Le peintre espagnol Francisco de Goya est mort à Bordeaux, où il fut enterré. En 1888, le consul d'Espagne à Bordeaux demanda le rapatriement à Madrid de ses restes mortels. En ouvrant le tombeau, on s'aperçut que le crâne de Goya était manquant, certainement volé par un médecin phrénologue. La phrénologie était une doctrine très à la mode au XIXe siècle, affirmant que la personnalité, le caractère et le génie d'un homme viennent de la forme de son crâne.
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C'est d'ailleurs de la phrénologie que vient l'expression "la bosse des maths" !
La phrénologie est aujourd'hui tombé en désuétude, faute d'avoir ses preuves, mais l'idée n'était pas complétement stupide, l'idée étant que le caractère était lié à des zones précises du cerveau, et que lesdites zones avaient un impact sur le crâne. Pourquoi pas (en plus, il y avait de l'idée avec cet aspect de "caractère lié à des zones du cerveaux").
Le vrai problème de la phrénologie (outre le fait que l'hypothèse s'est révélé fausse) est qu'elle a été très utilisé pour corroboré des thèses raciales par la suite...
Une manière potable de se représenter le cerveau est de s'imaginer le développement organique d'un réseau routier urbain sur le long terme. Il faut des voies pour les piétons, pour les voitures, pour les camions, pour les bus, pour les vélos, pour les trams etc. Si du jour au lendemain les trams ne sont plus utilisés, petit à petit les voies dédiées aux trams vont disparaitre, être réattribuées à une autre fonction. Si les vélos gagnent en puissance, on va voir plus de pistes cyclable qui vont peut être grignoter les voies d'autres moyens de transport.
Le cerveau c'est pareil. Il y a des zones dédiées, mais quand les choses changent, il suit le changement de façon organique, adaptative.
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C'est d'ailleurs de la phrénologie que vient l'expression "la bosse des maths" !
La phrénologie est aujourd'hui tombé en désuétude, faute d'avoir ses preuves, mais l'idée n'était pas complétement stupide, l'idée étant que le caractère était lié à des zones précises du cerveau, et que lesdites zones avaient un impact sur le crâne. Pourquoi pas (en plus, il y avait de l'idée avec cet aspect de "caractère lié à des zones du cerveaux").
Le vrai problème de la phrénologie (outre le fait que l'hypothèse s'est révélé fausse) est qu'elle a été très utilisé pour corroboré des thèses raciales par la suite...
La France a bien fait de rendre le corps de Goya à l'Espagne... mais si la Belgique pouvait aussi rendre le corps de David (le peintre bien sûr, pas le roi) à la France, ça serait bien...
Une manière potable de se représenter le cerveau est de s'imaginer le développement organique d'un réseau routier urbain sur le long terme. Il faut des voies pour les piétons, pour les voitures, pour les camions, pour les bus, pour les vélos, pour les trams etc. Si du jour au lendemain les trams ne sont plus utilisés, petit à petit les voies dédiées aux trams vont disparaitre, être réattribuées à une autre fonction. Si les vélos gagnent en puissance, on va voir plus de pistes cyclable qui vont peut être grignoter les voies d'autres moyens de transport.
Le cerveau c'est pareil. Il y a des zones dédiées, mais quand les choses changent, il suit le changement de façon organique, adaptative.
L'un des tableaux les plus célèbres de Francisco de Goya, est "la maja desnuda", représentant une jeune femme en tenue d'Eve, couchée sur un divan.
Il s'est beaucoup spéculé sur l'identité de cette belle demoiselle, et durant des décennies l'on a pensé que ce n'était autre que la Duchesse de Alba, treizième du nom.
Quelques années plus tard, Goya peindra une autre version du tableau, où la jeune fille apparaît vêtue de "maja".
es.m.wikipedia.org/wiki/La_maja_desnuda#/media/Archivo%3AMADRID_050913_MXALX_057.jpg
Francisco de Goya dut ultérieurement rendre des comptes auprès de l'inquisition, pour avoir peint ces tableaux "obscènes et osés". Il fut néanmoins absolu de toute charge, grâce à l' influence d' une personnalité de l'Eglise, semble t'il.
Ceci ne m'empêchera pas de peindre plus tard, un tableau appelé "Autodafé de l'inquisition", à mode de vengeance.
Même si ces théories se sont avérées farfelues et que la phrénologie a été bannie des études de médecine, elles ont donné naissance à l'anthropométrie judiciaire. En effet, pour vérifier ces soi-disant profils de criminels-nés, la police a commencé à prendre des milliers de mensurations sur les suspects tels que la forme du crâne, la taille des arcades sourcillières, l'écartement des yeux, la longueur du nez, l'envergure des bras... C'est ainsi que l'on s'est aperçu que certaines caractéristiques physiques, comme les empreintes digitales et les plis du pavillon de l'oreille, étaient propres à chaque individu et qu'on ne pouvait donc retrouver les mêmes chez plusieurs personnes. Ce sont ces observations qui ont permis à Bertillon de mettre en place son système d'identification fondé sur les empreintes digitales.
Le dernier condamné à mort du Portugal, le serial killer Diogo Alves, qui fut pendu en 1841, a laissé sa tête dans l'Histoire grâce à la phrénologie. Juste après son exécution, des professeurs de la faculté de médecine de Lisbonne ont demandé à pouvoir la récupérer pour l'étudier en détail, un tel criminel (près de 100 victimes connues à son actif) devant nécessairement présenter toutes les caractéristiques phrénologiques d'un tueur. Evidemment, le digne aréopage professoral fit chou blanc, et la tête fut abandonnée dans son bocal de formol sur une étagère. Elle fait actuellement toujours partie des collections du musée de la pharmacie de la capitale portugaise...
Le vol du crâne de Goya n'est qu'un prétexte pour introduire le concept de phrénologie dans cette anecdote.
Elle induit le lecteur en erreur.
En effet, aucune preuve ne corrobore cette hypothèse.
Une autre hypothèse serait la récupération de celui-ci par l'école de médecine de Paris.
En fait on pourrait imaginer tout et n'importe quoi, vu qu'il n'existe aucune preuve de rien.
www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://www.sudouest.fr/2019/12/30/sur-les-traces-du-crane-du-peintre-francisco-de-goya-7090379-10414.amp.html&ved=2ahUKEwjQufaZ69TqAhWKz4UKHYRdAzIQFjABegQIBRAM&usg=AOvVaw0lmCXrZBvyvzjp20pSNCvN&cf=1
A l'époque de Goya, le terme désignait les gens de caractère et d'aspect extravertis, s'habillant à la dernière mode, parlant aisément avec les inconnus et parfois de forme exagérée ou maniérée.
Je pense que "maja" peut être traduit, à l'époque, par "attractive".
C'était un des traits de caractère du Madrid de l'époque, qui avait une réputation romantique de ville de moeurs légères ( infidélités conjugales, homosexualité, etc...) où les "majos" et "majas" étaient partie intégrante de la vie sociale diurne et nocturne.
Les historiens pensent depuis peu, de par certaines lettres de Francisco de Goya, qu'une partie de sa vie a gravité autour de ces majos/majas, et qu'il aurait eu une vie intime bisexuelle.
Aujourd'hui, le terme désigne une personne agréable et sympathique... mais parfois avec une connotation sexuelle induite, quand le mot "majo/maja" est employé pour désigner une personne, de forme directe ou par personne interposée.
Dit d'une autre manière : "ta compagnie m'est agréable... et si tu me dis oui, je ne te dis pas non".
N B: les majos et majas de la nuit Madrilène n'ont pas disparu, loin s'en faut !
D’ailleurs, la tombe de Goya est à Madrid mais son cénotaphe est toujours présent au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux.
Le lieu choisi n'est pas du tout un hasard. C'était lui même qui avait peint les fresques ornant ce temple religieux, a la fin du 18eme.