Mathématicienne française, Marie-Sophie Germain a dû lutter pour apprendre les mathématiques. Afin de l’empêcher d’étudier la nuit, son père confisquait ses bougies et pour obtenir les cours de l’École Polytechnique, réservés aux hommes, elle utilisa probablement un nom d’emprunt durant plus de 11 ans : Antoine Auguste Le Blanc.
À sa mort en 1831, le fonctionnaire chargé d’établir son certificat de décès la qualifie de "rentière" au lieu de scientifique, car « ce ne sont pas des affaires de femmes ».
Commentaires préférés (3)
L'article que tu as mis en lien est très intéressant, mais il écarte plutôt une explication basée sur la discrimination. Les jurées sont pour moitié des femmes. Et la principale raison mise en avant est encore un déterminisme sociale : les garçons ont plus confiance en eux et font moins d'autocensure.
Mon expérience personnel est que le taux de femmes pris en école d'ingénieur est équivalent au taux de femmes en prépa (à mon époque, donc ça date un peu, 15% seulement pour ma promo), donc pas de discrimination au concours.
Là où on peut se poser la question (encore le déterminisme social), c'est pourquoi il y a si peu de femmes dans les études scientifiques, alors qu'il s'agit de leur libre arbitre.
Comme on dénonce pas mal les débats enflammés sur SCMB et que j'en fais souvent parti, je vais m'arrêter là pour cette anecdote (même si pour une fois le débat est parfaitement dans l'esprit de l'anecdote).
Tous les commentaires (109)
Malgré le contexte (révoltant) de l'époque, je reste choqué que son père, plus que la dénigrant, lui mettait des bâtons dans les roues.
Quand je pense qu'encore aujourd'hui on perd une immense masse intellectuelle à cause des discriminations, mini-monopoles, et consanguinité entre les grandes institutions... J'ai hâte d'être vieux pour voir l'évolution de tous ces problèmes.
De nos jours il faut toujours lutter pour apprendre les mathématiques, la physique ou le français.
Moi par exemple, je lutte tous les jours avec mes gamins pour qu'ils apprennent tout ça ! Je suis même prêt à leur acheter toutes les bougies qu'il faut pourtant.
Aujourd'hui pour être pris dans une grande école il faut passer un concours anonyme où aucune discrimination (sexe, race, niveau social) ne s'applique. Et comme je l'ai déjà signalé sur une autre anecdote, les meilleures écoles d'ingénieurs sont gratuites (pas de discrimination par l'argent).
Il existe un déterminisme social évident, mais il y a une énorme différence entre :
- avoir des enfants issus de milieux favorisés que l'on pousse et qui sont dans un contexte favorable
- empêcher quelqu'un d'y arriver en raison de sa race ou de son sexe
Le résultat peut paraitre le même, mais dans le deuxième cas il y a une intention de nuire, ce qui n'est pas le cas dans notre société.
Et tu apprendras également que la proportion de femmes admises dans certaines grandes écoles a explosé cette annee du fait que les oraux n’ont pas eu lieu pour cause de COVID. Cela peut nous amener a penser (sans être prouvé totalement) qu’une certaine discrimination existe toujours.
www.challenges.fr/femmes/a-normale-sup-l-annulation-des-epreuves-orales-a-fait-bondir-la-part-des-femmes-admises_724816
L'article que tu as mis en lien est très intéressant, mais il écarte plutôt une explication basée sur la discrimination. Les jurées sont pour moitié des femmes. Et la principale raison mise en avant est encore un déterminisme sociale : les garçons ont plus confiance en eux et font moins d'autocensure.
Mon expérience personnel est que le taux de femmes pris en école d'ingénieur est équivalent au taux de femmes en prépa (à mon époque, donc ça date un peu, 15% seulement pour ma promo), donc pas de discrimination au concours.
Là où on peut se poser la question (encore le déterminisme social), c'est pourquoi il y a si peu de femmes dans les études scientifiques, alors qu'il s'agit de leur libre arbitre.
Et je n'ai pas parlé d'argent.
Pour les bâtons dans les roues.. je ne sais pas car je viens d'un milieu social aisé (je ne peux que l'imaginer et voir mes amis moins aisés), mais je pense que ce serai bien présomptueux d'affirmer qu'il n'y en a pas.
Comme on dénonce pas mal les débats enflammés sur SCMB et que j'en fais souvent parti, je vais m'arrêter là pour cette anecdote (même si pour une fois le débat est parfaitement dans l'esprit de l'anecdote).
Bonne journée !
Il n’y a pas d’intention de nuire mais le problème reste bien présent d’une manière insidieuse.
Ça peut sembler logique, mais en fait la question est pourquoi n'y a-t-il que 15% de femmes à candidater? Pression sociale, familiale? Présentation tendancieuse du métier? Désintérêt personnel?
Une femme qui fait les "Grands Corps" a deux fois plus de probabilités (je n'avais rien trouvé de mieux que d'écrire "chances" dans mon premier texte), de se faire abuser sexuellement par ses condisciples masculins que si elle suivait le parcours "Éducation Nationale" (Bac, Licence, Master, DEA et la suite)
www.mediapart.fr/journal/france/061217/polytechnique-face-au-tabou-des-violences-sexuelles?onglet=full
En fait je n’ai rencontré aucune élève qui s’interdisait des études parce que c’était une fille.
Solution : quand ils sont majeur fait leur payer un mini loyer et une part de la bouffe ils vont vite voire qu il faut bosser pour vivre .
diplomeo.com/actualite-prix_ecoles_ingenieurs
Ça peut paraître "peu" mais quand on a déjà a peine les moyens de se payer a bouffer en bossant pourtant pendant les vacances et que les parents on des fins de mois difficiles (surtout les 30 derniers jours comme disait Coluche). Peut être que la situation s est améliorée (c est y a plus de 20 ans pour moi) mais en étant boursier, crous pour le logement et les frais divers(livres notamment je payais quasi pas de sécu) et en revenant le week end crois moi c était pas rose ts les jours rien qu en étant a la fac(a la fin j ai même pris un boulot a plein temps pour vivre).
Alors s il avait fallu payer en plus un SMIC ou deux pour être en école de ingénieur c était juste impossible. Et encore ma famille m aidait pour la nourriture et non pas d alcool ni de sortie a l époque)
Bref dire que c est maintenant gratuit... J avoue ça m'interpelle.
C’est une vraie question du coup, je comprends que tu nous donnes ton expérience, mais j’ai du mal à y voir une conclusion pertinente là.
Par ailleurs, je suis surprise de lire que des jeunes filles t’ont dit « je veux un travail planqué pour m’occuper des enfants », quel âge avaient-elles par curiosité ?
C’est tout le problème des attributions d’aide par palier et non par pourcentage de revenus.