Le cap de Bonne-Espérance a été nommé ainsi pour des perspectives commerciales

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Bartolomeu Dias a été le premier Occidental à franchir ce qu'il appela le cap des tempêtes, en 1488, en raison des conditions météorologiques locales qu'il essuya lors de son franchissement. Le roi Jean II préféra l'appeler le cap de Bonne-Espérance, car il était convaincu que cette découverte allait ouvrir la route des Indes pour le commerce des épices.


Commentaires préférés (3)

C'est un peu comme pour le Groenland qui signifie terre verte appelé par une personne exilé (je sais plus son nom) là bas et cela afin d'attirer des gens avec lui.
Cela avait l'objet d'une anecdote sur scmb il me semble..

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Je suis toujours "baba" devant le courage, la folie (!), de ces hommes qui sont partis sans savoir où ils allaient, dans des éléments déchaînés, pour toujours "aller plus loin", "découvrir"... Même la conquête spatiale aujourd'hui est bien plus "sécurisée", on sait où on va, on sait comment, on sait pourquoi... Il fallait être "sévèrement burnés" pour faire ce qu'ils ont fait, dans leurs connaissances et leurs moyens de l'époque. Chapeau bas messieurs !

Et effectivement, ce franchissement permit aux Portugais de se lancer à la conquête d'un vaste empire colonial visant à assurer l'apport d'épices et autres richesses à la métropole. Ce système, appelé l'Estado da India, reposait sur des vices rois (dont les deux premiers furent Francisco de Almeida, de 1505 à 1509, puis Alfonso de Albuquerque de 1509 à 1515), et dont la capitale était le comptoir portugais de Goa, sur la côte occidentale des Indes.

Au contraire des possessions espagnoles qui reposaient sur une mainmise des terres et un anéantissement des pouvoirs en place (destruction des empires aztèque, inca, des souverains philippins...), les Portugais ont plutôt mis en place un important réseau de forts et de comptoirs sur leurs routes commerciales vers les Indes, tout le long des côtes africaines (notamment le fort de Saint George de la Mine), où les négociants portugais se fournissaient aussi en or et en ivoire.

Les Portugais et Espagnols s'étaient partagé leur espace colonial en 1494, avec le traité de Tordesillas(complétant une bulle pontificale de 1493), qui donnait aux Espagnols toutes les terres à l'ouest d'un méridien situé à 370 lieues à l'ouest des îles du Cap Vert et aux Portugais toutes les terres à l'est (ce qui donnait le Brésil, à l'est de cette ligne, au Portugal, mais le Brésil n'était pas encore découvert à cette date, l'idée était alors de donner les Indes et l'Afrique aux Portugais et le Nouveau Monde, que l'on commençait à peine à considérer comme tel, aux Espagnols.)

Un nouveau traité, signé à Saragosse en 1529, compléta ce partage en fixant le même genre de limite de l'autre côté du globe, donnant l'Indonésie aux Portugais et les Philippines aux Espagnols.

En ce qui concerne la France, le roi François Ier alla se plaindre en 1533 auprès du pape d'avoir été exclu du partage du monde, ce à quoi le pape répondit en disant que légalement, le traité ne s'appliquait qu'aux terres déjà découvertes, toutes les terres étant encore à découvrir pouvant donc être colonisées par n'importe quel pays. C'est pourquoi la France lança dès lors des expéditions, comme par exemple celles de Jacques Cartier au Canada dès 1534 (la Nouvelle France), ou celles de Villegagnon au Brésil (la France Antarctique).


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Ça sonne mieux, effectivement.

a écrit : Jean II est roi... mais roi de quoi? Vue la consonnance de Dias et Jean... Probablement roi de Pologne.

Plus sérieusement Jean II roi du Portugal, Dias portugais également.

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C'est un peu comme pour le Groenland qui signifie terre verte appelé par une personne exilé (je sais plus son nom) là bas et cela afin d'attirer des gens avec lui.
Cela avait l'objet d'une anecdote sur scmb il me semble..

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Notons que Le Cap ne se trouve pas bien loin des Quarantièmes Rugissants, une zone de vents violents qui contourne l'Antarctique aux alentours de 40°S, et où Bartolomeu Dias est justement mort durant l'une de ces tempêtes. La navigation à l'époque, ça devait être carrément épique oO

Je suis toujours "baba" devant le courage, la folie (!), de ces hommes qui sont partis sans savoir où ils allaient, dans des éléments déchaînés, pour toujours "aller plus loin", "découvrir"... Même la conquête spatiale aujourd'hui est bien plus "sécurisée", on sait où on va, on sait comment, on sait pourquoi... Il fallait être "sévèrement burnés" pour faire ce qu'ils ont fait, dans leurs connaissances et leurs moyens de l'époque. Chapeau bas messieurs !

a écrit : Jean II est roi... mais roi de quoi? De France .. une petite recherche de 5 sec t'aurais indiqué cela ;)

a écrit : Je suis toujours "baba" devant le courage, la folie (!), de ces hommes qui sont partis sans savoir où ils allaient, dans des éléments déchaînés, pour toujours "aller plus loin", "découvrir"... Même la conquête spatiale aujourd'hui est bien plus "sécurisée", on sait où on va, on sait comment, on sait pourquoi... Il fallait être "sévèrement burnés" pour faire ce qu'ils ont fait, dans leurs connaissances et leurs moyens de l'époque. Chapeau bas messieurs ! Afficher tout Le gène de l'aventurier dirait un fabriquant d'automobile
Je suis d'accord, mention spécial pour le premier astronaute.

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L'océan Pacifique est pourtant U des océans les plus violent, Magellan a juste eu de la chance de le traverser alors qu'il était calme, c'est lui qui le nomma ainsi

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a écrit : De France .. une petite recherche de 5 sec t'aurais indiqué cela ;) Il y a effectivement eu un roi de France nommé Jean II (1319-1364), mais on fait ici référence à Jean II roi du Portugal, aussi connu sous le nom de João II (1455-1495).

En continuant sur le sarcasme, je te suggère de privilégier la petite recherche de 5minutes @psycker ;)

Et effectivement, ce franchissement permit aux Portugais de se lancer à la conquête d'un vaste empire colonial visant à assurer l'apport d'épices et autres richesses à la métropole. Ce système, appelé l'Estado da India, reposait sur des vices rois (dont les deux premiers furent Francisco de Almeida, de 1505 à 1509, puis Alfonso de Albuquerque de 1509 à 1515), et dont la capitale était le comptoir portugais de Goa, sur la côte occidentale des Indes.

Au contraire des possessions espagnoles qui reposaient sur une mainmise des terres et un anéantissement des pouvoirs en place (destruction des empires aztèque, inca, des souverains philippins...), les Portugais ont plutôt mis en place un important réseau de forts et de comptoirs sur leurs routes commerciales vers les Indes, tout le long des côtes africaines (notamment le fort de Saint George de la Mine), où les négociants portugais se fournissaient aussi en or et en ivoire.

Les Portugais et Espagnols s'étaient partagé leur espace colonial en 1494, avec le traité de Tordesillas(complétant une bulle pontificale de 1493), qui donnait aux Espagnols toutes les terres à l'ouest d'un méridien situé à 370 lieues à l'ouest des îles du Cap Vert et aux Portugais toutes les terres à l'est (ce qui donnait le Brésil, à l'est de cette ligne, au Portugal, mais le Brésil n'était pas encore découvert à cette date, l'idée était alors de donner les Indes et l'Afrique aux Portugais et le Nouveau Monde, que l'on commençait à peine à considérer comme tel, aux Espagnols.)

Un nouveau traité, signé à Saragosse en 1529, compléta ce partage en fixant le même genre de limite de l'autre côté du globe, donnant l'Indonésie aux Portugais et les Philippines aux Espagnols.

En ce qui concerne la France, le roi François Ier alla se plaindre en 1533 auprès du pape d'avoir été exclu du partage du monde, ce à quoi le pape répondit en disant que légalement, le traité ne s'appliquait qu'aux terres déjà découvertes, toutes les terres étant encore à découvrir pouvant donc être colonisées par n'importe quel pays. C'est pourquoi la France lança dès lors des expéditions, comme par exemple celles de Jacques Cartier au Canada dès 1534 (la Nouvelle France), ou celles de Villegagnon au Brésil (la France Antarctique).

a écrit : Et effectivement, ce franchissement permit aux Portugais de se lancer à la conquête d'un vaste empire colonial visant à assurer l'apport d'épices et autres richesses à la métropole. Ce système, appelé l'Estado da India, reposait sur des vices rois (dont les deux premiers furent Francisco de Almeida, de 1505 à 1509, puis Alfonso de Albuquerque de 1509 à 1515), et dont la capitale était le comptoir portugais de Goa, sur la côte occidentale des Indes.

Au contraire des possessions espagnoles qui reposaient sur une mainmise des terres et un anéantissement des pouvoirs en place (destruction des empires aztèque, inca, des souverains philippins...), les Portugais ont plutôt mis en place un important réseau de forts et de comptoirs sur leurs routes commerciales vers les Indes, tout le long des côtes africaines (notamment le fort de Saint George de la Mine), où les négociants portugais se fournissaient aussi en or et en ivoire.

Les Portugais et Espagnols s'étaient partagé leur espace colonial en 1494, avec le traité de Tordesillas(complétant une bulle pontificale de 1493), qui donnait aux Espagnols toutes les terres à l'ouest d'un méridien situé à 370 lieues à l'ouest des îles du Cap Vert et aux Portugais toutes les terres à l'est (ce qui donnait le Brésil, à l'est de cette ligne, au Portugal, mais le Brésil n'était pas encore découvert à cette date, l'idée était alors de donner les Indes et l'Afrique aux Portugais et le Nouveau Monde, que l'on commençait à peine à considérer comme tel, aux Espagnols.)

Un nouveau traité, signé à Saragosse en 1529, compléta ce partage en fixant le même genre de limite de l'autre côté du globe, donnant l'Indonésie aux Portugais et les Philippines aux Espagnols.

En ce qui concerne la France, le roi François Ier alla se plaindre en 1533 auprès du pape d'avoir été exclu du partage du monde, ce à quoi le pape répondit en disant que légalement, le traité ne s'appliquait qu'aux terres déjà découvertes, toutes les terres étant encore à découvrir pouvant donc être colonisées par n'importe quel pays. C'est pourquoi la France lança dès lors des expéditions, comme par exemple celles de Jacques Cartier au Canada dès 1534 (la Nouvelle France), ou celles de Villegagnon au Brésil (la France Antarctique).
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Bien avant les britanniques, les Portugais furent les premiers à avoir un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais, puisque hormis en Australie et en Antarctique, qui ne furent découverts que plus tard, ils avaient des possessions sur tous les continents.
Et effectivement, issus d'un peuple de voyageurs plus que de colonisateurs, il se sont avant tout installés pour faire du commerce plutôt que pour squatter la terre et en virer les occupants d'origine. C'est pourquoi la décolonisation portugaise s'est déroulée sans trop de problèmes, hormis au Mozambique et en Angola. Ce sont d'ailleurs les guerres pour l'indépendance de ces deux pays, rejetées tant par l'armée que par le reste de la population, qui ont entraîné la chute de l'Estado novo salazariste. . .

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C est important de donner des noms qui fassent envie, c est de la pub, quoi.

a écrit : Bien avant les britanniques, les Portugais furent les premiers à avoir un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais, puisque hormis en Australie et en Antarctique, qui ne furent découverts que plus tard, ils avaient des possessions sur tous les continents.
Et effectivement, issus d'un peuple de voyag
eurs plus que de colonisateurs, il se sont avant tout installés pour faire du commerce plutôt que pour squatter la terre et en virer les occupants d'origine. C'est pourquoi la décolonisation portugaise s'est déroulée sans trop de problèmes, hormis au Mozambique et en Angola. Ce sont d'ailleurs les guerres pour l'indépendance de ces deux pays, rejetées tant par l'armée que par le reste de la population, qui ont entraîné la chute de l'Estado novo salazariste. . . Afficher tout
Ce n est que mon avis, mais je pense que le côté plus voyageur que colon doit plus être dû à des éléments matériels qu à une nature portugaise meilleure que celle d autres peuples. Je pense que le Portugal contrairement par exemple à l Angleterre n a pas dégagé les excédents de population permettant de coloniser autant. Il n ont pas non plus développé un potentiel militaire permettant d'écraser certaines nations, et durent donc jouer sur leurs talents de négociants. Je pense que c est ça les comptoirs, c est l expression d un rapport de force plus équilibré que dans le cas d une colonisation proprement dite. Il ont tout de même pas été des anges au Bresil dont on peut dire qu il a été colonisé, sur la base de la destruction des Indiens et de l esclavage d Africains. En réalité, je ne doute pas que le Porto soit d un caractère plus débonnaire et compréhensif que l Anglois ou le French, obsédés par la perfection, qualité non-humaine, cependant je crois que c est un élément d explication mineur des faits que tu soulignes.

a écrit : Je suis toujours "baba" devant le courage, la folie (!), de ces hommes qui sont partis sans savoir où ils allaient, dans des éléments déchaînés, pour toujours "aller plus loin", "découvrir"... Même la conquête spatiale aujourd'hui est bien plus "sécurisée", on sait où on va, on sait comment, on sait pourquoi... Il fallait être "sévèrement burnés" pour faire ce qu'ils ont fait, dans leurs connaissances et leurs moyens de l'époque. Chapeau bas messieurs ! Afficher tout Certes ces personnes on accomplis des exploits mais ils étaient en même temps très motivés pour le potentiel immense du profit qu'ils pouvaient se faire en trouvant une nouvelle route des épices , sans aucune personne taxant ou bloquant le chemin. Les épices étaient si rare et cher à l'époque.

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a écrit : C'est un peu comme pour le Groenland qui signifie terre verte appelé par une personne exilé (je sais plus son nom) là bas et cela afin d'attirer des gens avec lui.
Cela avait l'objet d'une anecdote sur scmb il me semble..
Je crois que c'est Éric le rouge, un viking, qui l'a appelé comme ça

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a écrit : Ce n est que mon avis, mais je pense que le côté plus voyageur que colon doit plus être dû à des éléments matériels qu à une nature portugaise meilleure que celle d autres peuples. Je pense que le Portugal contrairement par exemple à l Angleterre n a pas dégagé les excédents de population permettant de coloniser autant. Il n ont pas non plus développé un potentiel militaire permettant d'écraser certaines nations, et durent donc jouer sur leurs talents de négociants. Je pense que c est ça les comptoirs, c est l expression d un rapport de force plus équilibré que dans le cas d une colonisation proprement dite. Il ont tout de même pas été des anges au Bresil dont on peut dire qu il a été colonisé, sur la base de la destruction des Indiens et de l esclavage d Africains. En réalité, je ne doute pas que le Porto soit d un caractère plus débonnaire et compréhensif que l Anglois ou le French, obsédés par la perfection, qualité non-humaine, cependant je crois que c est un élément d explication mineur des faits que tu soulignes. Afficher tout Exactement. Environ 800 000 habitants au Portugal durant le XVI ème siècle. Source : «Géopolitique du XVI ème siècle» collection point seuil histoire

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a écrit : De France .. une petite recherche de 5 sec t'aurais indiqué cela ;) Du portugal et non de la france....

Ne pas confondre Jean II aussi dit le prince parfait ( roi portugais) et Jean II le bon ( roi francais )