En 1958, l'artiste Yves Klein déconcerta le public avec une exposition entièrement vide. Elle était sobrement intitulée 'La spécialisation de la sensibilité à l’état matière première en sensibilité picturale stabilisée'.
Nos applications mobilesFacebookTwitterFeeds16402 anecdotes - 263 lecteurs connectés
En 1958, l'artiste Yves Klein déconcerta le public avec une exposition entièrement vide. Elle était sobrement intitulée 'La spécialisation de la sensibilité à l’état matière première en sensibilité picturale stabilisée'.
Commentaires préférés (3)
Sentant poindre l'éternel débat sur "l'art", je commence :)
Klein n'en est pas à son premier "coup". J'ai eu l'occasion de voir une exposition de l'artiste à New York, au musée Gugenheim... Une vingtaine de toiles bleues !
Certes c'était le "fameux" bleu Klein (du bleu outremer mélé à un liant), mais tout était bleu, rien que bleu, le même bleu... Et les gens s'extasiaient, commentaient chaque toile qui était comme les autres "bleu Klein".
Comment dire... j'étais pour le moins dubitatif :)
On dit que l'art c'est "ce qui crée une émotion" ; je peux comprendre que ce sentiment existe sur des oeuvres qui ne me touchent pas moi, mais où d'autres en éprouvent quelque chose qui les touche, qui les emmènent à commenter, qui les fait "voyager". Mais là : 20 toiles bleues ? Ou comme dans l'anecdote rien du tout ! Comment éprouver de l'émotion sur du "rien" ?
Non, vraiment... c'est du foutage de gueule :)
Pour moi il y a deux critères préalables pour qu'une oeuvre soit considérée comme étant de l art :
1- il faut qu il y ait une recherche esthétique de la part de l artiste. Ce ne doit pas forcément être beau mais l artiste doit avoir réalisé un agencement délibéré de plusieurs éléments sensoriels( peinture/ notes de musique/ performance corporelle / objet/ etc...)
2- il doit y avoir du travail.
Dans notre cas il semble que cette oeuvre ne passe à travers aucun des 2 tamis...
Se foutre de la gueule du monde ou faire parler de soit n'est pas une oeuvre d art.
Tous les commentaires (47)
Sentant poindre l'éternel débat sur "l'art", je commence :)
Klein n'en est pas à son premier "coup". J'ai eu l'occasion de voir une exposition de l'artiste à New York, au musée Gugenheim... Une vingtaine de toiles bleues !
Certes c'était le "fameux" bleu Klein (du bleu outremer mélé à un liant), mais tout était bleu, rien que bleu, le même bleu... Et les gens s'extasiaient, commentaient chaque toile qui était comme les autres "bleu Klein".
Comment dire... j'étais pour le moins dubitatif :)
On dit que l'art c'est "ce qui crée une émotion" ; je peux comprendre que ce sentiment existe sur des oeuvres qui ne me touchent pas moi, mais où d'autres en éprouvent quelque chose qui les touche, qui les emmènent à commenter, qui les fait "voyager". Mais là : 20 toiles bleues ? Ou comme dans l'anecdote rien du tout ! Comment éprouver de l'émotion sur du "rien" ?
Non, vraiment... c'est du foutage de gueule :)
L'anecdote est déjà parue dans SCMB classique et mentionnait en plus que l'artiste avait vendu des morceaux de l'oeuvre présenté (des morceaux de vide quoi) contre de l'or. Il a ensuite jeté cet or dans la Seine pour ne pas être poussé à faire de l'art pour de l'argent (l'exposition en question étant basé à Paris)
secouchermoinsbete.fr/47374-yves-klein-exposa-et-vendit-du-vide
Autre fait surprenant mentionné dans la source, c'est qu'il y a eu une deuxième exposition de Klein avec la même thématique à Paris en 2009
Plutôt que définir l'art comme source d'une émotion, perso je définis l'art comme le résultat d'une combinaison de deux choses :
-la vision artistique, une intention, un partage, un message, une experience originale à partager (le fond)
-l'habilité, le talent, le savoir faire pour partager l'intention (la forme, le médium)
Donc selon moi pour produire de l'art il faut un élément originale à partager (ça peut venir du vécut, de la prise de drogue, de la souffrance, de la nature, du bonheur, de la folie, d'une vision particulière du monde etc.) et le talent pour pouvoir faire comprendre cet élément aux autres (ce talent permet de créer une interface entre la vision de l'artiste et la perception du spectateur).
Si il manque un des deux éléments on est pas un artiste.
Si on a le talent mais pas la vision artistique, on a quelqu'un comme Ariana Grande (très bonne chanteuse mais une coquille vide au niveau sens, écriture et composition d'ailleurs elle n'écrit ni ne compose)
Si on a pas le talent mais une vision artistique, on a des gens lambda, vous et moi, et si on essaye malgré tout de faire de l'art, on devient un "artiste" contemporain qui fait des "performances" incompréhensible pour l'immense majorité des gens ce qui fait que ce n'est pas de l'art car l'art passe par le partage.
Si on a aucun des deux, on a aussi des gens lambda.
Si on a les deux on obtient un Freddy Mercury, un Vasarely, un Victor Hugo, un Michalik, un Oscar Niemeyer ou un Stanley Kubrick.
Pour moi il y a deux critères préalables pour qu'une oeuvre soit considérée comme étant de l art :
1- il faut qu il y ait une recherche esthétique de la part de l artiste. Ce ne doit pas forcément être beau mais l artiste doit avoir réalisé un agencement délibéré de plusieurs éléments sensoriels( peinture/ notes de musique/ performance corporelle / objet/ etc...)
2- il doit y avoir du travail.
Dans notre cas il semble que cette oeuvre ne passe à travers aucun des 2 tamis...
Se foutre de la gueule du monde ou faire parler de soit n'est pas une oeuvre d art.
Ce genre d anecdote me toujours un peu penser au célèbre peintre boronali...
fr.m.wikipedia.org/wiki/Et_le_soleil_s%27endormit_sur_l%27Adriatique
Parfois y a de quoi se poser des questions ;)
Premièrement, il est faux de dire que c'est l'âne qui a peint la toile. Ce sont quand même des hommes qui ont choisit les couleurs, qui ont "cadencé" les coups de queues et positionné le tableau, voire même (mes maigres recherches ne m'ont pas apporté de réponses, je suis preneur si un passionné a l'info) peint le fond du tableau. La tableau est donc + le résultat de leur sens artistique que celui de l'ane. Après, est-ce que le résultat est de l'art ou pas, chacun aura son interprétation.
Deuxièmement, et en rapport direct avec l'anecdote, il est marrant que ces hommes aient choisi de catégoriser leur action comme un canular. Finalement, ils auraient aussi bien pu dire que l'opération globale était de l'art (du style critique acerbe et irrévérencieuse de la société...) au même titre que Klein avec son expo vide. Comme quoi, la frontière est parfois mince
Si on s'en réfère à l'histoire il faut savoir que chez les Grecs de l'antiquité, la distinction entre artiste et artisan était plus ténue que maintenant, tous deux avaient recours à la technè, c'est à dire le savoir-faire, la capacité à produire, à fabriquer.
Aujourd'hui il semblerait que l'art est simplement du branding, il suffit de savoir vendre son nom et faire parler de soi pour être considéré comme un artiste.
Alors que l'artiste, lui, crée "pour l'amour de l'art", c'est-à-dire pour rien, seulement parce qu'il en a envie. L'homme est certainement l'un des seuls animaux qui possède une économie artistique: il est capable de dépenser du temps et de l'énergie, en dehors de toute logique de satisfaction des besoins primaires.
Il en est de même dans le sport, on court, on se dépense, on se fait mal même parfois, pour le plaisir.
C'est finalement le design qui allient la nécessité de créer des objets fonctionnels, qui répondent à la fois à une aspiration esthétique dont on pourrait se passer.
C'est clairement du troll, selon les termes d'aujourd'hui, d'où la question : le troll, c'est de l'art ?
Ce sujet ferait un carton au BAC.
Ben quoi, c'est moi qui ai mis la toile par terre et qui tenais le pigeon au dessus, et qui lui donnais des graines à manger, ca m'a pris trois heures... ^^
www.youtube.com/watch?v=1yKay8HDjPU&ab_channel=lesinconnusVEVO
Non mais sans déconner, l'expérience de l'âne montre bien qu'on peut facilement se foutre de la gueule du monde entier tant qu'on a une signature à coller sur de la merde en boite (vous m'comprenez?^^)
La franchement, pour l'anecdote, c'est soit du foutage de gueule, soit de l'humour cynique, une pièce vide avec un thème...
Y'en a qui en ont, du vide, entre leurs deux oreilles, quoi! ^^ (je ne dis pas ça pour toi, hein)
Non mais sans déconner, l'art, ca demande un travail mais aussi une idée, et pour l'anecdote, je vois bien un genre d'idée, mais à part les agents d'entretien, je ne vois aucun travail. C'est mon idée.
DONC j'interprèterai cette œuvre avec le titre:
Circulez, y'a rien à voir. :)
Oui, les goûts et les couleurs etc.. Mais il faut vraiment aimer l'odeur de ses propres pets pour pouvoir entièrement apprécier le spectre d'une telle exposition
Mais alors attention ! On est peut-être sur une mauvaise voie... La colère est bien une "émotion" ; et si c'était celle qu'a voulu provoquer l'artiste ? Si on en croit la définition "oeuvre-émotion", on serait alors bien en présence d'une "oeuvre", que Klein nous présente :)
Je dis ça je n'en crois pas un mot ! :) Je reste sur mon idée première (et primaire peut-être mais tant pis) du foutage de gueule :)
De l’art... de se foutre de la gueule des gens qui s’extasient sur des masturbations intellectuelles d’un quidam !
Un véritable artiste dans le genre.
De toute façons, aujourd'hui, l'art, c'est plus un business qu'autre chose.
La Joconde n'a pas de valeur? Elle est assurée combien, cette toile???
Les mecs qui ont foutu une capote sur l'obélisque de la place de la Concorde, CA j'ai trouvé ca chiadé, y'avait vraiment un message à faire passer et un travail mais chier sur une toile et vendre sa signature 50 mille capsules (y'a une référence à trouver)... tout le monde peut le faire.
ca me rappelle "les trois frères"
"j'ai acheté quelques œuvres d'artistes encore inconnus mais qui ont me rapporter un max de pognon"