnes de roches sont apportées depuis la Norvège et l'Allemagne, incessamment pendant trois ans... l'eau redeviendra progressivement douce, permettant ultérieurement de construire les 4 grands polders de la Région Administrative du Flevoland... à l'altitude moyenne de 4 mètres sous le niveau de la mer.

En Novembre 1530, un autre Ras-de-marée, nommé Saint-Felix, frappera tout le Sud-Ouest des Pays-Bas. Les dégâts matériels seront de mesure Biblique, avec un bilan humain dépassant probablement les 100 000 morts. Des villages et même une ville seront rayés à tout jamais de la carte.

C'est dans cette même partie du Pays, que frappera le Ras-de-marée de février 1953. La digue que je cite plus haut, jouera un rôle déterminant dans la protection de la partie Nord des Pays-Bas, sinon...
Il y eut également une autre menace tout aussi chargée de conséquences catastrophiques. Seul l'emploi d'une péniche pour colmater à la va-vite une brèche dans une autre digue intérieure, permit de sauver une zone où vivent trois millions de personnes, des eaux.

Suite à cette tempête et Ras-de-marée de 1953, les Pays-Bas se sont lancés dans un Plan trentenaire d'amélioration de la protection du Delta situé au Sud-Ouest du Royaume.
La construction la plus audacieuse fut incontestablement celle de l'Oostercheldekering, une barrière façonnée de 65 piliers soutenant des portes d'acier amovibles, pouvant être ouvertes et fermées à volonté, selon les conditions météorologiques.
Imaginez donc 25 années de travaux, pour construire ces dizaines de piliers de 17 000 tonnes chacun, aussi hauts que des cathédrales... Depuis 1986, les portes ont été fermées une trentaine de fois. Si vous y passez (les piliers servent également de support à une route nationale), faites-y une halte. Il y a même un Centre d'exposition détaillant le tout.

Actuellement, les Pays-Bas renforcent ses mesures de sécurité, face aux Ras-de-marée futurs.
Les digues protégeant la grande zone économique du Centre-Ouest du Pays, doivent maintenant être capables de résister à un Ras-de-marée exceptionnel, de ceux pouvant avoir lieu tous les 10 000 ans. Les autres zones côtières ont des normes pouvant résister à un Ras-de-marée survenant tous les 4000 ans...
Concrètement, pour l'Afsluitdijk, ceci signifie devoir la surélever de 1 mètre.

Ce qui est fascinant chez les Néerlandais, c'est leur ténacité à vouloir continuer de vivre dans une zone qui devrait pourtant avoir la moitié su Pays sous les eaux.
Malheureusement, le Dérèglement Climatique et la montée généralisée du niveau des Mers et Océans, vont encore leur apporter un lot de défis à surmonter.


Tous les commentaires (13)

Pour la France, il y a eu celui de Nice en 1979.
Beaucoup moins meurtrier qu'au Pays-Bas, il fit quand même 11 victimes.

À noter qu'on distingue raz-de-marée et tsunami. Un raz-de-marée a une origine météorologique (tempête) tandis que le tsunami a une origine géologique, humaine ou accidentelle (séisme, effondrement, explosion)

A Paris il y a même des marées de rats !

2 500 victimes, c'est énorme.
Mais on peut mettre en relation avec les 18 000 du tsunami à Fukushima en 2011, ou les 250 000 en Asie, en 2004.
Le nombre de victimes n'est pas lié uniquement à la puissance / hauteur de la vague.
Le contexte, densité de population sur les côtes, qualité des bâtiments, efficacité de l'alerte préalable, préavis... sont autant de paramètres.
Ceux qui travaillent sur le sujet ont de grosses responsabilités sur les épaules...

a écrit : À noter qu'on distingue raz-de-marée et tsunami. Un raz-de-marée a une origine météorologique (tempête) tandis que le tsunami a une origine géologique, humaine ou accidentelle (séisme, effondrement, explosion) Je peux me tromper mais je crois que ce n'est pas tout à fait cela... Le mot "tsunami", qui signifie en japonais "vague portuaire" est entré dans la langue française en 1963 afin de préciser ce que tu décris (origine géologique, séisme, etc), lors d'un "raz-de-marée". Un raz -de-marée n'étant pas assez précis pour les géologistes sur l'origine du problème survenu.
La définition du raz-de-marée étant une "élévation de la mer créant un courant capable de submerger les terres"... Ainsi, dans la langue française, on peut dire qu'un raz-de-marée intègre tous les cas de submersions ; et qu'un tsunami crée un raz-de-marée, en précisant son origine.
Ce ne sont donc pas deux mots à la définition différente, comme ta rédaction le laisse entendre.

Durant les temps Historiques des Pays-Bas, des dizaines de tempêtes et de ras-de-marée conséquents, ont été enregistrées.

Celui de décembre 1287, va terminer d'ouvrir la passe fluviale au milieu du cordon dunaire séparant ce qui était le Lac Flevo de la Mer du Nord et de la Waddenzee. Les dégâts seront considérables, avec un bilan humain mortel de l'ordre de 50 à 80 000 morts. L'eau devenue salée, dans ce qui sera maintenant appelé Zuiderzee, le restera jusqu'en 1932.
C'est en effet cette année-là, que prennent fin trois années de travaux Herculéins, afin de construire une digue de 32 kilomètres de long, -l'Afsluitdijk- refermant ce que la Mer avait ouvert plusieurs siècles auparavant.
Par bateaux, des centaines de milliers de tonnes de roches sont apportées depuis la Norvège et l'Allemagne, incessamment pendant trois ans... l'eau redeviendra progressivement douce, permettant ultérieurement de construire les 4 grands polders de la Région Administrative du Flevoland... à l'altitude moyenne de 4 mètres sous le niveau de la mer.

En Novembre 1530, un autre Ras-de-marée, nommé Saint-Felix, frappera tout le Sud-Ouest des Pays-Bas. Les dégâts matériels seront de mesure Biblique, avec un bilan humain dépassant probablement les 100 000 morts. Des villages et même une ville seront rayés à tout jamais de la carte.

C'est dans cette même partie du Pays, que frappera le Ras-de-marée de février 1953. La digue que je cite plus haut, jouera un rôle déterminant dans la protection de la partie Nord des Pays-Bas, sinon...
Il y eut également une autre menace tout aussi chargée de conséquences catastrophiques. Seul l'emploi d'une péniche pour colmater à la va-vite une brèche dans une autre digue intérieure, permit de sauver une zone où vivent trois millions de personnes, des eaux.

Suite à cette tempête et Ras-de-marée de 1953, les Pays-Bas se sont lancés dans un Plan trentenaire d'amélioration de la protection du Delta situé au Sud-Ouest du Royaume.
La construction la plus audacieuse fut incontestablement celle de l'Oostercheldekering, une barrière façonnée de 65 piliers soutenant des portes d'acier amovibles, pouvant être ouvertes et fermées à volonté, selon les conditions météorologiques.
Imaginez donc 25 années de travaux, pour construire ces dizaines de piliers de 17 000 tonnes chacun, aussi hauts que des cathédrales... Depuis 1986, les portes ont été fermées une trentaine de fois. Si vous y passez (les piliers servent également de support à une route nationale), faites-y une halte. Il y a même un Centre d'exposition détaillant le tout.

Actuellement, les Pays-Bas renforcent ses mesures de sécurité, face aux Ras-de-marée futurs.
Les digues protégeant la grande zone économique du Centre-Ouest du Pays, doivent maintenant être capables de résister à un Ras-de-marée exceptionnel, de ceux pouvant avoir lieu tous les 10 000 ans. Les autres zones côtières ont des normes pouvant résister à un Ras-de-marée survenant tous les 4000 ans...
Concrètement, pour l'Afsluitdijk, ceci signifie devoir la surélever de 1 mètre.

Ce qui est fascinant chez les Néerlandais, c'est leur ténacité à vouloir continuer de vivre dans une zone qui devrait pourtant avoir la moitié su Pays sous les eaux.
Malheureusement, le Dérèglement Climatique et la montée généralisée du niveau des Mers et Océans, vont encore leur apporter un lot de défis à surmonter.

La source nous indique que l’eau est montée de 3 mètres, par la conjonction d’une marée de vives eaux (alignement de la lune et du soleil, donc forte marée) et surtout de la tempête (dépression) et aussi de vents forts perpendiculaires à la côte. Les vents ont donc poussé les eaux dans les terres, amplifiant encore plus cette montée extraordinaire.

a écrit : Durant les temps Historiques des Pays-Bas, des dizaines de tempêtes et de ras-de-marée conséquents, ont été enregistrées.

Celui de décembre 1287, va terminer d'ouvrir la passe fluviale au milieu du cordon dunaire séparant ce qui était le Lac Flevo de la Mer du Nord et de la Waddenzee. Les dégâts ser
ont considérables, avec un bilan humain mortel de l'ordre de 50 à 80 000 morts. L'eau devenue salée, dans ce qui sera maintenant appelé Zuiderzee, le restera jusqu'en 1932.
C'est en effet cette année-là, que prennent fin trois années de travaux Herculéins, afin de construire une digue de 32 kilomètres de long, -l'Afsluitdijk- refermant ce que la Mer avait ouvert plusieurs siècles auparavant.
Par bateaux, des centaines de milliers de tonnes de roches sont apportées depuis la Norvège et l'Allemagne, incessamment pendant trois ans... l'eau redeviendra progressivement douce, permettant ultérieurement de construire les 4 grands polders de la Région Administrative du Flevoland... à l'altitude moyenne de 4 mètres sous le niveau de la mer.

En Novembre 1530, un autre Ras-de-marée, nommé Saint-Felix, frappera tout le Sud-Ouest des Pays-Bas. Les dégâts matériels seront de mesure Biblique, avec un bilan humain dépassant probablement les 100 000 morts. Des villages et même une ville seront rayés à tout jamais de la carte.

C'est dans cette même partie du Pays, que frappera le Ras-de-marée de février 1953. La digue que je cite plus haut, jouera un rôle déterminant dans la protection de la partie Nord des Pays-Bas, sinon...
Il y eut également une autre menace tout aussi chargée de conséquences catastrophiques. Seul l'emploi d'une péniche pour colmater à la va-vite une brèche dans une autre digue intérieure, permit de sauver une zone où vivent trois millions de personnes, des eaux.

Suite à cette tempête et Ras-de-marée de 1953, les Pays-Bas se sont lancés dans un Plan trentenaire d'amélioration de la protection du Delta situé au Sud-Ouest du Royaume.
La construction la plus audacieuse fut incontestablement celle de l'Oostercheldekering, une barrière façonnée de 65 piliers soutenant des portes d'acier amovibles, pouvant être ouvertes et fermées à volonté, selon les conditions météorologiques.
Imaginez donc 25 années de travaux, pour construire ces dizaines de piliers de 17 000 tonnes chacun, aussi hauts que des cathédrales... Depuis 1986, les portes ont été fermées une trentaine de fois. Si vous y passez (les piliers servent également de support à une route nationale), faites-y une halte. Il y a même un Centre d'exposition détaillant le tout.

Actuellement, les Pays-Bas renforcent ses mesures de sécurité, face aux Ras-de-marée futurs.
Les digues protégeant la grande zone économique du Centre-Ouest du Pays, doivent maintenant être capables de résister à un Ras-de-marée exceptionnel, de ceux pouvant avoir lieu tous les 10 000 ans. Les autres zones côtières ont des normes pouvant résister à un Ras-de-marée survenant tous les 4000 ans...
Concrètement, pour l'Afsluitdijk, ceci signifie devoir la surélever de 1 mètre.

Ce qui est fascinant chez les Néerlandais, c'est leur ténacité à vouloir continuer de vivre dans une zone qui devrait pourtant avoir la moitié su Pays sous les eaux.
Malheureusement, le Dérèglement Climatique et la montée généralisée du niveau des Mers et Océans, vont encore leur apporter un lot de défis à surmonter.
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Tu conseilles d'y faire une halte mais l'aire d'autoroute (car ça ressemble davantage à une autoroute qu'à une nationale) avec monument, espace d'exposition, et vue imprenable sur la mer, est fermée pour travaux. Comme l'autoroute est en contrebas de la digue, on ne voit pas la mer, et on voit à peine le haut du monument, à moins bien sûr de s'arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence et escalader le talus à pied...

a écrit : Tu conseilles d'y faire une halte mais l'aire d'autoroute (car ça ressemble davantage à une autoroute qu'à une nationale) avec monument, espace d'exposition, et vue imprenable sur la mer, est fermée pour travaux. Comme l'autoroute est en contrebas de la digue, on ne voit pas la mer, et on voit à peine le haut du monument, à moins bien sûr de s'arrêter sur la bande d'arrêt d'urgence et escalader le talus à pied... Afficher tout Vois si tu trouves une solution ici:
www.holland.com/fr/tourisme/destinations/les-provinces/zelande/le-plan-delta.htm

Bon voyage !

En Belgique francophone ça a toujours été un vieux fantasme

a écrit : En Belgique francophone ça a toujours été un vieux fantasme Un raz-de-marée ?

a écrit : À noter qu'on distingue raz-de-marée et tsunami. Un raz-de-marée a une origine météorologique (tempête) tandis que le tsunami a une origine géologique, humaine ou accidentelle (séisme, effondrement, explosion) Pas du tout, un raz de marée désigne le cas général, un tsunami est donc un type de raz de marée. Définition du Larousse : "Énorme vague qui peut atteindre 20 à 30 m de hauteur, provoquée par une tempête, une éruption volcanique, un séisme ou un glissement de terrain. (Dans les trois derniers cas, on dit aussi tsunami.)"
Où avez vous trouver cette définition ?

Rien à voir mais est ce que le nouveau modèle économique de scmb fonctionne bien ? Est ce qu’ils sont « tirés d’affaires » ou au moins assez rentable ? Si Philippe traine vers là ^^