Le marché aux fleurs d'Aalsmeer aux Pays-Bas est le Wall Street des fleuristes. 20 millions de fleurs y transitent chaque jour, et c'est le 3eme plus grand bâtiment du monde en terme de surface.
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Le marché aux fleurs d'Aalsmeer aux Pays-Bas est le Wall Street des fleuristes. 20 millions de fleurs y transitent chaque jour, et c'est le 3eme plus grand bâtiment du monde en terme de surface.
Commentaires préférés (3)
On y pratique les enchères à la hollandaise, c'est à dire que pour chaque lot, un prix plafond est affiché, il diminue à chaque instant (compte à rebours en quelque sorte) et le premier acheteur qui pense être arrivé au bon prix et qui appuie sur le bouton stoppé et emporté l'enchère. Cela est plus rapide que des enchères classiques et permet de garder des prix plus élevés (l'acheteur a ainsi tendance à payer plus cher pour être sûr d'obtenir le lot).
L'histoire des places boursières est intimement liée à la culture des fleurs.
C'est aux Pays-Bas qu'a lieu la première "bulle spéculative" de l'Histoire.
Dans le nord de l'Europe, et dans les Provinces-Unis (Pays-bas modernes) en particulier, un véritable engouement pour les fleurs d'ornement apparaît au début du XVIIe siècle. La tulipe est alors une plante rare que très peu de gens ont eu la chance d'admirer (autant vous dire qu'on en trouvait pas sur les ronds-points).
La tulipe est alors un symbole de luxe et de pouvoir. Elle est alors achetée sous forme de bulbe, avant même la floraison. Les horticulteurs s'engagent même à vendre des bulbes qu'ils ne possèdent pas encore (c'est l'invention du "marché à terme").
Quand les riches Français se mettent également à s'intéresser aux tulipes, c'est la folie. Épisode qu'on appellera la "tulipomanie".
Pour vous donner une idée:
"En février 1637, une variété atteint le prix record de 6 700 florins. Le prix d’un seul oignon peut atteindre en 1637 la valeur de deux maisons, huit fois celui d’un veau gras"
"Au plus fort de la tulipomanie, en février 1637, des promesses de vente pour un bulbe se négociaient pour un montant égal à dix fois le salaire annuel d’un artisan spécialisé".
Ce n'était pas vraiment le cas avec la tulipomanie car les hollandais fortunés adoraient vraiment les tulipes et les désiraient pour les garder, c'était un symbole de statut social que les gens affichaient devant leur maison dans leur jardin ou même apportaient avec eux dans une soirée mondaine comme un accessoire de mode. Il faut savoir que les variétés les plus prisées étaient souvent des tulipes avec "motifs", c'est à dire des tâches souvent blanches à l'aspect cotonneux sur les pétale. Mais ces tâches n'étaient pas dûes à une sélection génétique mais à une maladie mal comprise et incontrôlable, et par conséquent ces tulipes étaient rares ce qui renforçaient leur attrait en tant que symbole de statut social. Le pari quand on mise sur un bulbe qui n'a pas encore germé cela dit, c'est qu'il est impossible de dire si on se retrouvera avec une tulipe ordinaire ou avec une tulipe malade qui vaut le prix d'une maison...
Là où ça a un peu dégénéré c'est que des petits malins ont voulu tester exactement combien ces riches hollandais étaient prêts à payer pour leurs tulipes. Les prix ont flambé, apparemment au delà de ce que les gens fortunés étaient prêts à payer, et par conséquent sont redescendus par la suite et ceux qui avaient investi toutes leurs économies ont pu se retrouver sur la paille. Mais les historiens modernes pensent que beaucoup de récits et d'anecdotes de l'époque ont été exagérées pour moquer les hollandais et que cette histoire était sans doute plus complexe et sensée que ce qu'on a tendance à croire
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On y pratique les enchères à la hollandaise, c'est à dire que pour chaque lot, un prix plafond est affiché, il diminue à chaque instant (compte à rebours en quelque sorte) et le premier acheteur qui pense être arrivé au bon prix et qui appuie sur le bouton stoppé et emporté l'enchère. Cela est plus rapide que des enchères classiques et permet de garder des prix plus élevés (l'acheteur a ainsi tendance à payer plus cher pour être sûr d'obtenir le lot).
L'histoire des places boursières est intimement liée à la culture des fleurs.
C'est aux Pays-Bas qu'a lieu la première "bulle spéculative" de l'Histoire.
Dans le nord de l'Europe, et dans les Provinces-Unis (Pays-bas modernes) en particulier, un véritable engouement pour les fleurs d'ornement apparaît au début du XVIIe siècle. La tulipe est alors une plante rare que très peu de gens ont eu la chance d'admirer (autant vous dire qu'on en trouvait pas sur les ronds-points).
La tulipe est alors un symbole de luxe et de pouvoir. Elle est alors achetée sous forme de bulbe, avant même la floraison. Les horticulteurs s'engagent même à vendre des bulbes qu'ils ne possèdent pas encore (c'est l'invention du "marché à terme").
Quand les riches Français se mettent également à s'intéresser aux tulipes, c'est la folie. Épisode qu'on appellera la "tulipomanie".
Pour vous donner une idée:
"En février 1637, une variété atteint le prix record de 6 700 florins. Le prix d’un seul oignon peut atteindre en 1637 la valeur de deux maisons, huit fois celui d’un veau gras"
"Au plus fort de la tulipomanie, en février 1637, des promesses de vente pour un bulbe se négociaient pour un montant égal à dix fois le salaire annuel d’un artisan spécialisé".
Ce n'était pas vraiment le cas avec la tulipomanie car les hollandais fortunés adoraient vraiment les tulipes et les désiraient pour les garder, c'était un symbole de statut social que les gens affichaient devant leur maison dans leur jardin ou même apportaient avec eux dans une soirée mondaine comme un accessoire de mode. Il faut savoir que les variétés les plus prisées étaient souvent des tulipes avec "motifs", c'est à dire des tâches souvent blanches à l'aspect cotonneux sur les pétale. Mais ces tâches n'étaient pas dûes à une sélection génétique mais à une maladie mal comprise et incontrôlable, et par conséquent ces tulipes étaient rares ce qui renforçaient leur attrait en tant que symbole de statut social. Le pari quand on mise sur un bulbe qui n'a pas encore germé cela dit, c'est qu'il est impossible de dire si on se retrouvera avec une tulipe ordinaire ou avec une tulipe malade qui vaut le prix d'une maison...
Là où ça a un peu dégénéré c'est que des petits malins ont voulu tester exactement combien ces riches hollandais étaient prêts à payer pour leurs tulipes. Les prix ont flambé, apparemment au delà de ce que les gens fortunés étaient prêts à payer, et par conséquent sont redescendus par la suite et ceux qui avaient investi toutes leurs économies ont pu se retrouver sur la paille. Mais les historiens modernes pensent que beaucoup de récits et d'anecdotes de l'époque ont été exagérées pour moquer les hollandais et que cette histoire était sans doute plus complexe et sensée que ce qu'on a tendance à croire
Un bulbe se conserve très bien, et même planté il peut donner de nouveaux bulbes.
Impossible que personne n'ait pensé à se faire un billet ou deux au passage (surtout un Hollandais).
La spéculation date probablement des premiers conflits armés de qui ont empêché les hommes de subvenir à leurs besoins (arrêt de l'agriculture, des activités de chasse...).
Le doute porte surtout sur les ordres de grandeur évoqués. C'est très certainement exagéré, et les chiffres exacts sont invérifiables dans la mesure où les transactions n'étaient pas enregistrées.
Merci en tous cas pour ton éclairage sur le virus de la mosaïque. Les plantes infectées étaient effectivement particulièrement recherchées. Et la maladie est invisible sur le bulbe. Ce point est absent de mon com, et tu l'expliques très bien.
En lien avec l'anecdote, si vous souhaitez visiter un supermarché aux fleurs, je vous conseille de visiter "Famiflora", à Mouscron, en Belgique. 23000m2 de fleurs et de plantes... Juste géant et difficile à imaginer !!!
En fait la plupart des acheteurs à Aalsmeer ne sont pas des fleuristes mais des grossistes qui, eux, fournissent aux fleuristes en centre ou par livraison.
Certains grossistes automatisent ce système, ils prennent les commandes des fleuristes de façon digitale ou au téléphone le soir et commandent sur le marché le matin selon les besoins.
Du producteur à l'acheteur final :
Donc il faut savoir que lorsque vous allez acheter vos fleurs chez un fleuriste ou en supermarchés, enseignes de bricolage etc, elle est passée, la plupart du temps, du producteur qui la coupe et la met dans du produit pour ralentir l'éclosion avec un transit en avion principalement mais aussi camion frigorifique jusqu'au stock marché, pour qu'en suite, une fois achetée elle transite a nouveau (avion, camion on a saisi toujours baignée dans le produit) jusqu'au dépôt du grossiste qui lui va soit l'exposer dans des frigos dans la nuit pour que les fleuristes viennent acheter a l'ouverture soit à nouveau la livrer par camion frigorifique aux boutiques des fleuristes, et ce, tous les jours. Le système est quasi similaire avec les plantes.
Un processus complexe pour une beauté périssable :
Le produit utilisé tout au long du processus (et le froid) permet au fleuriste de confectionner son bouquet alors que les fleurs sont à peine ouvertes, cela permet à l'acheteur final d'en profiter plusieurs jours.
Le métier de fleuriste c'est donc bien souvent :
Aller chez le grossiste a 6h / réceptionner sa commande en boutique a la même heure.
Confectionner des bouquets jusqu'à l'ouverture vers 8h.
Vendre et préparer le réapprovisionnement jusqu'au soir.
Source : Je suis fille de grossiste et j'ai travaillé chez un grossiste hollandais pendant un moment.
Excusez mes qualités rédactionnelles il est fort tard.
Est-ce que les veaux étaient si chers que ça ? ou les maisons valaient pas tant ?
C'est pareil pour la viande. Surement d'autre filières aussi, mais pas constaté de visu.
Mon ex beau frère était fleuriste au détail et également en semi gros, il allait se fournir en Hollande (le pays, pas chez François) et m'avait expliquer le mécanisme.
Le même système s’emploie pour les poissons venant juste des bateux en mer.