Les données publiées par Santé Publique France indiquent que la grippe de l'hiver 2018-2019 a provoqué en France 1,8 millions de consultations, nécessité 65 622 admissions aux urgences et provoqué 9900 décès. Le nombre de décès au niveau mondial atteint 650 000 morts certaines années.
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Et heureusement que vous êtes payée moins qu'un agrégé ! Ce n'est pas le même grade, ce n'est pas le même concours... et on n'enseigne pas au même niveau. Un agrégé devrait normalement enseigner dans le supérieur, les instit dans les écoles, et les certifiés au collège.
La charge de travail est tolement différente, les concours le sont totalement (quand on sait qu'au CAPES de maths on nous conseillait de préparer le CRPE au cas où, car de toute façon avec notre 20 en maths quasi certain il suffirait de ne pas être naze dans les autres matières et ça passerait...).
Il faut arrêter les gars. Les profs sont bien payés quand on compare avec le privé. Certes, ce n'est pas comme avant : mon père certifié pouvait subvenir aux besoins d'une famille de 4 personnes sans revenus de la part de ma mère... maintenant ce n'est plus possible. Mais nous ne sommes pas profs pour gagner de l'argent...on est prof pour être au service des élèves et surtout...de l'État. Nous sommes fonctionnaires, et cela a un sens.
Mes deux messages avaient comme but d'être factuels afin que les lecteurs des commentaires n'aient pas l'impression que vous parliez au nom de tous les enseignants, mais je constate que vous êtes totalement passée à côté.
« Vous êtes instit, pas prof. »
Au moins, personne ne pourra éviter de voir à quel point votre morgue est écœurante. Ça se sentait sur certains de vos précédents commentaires, j'en ai maintenant la confirmation. Vous ne connaissez donc pas la différence entre instituteur et professeur ?
« Les gens du privé ne travaillent 35 h que sur le papier. »
C'est bien pour cela que j'ai pris soin d'écrire « je ne travaille ni plus ni moins que les gens du privé QUI SONT À 35 HEURES. » (Je mets en capitales exprès pour que vous voyiez bien cette partie de la phrase.) Je n'ai pas mis de virgule après « privé » ; attention en lisant, ça change tout le sens.
« Et heureusement que vous êtes payée moins qu'un agrégé ! »
(Je suis un homme.)
Vous n'avez rien compris à ce que j'ai écrit, c'est incroyable. Je vais donc résumer le plus simplement possible : vous gagnez 1000 € nets de plus que moi chaque mois, donc oui, vous êtes une prof bien payée, mais vous ne représentez que 7 % des enseignants, donc une minorité.
C'est dramatique de devoir faire une explication de texte…
Je passe en soupirant sur la question de la charge de travail, car mon propos n'a jamais été d'opposer les enseignants.
« Au fait, vous le saviez qu'un agrégé qui enseigne en prépa n'a "que" 9 heures de cours par semaine ? »
Oui, mais ce n'est pas votre cas, donc je ne voyais pas l'intérêt d'aborder cela. D'ailleurs, pourquoi enseignez-vous au lycée, puisque selon vous, « un agrégé devrait normalement enseigner dans le supérieur » ?
J'attends également une réponse à mes questions sur :
- vos heures supplémentaires ;
- le lien entre temps de préparation/correction et compétence à enseigner ;
- vos statistiques (pour étayer vos affirmations sur les planqués) ;
- votre expérience, pour également étayer ces affirmations.
J'attends également une réponse plus « pédagogique » et moins méprisante. Ce serait davantage dans l'esprit du site. Mais est-ce dans le vôtre ?
Mes parents gagnaient 6000€ à deux en fin de carrière donc c’est énorme pour le volume horaire fourni, je renouvelle mon propos. Ils faisaient quelques heures sup d’étude qui leur permettaient de corriger leurs copies à l’école (qui se résume je le rappelle au primaire à corriger une vingtaine de dictées de 10 lignes) et d’être payé en heure sup. Ils pouvaient donc être chez eux vers 19h maxi et profiter de leur soirée. Les autres jours c’était 16h30.
La préparation des cours n’est plus vraiment nécessaire vu ce qui est déjà préparé par les programmes du ministère aujourd’hui.
Et pourtant comme vous pouvez le faire, mes parents passaient leur temps à se plaindre des élèves, du salaire ou du volume horaire de travail sans jamais avoir vécu une seule année de travail dans le privé.
Prenez donc un poste de CSP+ correspondant à leur 3000€ net avec 35h théoriques car un cadre ne compte pas ces heures et 5 semaines de congés payées (par an !) puis vous nous direz votre ressenti.
Je ne dis pas que votre métier n’est pas difficile. Je dis comme Agathe que les conditions qui l’entourent sont confortables et permettent largement d’encaisser la « difficulté ».
Mes collègues et moi sommes planqués, dans un des meilleurs établissements du coin, et certains (malheureusement les plus médiatisés) osent se plaindre de leurs conditions de travail alors que (je les vois faire) ils ne bossent pas plus que ça. Quand je donne 3 DS et 3DM par trimestre, et que je les rends maximum 1 semaine après avoir récupéré les copies (je corrige mes copies entre 22h et 1h du matin, le seul moment calme chez moi, mais je ne me plains pas je sais que c'est moi qui ai choisi ce rythme), mes collègues m'en veulent parce que les élèvent réclament plus de rapidité et d'efficacité de leur part. Une collègue d'anglais met régulièrement plus de 6 semaines à rendre les rédactions ... et je trouve ça scandaleux.
Quand je parle de mon salaire, je parle de mon salaire net sans heure sup, qui est actuellement de 2400 euros pas mois (échelon 6). Mon mari a le même niveau d'études (2 masters chacun), travaille dans le privé, il a le même salaire brut que moi, mais il touche 1900 euros net par mois. Vous être prof des écoles, donc vous savez un minimum compter... vous ne voyez pas de problème dans cette histoire ?
J'ai 3 fois plus de vacances que lui, un volume horaire global beaucoup moins important que lui (que ce soit en présentiel comme en temps de préparation et correction), je rentre tous les jours avant 17h à la maison, lui il rentre tous les soirs vers 19h.
Et je gagne toujours plus que lui. Dans quelques années cela va un peu changer (je le souhaite vivement pour mon mari), il va gagner plus que moi, mais au prix d'efforts intenses, de négociations tous les ans avec son patron, et d'une promotion qu'il aura mérité à la sueur de son frond.
Les profs, ils ont une progression constante (certes pas énorme), sans aucune pression, sans rien demander...juste comme ça en changeant d'échelon automatiquement.
Alors oui, on a un métier qui peut parfois être difficile. On peut avoir des périodes de tension, des élèves insupportables... parfois on peut avoir envie de tout envoyer en l'air... mais franchement, je suis désolée je trouve quand même que nous sommes privilégiés.
Tu devais être le genre de camarade donc je m occupait
Et j'ai passé l'agrég pour avoir effectivement un meilleur salaire et moins d'heures de cours qu'en étant certifiée. Et surtout parce que j'aimais plus les études que l'idée de travailler donc une petite année d'études en plus m'arrangeait bien.
D'ailleurs plutôt que dire ma mère, le neveu de mon boucher, le beau-frère de mon dentiste est prof. Il suffit de regarder les chiffres moyens pour éviter de se perdre dans les situations individuelles qui ne reflètent par la réalité du plus grand nombre. Le salaire médian d'un PE est de 2 282 € net (2 685 € brut), c'est quand même pas l'Amérique.
Et puis on pourrait tout simplement se comparer à nos voisins. La France est la 6e puissance économique mondiale (je veux bien descendre jusqu'à 10e si vous voulez), et ses profs sont au rang 20 sur le classement des rémunérations, on est en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE. Un prof français (primaire ou secondaire) est moins bien payé qu'un prof portugais, espagnol ou slovène.
Donc si on s'en tient aux faits, rien qu'aux faits (et pas au ressenti de chacun) prof en France, c'est bien mal payé. Pas de débat.
Et puisque vous êtes obsédés par le taux horaire: les enseignants français du primaire sont au dessus de la moyenne de l'OCDE en heures travaillées; Ceux du secondaire sont à peu près dans la moyenne. Là encore, pas de place au débat.
Il faut regarder le salaire et la quantité de travail demandé.... et là franchement, on est pépère.
Et pour ce qui est des primes et indemnités, tu connais peut-être tes parents mais tu connais très mal leur métier.
Comme tu le sais, il y a eu un conflit assez rude entre le gouvernement et les organisations syndicales représentant les PE à l'occasion de la réforme des retraites. La raison ? Leur retraite va maintenant prendre en compte les primes et indemnités pour compenser la perte liée à l'instauration d'un régime unique. Or les indemnités ne représentent que 6,3 % du salaire brut d'un enseignant (alors que cette part est de 30 % pour les autres catégorie A).
Dans le secondaire, c'est comparable à la France.
Je te mets une source de l'OCDE même si ça se trouve facilement.
data.oecd.org/fr/eduresource/heures-d-enseignement.htm
Pour le reste, je connaissais déjà les chiffres de l’OCDE et je ne les nie pas mais tout dépend où on positionne notre comparaison. Entre pays ou entre métiers.
Agathe > Merci pour vos réponses, dont le ton me paraît très apaisé.
Je ne nie pas qu'il existe des brebis galeuses dans le métier ; heureusement, j'en ai peu ou pas du tout dans mon entourage familial et professionnel (je suis entouré d'enseignants du primaire et du secondaire).
Lorsque je lis des articles à propos des profs sur le Web, il y a immanquablement des trolls qui envoient des piques, et il y a invariablement des enseignants qui geignent en retour en évoquant certaines difficultés du métier. Ce n'est pas quelque chose que j'aime lire, car je sais que notre métier n'est pas le pire qui soit.
En ce qui concerne le salaire de votre mari, le problème est-il à chercher du côté du public ou bien du privé ? Mon expérience du privé se limite à mes étés étudiants passés à la chaîne en usine ou dans un entrepôt de vêtements… Et en plus de n'avoir que peu de connaissances sur le sujet, je ne souhaite pas vraiment mener la discussion sur ce terrain, car elle finirait par retomber dans la guerre millénaire « fonctionnaires contre salariés du privé ». Cependant, je peux tenter d'avancer quelques idées et hypothèses :
- d’un côté, le salaire des enseignants connaît une avancée continue, mais il part d'assez bas, monte lentement, et peu de primes le complètent (pour ma part, je suis à 2100 € nets environ avec l'ISAE, et je passerai à l'échelon suivant dans trois ans, donc au bout de 16 ans et demi) ;
- d’un autre côté, l'évolution de carrière est limitée ; peut-être que dans le privé, on peut gravir plus facilement les échelons (en y mettant du sien comme votre mari), ce qui reviendrait à intégrer une entreprise en pariant sur un futur gros salaire, plutôt que de faire obligatoirement une carrière complète dans l’enseignement pour toucher beaucoup ;
- est-il dans son entreprise depuis aussi longtemps que vous êtes dans l'Éducation nationale ?
- son poste actuel correspond-il à ses diplômes ? Ces derniers ne lui permettent-ils pas d'obtenir un travail mieux rémunéré dans un autre domaine ? Je viens de poser la question à un ami dans le secondaire : son frère, avec quasiment le même niveau d'étude que lui, touche deux fois plus que moi (il est chez Orange).
- son métier a-t-il des avantages dont nous ne bénéficions pas dans l'enseignement (comité d'entreprise, prime, intéressement, 13e mois, mutuelle compétitive, tickets-restaurant, etc.) ?
Pour réaffirmer ce que j'ai dit plus haut, je ne me plains ni de mon métier (enfin si, de temps à autre, comme tout le monde !), ni de mon salaire. Cependant, comme je n'ai pas d'enfants, j'ai des dépenses limitées.
En ce qui concerne notre statut de privilégié, j'avoue avoir un peu de mal avec cette idée : le métier est ouvert à tout le monde, donc pourquoi si peu de personnes souhaiteraient faire partie de la grande famille des privilégiés ? Vous parlez d'un sacerdoce ; moi, je vois un métier comme un autre que l'on peut choisir en pesant le pour et le contre !
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Pour votre deuxième message, j'avoue que si un concours existait pour m'enlever quelques heures de travail et augmenter mon salaire, je le tenterais sans doute… mais qui ne le ferait pas ?
TybsXckZ > Quelques-unes de mes questions sont restées sans réponse. Quand je vous lis, j'ai l'habitude de voir des commentaires précis et documentés, et certainement pas aussi vagues.
« Mes parents gagnaient 6000€ à deux en fin de carrière donc c’est énorme pour le volume horaire fourni »
Actuellement, le dernier échelon disponible pour les PE « normaux » est rémunéré 2965 € nets. Peu d'enseignants y parviennent, donc vos parents ont donc dû faire leurs preuves, surtout s'ils ont commencé comme instituteurs (moins bien payés). De plus, il a fallu qu'ils y consacrent leur carrière complète, seul moyen ou presque d'obtenir un tel salaire. C'est donc un investissement temporel, un pari sur le long terme.
L'expérience se paie aussi, comme dans la plupart des métiers : quand on a plusieurs décennies d'enseignement derrière soi, on est meilleur qu'un débutant. Quelle serait donc votre proposition ? Commencer le métier à 1000 €/mois et le finir à 2000 € après 40 ans de carrière ? Ou être payé 2000 € du début à la fin ?
« corriger leurs copies à l’école (qui se résume je le rappelle au primaire à corriger une vingtaine de dictées de 10 lignes) »
Je vous lis depuis un certain temps, et je comptais sur votre intelligence pour nous épargner ce cliché grotesque et insultant… Soit c'est un troll, soit ça prouve que, comme je le disais, on ne sait pas de quoi on parle tant que l'on n'a pas enseigné. Dans les deux cas, cette phrase ne vous honore vraiment pas.
Vous savez que les PE enseignent un grand nombre de matières différentes et qu'il faut corriger les exercices et les leçons tous les soirs ? Quand j'ai mes 26 feuilles de géométrie, mes 26 questionnaires de lecture, mes 26 exercices de vocabulaire et mes 26 leçons de sciences à corriger après la classe le lundi, vous croyez que ça me prend 10 minutes ? Vous pensez que les élèves font 0 faute, ou bien qu'on les laisse toutes passer ? Que l'on n'écrit pas de commentaires personnalisés ? Que l'on ne prend pas de notes sur qui réussit quoi ? Que l'on ne rectifie pas immédiatement les éléments des exercices qui ont posé problème ? Que l'on ne réfléchit pas à un exercice de remédiation pour le groupe en difficulté sur une notion ?
Corriger, ce n'est pas juste faire un petit trait rouge dans la marge. Merci de vous abstenir à l'avenir de nous « rappeler » à quoi « se résume » un métier que vous n'exercez pas.
« Ils pouvaient donc être chez eux vers 19h maxi et profiter de leur soirée. Les autres jours c’était 16h30. »
Tant mieux pour eux s'ils étaient si efficaces. De mon côté, je reste une dizaine d'heures dans mes écoles chaque jour, et la seule pause réelle dure 45 minutes le midi.
« La préparation des cours n’est plus vraiment nécessaire vu ce qui est déjà préparé par les programmes du ministère aujourd’hui. »
Par pitié, cessez d'intervenir pour ne montrer qu'une chose : votre ignorance crasse de l'enseignement… Vos propos sont honteux, il n'y a pas d'autre mot.
« comme vous pouvez le faire, mes parents passaient leur temps à se plaindre des élèves »
Qui est ce « vous » ? Encore une généralisation à partir d'exemples personnels ?
« Prenez donc un poste de CSP+ correspondant à leur 3000€ net avec 35h théoriques car un cadre ne compte pas ces heures et 5 semaines de congés payées (par an !) puis vous nous direz votre ressenti. »
Dites à ce cadre de devenir enseignant et il nous donnera son ressenti. S'il peut toucher le même salaire en travaillant moins, qu'il le fasse. Sinon, c'est qu'il a ses raisons, non ?
« Je dis comme Agathe que les conditions qui l’entourent sont confortables et permettent largement d’encaisser la « difficulté ». »
Ai-je dit le contraire à un seul moment ? Je rappelle que je ne suis intervenu que pour nuancer l'affirmation « très bien payé », car le salaire des agrégés dépasse de beaucoup celui des autres enseignants et n'est donc pas représentatif. Je me suis contenté d'apporter le point de vue d'un enseignant du primaire, mais je ne suis pas venu pour défendre mon métier, me plaindre, râler ou que sais-je encore.
Tes parents ont très probablement fait une ou deux bonnes inspections (la première est déterminante pour tout le déroulé de la carrière en réalité), ce n'est pas le cas de tous les profs, mécaniquement. Je suppose qu'ils ont un grade "hors classe" ou "classe exceptionnelle", auxquels peu de PE accèdent, ce qui est logique.
Pour ce qui est du taux horaire. Je pense qu'il est assez peu pertinent de ramener le salaire au taux horaire de présence à l'école. Ce serait comme de ne comptabiliser que les horaires d'un acteur quand il monte sur scène.
Et effectivement ils avaient toujours la note maximale à chaque inspection tout comme la majorité de leurs collègues. Si l’ensemble des documents demandés étaient remplis proprement et que la classe se déroulait normalement c’était souvent synonyme de bonne note.
Bref c’est un débat subjectif qui ne peut avoir de fin.