Des mots croisés pouvant être remplis de plusieurs manières

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Les mots-croisés du New York Times datés du 5 novembre 1996, jour d'élection présidentielle aux Etats-Unis, sont une pépite pour les cruciverbistes. Le rédacteur avait donné "nom du vainqueur" comme indice et s'était arrangé pour que sa grille puisse fonctionner quelle que soit justement le nom du vainqueur dans le duel entre Bob Dole et Clinton.

Ainsi, le joueur pouvait écrire "BOBDOLE" ou "CLINTON" et la grille conservait sa cohérence. Pour réussir ce tour de force, le rédacteur avait dû prévoir que les 7 indices précédents puissent correspondre à deux mots. Par exemple, la première lettre était donnée par l'indice "Animal noir d'Halloween", qui pouvait donner "Cat" (chat) pour Clinton, ou "Bat" pour Bob Dole.


Commentaires préférés (3)

Tous ceux qui se sont amusés à créer une grille savent à quel point c'est très compliqué ! Bravo au verbicruciste.

a écrit : 40 vertical : French 101 word. En trois lettres. ?????? 101 (prononcé "one O one") est l'équivalent anglophone de notre B.A.ba (prononcé Béaba).

C'est donc un mot de trois lettres français très utilisé qu'il faut trouver (LES, OUI, ICI, LUI, etc).

De la même manière, dans les mots croisés français, on peut trouver la définition "terme anglais" en 3 lettres et souvent c'est le mot "End".

Petite anecdote sur les mots croisés tirée de wikipedia anglais :

Le britannique Leonard Dawe était professeur et directeur d'école de la Strand School à Effingham. Il était également verbicruciste pour le Telegraph. À côté de son école se trouvait un grand camp de troupes américaines et canadiennes qui se préparaient au débarquement. Comme la sécurité autour du camp était relâchée, les contacts entre les écoliers et les soldats étaient libres. Certains des bavardages des soldats, y compris les mots de code du Jour J, peuvent donc avoir été entendus et appris par certains des écoliers.

Le professeur avait pris l'habitude d'économiser son temps de travail sur la création des mots croisés en appelant des garçons dans son bureau pour qu'ils remplissent des grilles avec des mots. Il se chargeait ensuite de fournir des définitions pour ces mots et les mettait en ordre. Par conséquent, des mots liés à la guerre, y compris ces noms de code, se retrouvaient dans les mots croisés. Dawe a déclaré plus tard qu'à l'époque, il ne savait pas que ces mots étaient des noms de code militaires.

Le 18 août 1942, un jour avant le raid sur Dieppe, "Dieppe" est apparu comme réponse dans les mots croisés du Daily Telegraph (posés le 17 août 1942) (sous la rubrique "port français"), ce qui a provoqué une alerte de sécurité. Le War Office soupçonnait que les mots croisés avaient été utilisés pour transmettre des renseignements à l'ennemi et a demandé à Lord Tweedsmuir, alors officier supérieur des renseignements attaché à l'armée canadienne, d'enquêter sur les mots croisés. Tweedsmuira commentera plus tard : "Nous avons remarqué que les mots croisés contenaient le mot "Dieppe", et une enquête immédiate et exhaustive a été menée, impliquant également le MI5. Mais on a fini par conclure qu'il ne s'agissait que d'une remarquable coïncidence.

Dans les mois qui ont précédé le Jour J, les mots "Gold" et "Sword" (noms de code des deux plages du Jour J attribuées aux Britanniques) et "Juno" (nom de code de la plage du Jour J attribuée au Canada) sont apparus dans les solutions de mots croisés du Daily Telegraph, mais il s'agit de mots courants dans les mots croisés et ils ont été traités comme des coïncidences. La série de mots-codes du Jour J comme solutions de mots croisés du Daily Telegraph a continué :

2 mai 1944 : Utah (Indice : "One of the U.S.") : nom de code pour la plage du Jour J assignée à la 4e division d'infanterie américaine (Utah Beach). Cela a été considéré comme une autre coïncidence.
22 mai 1944 : Omaha (indice : "Red Indian on the Missouri")
27 mai 1944 : Overlord (Indice : "un gros bonnet comme celui-ci en a parfois volé")
30 mai 1944 : Mulberry (Indice : "Ce buisson est un centre de révolutions de pépinières") : port de Mulberry
1er juin 1944 : Neptune (Indice: "Britannia et lui tiennent à la même chose.") : mot de code pour la phase navale : Opération Neptune.

Après une enquête très poussée, Leonard Dawe a été complètement innocenté des faits d'espionnage dont il était accusé.


Tous les commentaires (10)

Tous ceux qui se sont amusés à créer une grille savent à quel point c'est très compliqué ! Bravo au verbicruciste.

D'ailleurs, on peut noter qu'il y a peu, en mai 2021, un programme informatique a battu tout le monde à un tournoi de mots croisés. En utilisant une base de données de mots croisées, un éventail de solutions par rapport aux définitions, l'ordinateur a été le plus rapide du tournoi.
www.capital.fr/economie-politique/une-intelligence-artificielle-bat-un-humain-a-plate-couture-aux-mots-croises-1402624

PS: malgré le titre racoleur, c'est un programme informatique et non une IA.

a écrit : 40 vertical : French 101 word. En trois lettres. ?????? 101 (prononcé "one O one") est l'équivalent anglophone de notre B.A.ba (prononcé Béaba).

C'est donc un mot de trois lettres français très utilisé qu'il faut trouver (LES, OUI, ICI, LUI, etc).

De la même manière, dans les mots croisés français, on peut trouver la définition "terme anglais" en 3 lettres et souvent c'est le mot "End".

a écrit : 40 vertical : French 101 word. En trois lettres. ?????? On écrit 101 pour traduire le "B.A.ba" ; c'est en effet la dénomination américaine des cours universitaires. French 101 signifie littéralement : "Français première année".

Si tu voulais simplement la réponse, c'est LUI (puisque Clinton a gagné), sinon ce serait OUI.

a écrit : On écrit 101 pour traduire le "B.A.ba" ; c'est en effet la dénomination américaine des cours universitaires. French 101 signifie littéralement : "Français première année".

Si tu voulais simplement la réponse, c'est LUI (puisque Clinton a gagné), sinon ce serait OUI.
Merci à vous je vais qd même rester sur mes mots fléchés niveau 0-1

Ce qui est encore plus fort, et qui n'est pas précisé dans l'anecdote, mais l'est dans la source, c'est que la plupart des lecteurs n'avaient pas compris que la grille aurait aussi pu fonctionner si jamais c'était Bob Dole qui avait été élu et ils ont protesté en accusant le New-York Times d'avoir anticipé le résultat de l'élection en désignant Bill Clinton comme le vainqueur alors que les résultats n'avaient pas encore été publiés au moment de l'impression !

Petite anecdote sur les mots croisés tirée de wikipedia anglais :

Le britannique Leonard Dawe était professeur et directeur d'école de la Strand School à Effingham. Il était également verbicruciste pour le Telegraph. À côté de son école se trouvait un grand camp de troupes américaines et canadiennes qui se préparaient au débarquement. Comme la sécurité autour du camp était relâchée, les contacts entre les écoliers et les soldats étaient libres. Certains des bavardages des soldats, y compris les mots de code du Jour J, peuvent donc avoir été entendus et appris par certains des écoliers.

Le professeur avait pris l'habitude d'économiser son temps de travail sur la création des mots croisés en appelant des garçons dans son bureau pour qu'ils remplissent des grilles avec des mots. Il se chargeait ensuite de fournir des définitions pour ces mots et les mettait en ordre. Par conséquent, des mots liés à la guerre, y compris ces noms de code, se retrouvaient dans les mots croisés. Dawe a déclaré plus tard qu'à l'époque, il ne savait pas que ces mots étaient des noms de code militaires.

Le 18 août 1942, un jour avant le raid sur Dieppe, "Dieppe" est apparu comme réponse dans les mots croisés du Daily Telegraph (posés le 17 août 1942) (sous la rubrique "port français"), ce qui a provoqué une alerte de sécurité. Le War Office soupçonnait que les mots croisés avaient été utilisés pour transmettre des renseignements à l'ennemi et a demandé à Lord Tweedsmuir, alors officier supérieur des renseignements attaché à l'armée canadienne, d'enquêter sur les mots croisés. Tweedsmuira commentera plus tard : "Nous avons remarqué que les mots croisés contenaient le mot "Dieppe", et une enquête immédiate et exhaustive a été menée, impliquant également le MI5. Mais on a fini par conclure qu'il ne s'agissait que d'une remarquable coïncidence.

Dans les mois qui ont précédé le Jour J, les mots "Gold" et "Sword" (noms de code des deux plages du Jour J attribuées aux Britanniques) et "Juno" (nom de code de la plage du Jour J attribuée au Canada) sont apparus dans les solutions de mots croisés du Daily Telegraph, mais il s'agit de mots courants dans les mots croisés et ils ont été traités comme des coïncidences. La série de mots-codes du Jour J comme solutions de mots croisés du Daily Telegraph a continué :

2 mai 1944 : Utah (Indice : "One of the U.S.") : nom de code pour la plage du Jour J assignée à la 4e division d'infanterie américaine (Utah Beach). Cela a été considéré comme une autre coïncidence.
22 mai 1944 : Omaha (indice : "Red Indian on the Missouri")
27 mai 1944 : Overlord (Indice : "un gros bonnet comme celui-ci en a parfois volé")
30 mai 1944 : Mulberry (Indice : "Ce buisson est un centre de révolutions de pépinières") : port de Mulberry
1er juin 1944 : Neptune (Indice: "Britannia et lui tiennent à la même chose.") : mot de code pour la phase navale : Opération Neptune.

Après une enquête très poussée, Leonard Dawe a été complètement innocenté des faits d'espionnage dont il était accusé.

a écrit : Petite anecdote sur les mots croisés tirée de wikipedia anglais :

Le britannique Leonard Dawe était professeur et directeur d'école de la Strand School à Effingham. Il était également verbicruciste pour le Telegraph. À côté de son école se trouvait un grand camp de troupes américaines et canadiennes
qui se préparaient au débarquement. Comme la sécurité autour du camp était relâchée, les contacts entre les écoliers et les soldats étaient libres. Certains des bavardages des soldats, y compris les mots de code du Jour J, peuvent donc avoir été entendus et appris par certains des écoliers.

Le professeur avait pris l'habitude d'économiser son temps de travail sur la création des mots croisés en appelant des garçons dans son bureau pour qu'ils remplissent des grilles avec des mots. Il se chargeait ensuite de fournir des définitions pour ces mots et les mettait en ordre. Par conséquent, des mots liés à la guerre, y compris ces noms de code, se retrouvaient dans les mots croisés. Dawe a déclaré plus tard qu'à l'époque, il ne savait pas que ces mots étaient des noms de code militaires.

Le 18 août 1942, un jour avant le raid sur Dieppe, "Dieppe" est apparu comme réponse dans les mots croisés du Daily Telegraph (posés le 17 août 1942) (sous la rubrique "port français"), ce qui a provoqué une alerte de sécurité. Le War Office soupçonnait que les mots croisés avaient été utilisés pour transmettre des renseignements à l'ennemi et a demandé à Lord Tweedsmuir, alors officier supérieur des renseignements attaché à l'armée canadienne, d'enquêter sur les mots croisés. Tweedsmuira commentera plus tard : "Nous avons remarqué que les mots croisés contenaient le mot "Dieppe", et une enquête immédiate et exhaustive a été menée, impliquant également le MI5. Mais on a fini par conclure qu'il ne s'agissait que d'une remarquable coïncidence.

Dans les mois qui ont précédé le Jour J, les mots "Gold" et "Sword" (noms de code des deux plages du Jour J attribuées aux Britanniques) et "Juno" (nom de code de la plage du Jour J attribuée au Canada) sont apparus dans les solutions de mots croisés du Daily Telegraph, mais il s'agit de mots courants dans les mots croisés et ils ont été traités comme des coïncidences. La série de mots-codes du Jour J comme solutions de mots croisés du Daily Telegraph a continué :

2 mai 1944 : Utah (Indice : "One of the U.S.") : nom de code pour la plage du Jour J assignée à la 4e division d'infanterie américaine (Utah Beach). Cela a été considéré comme une autre coïncidence.
22 mai 1944 : Omaha (indice : "Red Indian on the Missouri")
27 mai 1944 : Overlord (Indice : "un gros bonnet comme celui-ci en a parfois volé")
30 mai 1944 : Mulberry (Indice : "Ce buisson est un centre de révolutions de pépinières") : port de Mulberry
1er juin 1944 : Neptune (Indice: "Britannia et lui tiennent à la même chose.") : mot de code pour la phase navale : Opération Neptune.

Après une enquête très poussée, Leonard Dawe a été complètement innocenté des faits d'espionnage dont il était accusé.
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Une anecdote a elle toute seule, le mec aurait pu être fusillé pour ça...

a écrit : Petite anecdote sur les mots croisés tirée de wikipedia anglais :

Le britannique Leonard Dawe était professeur et directeur d'école de la Strand School à Effingham. Il était également verbicruciste pour le Telegraph. À côté de son école se trouvait un grand camp de troupes américaines et canadiennes
qui se préparaient au débarquement. Comme la sécurité autour du camp était relâchée, les contacts entre les écoliers et les soldats étaient libres. Certains des bavardages des soldats, y compris les mots de code du Jour J, peuvent donc avoir été entendus et appris par certains des écoliers.

Le professeur avait pris l'habitude d'économiser son temps de travail sur la création des mots croisés en appelant des garçons dans son bureau pour qu'ils remplissent des grilles avec des mots. Il se chargeait ensuite de fournir des définitions pour ces mots et les mettait en ordre. Par conséquent, des mots liés à la guerre, y compris ces noms de code, se retrouvaient dans les mots croisés. Dawe a déclaré plus tard qu'à l'époque, il ne savait pas que ces mots étaient des noms de code militaires.

Le 18 août 1942, un jour avant le raid sur Dieppe, "Dieppe" est apparu comme réponse dans les mots croisés du Daily Telegraph (posés le 17 août 1942) (sous la rubrique "port français"), ce qui a provoqué une alerte de sécurité. Le War Office soupçonnait que les mots croisés avaient été utilisés pour transmettre des renseignements à l'ennemi et a demandé à Lord Tweedsmuir, alors officier supérieur des renseignements attaché à l'armée canadienne, d'enquêter sur les mots croisés. Tweedsmuira commentera plus tard : "Nous avons remarqué que les mots croisés contenaient le mot "Dieppe", et une enquête immédiate et exhaustive a été menée, impliquant également le MI5. Mais on a fini par conclure qu'il ne s'agissait que d'une remarquable coïncidence.

Dans les mois qui ont précédé le Jour J, les mots "Gold" et "Sword" (noms de code des deux plages du Jour J attribuées aux Britanniques) et "Juno" (nom de code de la plage du Jour J attribuée au Canada) sont apparus dans les solutions de mots croisés du Daily Telegraph, mais il s'agit de mots courants dans les mots croisés et ils ont été traités comme des coïncidences. La série de mots-codes du Jour J comme solutions de mots croisés du Daily Telegraph a continué :

2 mai 1944 : Utah (Indice : "One of the U.S.") : nom de code pour la plage du Jour J assignée à la 4e division d'infanterie américaine (Utah Beach). Cela a été considéré comme une autre coïncidence.
22 mai 1944 : Omaha (indice : "Red Indian on the Missouri")
27 mai 1944 : Overlord (Indice : "un gros bonnet comme celui-ci en a parfois volé")
30 mai 1944 : Mulberry (Indice : "Ce buisson est un centre de révolutions de pépinières") : port de Mulberry
1er juin 1944 : Neptune (Indice: "Britannia et lui tiennent à la même chose.") : mot de code pour la phase navale : Opération Neptune.

Après une enquête très poussée, Leonard Dawe a été complètement innocenté des faits d'espionnage dont il était accusé.
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Anecdote de mai 2018
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