Les lunettes de George Stratton permirent de montrer à quelle vitesse notre cerveau s'adapte à un changement de vision. Vers 1890, ce psychologue porta pendant plusieurs jours des lunettes qui inversaient sa vision verticalement. Au bout de quelques jours, sa vue s'adapta et il percevait à nouveau le monde à l'endroit. Lorsqu'il les enleva, il vit le monde à l'envers durant quelques minutes.
Il répéta cette expérience avec plusieurs modèles de lunettes différentes, certaines inversant le champs de vision horizontalement par exemple. Il obtint des résultats similaires.
Commentaires préférés (3)
Renversant ! A tout point de vue...
Les gens qui perdent un sens, par exemple les aveugles, vont rediriger les connexions synaptiques de leur sens compromis vers les zones de leurs autres sens, fonctionnels, ce qui leur permet d'augmenter l'acuité de ceux-ci.
Ce qui est surprenant c'est que si on se met un bandeau sur les yeux ce processus commence en à peine une heure.
Mais on est plutôt sur un délai qui va de quelques heures à quelques jours.
Tous les commentaires (22)
Renversant ! A tout point de vue...
Il me semble que le délai est de 3 semaines, dans un sens ou à dans l'autre
Souvenirs de vieux cours d'optique physiologique d'il y a plus de 50 ans.
Les gens qui perdent un sens, par exemple les aveugles, vont rediriger les connexions synaptiques de leur sens compromis vers les zones de leurs autres sens, fonctionnels, ce qui leur permet d'augmenter l'acuité de ceux-ci.
Ce qui est surprenant c'est que si on se met un bandeau sur les yeux ce processus commence en à peine une heure.
Mais on est plutôt sur un délai qui va de quelques heures à quelques jours.
Sans lunette spéciales, on peut également expérimenter cela lorsque l on souhaite réaliser une tâche en se regardant dans le miroir: au début on est très gauche mais au bout de quelques jours cela deviens naturel!
Avec le miroir, il faut inverser la vue, le sens de réflexion, mais aussi sa capacité à sentir son corps au bon endroit
M’enfin je suis assez d’accord, on est juste sur un niveau plus poussé de l’expérience faisant appel à d’autres sens, ce qui ne change pas le concept de fond
Cette histoire est louche
Une question : cette expérience présente t'elle risque pour le cerveau ? Lui faire croire pendant plusieurs jours que le monde est inversé. Puis revenir à la normale. Des séquelles ?
Ou au contraire cela peut être bénéfique en rendant le cerveau plus malléable et "relativiste" ? Et dans ce cas on pourrait le faire dès l'école ?
Un peu comme de savoir lire un livre à l'envers.
Y a t'il eu des analyses de psycho-optique dans ce sens ?
Ce qu’il faut distinguer, c’est la captation optique sur la rétine et ce que le cerveau en fait.
On peut établir le parallèle avec un appareil photo électronique : sa partie optique et sa partie électronique qui restitue l’image.
Plus simplement, on peut constater soi-même ce phénomène d’adaptation (ou de correction) :
- Je me souviens avoir passé des journées entières en hiver très enneigé avec des lunettes jaunes et ne plus m’en rendre compte mais le soir, en les enlevant, voir la neige rose.
- Autre exemple : la lune à l’horizon, est vue plus grosse qu’au zénith alors que sa taille angulaire est strictement la même. C’est le cerveau qui modifie.
Pour la neige rose il y a des chances que ce soit aussi un phénomène de perception et pas de réorganisation de synapse, avoir vu la neige rose au soir semble être certaine condition météorologique la longueur d’onde réfléchit le soir par la neige sont souvent rosé violet
Je n’ai jamais vu de neige rose (ni d’éléphants roses) dans des circonstances normales que ce soit en journée ou au coucher du soleil et je précise que le phénomène décrit apparaissait également dans la journée quand on quittait brièvement nos lunettes, phénomène connu des collègues.
Ils s’agissait des pilotes et des chefs de char en manœuvres qui portaient habituellement ce type de lunettes jaunes (et non des lunettes de soleil - il était rarissime dans les camps de Champagne) car ça permet de mieux voir le relief en cas de neige.
J’ai constaté également ce phénomène en vacances de ski avec ma famille.
Je n’ai aucune compétence sur les réorganisations synaptiques mais comme pour la lune à l’horizon, il faut différencier la captation optique d’une image et son interprétation par le cerveau qui est encore l’objet de recherches en neurosciences.