L'esclavage a été aboli en France d'abord en 1315

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L’esclavage a été interdit une première fois en France il y a 700 ans : le 3 juillet 1315, le roi Louis X dit "le Hutin" fit publier un édit affirmant que « selon le droit de nature, chacun doit naître franc », ajoutant notamment que « le sol de la France affranchit l’esclave qui le touche ».

Cette précision fut importante car elle permit d'affranchir, 200 ans plus tard à Bordeaux, plusieurs esclaves noirs qu'un armateur normand avait tenté de vendre dans la ville.


Commentaires préférés (3)

a écrit : Parce que le servage ce n'est pas de l'esclavage.
Servage: population native du fief, appartenant de facto à son seigneur. C.F: -Je me nome Jacqouille-la-fripouille et j'appartiens au compte depuis que j'ai 2 ans.
Esclavage: achat/vente d'humains à la provenance douteuse, neufs où d
'occasion, le prix dépendant de l'offre et de la demande: -Ils sont beaux mes esclaves, 9 achetés un gratuit, promotion du mercredi, y'a du grec, du sarrasin, du gaulois, allez allez, on viens jeter un oeil à la marchandise!

Bon dans les faits, c'est exactement la même chose, mais dans les textes, c'est pas pareil, voyez-vous? ^^
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Le serf a des droits et des devoirs, l'esclave non.
Le servage est une sorte de contrat social imposé où le serf est malgré tout protégé par un cadre légal (au moins en théorie).
L'esclave est une marchandise qui n'a ni droit, ni devoir mais juste des obligations (ce qui n'a pas empêché certains esclaves de s'élever à des positions officieuses bien plus hautes qu'aucun serf n'ai jamais pu imaginer).

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a écrit : Précurseur ce bon roi. Mais pourquoi l'abolir alors que le servage était de rigueur à l'époque ? Parce qu'à l'époque, ils faisaient du classisme à gogo, il y avait une réelle hiérarchie entre le fils de Seigneurs, celui de paysans, celui d'artisans, celui du curé (cherchez l'erreur...) etc. Ce n'est pas vraiment comme de l'esclavage parce que c'est une organisation socio-économique, où le serf n'est pas considéré comme une chose, il a des droits (il peut se marier, posséder des biens, il n'aura juste pas le droit de céder ses biens à sa mort, notamment à ses enfants, ses biens iront de facto à son Seigneur). Alors que l'esclavage, c'était plutôt du racisme/xénophobie, puisque les esclaves étaient souvent étrangers, et n'étaient pas considérés juridiquement comme une personne. La nuance est mince, mais elle est là !

a écrit : C'est vrai, le devoir du seigneur est de protéger ses serfs, contrairement aux esclaves, j'aurai du le préciser, cela dit, ce n'était pas une règle établie, mais plutôt un code moral. Dans la réalité, le seigneur pouvait faire littéralement ce qu'il voulait de ses serfs, sauf les vendre à un autre seigneur (ils ne se gênaient pas mais chut, faut pas le dire).
Les serfs sont attachés à la terre (tout comme leur maître d'ailleurs), les esclaves sont attachés à leur propriétaire, mais les deux sont égaux devant la "justice", c'est à dire qu'ils n'y ont pas plus de droits que les animaux.
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Vous aviez bien raison au début : un serf n'est pas un esclave.
Mais vous avez tort à la fin : les deux ne sont pas égaux devant la justice.

L'esclave on en fait ce qu'on veut. C'est un bien.

Le serf est un être humain appartient à un domaine, domaine qui peut changer de propriétaire. Le serf à des droits et des devoirs. Ce n'est pas un code moral mais bien un droit d'être protégé par son seigneur.

Il y a une vrai justice au moyen âge et on ne peut pas faire ce qu'on veut d'un serf.
De même au Moyen Âge les animaux ont des droits et des devoirs et tout la juridiction qui va avec. Voir une anecdote déjà publiée ici.
Donc non, un esclave n'a pas les mêmes droits qu'un serf ou animal puisque ces derniers ont des protections, un avocat et un juge.
L'esclave lui il n'a rien.

Donc oui, la différence est énorme.


Tous les commentaires (71)

L'esclavage a aussi été aboli en 1789 , mais vite réinstallé , il y avait trop d'argent en jeu ds les îles

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Précurseur ce bon roi. Mais pourquoi l'abolir alors que le servage était de rigueur à l'époque ?

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a écrit : Précurseur ce bon roi. Mais pourquoi l'abolir alors que le servage était de rigueur à l'époque ? Salut. Parce que le sol de la France affranchi celui qui le touche.

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a écrit : Précurseur ce bon roi. Mais pourquoi l'abolir alors que le servage était de rigueur à l'époque ? Parce que le servage ce n'est pas de l'esclavage.
Servage: population native du fief, appartenant de facto à son seigneur. C.F: -Je me nome Jacqouille-la-fripouille et j'appartiens au compte depuis que j'ai 2 ans.
Esclavage: achat/vente d'humains à la provenance douteuse, neufs où d'occasion, le prix dépendant de l'offre et de la demande: -Ils sont beaux mes esclaves, 9 achetés un gratuit, promotion du mercredi, y'a du grec, du sarrasin, du gaulois, allez allez, on viens jeter un oeil à la marchandise!

Bon dans les faits, c'est exactement la même chose, mais dans les textes, c'est pas pareil, voyez-vous? ^^

a écrit : L'esclavage a aussi été aboli en 1789 , mais vite réinstallé , il y avait trop d'argent en jeu ds les îles Ça n'a pas touché la Martinique, où les colons avaient senti le vent tourner avant la première abolition et s'étaient placés sous la protection de la couronne britannique... Mais la Guadeloupe, par exemple, à bien connu une abolition puis un rétablissement (par Napoléon 1er dont la femme Joséphine originaire d'une famille de riches colons martiniquais avait su le sensibiliser à l'intérêt de l'esclavage !) avant l'abolition définitive dont nous venons de célébrer l'anniversaire au moins de mai (la date varie dans chaque territoire d'outre-mer car les télécommunications étaient moins performantes à l'époque).

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a écrit : Parce que le servage ce n'est pas de l'esclavage.
Servage: population native du fief, appartenant de facto à son seigneur. C.F: -Je me nome Jacqouille-la-fripouille et j'appartiens au compte depuis que j'ai 2 ans.
Esclavage: achat/vente d'humains à la provenance douteuse, neufs où d
'occasion, le prix dépendant de l'offre et de la demande: -Ils sont beaux mes esclaves, 9 achetés un gratuit, promotion du mercredi, y'a du grec, du sarrasin, du gaulois, allez allez, on viens jeter un oeil à la marchandise!

Bon dans les faits, c'est exactement la même chose, mais dans les textes, c'est pas pareil, voyez-vous? ^^
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ah oui il me semblait bien que c'était, à vu de pied, la même chose :)
merci pour les definitions ;)

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a écrit : Parce que le servage ce n'est pas de l'esclavage.
Servage: population native du fief, appartenant de facto à son seigneur. C.F: -Je me nome Jacqouille-la-fripouille et j'appartiens au compte depuis que j'ai 2 ans.
Esclavage: achat/vente d'humains à la provenance douteuse, neufs où d
'occasion, le prix dépendant de l'offre et de la demande: -Ils sont beaux mes esclaves, 9 achetés un gratuit, promotion du mercredi, y'a du grec, du sarrasin, du gaulois, allez allez, on viens jeter un oeil à la marchandise!

Bon dans les faits, c'est exactement la même chose, mais dans les textes, c'est pas pareil, voyez-vous? ^^
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Le serf a des droits et des devoirs, l'esclave non.
Le servage est une sorte de contrat social imposé où le serf est malgré tout protégé par un cadre légal (au moins en théorie).
L'esclave est une marchandise qui n'a ni droit, ni devoir mais juste des obligations (ce qui n'a pas empêché certains esclaves de s'élever à des positions officieuses bien plus hautes qu'aucun serf n'ai jamais pu imaginer).

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a écrit : Le serf a des droits et des devoirs, l'esclave non.
Le servage est une sorte de contrat social imposé où le serf est malgré tout protégé par un cadre légal (au moins en théorie).
L'esclave est une marchandise qui n'a ni droit, ni devoir mais juste des obligations (ce qui n'a pas empêché
certains esclaves de s'élever à des positions officieuses bien plus hautes qu'aucun serf n'ai jamais pu imaginer). Afficher tout
C'est vrai, le devoir du seigneur est de protéger ses serfs, contrairement aux esclaves, j'aurai du le préciser, cela dit, ce n'était pas une règle établie, mais plutôt un code moral. Dans la réalité, le seigneur pouvait faire littéralement ce qu'il voulait de ses serfs, sauf les vendre à un autre seigneur (ils ne se gênaient pas mais chut, faut pas le dire).
Les serfs sont attachés à la terre (tout comme leur maître d'ailleurs), les esclaves sont attachés à leur propriétaire, mais les deux sont égaux devant la "justice", c'est à dire qu'ils n'y ont pas plus de droits que les animaux.

a écrit : Précurseur ce bon roi. Mais pourquoi l'abolir alors que le servage était de rigueur à l'époque ? Parce qu'à l'époque, ils faisaient du classisme à gogo, il y avait une réelle hiérarchie entre le fils de Seigneurs, celui de paysans, celui d'artisans, celui du curé (cherchez l'erreur...) etc. Ce n'est pas vraiment comme de l'esclavage parce que c'est une organisation socio-économique, où le serf n'est pas considéré comme une chose, il a des droits (il peut se marier, posséder des biens, il n'aura juste pas le droit de céder ses biens à sa mort, notamment à ses enfants, ses biens iront de facto à son Seigneur). Alors que l'esclavage, c'était plutôt du racisme/xénophobie, puisque les esclaves étaient souvent étrangers, et n'étaient pas considérés juridiquement comme une personne. La nuance est mince, mais elle est là !

Aboli ou pas, 700 ans après on est toujours dedans..

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a écrit : C'est vrai, le devoir du seigneur est de protéger ses serfs, contrairement aux esclaves, j'aurai du le préciser, cela dit, ce n'était pas une règle établie, mais plutôt un code moral. Dans la réalité, le seigneur pouvait faire littéralement ce qu'il voulait de ses serfs, sauf les vendre à un autre seigneur (ils ne se gênaient pas mais chut, faut pas le dire).
Les serfs sont attachés à la terre (tout comme leur maître d'ailleurs), les esclaves sont attachés à leur propriétaire, mais les deux sont égaux devant la "justice", c'est à dire qu'ils n'y ont pas plus de droits que les animaux.
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Vous aviez bien raison au début : un serf n'est pas un esclave.
Mais vous avez tort à la fin : les deux ne sont pas égaux devant la justice.

L'esclave on en fait ce qu'on veut. C'est un bien.

Le serf est un être humain appartient à un domaine, domaine qui peut changer de propriétaire. Le serf à des droits et des devoirs. Ce n'est pas un code moral mais bien un droit d'être protégé par son seigneur.

Il y a une vrai justice au moyen âge et on ne peut pas faire ce qu'on veut d'un serf.
De même au Moyen Âge les animaux ont des droits et des devoirs et tout la juridiction qui va avec. Voir une anecdote déjà publiée ici.
Donc non, un esclave n'a pas les mêmes droits qu'un serf ou animal puisque ces derniers ont des protections, un avocat et un juge.
L'esclave lui il n'a rien.

Donc oui, la différence est énorme.

J'ai vaguement lu votre débat sur le droit de cuissage. En fait, le "droit de cuissage" n'a jamais existé en tant que tel, on ne parle pas de droit puisqu'il n'y a jamais eu de textes de loi parlant officiellement de droit de cuissage. Par contre, le fait de "cuisser" (? j'ai pas trouvé d'autres mots) a bien existé lui, et depuis la nuit des temps, le cuissage étant l'ancienne dénomination du viol, plus ou moins. Parce que même si le droit de cuissage n'a pas existé, ça n'a jamais empêché des hommes en situation de pouvoir d'abuser de femmes de conditions inférieures. Encore aujourd'hui...

a écrit : Vous aviez bien raison au début : un serf n'est pas un esclave.
Mais vous avez tort à la fin : les deux ne sont pas égaux devant la justice.

L'esclave on en fait ce qu'on veut. C'est un bien.

Le serf est un être humain appartient à un domaine, domaine qui peut
changer de propriétaire. Le serf à des droits et des devoirs. Ce n'est pas un code moral mais bien un droit d'être protégé par son seigneur.

Il y a une vrai justice au moyen âge et on ne peut pas faire ce qu'on veut d'un serf.
De même au Moyen Âge les animaux ont des droits et des devoirs et tout la juridiction qui va avec. Voir une anecdote déjà publiée ici.
Donc non, un esclave n'a pas les mêmes droits qu'un serf ou animal puisque ces derniers ont des protections, un avocat et un juge.
L'esclave lui il n'a rien.

Donc oui, la différence est énorme.
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En vérité, le fait qu'on juge des animaux au Moyen-âge vient plutôt de la religion et pour être plus précis, d'une croyance en la téléologie.

Dieu est tout puissant, il a crée l'univers et n'a rien fait au hasard, donc tout a une cause. Chaque événement a une cause et donc chaque événement a un responsable.

D'ailleurs les esclaves pouvaient également être jugés, tout comme une tuile tombée du toit qui aurait tué un homme un jour de grand vent.

a écrit : Vous aviez bien raison au début : un serf n'est pas un esclave.
Mais vous avez tort à la fin : les deux ne sont pas égaux devant la justice.

L'esclave on en fait ce qu'on veut. C'est un bien.

Le serf est un être humain appartient à un domaine, domaine qui peut
changer de propriétaire. Le serf à des droits et des devoirs. Ce n'est pas un code moral mais bien un droit d'être protégé par son seigneur.

Il y a une vrai justice au moyen âge et on ne peut pas faire ce qu'on veut d'un serf.
De même au Moyen Âge les animaux ont des droits et des devoirs et tout la juridiction qui va avec. Voir une anecdote déjà publiée ici.
Donc non, un esclave n'a pas les mêmes droits qu'un serf ou animal puisque ces derniers ont des protections, un avocat et un juge.
L'esclave lui il n'a rien.

Donc oui, la différence est énorme.
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J’ai l’impression que sur chaque anecdote sur le Moyen-Âge, il y a un débat sur la condition des serfs. :)

a écrit : En vérité, le fait qu'on juge des animaux au Moyen-âge vient plutôt de la religion et pour être plus précis, d'une croyance en la téléologie.

Dieu est tout puissant, il a crée l'univers et n'a rien fait au hasard, donc tout a une cause. Chaque événement a une cause et donc chaque événem
ent a un responsable.

D'ailleurs les esclaves pouvaient également être jugés, tout comme une tuile tombée du toit qui aurait tué un homme un jour de grand vent.
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Je parle des animaux car dans le commentaire auquel je répond il est dit "autant de droit que les animaux". Sous entendu aucun. Or c'est faux même les animaux avaient plus de droite qu'un esclave au moyen âge ☺ car il était considéré qu'ils avaient une conscience et responsable de leurs actes. Un esclave est sensé être juste un objet.

a écrit : J’ai l’impression que sur chaque anecdote sur le Moyen-Âge, il y a un débat sur la condition des serfs. :) C'est surtout qu'à chaque anecdote sur le moyen âge les pseudos historiens arrivent pour nous expliquer que le moyen âge c'était très sombre que les idees reçus qu'on sait à présent fausses sont en fait vraies etc.

Comme si reconnaître que si cette période n'était pas comme notre imagination, alors le monde s'écroulerait.

C'est marrant car en faisant ça ces personnes font exactement ce qu'en général ils dénoncent du moyen âge : de l'obscurantisme

a écrit : J'ai vaguement lu votre débat sur le droit de cuissage. En fait, le "droit de cuissage" n'a jamais existé en tant que tel, on ne parle pas de droit puisqu'il n'y a jamais eu de textes de loi parlant officiellement de droit de cuissage. Par contre, le fait de "cuisser" (? j'ai pas trouvé d'autres mots) a bien existé lui, et depuis la nuit des temps, le cuissage étant l'ancienne dénomination du viol, plus ou moins. Parce que même si le droit de cuissage n'a pas existé, ça n'a jamais empêché des hommes en situation de pouvoir d'abuser de femmes de conditions inférieures. Encore aujourd'hui... Afficher tout Alors le viol tout le monde a pratiqué. Maître, esclave, noble, paysan, soldat... Ça n'en fait pas pour autant une sorte de droit de cuissage officieux.
C'est comme dire que le permis de tuer à plus au moins exister depuis toujours car on tue des gens en abusant de son pouvoir.

a écrit : C'est surtout qu'à chaque anecdote sur le moyen âge les pseudos historiens arrivent pour nous expliquer que le moyen âge c'était très sombre que les idees reçus qu'on sait à présent fausses sont en fait vraies etc.

Comme si reconnaître que si cette période n'était pas comme notr
e imagination, alors le monde s'écroulerait.

C'est marrant car en faisant ça ces personnes font exactement ce qu'en général ils dénoncent du moyen âge : de l'obscurantisme
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De l'obscurantisme d'ailleurs largement amorcé par les Lumières, c'est plutôt ironique comme situation.

a écrit : Alors le viol tout le monde a pratiqué. Maître, esclave, noble, paysan, soldat... Ça n'en fait pas pour autant une sorte de droit de cuissage officieux.
C'est comme dire que le permis de tuer à plus au moins exister depuis toujours car on tue des gens en abusant de son pouvoir.
Je dis justement que le droit de cuissage n'a jamais existé en fait. Je rajoute juste que ça ne veut pas dire que des viols n'étaient pas commis entre seigneurs et femmes de conditions inférieures. C'est vous qui faites un drôle de parallèle ?

a écrit : Alors le viol tout le monde a pratiqué. Maître, esclave, noble, paysan, soldat... Ça n'en fait pas pour autant une sorte de droit de cuissage officieux.
C'est comme dire que le permis de tuer à plus au moins exister depuis toujours car on tue des gens en abusant de son pouvoir.
Voilà, exactement.