40% de la production industrielle américaine vient de la même région

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La Rust Belt (ceinture de la rouille) est le nom donné à une région industrielle du nord-est des États-Unis. Historiquement, elle regroupe les industries lourdes, et malgré son déclin, elle concentre encore aujourd'hui 40% de la production industrielle du pays.

La Rust Belt contribua énormément à l'effort de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale, subvenant notamment aux besoins en matières premières.


Commentaires préférés (3)

À l'origine, cette zone géographique était nommée Manufacturing Belt, Factory Belt ou encore Steel Belt à l'instar de la Corn Belt qui désignait les États du Midwest fortement agricoles. Mais à la suite du déclin de l'industrie sidérurgique américaine à partir des années 1970, son nom change pour Rust Belt puisque des usines sont fermées et abandonnées, livrées à la rouille.

Dans cette ceinture, on y trouve entre autre Chicago, mais aussi la ville la plus emblématique du déclin industriel : Détroit. Capitale de l'industrie automobile avec les usines de General Motors et Ford, ainsi que pleins d'autres entreprises, elle connait une croissance exponentielle : en 1900, elle compte 285 000 habitants, 30 ans plus tard, 1 569 000, et atteint son maximum en 1950 avec 1 850 000 habitants.
A partir de la, c'est la chute libre, la ville ayant perdue plus d'un million d'habitants.
Une partie est du au développement de la périphérie (la voiture accessible a tous, les grands axes, puis la délocalisation des entreprise du centre ville vers la périphérie et enfin leur fermetures progressives ont joué un grand rôle).
La majorité des personnes se délocalisant en périphérie est blanche, tandis que les afro-américains s'y installent, jusqu’à devenir majoritaire. en 1974, Coleman Young, homme politique Afro-Americain, est élu maire de la ville. Cette présence forte des noirs incitent certains blancs a fuir la ville, renforçant encore plus le déclin de la ville.
La désindustrialisation a eu un impact énorme, s’étant rependu sur les autres pans de l'économie : beaucoup de commerce ont fermé, et des quartiers entiers furent abandonnés.
La nouvelle population étant plus pauvre, la mairie a bien moins de revenus, renforçant encore plus le déclin du au manque de service public.
Le chômage, la pauvreté et la criminalité sont bien supérieures aux moyennes nationales.
En 2013, la ville se déclare en état de faillite avec 18.5 milliards de dettes.
Encore aujourd'hui, et malgré une certaine aide de l'état, la ville est ruinée, continue à perdre des habitants, mais n'est plus en banqueroute.

C'est le 20 février 1942, - alors que les USA sont entrés dans le Conflit Mondial depuis moins de trois mois ! - que sortira la dernière voiture de tourisme des chaînes d'assemblage Américaines.
Dorénavant, la Rust Belt ( et la Côte Ouest à moindre mesure) deviennent des gigantesques fabriques d'armement, produisant ce qui est surnommé "l'Arsenal de la Démocratie".
Tanks, camions, avions, munitions, etc... sont produits sans discontinuer durant plus de trois années, mais le manque de métaux fait cruellement défaut. Alors, s'organisent dans tous les États-Unis, les scrap drives: des collectes de vieille ferraille, de grilles de jardin, de jouets d'enfants en fer blanc, etc... et même des tubes vides de dentifrice, car ces derniers sont en étain, métal indispensable aux soudures de fils electriques.

C'est paradoxalement l'entrée des États-Unis dans la Guerre... Qui mettra fin au chômage existant depuis la Crise de 1929. Ceci conduira aussi à un début de perception sociale différente envers la population Afro-américaine, car le subit manque de main d'oeuvre, conduira à une migration de la population noire depuis les États du Sud, vers la Rust Belt et la côte Ouest.

Mais ceci ne sera pas encore suffisant...
Des millions de jeunes femmes Américaines entreront aussi dans les fabrique, imitant "Rosie la riveteuse" et son fameux "We Can Do it" de l'affiche.
L'autre face de la monnaie, c'est qu'elles étaient bien moins payées que les hommes et que des millions d'entre-elles furent licenciées en 1945.

Tout cet effort de guerre Américain, se ressentira dans la vie quotidienne.
On y trouve des petites histoires qui nous parraitraient aujourd'hui impensables, tels les décisions gouvernementales interdisant dorénavant, la fabrication de pinces à cheveux ou de réveils, afin d'économiser le métal.
De même, un autre métier va prendre une importance capitale: les négociants de pièces détachées d'occasion pour automobile. Eh oui, c'est devenu la seule voie pour les réparer.
Automobile qui devient d'ailleurs de plus en plus difficile d'usage, car le carburant est rationné à un plein par mois, et que les pneus sont en priorité destinés aux équipements militaires.
Qu'à cela ne tienne ! Les Autorités Américaines organiseront aussi des Scrap drives de collecte de caoutchouc: oui, les imperméables et les bouillottes sont également acceptées...

en.m.wikipedia.org/wiki/United_States_home_front_during_World_War_II
fr.m.wikipedia.org/wiki/Rosie_la_riveteuse


Tous les commentaires (14)

À l'origine, cette zone géographique était nommée Manufacturing Belt, Factory Belt ou encore Steel Belt à l'instar de la Corn Belt qui désignait les États du Midwest fortement agricoles. Mais à la suite du déclin de l'industrie sidérurgique américaine à partir des années 1970, son nom change pour Rust Belt puisque des usines sont fermées et abandonnées, livrées à la rouille.

Dans cette ceinture, on y trouve entre autre Chicago, mais aussi la ville la plus emblématique du déclin industriel : Détroit. Capitale de l'industrie automobile avec les usines de General Motors et Ford, ainsi que pleins d'autres entreprises, elle connait une croissance exponentielle : en 1900, elle compte 285 000 habitants, 30 ans plus tard, 1 569 000, et atteint son maximum en 1950 avec 1 850 000 habitants.
A partir de la, c'est la chute libre, la ville ayant perdue plus d'un million d'habitants.
Une partie est du au développement de la périphérie (la voiture accessible a tous, les grands axes, puis la délocalisation des entreprise du centre ville vers la périphérie et enfin leur fermetures progressives ont joué un grand rôle).
La majorité des personnes se délocalisant en périphérie est blanche, tandis que les afro-américains s'y installent, jusqu’à devenir majoritaire. en 1974, Coleman Young, homme politique Afro-Americain, est élu maire de la ville. Cette présence forte des noirs incitent certains blancs a fuir la ville, renforçant encore plus le déclin de la ville.
La désindustrialisation a eu un impact énorme, s’étant rependu sur les autres pans de l'économie : beaucoup de commerce ont fermé, et des quartiers entiers furent abandonnés.
La nouvelle population étant plus pauvre, la mairie a bien moins de revenus, renforçant encore plus le déclin du au manque de service public.
Le chômage, la pauvreté et la criminalité sont bien supérieures aux moyennes nationales.
En 2013, la ville se déclare en état de faillite avec 18.5 milliards de dettes.
Encore aujourd'hui, et malgré une certaine aide de l'état, la ville est ruinée, continue à perdre des habitants, mais n'est plus en banqueroute.

a écrit : Dans cette ceinture, on y trouve entre autre Chicago, mais aussi la ville la plus emblématique du déclin industriel : Détroit. Capitale de l'industrie automobile avec les usines de General Motors et Ford, ainsi que pleins d'autres entreprises, elle connait une croissance exponentielle : en 1900, elle compte 285 000 habitants, 30 ans plus tard, 1 569 000, et atteint son maximum en 1950 avec 1 850 000 habitants.
A partir de la, c'est la chute libre, la ville ayant perdue plus d'un million d'habitants.
Une partie est du au développement de la périphérie (la voiture accessible a tous, les grands axes, puis la délocalisation des entreprise du centre ville vers la périphérie et enfin leur fermetures progressives ont joué un grand rôle).
La majorité des personnes se délocalisant en périphérie est blanche, tandis que les afro-américains s'y installent, jusqu’à devenir majoritaire. en 1974, Coleman Young, homme politique Afro-Americain, est élu maire de la ville. Cette présence forte des noirs incitent certains blancs a fuir la ville, renforçant encore plus le déclin de la ville.
La désindustrialisation a eu un impact énorme, s’étant rependu sur les autres pans de l'économie : beaucoup de commerce ont fermé, et des quartiers entiers furent abandonnés.
La nouvelle population étant plus pauvre, la mairie a bien moins de revenus, renforçant encore plus le déclin du au manque de service public.
Le chômage, la pauvreté et la criminalité sont bien supérieures aux moyennes nationales.
En 2013, la ville se déclare en état de faillite avec 18.5 milliards de dettes.
Encore aujourd'hui, et malgré une certaine aide de l'état, la ville est ruinée, continue à perdre des habitants, mais n'est plus en banqueroute.
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L'histoire de cette ville en particulier est intéressante bien que dramatique, un des rares cas de ville pourtant ultramoderne à l'époque qui subit un inexorable déclin à tel point que des pâtés de maisons et de petits immeubles y sont méthodiquement rasés plutôt que de les laisser pourrir et aggraver encore plus la situation, et les terrains cédés à des agriculteurs, vu qu'ils ne valent plus rien, autant qu'ils rapportent un petit quelquechose...

C'est peut être une histoire qui arrivera un peu partout dans les pays riches si l'économie mondiale se casse la gueule faute de matières premières et de demande, après l'exode rural, l'exode urbain?

C'est le 20 février 1942, - alors que les USA sont entrés dans le Conflit Mondial depuis moins de trois mois ! - que sortira la dernière voiture de tourisme des chaînes d'assemblage Américaines.
Dorénavant, la Rust Belt ( et la Côte Ouest à moindre mesure) deviennent des gigantesques fabriques d'armement, produisant ce qui est surnommé "l'Arsenal de la Démocratie".
Tanks, camions, avions, munitions, etc... sont produits sans discontinuer durant plus de trois années, mais le manque de métaux fait cruellement défaut. Alors, s'organisent dans tous les États-Unis, les scrap drives: des collectes de vieille ferraille, de grilles de jardin, de jouets d'enfants en fer blanc, etc... et même des tubes vides de dentifrice, car ces derniers sont en étain, métal indispensable aux soudures de fils electriques.

C'est paradoxalement l'entrée des États-Unis dans la Guerre... Qui mettra fin au chômage existant depuis la Crise de 1929. Ceci conduira aussi à un début de perception sociale différente envers la population Afro-américaine, car le subit manque de main d'oeuvre, conduira à une migration de la population noire depuis les États du Sud, vers la Rust Belt et la côte Ouest.

Mais ceci ne sera pas encore suffisant...
Des millions de jeunes femmes Américaines entreront aussi dans les fabrique, imitant "Rosie la riveteuse" et son fameux "We Can Do it" de l'affiche.
L'autre face de la monnaie, c'est qu'elles étaient bien moins payées que les hommes et que des millions d'entre-elles furent licenciées en 1945.

Tout cet effort de guerre Américain, se ressentira dans la vie quotidienne.
On y trouve des petites histoires qui nous parraitraient aujourd'hui impensables, tels les décisions gouvernementales interdisant dorénavant, la fabrication de pinces à cheveux ou de réveils, afin d'économiser le métal.
De même, un autre métier va prendre une importance capitale: les négociants de pièces détachées d'occasion pour automobile. Eh oui, c'est devenu la seule voie pour les réparer.
Automobile qui devient d'ailleurs de plus en plus difficile d'usage, car le carburant est rationné à un plein par mois, et que les pneus sont en priorité destinés aux équipements militaires.
Qu'à cela ne tienne ! Les Autorités Américaines organiseront aussi des Scrap drives de collecte de caoutchouc: oui, les imperméables et les bouillottes sont également acceptées...

en.m.wikipedia.org/wiki/United_States_home_front_during_World_War_II
fr.m.wikipedia.org/wiki/Rosie_la_riveteuse

a écrit : L'histoire de cette ville en particulier est intéressante bien que dramatique, un des rares cas de ville pourtant ultramoderne à l'époque qui subit un inexorable déclin à tel point que des pâtés de maisons et de petits immeubles y sont méthodiquement rasés plutôt que de les laisser pourrir et aggraver encore plus la situation, et les terrains cédés à des agriculteurs, vu qu'ils ne valent plus rien, autant qu'ils rapportent un petit quelquechose...

C'est peut être une histoire qui arrivera un peu partout dans les pays riches si l'économie mondiale se casse la gueule faute de matières premières et de demande, après l'exode rural, l'exode urbain?
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Le cas de Détroit n'est en fait que la partie émergée de l'iceberg: je veux parler des friches industrielles existant aussi en Europe Occidentale...mais également au Japon.
Le pays du Soleil Levant fut un très grand fabricant d'automobiles, au début des années 80, exportant plus de 12 millions d'unités/an.
Malgré toutes les mesures prises pour réduire les coûts de production (dont la robotisation), le Japon n'a pas pu concurrencer les Coréens, devant se reconvertir vers des véhicules de qualité bourrés d'innovation.

Ce schéma est en réalité applicable aujourd'hui, dans des dizaines d'autres secteurs, dont un qui est bien connu: l'Industrie textile.
Même la Chine qui a été un véritable pays-atelier du vêtement, est actuellement en phase de reconversion, délocalisant vers des pays pauvres d'Asie, tels le Cambodge, la Birmanie, etc...

Il n'existe aujourd'hui qu'une seule voie pour maintenir la prospérité d'une ville, d'une région ou d'un pays: tenir en compte plusieurs options de reconversion, ...alors que tout semble aller pour le mieux. Y penser quand le secteur commence à décliner, est déjà trop tard.
Or, cette reconversion ne s'effectue pas du jour au lendemain.... Elle passe avant tout vers l'Education, la Recherche et l'Innovation, où là, les Pouvoirs Publics ont aussi -et surtout !- leur rôle à jouer, car "Gouverner c'est prévoir".

a écrit : Le cas de Détroit n'est en fait que la partie émergée de l'iceberg: je veux parler des friches industrielles existant aussi en Europe Occidentale...mais également au Japon.
Le pays du Soleil Levant fut un très grand fabricant d'automobiles, au début des années 80, exportant plus de 12 millions d&
#039;unités/an.
Malgré toutes les mesures prises pour réduire les coûts de production (dont la robotisation), le Japon n'a pas pu concurrencer les Coréens, devant se reconvertir vers des véhicules de qualité bourrés d'innovation.

Ce schéma est en réalité applicable aujourd'hui, dans des dizaines d'autres secteurs, dont un qui est bien connu: l'Industrie textile.
Même la Chine qui a été un véritable pays-atelier du vêtement, est actuellement en phase de reconversion, délocalisant vers des pays pauvres d'Asie, tels le Cambodge, la Birmanie, etc...

Il n'existe aujourd'hui qu'une seule voie pour maintenir la prospérité d'une ville, d'une région ou d'un pays: tenir en compte plusieurs options de reconversion, ...alors que tout semble aller pour le mieux. Y penser quand le secteur commence à décliner, est déjà trop tard.
Or, cette reconversion ne s'effectue pas du jour au lendemain.... Elle passe avant tout vers l'Education, la Recherche et l'Innovation, où là, les Pouvoirs Publics ont aussi -et surtout !- leur rôle à jouer, car "Gouverner c'est prévoir".
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Je ne suis pas tout a fait d'accord, une seule voie et reconversion pour une ville, si c'est une ville minière je peux comprendre, quand le gisement est épuisé, soit la ville disparait, soit elle a su investir dans d'autres économies, mais Detroit a tout misé sur la bagnole, ca marchait bien jusqu'à ce que... tous ceux qui avaient les moyen de se payer une voiture l'ont fait et le marché a décliné.

Les Japonais ne déclinent pas, leur industrie automobile est moribonde, mais c'est surtout parce qu'ils ne fabriquent pas QUE des bagnoles qu'ils sont encore puissants.

Detroit c'est vraiment une ville en train de mourir à petit feu, et c'est une ville, pas un pays.

La confiance est rompue, les investisseurs n'investissent plus dans cette ville, trop risqué.

Aujourd'hui la silicone vallée contribue grandement aux matières premières pour la 3eme guerre mondiale. Mais mais de quelle guerre on parle ? Et puis d'abord de quelle matière première on parle ?

a écrit : Je ne suis pas tout a fait d'accord, une seule voie et reconversion pour une ville, si c'est une ville minière je peux comprendre, quand le gisement est épuisé, soit la ville disparait, soit elle a su investir dans d'autres économies, mais Detroit a tout misé sur la bagnole, ca marchait bien jusqu'à ce que... tous ceux qui avaient les moyen de se payer une voiture l'ont fait et le marché a décliné.

Les Japonais ne déclinent pas, leur industrie automobile est moribonde, mais c'est surtout parce qu'ils ne fabriquent pas QUE des bagnoles qu'ils sont encore puissants.

Detroit c'est vraiment une ville en train de mourir à petit feu, et c'est une ville, pas un pays.

La confiance est rompue, les investisseurs n'investissent plus dans cette ville, trop risqué.
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Alors @Nico (vu que tu sembles connaître un sacré rayon sur Détroit) qu'est-ce qui l'a conduit à voir son économie automobile décliner ?
Un manque de vue sur l'évolution du concept de la voiture ?
Une impossibilité de rester concurrenciel en prix, face aux fabricants Asiatiques et Européens ?
Un manque de diversification dans son économie ? (Le fameux "tous les oeufs dans le même panier" )
Un peu de tout celà et encore autre chose ?

Je pense tout de même qu'il y a des leçons a tirer de cette situation, pour (tenter de) ne pas la reproduire dans un autre endroit.

a écrit : Alors @Nico (vu que tu sembles connaître un sacré rayon sur Détroit) qu'est-ce qui l'a conduit à voir son économie automobile décliner ?
Un manque de vue sur l'évolution du concept de la voiture ?
Une impossibilité de rester concurrenciel en prix, face aux fabricants Asiatiques et Europée
ns ?
Un manque de diversification dans son économie ? (Le fameux "tous les oeufs dans le même panier" )
Un peu de tout celà et encore autre chose ?

Je pense tout de même qu'il y a des leçons a tirer de cette situation, pour (tenter de) ne pas la reproduire dans un autre endroit.
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Entièrement d'accord sur tes points soulevés sur l'économie automobile de Detroit, à laquelle j'ajoute un quatrième que j'ai déjà précisé: le fait qu'à la fin des années 70, tous les américains où presque s'étaient déjà acheté une voiture et que les grosses américaines se sont toujours mal exportées( tu connais beaucoup de monde qui roule avec un moteur en V8 en Europe?)

On peut aussi ajouter les chocs pétroliers et l'obstination U.S à construire des grosses voitures avec des gros moteurs, très populaires à la télé mais pas adaptés au marché du pays qui a massivement importé des voitures japonaises et européennes dans une moindre mesure au début du déclin, on peut aussi, comme je l'ai déjà dit aussi, assaisonner qu'il n'est jamais bon de mettre tous ses oeufs dans le même panier, ainsi que le fait, comme tu l'a dit, que les dirigeants de la ville n'ont pas su anticiper et inciter d'autres entreprises à s'installer, ce qu'on pourtant réussi à faire d'autres métropoles de la région et on a une belle catastrophe économique.

En gros, la bagnole a fait naitre Detroit, et est en train de la tuer.

Rust belt, corn belt... ça me fait aussi penser à la Bible Belt :

La Bible Belt, littéralement la ceinture de la Bible, est une zone géographique et sociologique des États-Unis dans laquelle vit un nombre élevé de personnes se réclamant d'un « protestantisme rigoriste », terme désignant le fondamentalisme chrétien dans la sphère américaine (wiki)

a écrit : Rust belt, corn belt... ça me fait aussi penser à la Bible Belt :

La Bible Belt, littéralement la ceinture de la Bible, est une zone géographique et sociologique des États-Unis dans laquelle vit un nombre élevé de personnes se réclamant d'un « protestantisme rigoriste », terme désignant le fondamental
isme chrétien dans la sphère américaine (wiki) Afficher tout
peux tu développer? Une anecdote peut être?

Les USA, c'est vraiment une nation fascinante!!!

a écrit : Entièrement d'accord sur tes points soulevés sur l'économie automobile de Detroit, à laquelle j'ajoute un quatrième que j'ai déjà précisé: le fait qu'à la fin des années 70, tous les américains où presque s'étaient déjà acheté une voiture et que les grosses américaines se sont toujours mal exportées( tu connais beaucoup de monde qui roule avec un moteur en V8 en Europe?)

On peut aussi ajouter les chocs pétroliers et l'obstination U.S à construire des grosses voitures avec des gros moteurs, très populaires à la télé mais pas adaptés au marché du pays qui a massivement importé des voitures japonaises et européennes dans une moindre mesure au début du déclin, on peut aussi, comme je l'ai déjà dit aussi, assaisonner qu'il n'est jamais bon de mettre tous ses oeufs dans le même panier, ainsi que le fait, comme tu l'a dit, que les dirigeants de la ville n'ont pas su anticiper et inciter d'autres entreprises à s'installer, ce qu'on pourtant réussi à faire d'autres métropoles de la région et on a une belle catastrophe économique.

En gros, la bagnole a fait naitre Detroit, et est en train de la tuer.
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Dans le même genre, aujourd'hui, il y a des aéroports qui ferment en Suède. Un phénomène appelé «flygskam» consiste à considérer l'utilisation d'un avion pour se déplacer comme une honte écologique. Le phénomène est tellement important et aggravé par la crise de la pandémie mondiale que le 3ème plus grand aéroport suédois va prochainement fermer ces portes pour toujours (si le Parlement valide la fermeture).

Il sera rasé pour faire place à des quartiers résidentiels autonomes. www.lefigaro.fr/conjoncture/suede-le-troisieme-aeroport-du-pays-ferme-ses-portes-20210422

Cela est possible car le mix énergétique de l'électricité suédois permet de rendre le train bien moins polluant au même titre que la France.
bonpote.com/le-match-co2-train-vs-avion/

a écrit : Dans le même genre, aujourd'hui, il y a des aéroports qui ferment en Suède. Un phénomène appelé «flygskam» consiste à considérer l'utilisation d'un avion pour se déplacer comme une honte écologique. Le phénomène est tellement important et aggravé par la crise de la pandémie mondiale que le 3ème plus grand aéroport suédois va prochainement fermer ces portes pour toujours (si le Parlement valide la fermeture).

Il sera rasé pour faire place à des quartiers résidentiels autonomes. www.lefigaro.fr/conjoncture/suede-le-troisieme-aeroport-du-pays-ferme-ses-portes-20210422

Cela est possible car le mix énergétique de l'électricité suédois permet de rendre le train bien moins polluant au même titre que la France.
bonpote.com/le-match-co2-train-vs-avion/
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intéressant, question d'efficacité.

Quand le train sera plus pratique que l'avion, ca changera

Moi j'men fous je me ballade toujours en hélico
(référence à trouver, le premier gagne une pièce de 10€ en bois)

a écrit : Dans cette ceinture, on y trouve entre autre Chicago, mais aussi la ville la plus emblématique du déclin industriel : Détroit. Capitale de l'industrie automobile avec les usines de General Motors et Ford, ainsi que pleins d'autres entreprises, elle connait une croissance exponentielle : en 1900, elle compte 285 000 habitants, 30 ans plus tard, 1 569 000, et atteint son maximum en 1950 avec 1 850 000 habitants.
A partir de la, c'est la chute libre, la ville ayant perdue plus d'un million d'habitants.
Une partie est du au développement de la périphérie (la voiture accessible a tous, les grands axes, puis la délocalisation des entreprise du centre ville vers la périphérie et enfin leur fermetures progressives ont joué un grand rôle).
La majorité des personnes se délocalisant en périphérie est blanche, tandis que les afro-américains s'y installent, jusqu’à devenir majoritaire. en 1974, Coleman Young, homme politique Afro-Americain, est élu maire de la ville. Cette présence forte des noirs incitent certains blancs a fuir la ville, renforçant encore plus le déclin de la ville.
La désindustrialisation a eu un impact énorme, s’étant rependu sur les autres pans de l'économie : beaucoup de commerce ont fermé, et des quartiers entiers furent abandonnés.
La nouvelle population étant plus pauvre, la mairie a bien moins de revenus, renforçant encore plus le déclin du au manque de service public.
Le chômage, la pauvreté et la criminalité sont bien supérieures aux moyennes nationales.
En 2013, la ville se déclare en état de faillite avec 18.5 milliards de dettes.
Encore aujourd'hui, et malgré une certaine aide de l'état, la ville est ruinée, continue à perdre des habitants, mais n'est plus en banqueroute.
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Detroit, berceau de la Motown. Et il est intéressant de voir qu’en 1950, à l’apogée de la ville, Stevie Wonder y naissait (enfin juste à côté, puis il vivra une bonne partie de son enfance et sa jeunesse à Detroit, ensuite). On pourra retrouver une notion de la décrépitude de la ville dans certaines de ses chansons, comme la sublime Village Ghetto Land, sortie en 1976 sur l’incontournable album Song In The Key Of Life.