Le marché de l'immobilier est très particulier au Japon

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Au Japon, les maisons sont démolies et reconstruites tous les 25 ans environ. Cette particularité offre quelques avantages, mais énormément d'inconvénients, notamment sur le plan écologique. Il n'y a quasiment pas de revente de biens immobiliers, ces derniers perdent 50% de leur valeur en 10 ans.

Au bout de 25 ans, leur prix est généralement proche de 0.


Commentaires préférés (3)

Question peut-être bête, mais tout simplement. Pour quelle raison font-ils ca?

a écrit : Question peut-être bête, mais tout simplement. Pour quelle raison font-ils ca? 3e paragraphe de la 1ere source : "la “durée de vie” moyenne d’une maison n’est que de vingt-cinq ans. Cela est dû à plusieurs spécificités du pays : son exposition aux séismes et son climat humide, par exemple, ont favorisé les constructions légères en matériaux naturels, comme le bois et le papier, pouvant être facilement déconstruites, reconstruites ou agrandies. L’architecture traditionnelle a un côté éphémère."

L'anecdote est quand même un peu fausse et c'est ce qui prête à confusion : les maisons ne sont pas reconstruites tous les 25 ans environ, comme dit l'anecdote, mais tous les 25 ans EN MOYENNE. Ca fait une grosse différence : il n'y a pas une date de péremption qui serait invariablement de 25 ans pour chaque maison, cette durée de 25 ans est la moyenne constatée à partir d'une grande diversité de durées de maisons qui vieillissent toutes différemment et plus ou moins bien mais qui ont en commun de ne pas être construites pour durer et qui doivent être reconstruites plus fréquemment que dans d'autres pays.

Je vous invite vivement à lire le troisième lien.
Il est en Anglais, mais par l'intermédiaire d'un traducteur automatique, la version en français est excellente.

Suite à la seconde Guerre Mondiale, le Japon a connu une "fièvre" de la (re)construction.... Où souvent à été privilégié la quantité à la qualité du logement en soi.
Sauf que ceci a conduit à que les normes antisismiques n'ont pas toujours été respectées à la lettre. Or, ceci conduit que son propriétaire a peur de rester vivre dans un bâtiment qui ne résistera peut-être pas au prochain tremblement de terre de grande force... Et que peu de personnes sont intéressées par acheter un bien immobilier, présentant ce risque.
Donc, la solution la plus viable est de détruire pour reconstruire du neuf, aux normes parasismiques actualisées.

En parallèle, le Japon a connu dans les années 80 et 90, une autre fièvre immobilière, en conséquence de son boom économique.
De l'argent, beaucoup d'argent . Trop d'argent ?.... Où le prix du terrain où est sise votre bien immobilier, a bien plus de valeur économique. Dans ce cas là, il est encore une fois préférable de détruire la maison pour y construire une nouvelle aux dernières normes parasismiques, voire un édifice d'appartements permettant d'obtenir plus de surface constructible... Et plus de vente au prix fort.

Quant au côté écologique de la chose.
Si vous avez visionné des vidéos du terrible tsunami du 11 mars 2011, vous avez pu y voir des maisons littéralement flotter, ou être détruites comme s'il s'agissait d'un cageot en bois pour fruits et légumes.
Le bois est privilégié pour la construction des maisons individuelles, car c'est un matériau plus "souple", apte à mieux encaisser les vibrations issues d'un tremblement de terre. Par ailleurs, elles ne font pas (habituellement) "corps" avec le sol, pour pouvoir "sursauter" ou "glisser" durant un tremblement de terre, plutôt que de se rompre.
Sauf qu'en cas de tsunami... Il ne restent sur pied, que les édifices construits en béton, au milieu d'une aire où auparavant se trouvait une ville de bois .....qui a maintenant été complètement emportée par les flots.
Il faut tout reconstruire, mais c'est encore une fois le bois, qui aura la préférence.
Or, il s'agit en très grande majorité, de bois importé depuis les Philippines. La raison est simple : il coûte deux fois moins cher que le bois Japonais.
Ceci conduit que la forêt Japonaise est très largement sous exploitée (et entretenue) et que très peu de jeunes Japonais se dirigent vers la filière de la sylviculture. ....mais que ce soient les Philippines qui payent le prix écologique, par un abattage important.


Tous les commentaires (19)

Question peut-être bête, mais tout simplement. Pour quelle raison font-ils ca?

a écrit : Question peut-être bête, mais tout simplement. Pour quelle raison font-ils ca? 3e paragraphe de la 1ere source : "la “durée de vie” moyenne d’une maison n’est que de vingt-cinq ans. Cela est dû à plusieurs spécificités du pays : son exposition aux séismes et son climat humide, par exemple, ont favorisé les constructions légères en matériaux naturels, comme le bois et le papier, pouvant être facilement déconstruites, reconstruites ou agrandies. L’architecture traditionnelle a un côté éphémère."

L'anecdote est quand même un peu fausse et c'est ce qui prête à confusion : les maisons ne sont pas reconstruites tous les 25 ans environ, comme dit l'anecdote, mais tous les 25 ans EN MOYENNE. Ca fait une grosse différence : il n'y a pas une date de péremption qui serait invariablement de 25 ans pour chaque maison, cette durée de 25 ans est la moyenne constatée à partir d'une grande diversité de durées de maisons qui vieillissent toutes différemment et plus ou moins bien mais qui ont en commun de ne pas être construites pour durer et qui doivent être reconstruites plus fréquemment que dans d'autres pays.

a écrit : Question peut-être bête, mais tout simplement. Pour quelle raison font-ils ca? Je pense que les séismes en sont en grande partie la cause afin que les maisons soit toujours aux normes anti-sismique. Et vu que c'est quelque chose qui vient de la structure même de la maison, il est sûrement plus simple de tout détruire et reconstruire que d'essayer de faire les changements petit à petit.

On parle du mauvais côté ecologique d'une telle pratique mais les matériaux ne sont pas les mêmes que part chez nous, le bois est sûrement employé pour d'autres chose ensuite et le reste, sanitaires, matériel électrique doit sûrement être gardé non?
C'est un peu comme un sapin de Noël, un vrai qu'on va changer tous les ans ou un arbre en plastique qu'on gardera de nombreuses années.

Je vous invite vivement à lire le troisième lien.
Il est en Anglais, mais par l'intermédiaire d'un traducteur automatique, la version en français est excellente.

Suite à la seconde Guerre Mondiale, le Japon a connu une "fièvre" de la (re)construction.... Où souvent à été privilégié la quantité à la qualité du logement en soi.
Sauf que ceci a conduit à que les normes antisismiques n'ont pas toujours été respectées à la lettre. Or, ceci conduit que son propriétaire a peur de rester vivre dans un bâtiment qui ne résistera peut-être pas au prochain tremblement de terre de grande force... Et que peu de personnes sont intéressées par acheter un bien immobilier, présentant ce risque.
Donc, la solution la plus viable est de détruire pour reconstruire du neuf, aux normes parasismiques actualisées.

En parallèle, le Japon a connu dans les années 80 et 90, une autre fièvre immobilière, en conséquence de son boom économique.
De l'argent, beaucoup d'argent . Trop d'argent ?.... Où le prix du terrain où est sise votre bien immobilier, a bien plus de valeur économique. Dans ce cas là, il est encore une fois préférable de détruire la maison pour y construire une nouvelle aux dernières normes parasismiques, voire un édifice d'appartements permettant d'obtenir plus de surface constructible... Et plus de vente au prix fort.

Quant au côté écologique de la chose.
Si vous avez visionné des vidéos du terrible tsunami du 11 mars 2011, vous avez pu y voir des maisons littéralement flotter, ou être détruites comme s'il s'agissait d'un cageot en bois pour fruits et légumes.
Le bois est privilégié pour la construction des maisons individuelles, car c'est un matériau plus "souple", apte à mieux encaisser les vibrations issues d'un tremblement de terre. Par ailleurs, elles ne font pas (habituellement) "corps" avec le sol, pour pouvoir "sursauter" ou "glisser" durant un tremblement de terre, plutôt que de se rompre.
Sauf qu'en cas de tsunami... Il ne restent sur pied, que les édifices construits en béton, au milieu d'une aire où auparavant se trouvait une ville de bois .....qui a maintenant été complètement emportée par les flots.
Il faut tout reconstruire, mais c'est encore une fois le bois, qui aura la préférence.
Or, il s'agit en très grande majorité, de bois importé depuis les Philippines. La raison est simple : il coûte deux fois moins cher que le bois Japonais.
Ceci conduit que la forêt Japonaise est très largement sous exploitée (et entretenue) et que très peu de jeunes Japonais se dirigent vers la filière de la sylviculture. ....mais que ce soient les Philippines qui payent le prix écologique, par un abattage important.

a écrit : 3e paragraphe de la 1ere source : "la “durée de vie” moyenne d’une maison n’est que de vingt-cinq ans. Cela est dû à plusieurs spécificités du pays : son exposition aux séismes et son climat humide, par exemple, ont favorisé les constructions légères en matériaux naturels, comme le bois et le papier, pouvant être facilement déconstruites, reconstruites ou agrandies. L’architecture traditionnelle a un côté éphémère."

L'anecdote est quand même un peu fausse et c'est ce qui prête à confusion : les maisons ne sont pas reconstruites tous les 25 ans environ, comme dit l'anecdote, mais tous les 25 ans EN MOYENNE. Ca fait une grosse différence : il n'y a pas une date de péremption qui serait invariablement de 25 ans pour chaque maison, cette durée de 25 ans est la moyenne constatée à partir d'une grande diversité de durées de maisons qui vieillissent toutes différemment et plus ou moins bien mais qui ont en commun de ne pas être construites pour durer et qui doivent être reconstruites plus fréquemment que dans d'autres pays.
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Il est parfois difficile de résumer un sujet d'anecdote en 300 caractères.
N'en voulons pas à SCMB, qui effectue un travail, au mieux possible.
De plus, tant les sources comme les commentaires, sont là pour apporter plus de compréhension si besoin.

Quant à cette "date de péremption" elle est "logique", motivée par la valeur financière du bien en soi, celui-ci se dépréciant rapidement pour les raisons invoquées par plusieurs commentateurs.
C'est un peu difficile de bien comprendre ce concept pour un Français ou un Occidental, car nos "valeurs" dans ce domaine, sont distinctes de celles d'un Japonais.

En France, où l'emploi de la pierre et du béton dans la construction sont très largement employés, il nous paraît inconcevable de détruire tous les 25 ans, de moyenne.
Je ne connais d'ailleurs qu'un seul privé ayant acheté un "pavillon" d'occasion, afin de le détruire jusqu'aux fondations, puis reconstruire.
Quant à "pavillon", ce n'étaient que quelques murs de pierre à l'état de ruine irrécupérable.
Ce qui l'intéressait, c'était la parcelle de terrain en soi.

a écrit : Je vous invite vivement à lire le troisième lien.
Il est en Anglais, mais par l'intermédiaire d'un traducteur automatique, la version en français est excellente.

Suite à la seconde Guerre Mondiale, le Japon a connu une "fièvre" de la (re)construction.... Où souvent à été privil
égié la quantité à la qualité du logement en soi.
Sauf que ceci a conduit à que les normes antisismiques n'ont pas toujours été respectées à la lettre. Or, ceci conduit que son propriétaire a peur de rester vivre dans un bâtiment qui ne résistera peut-être pas au prochain tremblement de terre de grande force... Et que peu de personnes sont intéressées par acheter un bien immobilier, présentant ce risque.
Donc, la solution la plus viable est de détruire pour reconstruire du neuf, aux normes parasismiques actualisées.

En parallèle, le Japon a connu dans les années 80 et 90, une autre fièvre immobilière, en conséquence de son boom économique.
De l'argent, beaucoup d'argent . Trop d'argent ?.... Où le prix du terrain où est sise votre bien immobilier, a bien plus de valeur économique. Dans ce cas là, il est encore une fois préférable de détruire la maison pour y construire une nouvelle aux dernières normes parasismiques, voire un édifice d'appartements permettant d'obtenir plus de surface constructible... Et plus de vente au prix fort.

Quant au côté écologique de la chose.
Si vous avez visionné des vidéos du terrible tsunami du 11 mars 2011, vous avez pu y voir des maisons littéralement flotter, ou être détruites comme s'il s'agissait d'un cageot en bois pour fruits et légumes.
Le bois est privilégié pour la construction des maisons individuelles, car c'est un matériau plus "souple", apte à mieux encaisser les vibrations issues d'un tremblement de terre. Par ailleurs, elles ne font pas (habituellement) "corps" avec le sol, pour pouvoir "sursauter" ou "glisser" durant un tremblement de terre, plutôt que de se rompre.
Sauf qu'en cas de tsunami... Il ne restent sur pied, que les édifices construits en béton, au milieu d'une aire où auparavant se trouvait une ville de bois .....qui a maintenant été complètement emportée par les flots.
Il faut tout reconstruire, mais c'est encore une fois le bois, qui aura la préférence.
Or, il s'agit en très grande majorité, de bois importé depuis les Philippines. La raison est simple : il coûte deux fois moins cher que le bois Japonais.
Ceci conduit que la forêt Japonaise est très largement sous exploitée (et entretenue) et que très peu de jeunes Japonais se dirigent vers la filière de la sylviculture. ....mais que ce soient les Philippines qui payent le prix écologique, par un abattage important.
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C'est bien expliqué, il est très rare qu'on détruise pour reconstruire en France, et quand on le fait, c'est parce que le prix du terrain a littéralement explosé, où que la construction est irrécupérable et dangereuse( ca arrive assez souvent depuis qu'une loi permet à la commune de saisir un bien à l'abandon avant que tout se casse la gueule si il n'y a pas d'héritier où que le proprio laisse pourrir les choses).
Il me semble que c'est un peu différent en Espagne, où on casse beaucoup plus souvent pour faire des petits immeubles de quatre où cinq apparts empilés les uns sur les autres, j'avais constaté ça a Gerona, la ville se densifie mais s'étale moins. Tu confirme?

a écrit : On parle du mauvais côté ecologique d'une telle pratique mais les matériaux ne sont pas les mêmes que part chez nous, le bois est sûrement employé pour d'autres chose ensuite et le reste, sanitaires, matériel électrique doit sûrement être gardé non?
C'est un peu comme un sapin de Noël, un vrai qu&#
039;on va changer tous les ans ou un arbre en plastique qu'on gardera de nombreuses années. Afficher tout
De par mon expérience dans le secteur, le bois issu d'une ancienne construction est très peu revalorisé.
Seules les plus belles poutres, habituellement en bois noble, ont un intérêt commercial. Sinon, vu que le bois n'est pas autorisé dans les bennes de rebut pour déchets "industriels" ultimes, l'issue est de le faire brûler dans un incinérateur.... Ou qu'un voisin soit intéressé pour sa cheminée. Ce fut le cas pour la dernière maison où j'ai participé en sa rénovation.
Pour les conduites sanitaires en fibrociment et en plomb (toutes deux aujourd'hui interdites) la propriétaire a du payer une entreprise spécialisée pour venir collecter le premier matériau.
Pour les métaux (fer, cuivre de l'électricité, plomberie) c'est un ferrailleur qui s'en est chargé.

Je ne pense pas que ce soit distinct au Japon. Les incinérateurs existent, même si le pays essaie d'incentiver le recyclage.
Quant à enfouir du bois, par exemple pour créer des "polders industriels", ce n'est pas le matériau recommandé, tout comme tout ce qui est organique.
La décomposition continuera très lentement de s'effectuer, menant à un "mouvement" du sol du polder industriel, pouvant mettre en péril les éventuelles constructions s'y trouvant.
C'est pour celà que le Japon préfère maintenant l'aménagement de zones vertes, sur certaines de ses décharges.

a écrit : C'est bien expliqué, il est très rare qu'on détruise pour reconstruire en France, et quand on le fait, c'est parce que le prix du terrain a littéralement explosé, où que la construction est irrécupérable et dangereuse( ca arrive assez souvent depuis qu'une loi permet à la commune de saisir un bien à l'abandon avant que tout se casse la gueule si il n'y a pas d'héritier où que le proprio laisse pourrir les choses).
Il me semble que c'est un peu différent en Espagne, où on casse beaucoup plus souvent pour faire des petits immeubles de quatre où cinq apparts empilés les uns sur les autres, j'avais constaté ça a Gerona, la ville se densifie mais s'étale moins. Tu confirme?
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J'ignorais qu'en France, il y avait maintenant une Loi relative à l'abandon de l'immobilier.
Je trouve que ceci est une bonne chose, car, quand bien même ceci passe au-dessus de la sacro-sainte Propriété Privée, voir des bâtiments en ruine dans certains beaux villages ou villes, c'est pas bon pour le Tourisme.

En Espagne, la destruction de vieux édifices pour reconstruire, répond à des raisons diverses.
L'une d'elle a été un mauvais entretien de ce qui avait été construit avant la Guerre civile (1936-39).
Les constructions durant l'époque Franquiste, ont beaucoup fait appel à du béton de mauvaise qualité, qui contenait trop de particules d'aluminium. Ceci conduit à une "maladie" où le béton perd de ses propriétés. Là, il n'y a pas d'alternative: il faut détruire.
L'arrivée du Centre-Droit au Pouvoir, en 1996, a changé la donne Économique de l'Espagne. Ceci a conduit à un boom immobilier... Qui est devenu une bulle immobilière en 2008.
Alors certes, il s'est beaucoup construit, mais en recherchant la rentabilité financière (pour le constructeur) avant tout.
De là, beaucoup d'édifices d'appartements, bien plus rentables que le mètre carré de pavillon....
Quant à densifier au lieu d'étendre les villes, là c'est encore un intérêt Politico-économique. Moins tu facilites la reconversion de terrains agricoles en constructibles.... Plus les prix de ces derniers augmentent. Ceci est "bon" pour le pourcentage de taxes, impôts, etc... sur toute transaction. Les caisses de la Municipalité et de l'Etat t'en remercient.

Si "la mayonnaise a pris" c'est parce que, dans la mentalité Espagnole, vivre toute sa vie en location, c'est "de l'argent jeté par les fenêtres".
De plus, la sacro-sainte croyance que "l'immobilier ne se déprécie jamais", a encore la vie dure... Malgré le choc immobilier de 2008, qui a démontré le contraire.

Bref, oui. Il s'est opéré un grand mouvement de construction allant à la massification des villes et communes avoisinantes, mais pour des raisons économiques qui trouvaient écho dans la société.
Il n' y a néanmoins, eu aucune volonté sociale et écologique dans la démarche.
Saches que les immeubles Espagnols, ont un très mauvais indice d'isolation, par exemple. Or, avec le prix du kWh actuel, pour certains, il faut aujourd'hui faire le choix entre "manger"ou "se chauffer/climatiser".

Concilier Écologie et Économie est un exercice de haute voltige...
Je pense que les Allemands font mieux, beaucoup mieux. ...et que @Tybs ne me contredira pas.

C'est le terrain qui fait la valeur du bien au Japon. Ou un appartement dans un immeuble de qualité

a écrit : J'ignorais qu'en France, il y avait maintenant une Loi relative à l'abandon de l'immobilier.
Je trouve que ceci est une bonne chose, car, quand bien même ceci passe au-dessus de la sacro-sainte Propriété Privée, voir des bâtiments en ruine dans certains beaux villages ou villes, c'est p
as bon pour le Tourisme.

En Espagne, la destruction de vieux édifices pour reconstruire, répond à des raisons diverses.
L'une d'elle a été un mauvais entretien de ce qui avait été construit avant la Guerre civile (1936-39).
Les constructions durant l'époque Franquiste, ont beaucoup fait appel à du béton de mauvaise qualité, qui contenait trop de particules d'aluminium. Ceci conduit à une "maladie" où le béton perd de ses propriétés. Là, il n'y a pas d'alternative: il faut détruire.
L'arrivée du Centre-Droit au Pouvoir, en 1996, a changé la donne Économique de l'Espagne. Ceci a conduit à un boom immobilier... Qui est devenu une bulle immobilière en 2008.
Alors certes, il s'est beaucoup construit, mais en recherchant la rentabilité financière (pour le constructeur) avant tout.
De là, beaucoup d'édifices d'appartements, bien plus rentables que le mètre carré de pavillon....
Quant à densifier au lieu d'étendre les villes, là c'est encore un intérêt Politico-économique. Moins tu facilites la reconversion de terrains agricoles en constructibles.... Plus les prix de ces derniers augmentent. Ceci est "bon" pour le pourcentage de taxes, impôts, etc... sur toute transaction. Les caisses de la Municipalité et de l'Etat t'en remercient.

Si "la mayonnaise a pris" c'est parce que, dans la mentalité Espagnole, vivre toute sa vie en location, c'est "de l'argent jeté par les fenêtres".
De plus, la sacro-sainte croyance que "l'immobilier ne se déprécie jamais", a encore la vie dure... Malgré le choc immobilier de 2008, qui a démontré le contraire.

Bref, oui. Il s'est opéré un grand mouvement de construction allant à la massification des villes et communes avoisinantes, mais pour des raisons économiques qui trouvaient écho dans la société.
Il n' y a néanmoins, eu aucune volonté sociale et écologique dans la démarche.
Saches que les immeubles Espagnols, ont un très mauvais indice d'isolation, par exemple. Or, avec le prix du kWh actuel, pour certains, il faut aujourd'hui faire le choix entre "manger"ou "se chauffer/climatiser".

Concilier Écologie et Économie est un exercice de haute voltige...
Je pense que les Allemands font mieux, beaucoup mieux. ...et que @Tybs ne me contredira pas.
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En tout cas j'avais été très surpris de voir les campagnes espagnoles bien mieux préservées du béton qu'en France. Enfin ca dépend des coins mais la différence est flagrante.

Après, que ce soit au nom du Dieu Pognon, ben... bon, ca fonctionne? Pas trop mal? ^^ C'est le principal.

a écrit : En tout cas j'avais été très surpris de voir les campagnes espagnoles bien mieux préservées du béton qu'en France. Enfin ca dépend des coins mais la différence est flagrante.

Après, que ce soit au nom du Dieu Pognon, ben... bon, ca fonctionne? Pas trop mal? ^^ C'est le principal.
Peut-être les campagnes ont-elles été mieux préservées, mais les bords de mer ont été ravagés par le tourisme...

a écrit : Peut-être les campagnes ont-elles été mieux préservées, mais les bords de mer ont été ravagés par le tourisme... L'Espagne est le pays de l'UE, qui a connu le plus grand exode rural de la seconde moitié du 20eme siècle.
On n'hésite d'ailleurs pas à parler de "l'Espagne vide', ou la densité de population est similaire au bush Australien.
Dans cette Espagne des campagnes, les prix de l'immobilier (souvent à rénover) est près de 10 fois moindre qu'à Madrid. 60 000 €uros, une maison avec terrain, et moindre s'il s'agit d'une maison mitoyenne.
Sauf qu'il n'y a "rien" à proximité, ...comme en France pauvre.
Sinon, il y a de très beaux paysages, surtout agréables à voir, à la mi-avril.

Le Tourisme...
Vaste sujet.
Une Industrie qui rapporte plus de 80 milliards d'€uros annuels (avant COVID) venus de 80 et quelque millions de touristes étrangers.
Il faut loger, nourrir, divertir, etc... dans des conditions similaires à celles de leur vie de travailleurs dans leurs pays respectifs.
Bref, "on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs", surtout quand cette manne Touristique représente 12% du PIB.

Sans ce Tourisme, la côte du Levant serait une région "Morte", car elle n'a pas pu résister à la concurrence Asiatique, question Industrie manufacturière.
La région de Valencia était par exemple fameuse pour sa marroquinerie, son habillement, ses meubles et ses jouets.

Si vous voulez une Espagne rurale authentique, sans plage ni trop de chaleur en été, Castille et Léon est une bonne option. Pas mal de Tourisme national, permettant de s'immerger.
La Rioja est une bonne alternative.
... Sauf que là, il n'y a pas de Jet Set, de "Privilège", de soirée mousse pour Gays et autres, de gogos dancers...

Effectivement, entre les seismes, l'humidité et les typhons, les immeubles et maisons Japonaises sont soumis à rude épreuve et régulièrement rebatis.
Et c'est donc bien souvent de la construction "de merde", mis à part les fondations et la structure de métal (après, qui de l'oeuf ou de la poule, si les façades n'étaient pas en carton-pâte, peut-être qu'elles tiendraient mieux :) ).
Ce n'est pas une règle absolue, surtout dans les quartiers riches, mais c'est tout de même très fréquent.

J'ai vu beaucoup de constructions qui suivaient le même plan :
Fondations de béton, puis on monte assez vite la carcasse de l'immeuble en poutres métalliques (qui peuvent bouger en cas de séisme), et on remplit le plancher et les trous avec des matériaux de merde sans vraiment isoler.
Chez moi et chez mes potes qui n'étaient pas dans des logements cossus, t'avais une inertie thermique de yourte tellement l'isolation était inexistante.
Donc clim a fond l'été, chauffage l'hiver, et merde à l'écologie. Concept qui n'est de toute façon pas du tout Japonais.

Aussi, pour faire vivre un Japonais au RDC ou au 1er étage (plus exposés en cas de seisme, un immeuble ne s'écroulant que rarement complétement), ou dans un immeuble d'avant certaines normes sismiques, il faut brader très fortement le loyer.
Dans certains immeubles des années 70 a tokyo, il y a une large majorité d'étrangers :)
Il y a notemment des histoires autour du seisme de Kobe, ou seuls les immeubles d'après la norme de je ne sais plus quelle année seraient restés debouts, donc impossible de louer a un Japonais si l'immeuble a été construit avant cette date.

Sinon, même les chateaux sont régulièrement partiellement démontés et remontés, voient leur façades ou leur toiture être refaites, etc. (30-50 ans). Aussi, si il ne reste que 12 chateaux "antiques" au Japon, il me semble qu'aucun n'est "d'origine".
Himeji, le plus grand, a eu de lourdes rénovations il y a quelques années. Cela permet aussi de continuer à transmettre les techniques de construction.

Pour moi c'est pour çela qu'ils accordent autant d'importance a l'artisanat et au savoir faire, car c'est un des quelques rapport à leur histoire.
Aucun batiment ou presque n'est réellement d'époque, il y a donc beaucoup moins ces traces du passé que chez nous.

Mais c'est enfin une bonne nouvelle pour notre artisanat, à force de voter pour des cons qui font des coupes budgétaires massives dans l'entretien et la rénovation des monuments en France, dans 30 ans on a tout a reconstruire, sur le modèle de Notre-Dame.

Du coup, ça vaut combien une maison ? Parce que construire et reconstruire... ça fait un paquet de Yen non ?

a écrit : Du coup, ça vaut combien une maison ? Parce que construire et reconstruire... ça fait un paquet de Yen non ? 340.000$ en moyenne. 300.000$ dans la région la moins cher et 600.000$ à Tokyo le coin le plus cher.
resources.realestate.co.jp/buy/average-price-new-house-japan/

Pour un salaire moyen mensuel de 4500$ là où les maisons valent 300k et 5000$ là où elles valent 600k.
biz30.timedoctor.com/average-salary-in-japan/

Vraiment pas un bon investissement l'immobilier au Japon, qu'en est il des structures d'entreprise ??