Avant l’apparition des techniques de frappe modernes, les pièces de monnaie subissaient parfois un rognage. Cette opération, considérée comme un crime, permettait de récupérer de petites quantités de métal précieux sur le pourtour irrégulier de la pièce.
L’une des méthodes permettant d’éviter le rognage est la gravure sur la tranche de la pièce (pratique qui a perduré jusqu’aujourd’hui). Cette méthode fut utilisée par Isaac Newton, qui dirigea la Royal Mint (chargée de frapper la monnaie anglaise) durant près de trente ans.
Commentaires préférés (3)
C'est pour celà (le rognage) que certaines pièces de monnaie découvertes sur des sites archéologiques, n'ont plus du tout la rondeur que l'on attend d'elles.
En limant - et récupérant - quelques décigrammes ou centigrammes d'or ou autre métal précieux sur chacune des dizaines de pièces de monnaie qui passait entre les mains du criminel, la labeur était payante au final, grâce à la revente de la poudre obtenue.
Parmi les méthodes employées pour dissuader ou rendre cette pratique inutile, il y eut aussi celle consistant à utiliser des métaux ou alliages, dont la valeur financière au kilo, était très basse.
Néanmoins, selon la fluctuation du prix du métal au poids, certaines pièces de monnaie ont pu avoir plus de valeur que la celle estampillée.
Je crois me souvenir que ceci fut le cas d'une pièce de monnaie Française de 1 centime de franc, composée de platine.
Une autre méthode pour économiser le métal, fut la mise en circulation des pièces percées.
Ceci fut le cas, entre autres pays, de la France, quand s'initia la Première Guerre Mondiale.
1000 pièces de monnaie pleines, taraudées en leur centre, permettait de récupérer (en poids) l'équivalent de 50 pièces. Ce métal entrait surtout dans la fabrication de l'armement.
Appelées monnaies "Type Lindauer", voici le lien:
fr.m.wikipedia.org/wiki/Type_Lindauer
En France, elles furent en circulation, jusqu'en 1946.
En Espagne, des pièces percées (de 25 pesetas) eurent un cours légal, jusqu'au passage à l'Euro.
Le métal n'a pas toujours été le support pour frapper de la monnaie.
Le cuir fut aussi utilisé, quand le métal faisait défaut.
Appelée "Monnaie de siège", "monnaie obsidionale", ou encore "monnaie de nécessité", elle permettait de continuer à battre monnaie et d'effectuer les paiements, alors que les personnes avaient tendance à tésauriser celles qui étaient constituées de métal, au cas ou...
fr.m.wikipedia.org/wiki/Monnaie_de_si%C3%A8ge
Mettre en circulation plus de monnaie de manière frauduleuse remet en cause toute la confiance qu’on peut placer dans l’institution qui imprime les billets et frappe la monnaie. In fine, ne plus avoir confiance dans la monnaie, c’est remettre en cause tout le système d’échange économique en vigueur. Quand le voleur ne fait "que" subtiliser un peu de monnaie, le faussaire remet en cause la valeur de celle de tout le monde. La stabilité de la cité, et le pouvoir de celui qui frappe sa monnaie, priment.
Le plus joli détournement de fonds ( pour moi), qui n'a lésé personne à l'époque et à qui on doit les conversions monétaires et les calculs d'intérêt jusqu'à 6 chiffres après la virgule ( même s'il n'en apparaît que deux) , fut celui de cet informaticien qui se faisait virer sur un compte tout ce qui "dépassait" les deux chiffres après la virgule lors de telles opérations dans la banque où il travaillait. Il s'était fait prendre parce qu'il avait drastiquement changé son mode de vie. On ne peut pas être bon partout ^^
Tous les commentaires (21)
Je trouve ça fascinant en terme de société (et sans y porter aucun jugement de valeur) que les crimes liés à la contrefaçon ou l'altération de l'argent (physique) soient considérés comme les pires qui soient, au même titre que le meurtre, puni dans bien des sociétés par les peines les plus lourdes (souvent de mort jusqu'a il y a peu dans nos contrées), alors que le détournement de fonds ne provoque pas une réponse d'égale violence.
C'est pour celà (le rognage) que certaines pièces de monnaie découvertes sur des sites archéologiques, n'ont plus du tout la rondeur que l'on attend d'elles.
En limant - et récupérant - quelques décigrammes ou centigrammes d'or ou autre métal précieux sur chacune des dizaines de pièces de monnaie qui passait entre les mains du criminel, la labeur était payante au final, grâce à la revente de la poudre obtenue.
Parmi les méthodes employées pour dissuader ou rendre cette pratique inutile, il y eut aussi celle consistant à utiliser des métaux ou alliages, dont la valeur financière au kilo, était très basse.
Néanmoins, selon la fluctuation du prix du métal au poids, certaines pièces de monnaie ont pu avoir plus de valeur que la celle estampillée.
Je crois me souvenir que ceci fut le cas d'une pièce de monnaie Française de 1 centime de franc, composée de platine.
Une autre méthode pour économiser le métal, fut la mise en circulation des pièces percées.
Ceci fut le cas, entre autres pays, de la France, quand s'initia la Première Guerre Mondiale.
1000 pièces de monnaie pleines, taraudées en leur centre, permettait de récupérer (en poids) l'équivalent de 50 pièces. Ce métal entrait surtout dans la fabrication de l'armement.
Appelées monnaies "Type Lindauer", voici le lien:
fr.m.wikipedia.org/wiki/Type_Lindauer
En France, elles furent en circulation, jusqu'en 1946.
En Espagne, des pièces percées (de 25 pesetas) eurent un cours légal, jusqu'au passage à l'Euro.
Le métal n'a pas toujours été le support pour frapper de la monnaie.
Le cuir fut aussi utilisé, quand le métal faisait défaut.
Appelée "Monnaie de siège", "monnaie obsidionale", ou encore "monnaie de nécessité", elle permettait de continuer à battre monnaie et d'effectuer les paiements, alors que les personnes avaient tendance à tésauriser celles qui étaient constituées de métal, au cas ou...
fr.m.wikipedia.org/wiki/Monnaie_de_si%C3%A8ge
Mettre en circulation plus de monnaie de manière frauduleuse remet en cause toute la confiance qu’on peut placer dans l’institution qui imprime les billets et frappe la monnaie. In fine, ne plus avoir confiance dans la monnaie, c’est remettre en cause tout le système d’échange économique en vigueur. Quand le voleur ne fait "que" subtiliser un peu de monnaie, le faussaire remet en cause la valeur de celle de tout le monde. La stabilité de la cité, et le pouvoir de celui qui frappe sa monnaie, priment.
Je me rappelle gamin, sur les anciens billets en francs qu'il y était précisé qu'on pouvait être puni de mort si on faisait de la fausse monnaie, ca m'avait fait passer l'envie de faire joujou avec la photocopieuse de l'école. ^^
Par contre je me pose une question, pour quelle raison exactement est il interdit de détruire des billets? Qu'es ce que ca provoque sur l'économie?
Récemment, le FISC a épinglé des milliers de petits commerces qui utilisaient une fonction spéciale des caisses enregistreuses permettant de faire des prélèvements à la source sans que ca s'enregistre en compta, mais il est vrai que les puissants font ça à une toute autre échelle, souvent légalement, les fameuses "optimisations fiscales" Grrrrrr...
Il me semble que les contrefacteurs insèrent volontairement des défauts dans leurs contrefaçons car ils risquent moins que s'ils réalisaient une copie conforme (chose que certains virtuoses savent faire, mais s'abstiennent). Il y a contrefaçon et fausse-monnaie... Le plus bel exemple fut celui de pièces de dix francs, avec la devise de la République "Liberté Égalité Fraternité" lisible sur la tranche avec la face où la France était dessinée sur le dessus. Les fausses pièces étaient identiques en tout point sur les faces, mais la devise (écrite avec la même police que l'originale) était écrite à l'envers, côté France en dessus. Le temps de s'en rendre compte, nous étions inondés. J'en ai encore un exemplaire ^^
Résigné, quoi.
une sur 10 était fausse, en moyenne...
edit: 8€ si elle este en bon état... c'est dingue! Garde la, un jour elle vaudra de l'or! ;)
Le plus joli détournement de fonds ( pour moi), qui n'a lésé personne à l'époque et à qui on doit les conversions monétaires et les calculs d'intérêt jusqu'à 6 chiffres après la virgule ( même s'il n'en apparaît que deux) , fut celui de cet informaticien qui se faisait virer sur un compte tout ce qui "dépassait" les deux chiffres après la virgule lors de telles opérations dans la banque où il travaillait. Il s'était fait prendre parce qu'il avait drastiquement changé son mode de vie. On ne peut pas être bon partout ^^
En Anglais, cette technique s'appelle "salami slicing", et possède sa page Wikipédia.
Elle est ici, en Anglais, mais un traducteur automatique en ligne, permet une lecture plus aisée.
en.m.wikipedia.org/wiki/Salami_slicing
Mais je pense qu’on peut ajouter une autre explication : les billets et pièces sont considérés appartenant à l’État. Les détruire, c’est s’en prendre à des biens d’utilité publique.
Et comme la législation française est bien faite, il est légalement interdit de faire collection de fausses pièces ou de faux billets, c'est considéré comme du recel, MÊME pour les coupures démonétisées. Il y a quand même quelques collectionneurs officiels
Quant à la mention "Liberté - Égalité - Fraternité", (Madbob44) elle était apposée sur la tranche après la première frappe, et aléatoirement dans un sens ou dans l'autre, c'étaient de "vraies" pièces dans les deux cas, malgré la légende urbaine
On a eu aussi des "faux Pierre et Marie Curie" quand l'Imprimerie s'est rendu compte qu'elle s'était trompé de nuance de vert, au bout d'un long moment. Les notes de la Banque de France qui disaient que les deux couleurs étaient valables ont souvent été considérées comme l’acceptation par défaut des "faux billets", alors qu'ils étaient authentiques
Il y a une anecdote sur le site d'ailleurs.
Sinon pour le chapitre belge :
www.rtbf.be/info/belgique/detail_endommager-un-billet-de-banque-une-pratique-illegale-en-belgique?id=8949949
Anecdote déjà publiée:
secouchermoinsbete.fr/79781-pourquoi-des-rainures-sur-la-tranche-des-pieces
C’était interdit autrefois par application de l’article 439 du code pénal et datant de 1810, mais ce dernier a été totalement abrogé en 1994.
Il est considéré que le billet de banque appartient à celui qui le porte. Dès lors, il en fait ce qu’il veut. S’il veut allumer son barbecue avec, il en tout à fait le droit : c’est son billet, il est à lui.
Il en est de même pour les pièces (je suppose).
D’ailleurs, il n’est pas rare du tout, en tout cas je l’ai vu souvent dans les vieilles maisons, qu’ils utilisaient des pièces de 1 ¢ ou 5 ¢ de francs pour faire des joints ou des bouchons de canalisations, ou des rondelles pour la mécanique, etc.
Par contre, là où tu écris quelque chose d’intéressant, à propos d’un bien d’utilité publique, c’est concernant la falsification.
Selon le code pénal et son article 442, le faux-monnayage est très lourdement puni : jusqu’à 30 ans de prison et 450 000 € d’amende. C’est énorme : la seule peine plus lourde en France, c’est la perpétuité. Tout ça reste théorique, mais c’est tout de même assez dissuasif.
De même, les peines pour la mise en circulation et la simple détention, y compris pour les billets et pièces n’ayant plus court, est très sévère.
La raison à ça est simplement philosophique.
L’argent n’a que la valeur qu’on lui donne : en soit, ce ne sont que du métal (non-précieux en plus), du tissu ou du vulgaire papier.
Cette valeur qu’on s’accorde tous à donner à la monnaie, constitue un système de confiance mutuel entre l’acheteur et le vendeur, mais aussi dans le système monétaire, et par extension dans la constitution elle-même, celle qui définit une nation, un État.
Faire de la fausse monnaie, c’est donc abuser de la confiance de tout le monde, de la constitution, l’État, la nation, bref un truc très grave sur le plan philosophique, ou moral.