Houdjefa Ier fut un pharaon dont le nom signifie littéralement "effacé". Il est mentionné sur le Canon royal de Turin, un papyrus rédigé vers -1245, soit environ 1500 ans après son règne. Son véritable nom n'est pas connu : il est possible que son nom ait été illisible sur les documents recopiés par l'auteur du Canon de Turin, et que ce dernier ait écrit "effacé", ou bien que son nom ait été volontairement effacé de l'Histoire par ses successeurs.
Commentaires préférés (3)
Comme les romains avec la “damnatio memoriae”.
D’ailleurs la page Wikipedia parle de cas similaire en ancienne Égypte sans son côté institutionnalisé
fr.m.wikipedia.org/wiki/Damnatio_memoriae
Les égyptiens antiques croyaient en 2 morts différentes. La mort physique, celle du corps donc. Et la mort définitive qui survenait la dernière fois que notre nom était prononcé.
On était donc immortel tant que le souvenir de notre nom, et donc notre souvenir perdurait.
La seconde hypothèse est donc d'autant plus plausible. Effacer le nom de ce pharaon ne sert pas qu'à effacer son souvenir, mais aussi littéralement à le tuer.
C'est intéressant cette notion d'immortalité à travers le souvenir. On la retrouve chez les grecques avec la quête du Kleeos <gloire impérissable>. Notamment via Achille qui va volontairement vers sa mort a Troie car il sait qu'il deviendra immortel dans la memoire collective.
Il y a aussi le film Pixar "Coco" qui reprend concept d'immortalité via le souvenir, mais j'y connais rien au syncrétisme aztèque/christianisme qui a inspiré ce film
Et bien sûr dans notre culture, les rites funéraires reprennent cette idée de mémoire mais de façon bien moins poussé.
Tous les commentaires (8)
Comme les romains avec la “damnatio memoriae”.
D’ailleurs la page Wikipedia parle de cas similaire en ancienne Égypte sans son côté institutionnalisé
fr.m.wikipedia.org/wiki/Damnatio_memoriae
Les égyptiens antiques croyaient en 2 morts différentes. La mort physique, celle du corps donc. Et la mort définitive qui survenait la dernière fois que notre nom était prononcé.
On était donc immortel tant que le souvenir de notre nom, et donc notre souvenir perdurait.
La seconde hypothèse est donc d'autant plus plausible. Effacer le nom de ce pharaon ne sert pas qu'à effacer son souvenir, mais aussi littéralement à le tuer.
C'est intéressant cette notion d'immortalité à travers le souvenir. On la retrouve chez les grecques avec la quête du Kleeos <gloire impérissable>. Notamment via Achille qui va volontairement vers sa mort a Troie car il sait qu'il deviendra immortel dans la memoire collective.
Il y a aussi le film Pixar "Coco" qui reprend concept d'immortalité via le souvenir, mais j'y connais rien au syncrétisme aztèque/christianisme qui a inspiré ce film
Et bien sûr dans notre culture, les rites funéraires reprennent cette idée de mémoire mais de façon bien moins poussé.
Mais est-ce que le pharaon qui a le plus géné les élites et qui a été "effacé" n'est-il pas Akhenaton?
Le culte unique d'Aton génait trop le clergé égyptien...
Même son fils, Toutânkhamon, l'a trahi...
C’est marrant parce que en arabe, effacé se dit « houdifa » ce qui est très ressemblant avec le nom indiqué dans l’anecdote
"Vous venez d'être effacé" ;)
Littéralement…
Mon commentaire n’est pas redondant