Les Rolling Stones furent accusés de racisme par des militants noirs américains, à la sortie du titre "Paint it, Black" en 1966. C'est pourquoi la virgule fut retirée sur les pochettes vendues aux États-Unis. Le sens du titre en est totalement changé: "Peins ça, Noir" devient "Peins ça en noir". Les membres du groupe affirmèrent que le titre d'origine était bien celui sans la virgule, reflétant la vision d'un homme dépressif qui colore tout en noir.
C'est leur maison de disque qui ajouta la virgule, sans qu'on en sache la raison.
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Renseignez vous sur le racisme ordinaire. Je ne parle pas des vrais racistes qui se revendiquent comme tel (qui existent aussi bien évidemment). Je parle de tous ces actes et ces propos racistes, que l'on est tous susceptible de commettre sans s'en rendre compte. Des choses qui peuvent sembler anodines quand on les prend individuellement, mais qui peuvent pourrir la vie des gens qui le subissent au quotidien : toucher les cheveux crépus d'un inconnu, demander à une personne noire française d'où elle vient (alors qu elle a toujours vécu en France, mais parce qu'on suppose que forcément un noir est étranger), imiter sans cesse l'accent africain "pour rire", plaisanter sur le fait que "tous les arabes sont des voleurs", imiter les asiatiques en se plissant les yeux et en disant "tching tchang tchong"... Etc
J'imagine déjà que vous allez me dire que tout ça c'est pas si grave, pas méchants, juste pour rigoler et qu'on peut plus rien dire. Mais si la personne en face en souffre (parce qu'elle le vit tous les jours, depuis sa naissance) alors il faut le remettre en question. Tout simplement !
Et non, ce n'est pas à la victime de faire un travail sur elle, c'est à nous d'admettre que nos comportements sont problématiques et de les changer.
En tant que blanc, on a le privilège de ne pas avoir à penser qu'on est blanc (la plupart du temps en tout cas). Les personnes racisées sont sans cesse ramenées à leurs couleurs, à leurs origines.
En tant que blanc, on peut rencontrer des difficultés dans la vie, mais (sauf très rares exception) ses difficultés ne seront pas liées à notre couleur de peau.
Ce sont des privilèges, et en tant que privilégiés, nous pouvons faire le choix d'écouter et de prendre en compte le ressenti de ceux qui ne le sont pas. Ou on peut choisir d'entretenir ce système.
Vraiment, renseignez vous sur tout ça (en tant que prof en plus, c'est vraiment essentiel !)
Concernant le viol, je reste persuadée qu'il faut qu'un homme ait un problème dans sa tête pour violer une femme. Ce n'est pas un comportement normal, cela vient nécessairement de quelque part. Il y a une explication à ce genre de chose. Un homme lambda ne se réveille pas un matin en se disant, tiens je vais violer cette femme... ou ce n'est pas l'occasion qui fait le larron. Pour qu'un homme viole un femme il faut nécessairement un processus dans sa tête qui ne tourne pas rond.
ben toujours pas d'accord. Ce n'est pas parce que quelqu'un à souffert de racisme qu'il a le monopole de définir ce qui est raciste ou ne l'est pas. En faisant cela on accepte toute les accusations, et on fait croire à la personne en face que tout vraiment tout est défini par sa couleur de peau, puisqu'on n'a pas le droit de la contredire quand elle l'affirme. On fait croire à ces personnes que l’échec est inéluctable, puisqu'à chaque fois qu'elles crient au racisme, on est obligé de dire amen. Ces personnes souffrent réellement, mais elles ne détiennent pas pour autant plus la vérité qu'une autre. Elles aussi peuvent se tromper et voir le mal où il n'est pas, et je ne vois pas pourquoi on ne doit pas leur dire. Malek Boutih, président de SOS racisme, était le premier à s'opposer à la victimisation systématique que certains adoptaient.
Quand à l'exemple des noirs à qui on demande d'ou ils viennent, je ne vois pas le problème. Quand on s'appelle le Guedec, on vous demande si vous êtes breton, quand on a un accent du sud, on nous demande de quelle région on vient. Moi j'ai un nom à connaissance italienne, et très souvent quand on me présente on me demande quelles sont mes origines, et je ne vois pas le problème.
Il n'y a pas longtemps j'étais au téléphone en haut parleur avec un client avec un accent antillais. une collègue, elle même d'origine antillaise, me dit alors "houla il vient des Antilles lui". Mais où est le problème ????
Je pense en effet qu'on touche le problème. Pour moi être non raciste c'est de ne pas sortir de blague raciste, que ce soit avec un blanc ou un noir, mais c'est également avoir le même comportement, quel que soit mon interlocuteur. Je pense qu'on touche une question de principe, et que vos belles leçons de morales vont avoir du mal à les changer.
Vous me compterez dans les réac irrécupérables, et moi je vous mettrai dans les progressistes autoproclamés.
Quand on parle du nom de famille de quelqu'un de breton, ou de l'accent du sud d'un autre, on ne suppose pas par là qu'il est forcément étranger. On sait qu'il est français, qu'il est "l'un des nôtres", et on lui parle de sa région... Le mécanisme est complètement différent. J'ai moi même un accent typique de ma région, et un nom de famille à consonnance étrangère (mais européen). Si mon interlocuteur me demande d'où je viens, il ne supposera pas par là que je suis étrangère ou non française, de même s'il me demande l'origine de mon nom de famille. Et honnêtement, je le vis quand même beaucoup moins souvent qu'une personne noire, qui se verra poser cette question tout le temps, souvent même avant tout autre question.
Et JAMAIS quelqu'un ne se permettra, s'il m'avisait un jour de critiquer mon pays la France, de me dire "si t es pas contente tu peux rentrer chez toi". Je peux vous dire que cette phrase, j'ai tous mes amis noirs qui l'on déjà entendu... Même les noirs Français nés en France et qui ont toujours vécu ici (c'est où "chez eux" du coup ?)
Bref, toujours à essayer de comparer l'incomparable, et a essayer de se justifier. Si de nombreuses personnes te disent que ça les saoule d'être toujours ramenée à leurs origines, pourquoi essayer de le justifier, au lieu d'essayer de le changer ?
Et le mot "victimisation", qu'est ce qu'il est insupportable. En tant que blanc, on ne vit pas de racisme systémique, pas de discriminations liées à notre couleur, on entend pas des stéréotypes (négatives la plupart du temps évidemment) sur nos origines à longueur de temps. Pour qui se prend on, pour décider que ceux qui le vivent tous les jours de leur vie depuis toujours, se victimisent ??! Alors qu'on n'a aucune idée de ce que c'est, et comment on le prendrait à leur place.
(Et tu vas me dire oui mais c'est pas moi qui le dit, c'est Malek Boutih... Ce n'est pas LA référence, je peux te dire qu'il a beaucoup de détracteurs concernant la lutte contre le racisme)
Et il faut arrêter de présenter les personnes racisées comme des personnes qui ne réfléchissent pas, et crient au racisme à tout bout de champ sans raison. Oui, ce sont les mieux placés pour définir ce qui est raciste, parce que ce sont les premiers concernés. "En faisant cela, on accepte toutes les accusations"... Ne vous inquiétez pas, je fonctionne comme ça, et pourtant je ne me vois pas accusée de racisme régulièrement. Loin de là, et au contraire même. Laisser la parole à l'autre et être capable de se remettre en question, ça a plutôt tendance à faire baisser la tension, et favoriser le dialogue et la compréhension. Et si par hasard, quelqu'un me traitait de "raciste" un peu gratuitement et de façon injustifiée, c'est pas plus grave que ça si ? En tout cas pas plus grave que de dire à quelqu'un "qu'il se victimise", ou qu'elle doit "faire un travail sur elle pour supporter les remarques racistes"^^
Heureusement qu’on peut accuser les autres de se victimiser, ça permet d’avoir un petit combat pour nous pour remplir un vide. ;)
Ça fait parler cette histoire de racisme...
Bref...on peut s'intéresser aux origines des gens uniquement parce qu'on s'intéresse à eux...pas pour leur dire "tu viens d'ailleurs, bouh, c'est nul". Et pour le coup, je ne comprends pas pourquoi les noirs avec leurs noms de famille à consonnance africaine devraient être vexés qu'on leur demande d'où ça vient. Idem avec les maghrébins, les asiatiques... j'ai pas mal d'élèves issus de la 3ème génération d'immigrés...certains utilisent des mots arabes sans savoir exactement ce qu'ils signifient.
Ils se victimisent constammment... une fois une élève maghrébine m'a dit que c'était parce qu'elle était algérienne que je ne l'aimais pas. Je venais de la punir parce qu'elle utilisait un miroir en plein cours. Quand elle est sortie de la salle, elle m'a sorti une insulte en arabe. Sauf que si je l'avais encore plus punie on m'aurait traitée de raciste. J'ai laissé couler en faisant croire que je n'avais rien entendu. Ça aurait été une "blanche" qui m'aurait insultée, j'aurais dû la punir sévèrement.
Bref, si vous me dites maintenant que demander ses origines à quelqu'un ayant un prénom ou un nom qu'on ne connait pas est raciste, alors là ...je ne comprends plus rien et je n'oserai plus rien demander à personne.
Le terme est approprié. Certes c'est certainement plus fait pour les peaux claires mais et alors? Il faut des crèmes pour tout le monde au même titre que les crèmes pour peau sèche, grasse, sensible...
Il faut arrêter de se rebeller pour n'importe quoi c'est devenu vraiment ridicule. Ces gens là ne font que décrédibiliser le vrai racisme et c'est vraiment dommage.
Exactement !
Et ce n'est absolument pas une critique ou un jugement.
Comme je le disais, on est tous susceptible d'être maladroit, ou de faire preuve de racisme ordinaire sans aucune mauvaise intention, en pensant même que c'est bien ce qu'on fait "c'est parce que je m'intéresse à la personne". Et ce n'est pas un jugement. Moi même, il m'est arrivé de faire la même chose.
Le jour où un ami noir m'a fait remarqué que ça le dérangeait qu'on lui demande sans cesse ses origines (parfois des gens qui le connaissent à peine, c'est une des premières questions), et bien je vous avoue que j'ai eu la même réaction que vous. Je me suis dit qu'il exagérait, que c'était pas méchant, et que c'était certainement par intérêt pour la personne, etc. Et puis j'en ai discuté avec plusieurs personnes, qui toutes m'ont dit la même chose... C'est désagréable de se faire ramener sans cesse à ses origines, de se faire rappeler qu'on est différent, désagréable que les gens supposent d'emblée en nous rencontrant qu'on n'est pas français, qu'on est étranger. Même si ça ne part pas d'une mauvaise intention de la personne.
Vous demandez à vos élèves la signification de leur prénom, et ils sont contents de l'apprendre. Demandez vous la même chose aux enfants aux prénoms français ? J'imagine que beaucoup d'entre eux n'en connaissent pas la signification, et vous non plus d'ailleurs...
Je ne suis pas prof, je ne connais pas votre relation avec vos élèves, et je ne me permettrait pas de vous jugez la dessus. Selon vos rapports avec eux, vous pouvez discuter des origines de leur prénom bien évidemment. Je parlais de façon générale, il n'y a pas de vérité absolue mais des tas de cas particulier. Poser la question à quelqu'un qu'on connait bien, c'est pas du tout la même chose que de poser la question à quelqu'un qu'on connait à peine, comme première question parfois. A vous d'évaluer, il n'existe pas de liste des choses à faire et à ne pas faire.
Par contre, votre "ils se victimisent constamment" me fait bondir. Ce sont des ados, ou des enfants. J'imagine qu'ils cherchent la faille, c'est le jeu, c'est des ados. Et je ne sais pas quels sont les propos que vous tenez avec eux, mais vu la nature de ceux que vous avez tenu avec moi, je peux tout à fait comprendre qu'ils soient sur la défensives.
Encore une fois, on est tous susceptible de poser un acte ou une parole raciste. Ce n'est pas grave, si on est capable de se remettre en question et de changer ces comportements.
C'est désagréable de réaliser tout ça. Ça met mal à l'aise de se rendre compte qu'on est privilégié, ça met mal à l'aise de réaliser que l'on a pu avoir des paroles ou des actes problématiques sans s'en rendre compte. Je vous souhaite de réussir un jour à prendre conscience de tout ça.
En tout cas, je suis toujours surprise de voir qu'il y a toujours des personnes pour déterminer ce qui est du vrai racisme, ou du faux racisme !
Vous trouverez peut être un début de réponse à votre question dans les nombreux messages déjà postés. Désolée, mais j'ai pas le courage de recommencer le débat.
Le "ils se victimisent constamment", ce n'est pas qu'avec moi. C'est partout, tout le temps. Entre eux, même. Les élèves ne font que chercher un moyen de nous (les profs) faire passer pour les méchants. Vous ne le vivez pas... peut-être ne pouvez-vous pas le comprendre ? ;)
Franchement, il faut aussi que les personnes arrêtent de se sentir visés négativement quand on leur demande d'où ils viennent. C'est quasiment la 2ème question que je pose à n'importe quelle personne que je rencontre... et ce n'est pas du racisme, c'est pour mieux échanger. "Ah, toi tu viens de Toulouse, je comprends mieux ton accent !", "Ah toi, tu viens de Bretagne, je ne connais pas... c'est joli ? C'est vrai qu'il pleut pas tant que ça ? ", "ah, toi tu viens de Côte d'Ivoire, je rêve d'y aller un jour, ça doit être sublime"... "ah toi, tu viens d'Algérie ? Ma maman y est née, elle aimerait y retourner un jour, mais c'est difficile".