Un ingénieur français a participé au premier navire frigorifique

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L'uruguayen Francesco Lecoq et le français Charles Tellier mirent au point en 1876 le premier navire pouvant transporter de la viande fraîche en Europe. Pour son premier essai, le navire appelé "le Frigorifique" transporta du boeuf de Rouen à Buenos Aires. L'essai fut concluant, l'arrivée sans mauvaise surprise : après 105 jours de mer, la viande était bien conservée et commercialisable.


Commentaires préférés (3)

Ok 105 jours c'est long pour de la viande au frigo ! D'après les sources les cales du bateau étaient maintenues à une température comprise entre 0°C et 2°C, ce qui est légèrement plus froid qu'un frigo, mais beaucoup trop chaud pour être en congélation. Les sources parlent brièvement d'un état de dessiccation de la viande (élimination de l'eau de façon très poussée), mais ne donnent pas plus de détails.
Du coup comment la viande en est arrivée à cette état et quel en était le rendu final (une sorte de viande séchée du type beef jerky je suppose) ? Si quelqu'un a des réponses ça m'intéresse beaucoup.

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C’est un peu plus qu’une participation pour Charles Tellier.
Charles Tellier a mis au point les systèmes de réfrigération (à l’éther méthylique ou méthoxyméthane) dont le navire était doté (au nombre de 3).

Francesco Lecoq était, quant à lui, responsable des essais en mer.

D’ailleurs, les essais ne furent pas si concluants. Les navires frigorifiques suivants utilisèrent surtout des réfrigérateurs à absorption (eau/ammoniac) inventés par Ferdinand Carré. Pour ceux qui ont quelques souvenirs de physique, cela a donné le « cycle de carré » (absorbeur, évaporateur, condenseur, concentrateur).

a écrit : Question bête, c'est de là que le mot frigo provient ? Frigo est un raccourci du mot réfrigérateur venant lui même du latin frigus : froid. Nous utilisons souvent le nom frigidaire qui est une marque et qui est donc devenue une antonomase

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Tous les commentaires (20)

Ok 105 jours c'est long pour de la viande au frigo ! D'après les sources les cales du bateau étaient maintenues à une température comprise entre 0°C et 2°C, ce qui est légèrement plus froid qu'un frigo, mais beaucoup trop chaud pour être en congélation. Les sources parlent brièvement d'un état de dessiccation de la viande (élimination de l'eau de façon très poussée), mais ne donnent pas plus de détails.
Du coup comment la viande en est arrivée à cette état et quel en était le rendu final (une sorte de viande séchée du type beef jerky je suppose) ? Si quelqu'un a des réponses ça m'intéresse beaucoup.

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a écrit : Ok 105 jours c'est long pour de la viande au frigo ! D'après les sources les cales du bateau étaient maintenues à une température comprise entre 0°C et 2°C, ce qui est légèrement plus froid qu'un frigo, mais beaucoup trop chaud pour être en congélation. Les sources parlent brièvement d'un état de dessiccation de la viande (élimination de l'eau de façon très poussée), mais ne donnent pas plus de détails.
Du coup comment la viande en est arrivée à cette état et quel en était le rendu final (une sorte de viande séchée du type beef jerky je suppose) ? Si quelqu'un a des réponses ça m'intéresse beaucoup.
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La viande était maintenue entre 0 et -2° degré. Bonne journée

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C’est un peu plus qu’une participation pour Charles Tellier.
Charles Tellier a mis au point les systèmes de réfrigération (à l’éther méthylique ou méthoxyméthane) dont le navire était doté (au nombre de 3).

Francesco Lecoq était, quant à lui, responsable des essais en mer.

D’ailleurs, les essais ne furent pas si concluants. Les navires frigorifiques suivants utilisèrent surtout des réfrigérateurs à absorption (eau/ammoniac) inventés par Ferdinand Carré. Pour ceux qui ont quelques souvenirs de physique, cela a donné le « cycle de carré » (absorbeur, évaporateur, condenseur, concentrateur).

Question bête, c'est de là que le mot frigo provient ?

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a écrit : Ok 105 jours c'est long pour de la viande au frigo ! D'après les sources les cales du bateau étaient maintenues à une température comprise entre 0°C et 2°C, ce qui est légèrement plus froid qu'un frigo, mais beaucoup trop chaud pour être en congélation. Les sources parlent brièvement d'un état de dessiccation de la viande (élimination de l'eau de façon très poussée), mais ne donnent pas plus de détails.
Du coup comment la viande en est arrivée à cette état et quel en était le rendu final (une sorte de viande séchée du type beef jerky je suppose) ? Si quelqu'un a des réponses ça m'intéresse beaucoup.
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Plutôt comme de la viande maturée si elle a perdu son eau. Je te conseille de tenter l'expérience chez n'importe quel bon boucher si tu connais pas, car ça vaut vraiment le détour

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a écrit : Question bête, c'est de là que le mot frigo provient ? Frigo est un raccourci du mot réfrigérateur venant lui même du latin frigus : froid. Nous utilisons souvent le nom frigidaire qui est une marque et qui est donc devenue une antonomase

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C’est drole, 1876 c’est aussi la date de creation du refregirateur, tout allait aussi trés vite a l’epoque meme sans les moyens de communications actuels

a écrit : Question bête, c'est de là que le mot frigo provient ? Non. Le mot est apparu un peu plus tard et c'est un peu le diminutif de frigidaire qui était une marque déposée au début du XXème siècle.

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La marque frigidaire est apparu 40 ans après le mot frigorifique. Je crois plutôt que le terme "frigo" est le diminutif de frigorifique.

Cela avec le développement du chemin de fer générera une grande part du développement économique de Buenos Aires et du Rio de la plata. Un point culminant quand l Argentine pendant la première guerre mondiale fournit de grande quantités de viande bovine aux Alliés. La construction de chemins de fer et de frigos géants ainsi que d abbatoirs modernes seront des fers de lance de l'industrialisation de cette partie du monde. Ce processus de développement économique reculera avec la mise en place des dictatures des années 1970 puis encore plus lors des retours aux démocraties (largement corrompues et soumises aux plans dévastateurs du FMI).

a écrit : Frigo est un raccourci du mot réfrigérateur venant lui même du latin frigus : froid. Nous utilisons souvent le nom frigidaire qui est une marque et qui est donc devenue une antonomase Je suis pas sur à 100% mais Frigo ça vient pas plutôt de la marque de réfrigérateur « FRIGO » comme Kleenex pour les mouchoirs en papier

a écrit : Question bête, c'est de là que le mot frigo provient ? Non c’est de la marque FRIGO

a écrit : Non c’est de la marque FRIGO Sauf que Frigo n'a jamais été une marque d’électroménager. C'est le nom espagnol des glaces Miko mais ça n'a rien à voir et cette marque est apparue bien après. Frigo pour désigner un réfrigérateur est tout simplement l'apocope de (armoire) frigo(rifique), comme pour (chemin de fer) métro(politain).

En preambule, signaler que l'orthographie de l'Uruguayen cite dans l'anecdote est incorrecte. Il s'agit de Francisco Lecocq.
Il faut egalement rajouter une troisieme personne a ce tandem: Federico Nin y Reyes, quiparticipa a cette mise au point.
De plus l'envoi de viande fraiche preservee par moyen d'un systeme frigorifique, sur la route maritime Amerique du Sud- Europe, ne fut PAS celui cite dans l'anecdote, mais celui effectue par le meme Francisco Lecocq, 8 ans auparavant (donc en 1868), a bord du bateau "the city of Rio de janeiro", sur la route maritime Uruguay-Angleterre.
Monsieur Lecocq, joua un role non negligeable dans le developpement de l'Agriculture Uruguayenne, et principalement la viticulture, l'arboriculture, la sericiculture (elevage du ver a soie), ainsi que l'amelioration du cheptel domestique, par croisement avec d'autres races importees. La mise au point d'un systeme frigorifique de transport maritime etait tres important pour lui: ceci permettait une augmentation consequente des quantites de viande exportee depuis son Uruguay natal.
Monsieur Francisco Lecocq n'etait pas seulement un entrepreneur, mais egalement un politicien qui luttera pour les Droits des esclaves et des enfants dans son pays.

Les tsar a dû se mordre les doigts de ne pas avoir fait installer ce système sur le cuirassé Potemkine ! (la viande avariée ayant été le déclencheur de la mutinerie).

Complement d'informations: un livre (en langue espagnole sur google book) recapitulant l'histoire du transport frigorifique maritime, cite que le transport maritime de Monsieur Tellier s'effectua en 1877, et non 1876. Il rapporte aussi que le transport de boeuf eut lieu entre Buenos Aires et Rouen, et non l'inverse, comme l'anecdote pourrait laisser penser. Somme toute ceci parait beaucoup plus logique, vu que le transport maritime frigorifique de l'epoque cherchait a palier le manque de viande en Europe.
De plus, seule une partie de la cargaison fut comercialisable. Le reste est arrive avarie au port Francais.

a écrit : En preambule, signaler que l'orthographie de l'Uruguayen cite dans l'anecdote est incorrecte. Il s'agit de Francisco Lecocq.
Il faut egalement rajouter une troisieme personne a ce tandem: Federico Nin y Reyes, quiparticipa a cette mise au point.
De plus l'envoi de viande frai
che preservee par moyen d'un systeme frigorifique, sur la route maritime Amerique du Sud- Europe, ne fut PAS celui cite dans l'anecdote, mais celui effectue par le meme Francisco Lecocq, 8 ans auparavant (donc en 1868), a bord du bateau "the city of Rio de janeiro", sur la route maritime Uruguay-Angleterre.
Monsieur Lecocq, joua un role non negligeable dans le developpement de l'Agriculture Uruguayenne, et principalement la viticulture, l'arboriculture, la sericiculture (elevage du ver a soie), ainsi que l'amelioration du cheptel domestique, par croisement avec d'autres races importees. La mise au point d'un systeme frigorifique de transport maritime etait tres important pour lui: ceci permettait une augmentation consequente des quantites de viande exportee depuis son Uruguay natal.
Monsieur Francisco Lecocq n'etait pas seulement un entrepreneur, mais egalement un politicien qui luttera pour les Droits des esclaves et des enfants dans son pays.
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Merci beaucoup pour ces informations importantes.

Ma source est cependant assez fiable, il s’agit du livre sur les abattoirs de Chicago de Jacques Damade. La date et le départ sont bons — ce qui est vérifiable dans les archives. Il y a peut-être eu d’autres essais, chose que tu évoques. Quant au voyage de 1868, qui fut certes le premier, il fut surtout un échec...en revanche celui de 1876 fut « un triomphe » — malgré, hélas, quelques pertes.

Il s’agissait sans cette anecdote de montrer l’innovation de Charles Tellier au sein de l’industrie alimentaire. Cette innovation a radicalement changé le monde ; comme le fusil de 1689 ainsi que celui de 1717 ont changé la guerre. C’est sur ce point qu’il faut creuser me semble-t-il.

a écrit : Complement d'informations: un livre (en langue espagnole sur google book) recapitulant l'histoire du transport frigorifique maritime, cite que le transport maritime de Monsieur Tellier s'effectua en 1877, et non 1876. Il rapporte aussi que le transport de boeuf eut lieu entre Buenos Aires et Rouen, et non l'inverse, comme l'anecdote pourrait laisser penser. Somme toute ceci parait beaucoup plus logique, vu que le transport maritime frigorifique de l'epoque cherchait a palier le manque de viande en Europe.
De plus, seule une partie de la cargaison fut comercialisable. Le reste est arrive avarie au port Francais.
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Pour répondre en citant des sources fiables :

Site : Universalis. Auteur : professeur en cryologie.

"Le Français Charles Tellier (Amiens, 1828-Auteuil, 1913), spécialiste des applications du froid artificiel et des premiers matériels frigorifiques, installe trois machines à compression d'éther méthylique sur un vieux voilier transformé en bateau à vapeur. Il isole ensuite la cale de ce bateau (qu'il appellera le Frigorifique) pour y maintenir artificiellement, en tout temps et sous toutes les latitudes, quelle que soit la durée du voyage, une température proche de 0 0C. D'après Tellier, cette basse température empêchera le développement des micro-organismes grâce à la dessiccation superficielle qu'elle provoque." Parti le 20 septembre 1876 de Rouen", le Frigorifique traverse l'Atlantique en "105 jours" et arrive à Buenos Aires (Argentine) le 25 décembre : les 30 tonnes de viande embarquées dans la cale "sont en bon état", avec une déshydratation de 25 p. 100. Peu après, d'autres misent sur la congélation et obtiennent de meilleurs résultats.

a écrit : Complement d'informations: un livre (en langue espagnole sur google book) recapitulant l'histoire du transport frigorifique maritime, cite que le transport maritime de Monsieur Tellier s'effectua en 1877, et non 1876. Il rapporte aussi que le transport de boeuf eut lieu entre Buenos Aires et Rouen, et non l'inverse, comme l'anecdote pourrait laisser penser. Somme toute ceci parait beaucoup plus logique, vu que le transport maritime frigorifique de l'epoque cherchait a palier le manque de viande en Europe.
De plus, seule une partie de la cargaison fut comercialisable. Le reste est arrive avarie au port Francais.
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Auteur : Paul Fournier, professeur en cryologie.

Autres sources pour les collègues de "Se coucher moins bête" : les gravures abondantes...il faut juste fouiller dans les archives.