L'invention qui accentua les migrations américaines

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John Deere, fondateur du groupe du même nom spécialisé dans le matériel agricole, influença les migrations américaines grâce à ses inventions. En 1837, cet inventeur, forgeron de formation, mit au point la première charrue en acier, qui permit aux colons de s'étendre vers l'ouest. Cette invention allait profondément transformer les plaines américaines, au point qu'on s'interroge aujourd'hui sur son impact négatif sur les écosystèmes.


Commentaires préférés (3)

Les sources sont plus catégoriques que l'anecdote elle-même sur l'impact négatif de cette invention. Elle a tellement facilité le travail agricole, que les pionniers se sont mis à cultiver les sols primitifs en masse. Des surfaces énormes.
Donc bien sûr l'habitat naturel sauvage a disparu, et des espèces animales et végétales entières ont disparu.
Mais ces cultures ont permis de nourrir des millions de femmes et d'hommes. Surtout que bon nombre de pionniers sont morts de famine faute d'avoir réussi à cultiver la terre. Il fallait bien évoluer pour survivre.
Il est évident que le progrès nuit à l'environnement, il faut savoir progresser à l'aune de ses besoins. Je ne sais plus où j'ai entendu ça mais le progrès pour notre espèce c'est comme de courir sur un tapis roulant.
Si on ne va pas assez vite, on sort du tapis.
Si on va trop vite, on sort du tapis.

"Impact négatif sur les écosystèmes"... Bien sûr... Mais à ce compte là pourquoi ne pas remonter encore le temps de 4000 ans jusqu'à l'âge de bronze ? ;)
Ben oui : si l'homme préhistorique n'avait pas "inventé" le fer et les méthodes pour le travailler, est-ce que John Deere aurait fait un chariot en acier ?
Tout, absolument tout, ce que l'Homme a fait depuis qu'il s'est dressé sur ses pattes arrières, depuis 2 millions d'années avec Homo erectus, a eu "un impact sur les écosystèmes". On ne va pas tout mettre sur le dos de John Deere quand même ; le pauvre ! :)

C'est l'invention de John Deere, qui permettra aux immigrants de l'est des États-Unis, de pouvoir s'installer dans le Midland.
Le Midland, c'est cette région centrale autrefois appelée "prairie" (nom français passé dans le vocabulaire anglophone).
Avant l'arrivée des colons blancs, la végétation était composée de très vastes étendues de "tallgrass" (herbes hautes), de légumineuses et de bosquets épars de feuillus, où paissaient et migraient les millions de bisons des plaines. Le film "Danse avec les loups" le représente à merveille.
Son sol (du loess) est une accumulation de limon transporté par les cours d'eau et surtout par de très fines particules transportées par le vent. Ces dernières, quand elles choquent avec ces herbes hautes, sont arrêtées dans leur course, puis tombent. Au fil des siècles et millénaires, une couche de loess peut atteindre des dizaines de mètres d'épaisseur.
Ces "tallgrass", aux longues racines, trouvent dans ce limon, les conditions idéales pour prospérer, même si les incendies et le pâturage par les bisons des plaines se chargeaient de contrôler sa fonction végétative.

Puis en 1840, les premiers colons blancs arrivent avec ce nouveau soc de charrue en acier. De bonne résistance, il permet à la paire de couper les racines des plantes autochtones, laissant maintenant tout le loisir de transformer ces millions d'hectares en terres idéales pour y faire croître des céréales à foison. Une partie des 400 000 intégrants de l'épopée du Far west s'y installent. La Prairie devient la Corn Belt...où 99% des terrains de végétation originelle disparaîssent.
Comme le bison devient un problème, tant pour ces cultures comme pour le bétail, il sera décimé.

Près d'un siècle plus tard, durant les années 30, c'est cette région qui sera frappée par les "Dust bowls". La sécheresse et l'érosion éolique vont provoquer d'immenses nuages de poussières. C'est cet épisode de l'histoire Américaine, qui est la base du film Interstellar. Les personnes âgées témoignant dans le film, sont des personnes les ayant vécu étant enfant.
Suite aux Dust Bowls, il a été nécessaire de planter des millions d'arbres dans le Midland, afin de prévenir l'érosion éolique. C'est le Projet Shelterbelt.
Il a par ailleurs été indispensable de repenser comment y prévenir. L'une des solutions à été de faire usage de la culture en bandes (contour plowing), ainsi que de ne plus charruer, mais de pratiquer un semis direct, au lendemain de la récolte, afin de ne pas laisser le terrain à nu.

Actuellement, les données météorologiques et Climatiques, montrent une tendance vers l'aridité, mettant en doute les possibilités de grands rendements céréaliers futurs.


Tous les commentaires (14)

Les sources sont plus catégoriques que l'anecdote elle-même sur l'impact négatif de cette invention. Elle a tellement facilité le travail agricole, que les pionniers se sont mis à cultiver les sols primitifs en masse. Des surfaces énormes.
Donc bien sûr l'habitat naturel sauvage a disparu, et des espèces animales et végétales entières ont disparu.
Mais ces cultures ont permis de nourrir des millions de femmes et d'hommes. Surtout que bon nombre de pionniers sont morts de famine faute d'avoir réussi à cultiver la terre. Il fallait bien évoluer pour survivre.
Il est évident que le progrès nuit à l'environnement, il faut savoir progresser à l'aune de ses besoins. Je ne sais plus où j'ai entendu ça mais le progrès pour notre espèce c'est comme de courir sur un tapis roulant.
Si on ne va pas assez vite, on sort du tapis.
Si on va trop vite, on sort du tapis.

"Impact négatif sur les écosystèmes"... Bien sûr... Mais à ce compte là pourquoi ne pas remonter encore le temps de 4000 ans jusqu'à l'âge de bronze ? ;)
Ben oui : si l'homme préhistorique n'avait pas "inventé" le fer et les méthodes pour le travailler, est-ce que John Deere aurait fait un chariot en acier ?
Tout, absolument tout, ce que l'Homme a fait depuis qu'il s'est dressé sur ses pattes arrières, depuis 2 millions d'années avec Homo erectus, a eu "un impact sur les écosystèmes". On ne va pas tout mettre sur le dos de John Deere quand même ; le pauvre ! :)

C'est l'invention de John Deere, qui permettra aux immigrants de l'est des États-Unis, de pouvoir s'installer dans le Midland.
Le Midland, c'est cette région centrale autrefois appelée "prairie" (nom français passé dans le vocabulaire anglophone).
Avant l'arrivée des colons blancs, la végétation était composée de très vastes étendues de "tallgrass" (herbes hautes), de légumineuses et de bosquets épars de feuillus, où paissaient et migraient les millions de bisons des plaines. Le film "Danse avec les loups" le représente à merveille.
Son sol (du loess) est une accumulation de limon transporté par les cours d'eau et surtout par de très fines particules transportées par le vent. Ces dernières, quand elles choquent avec ces herbes hautes, sont arrêtées dans leur course, puis tombent. Au fil des siècles et millénaires, une couche de loess peut atteindre des dizaines de mètres d'épaisseur.
Ces "tallgrass", aux longues racines, trouvent dans ce limon, les conditions idéales pour prospérer, même si les incendies et le pâturage par les bisons des plaines se chargeaient de contrôler sa fonction végétative.

Puis en 1840, les premiers colons blancs arrivent avec ce nouveau soc de charrue en acier. De bonne résistance, il permet à la paire de couper les racines des plantes autochtones, laissant maintenant tout le loisir de transformer ces millions d'hectares en terres idéales pour y faire croître des céréales à foison. Une partie des 400 000 intégrants de l'épopée du Far west s'y installent. La Prairie devient la Corn Belt...où 99% des terrains de végétation originelle disparaîssent.
Comme le bison devient un problème, tant pour ces cultures comme pour le bétail, il sera décimé.

Près d'un siècle plus tard, durant les années 30, c'est cette région qui sera frappée par les "Dust bowls". La sécheresse et l'érosion éolique vont provoquer d'immenses nuages de poussières. C'est cet épisode de l'histoire Américaine, qui est la base du film Interstellar. Les personnes âgées témoignant dans le film, sont des personnes les ayant vécu étant enfant.
Suite aux Dust Bowls, il a été nécessaire de planter des millions d'arbres dans le Midland, afin de prévenir l'érosion éolique. C'est le Projet Shelterbelt.
Il a par ailleurs été indispensable de repenser comment y prévenir. L'une des solutions à été de faire usage de la culture en bandes (contour plowing), ainsi que de ne plus charruer, mais de pratiquer un semis direct, au lendemain de la récolte, afin de ne pas laisser le terrain à nu.

Actuellement, les données météorologiques et Climatiques, montrent une tendance vers l'aridité, mettant en doute les possibilités de grands rendements céréaliers futurs.

a écrit : "Impact négatif sur les écosystèmes"... Bien sûr... Mais à ce compte là pourquoi ne pas remonter encore le temps de 4000 ans jusqu'à l'âge de bronze ? ;)
Ben oui : si l'homme préhistorique n'avait pas "inventé" le fer et les méthodes pour le travailler, est-ce que John Deer
e aurait fait un chariot en acier ?
Tout, absolument tout, ce que l'Homme a fait depuis qu'il s'est dressé sur ses pattes arrières, depuis 2 millions d'années avec Homo erectus, a eu "un impact sur les écosystèmes". On ne va pas tout mettre sur le dos de John Deere quand même ; le pauvre ! :)
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Surtout, tu prends les dinosaures, pas une goutte de pétrole brûlée, pas un mégot de clope par terre, rien. Ils ont tout laissé nickel, dans son jus.

Récompense ? Une caillasse de 10 km de diamètre en pleine face.

a écrit : "Impact négatif sur les écosystèmes"... Bien sûr... Mais à ce compte là pourquoi ne pas remonter encore le temps de 4000 ans jusqu'à l'âge de bronze ? ;)
Ben oui : si l'homme préhistorique n'avait pas "inventé" le fer et les méthodes pour le travailler, est-ce que John Deer
e aurait fait un chariot en acier ?
Tout, absolument tout, ce que l'Homme a fait depuis qu'il s'est dressé sur ses pattes arrières, depuis 2 millions d'années avec Homo erectus, a eu "un impact sur les écosystèmes". On ne va pas tout mettre sur le dos de John Deere quand même ; le pauvre ! :)
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Ce que l'anecdote veut mettre en avant, c'est que le surlabourage est néfaste pour le terrain.
Le Midland (la "Prairie") l'a appris à ses dépends, surtout quand la période de Sécheresses des années 30 à montré qu'en conditions exceptionnelles, les conséquences peuvent devenir catastrophiques.

Le labourage avant la Seconde Guerre Mondiale, était une pratique Agricole considérée comme indispensable, car elle permettait d'enfouir profondément les graines de "mauvaises herbes", elles-mêmes concurrentes directes en ressources avec les plantes cultivées.
Il y avait certes la possibilité de désherbage, mais ce long et fastidieux travail consommait beaucoup de temps et d'effort.
Suite aux Dust Bowls, les Autorités Américaines comprennent très bien qu'il faut agir autrement... au risque d'épuiser son potentiel productif.
Entre autres mesures, apparaît le semis direct sans labour, au lendemain de la récolte. Ces plantes ont la finalité de ne pas laisser le sol à nu (diminution du risque d'érosion), d'éviter la levée des graines de mauvaises herbes,de capter les eaux pluviales en sous-sol, ainsi que de pouvoir fournir au sol, un engrais vert.
Au printemps suivant, il sera encore possible de le faucher (ou pas), puis de planter une nouvelle récolte. Toutes ces méthodes agricoles sont prouvées et appliquées, inclusivement dans bien d'autres lieux du monde, aujourd'hui.

Tout comme les États-Unis ont planté la Shelterbelt du Nord au Sud, c'est également le même principe qui est appliqué en Agroforesterie: des lignes d'arbres espacées, plantées en plein champ. Dans chaque espace intermédiaire, il se plantera une espèce annuelle. Bien géré, un terrain en Agroforesterie, génère autant de revenus, voire plus.

Quand l'on parle avec les ingénieurs agronomes de dernière génération, ces principes sont actuellement considérés comme les plus intelligents.
Par exemple, l'Histoire et l'Archéologie du Proche et Moyen-Orient révèlent qu'au cours de Millénaires de pratiques agricoles "incorrectes", l'Humain à complètement modifié le paysage...à ses dépends. La déforestation à très grande échelle, de par la nécessité de bois pour la construction, de chauffage ou encore comme combustible pour fondre le minerai, à conduit à une érosion, une aridité, puis à une désertification. Si tu rajoutes à celà, la nécessité de constituer des paturages pour ovins, bovins et caprins, tous les ingrédients son là.
Non seulement ceci a modifié le paysage, mais même la Pluviométrie, conduisant au désert, en Syrie, Irak, etc...

Une autre région du monde, toute aussi Millénaire en Histoire, est la Chine. Des siècles de mauvaises pratiques agricoles, conduit tout droit le Nord de ce pays, à une désertification. Pékin tente tant bien que mal, de la freiner, dont par la plantation de milliards d'arbres. 70 milliards ces dernières décennies. Le pari n'est cependant pas gagné...

Pas la peine de faire une étude pour savoir qu'implanter 350 millions de personnes sur un continent à un impact négatif sur l'écosystème. Idem pour l'humanité, pour atteindre les 8 milliards d'être humains il a forcément fallu prendre la place d'autres espèces.

Ca me fait penser à un film que j’ai vu récemment sur netflix, où un papy traverse tout un Etat sur son tracteur John Deere pour rendre visite à son frère malade et apparemment tiré d’une histoire vraie.
Si quelqu’un se souvient du titre

a écrit : Ca me fait penser à un film que j’ai vu récemment sur netflix, où un papy traverse tout un Etat sur son tracteur John Deere pour rendre visite à son frère malade et apparemment tiré d’une histoire vraie.
Si quelqu’un se souvient du titre
"Une histoire vraie", justement

Je suis moyen emballé par l'assertion "[...] on s'interroge aujourd'hui sur [ses] impacts négatifs sur l'écosystème."

En soi, le soc et/ou la charrue n'arriveront à rien seuls. Cet outil n'est qu'un objet inerte, c'est l'utilisation qui en est faite qui crée un impact.

Aussi le parallèle avec la question suivante me semble approprié "qui, ou qui est-ce qui tue : l'arme ou son utilisateur ?"

À vos copies, vous avez trois heures.

a écrit : Je suis moyen emballé par l'assertion "[...] on s'interroge aujourd'hui sur [ses] impacts négatifs sur l'écosystème."

En soi, le soc et/ou la charrue n'arriveront à rien seuls. Cet outil n'est qu'un objet inerte, c'est l'utilisation qui en est faite qu
i crée un impact.

Aussi le parallèle avec la question suivante me semble approprié "qui, ou qui est-ce qui tue : l'arme ou son utilisateur ?"

À vos copies, vous avez trois heures.
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Effet de métonymie.

De même, sont-ce deux voitures/véhicules qui ont eu un accident, où les deux conducteurs... ?

Est-ce que l'on boit un verre, une canette, une bouteille, ...ou leur contenu ?

a écrit : Les sources sont plus catégoriques que l'anecdote elle-même sur l'impact négatif de cette invention. Elle a tellement facilité le travail agricole, que les pionniers se sont mis à cultiver les sols primitifs en masse. Des surfaces énormes.
Donc bien sûr l'habitat naturel sauvage a disparu, et des e
spèces animales et végétales entières ont disparu.
Mais ces cultures ont permis de nourrir des millions de femmes et d'hommes. Surtout que bon nombre de pionniers sont morts de famine faute d'avoir réussi à cultiver la terre. Il fallait bien évoluer pour survivre.
Il est évident que le progrès nuit à l'environnement, il faut savoir progresser à l'aune de ses besoins. Je ne sais plus où j'ai entendu ça mais le progrès pour notre espèce c'est comme de courir sur un tapis roulant.
Si on ne va pas assez vite, on sort du tapis.
Si on va trop vite, on sort du tapis.
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Le problème c'est que nous sommes tellement à l'aise que l'on engraisse malgré la course et que l'on commence à prendre beaucoup de place sur le tapis et pour pouvoir s'y maintenir on shoot un paquet de choses en dehors du tapis. On ne les met pas en dehors parce qu'il y a un risque pour nous. Juste nous sommes trop gros et auto-centré

« …au point qu’on s’interroge aujourd’hui sur son impact sur les écosystèmes »

Mince. Les bisons sont en danger?