Auscultation et examen ne sont pas la même chose

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En médecine, l'auscultation et l'examen sont souvent confondus. L'examen clinique est un ensemble de gestes que fait le médecin pour décrire le patient, qui comprend l'inspection, la palpation, la percussion et l'auscultation. Cette dernière correspond donc uniquement à l'utilisation du stéthoscope.

Dire "le médecin m'a ausculté" est donc imprécis. Il faut plutôt dire "le médecin m'a examiné".


Commentaires préférés (3)

Aussi ne pas confondre intuber et entuber.

Oui, en effet ausculter nous vient du latin "auscultare" qui veut dire prêter l'oreille, écouter attentivement.

Pour rappel, c'est René Laënnec qui est le père du stéthoscope. Avant lui, les médecins collaient leur oreille sur la poitrine et le dos du patient. Et d'ailleurs, beaucoup continuèrent. En effet, l'accueil de cette invention fut plutôt mitigé au sein de la communauté médicale de l'époque (début du XIXe siècle). On y voyait un gadget inutile.
Mais quand on y pense, ce "gadget", en plus d'améliorer l'écoute des bruits produits par les organes du patient, évitait au médecin un contact direct avec un sujet potentiellement contagieux. Ce qui est très judicieux.

Jusqu'à il y a peu, 1970-1990 environ, il était commun dans le milieu médical de mépriser la contagion. Examiner avec des gants, même une lésion suintante, apparaissait comme inapproprié. Je me rappelle avoir lu, dans les années 2000, un commentaire de patient :"il a mis des gants pour m'examiner mais pas pour m'annoncer le diagnostic" ce qui montre comment c'était perçu. D'où la réticence, il y a plus de cent ans, à se protéger pour ausculter.


Tous les commentaires (17)

Aussi ne pas confondre intuber et entuber.

Oui, en effet ausculter nous vient du latin "auscultare" qui veut dire prêter l'oreille, écouter attentivement.

Pour rappel, c'est René Laënnec qui est le père du stéthoscope. Avant lui, les médecins collaient leur oreille sur la poitrine et le dos du patient. Et d'ailleurs, beaucoup continuèrent. En effet, l'accueil de cette invention fut plutôt mitigé au sein de la communauté médicale de l'époque (début du XIXe siècle). On y voyait un gadget inutile.
Mais quand on y pense, ce "gadget", en plus d'améliorer l'écoute des bruits produits par les organes du patient, évitait au médecin un contact direct avec un sujet potentiellement contagieux. Ce qui est très judicieux.

Jusqu'à il y a peu, 1970-1990 environ, il était commun dans le milieu médical de mépriser la contagion. Examiner avec des gants, même une lésion suintante, apparaissait comme inapproprié. Je me rappelle avoir lu, dans les années 2000, un commentaire de patient :"il a mis des gants pour m'examiner mais pas pour m'annoncer le diagnostic" ce qui montre comment c'était perçu. D'où la réticence, il y a plus de cent ans, à se protéger pour ausculter.

a écrit : Oui, en effet ausculter nous vient du latin "auscultare" qui veut dire prêter l'oreille, écouter attentivement.

Pour rappel, c'est René Laënnec qui est le père du stéthoscope. Avant lui, les médecins collaient leur oreille sur la poitrine et le dos du patient. Et d'ailleurs, beau
coup continuèrent. En effet, l'accueil de cette invention fut plutôt mitigé au sein de la communauté médicale de l'époque (début du XIXe siècle). On y voyait un gadget inutile.
Mais quand on y pense, ce "gadget", en plus d'améliorer l'écoute des bruits produits par les organes du patient, évitait au médecin un contact direct avec un sujet potentiellement contagieux. Ce qui est très judicieux.
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Merci pour ce complément !

a écrit : Oui, en effet ausculter nous vient du latin "auscultare" qui veut dire prêter l'oreille, écouter attentivement.

Pour rappel, c'est René Laënnec qui est le père du stéthoscope. Avant lui, les médecins collaient leur oreille sur la poitrine et le dos du patient. Et d'ailleurs, beau
coup continuèrent. En effet, l'accueil de cette invention fut plutôt mitigé au sein de la communauté médicale de l'époque (début du XIXe siècle). On y voyait un gadget inutile.
Mais quand on y pense, ce "gadget", en plus d'améliorer l'écoute des bruits produits par les organes du patient, évitait au médecin un contact direct avec un sujet potentiellement contagieux. Ce qui est très judicieux.
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Il faut dire que le stéthoscope de Laennec était un tube rigide assez encombrant et pas l'élégant tuyau souple parfaitement adapté au (et indissociable du) cou des médecins !

Comme l’explique très bien NOmatters, ausculter c’est écouter. Cela ne correspond pas uniquement à l’utilisation du stéthoscope mais à l’action d’écouter les bruits du corps (un médecin qui n’a pas son matériel avec lui peut très bien vous ausculter sans stéthoscope en situation exceptionnelle par exemple). Signé Michel Pinaille.

Quand j'étais enceinte d'elle, ma fille détestait les examens au doppler, elle me flanquait de grands coup de pieds. Ma sage femme, du coup, utilisait pour m'ausculter un instrument en bois, dont j'ai oublié le nom. Ça ressemblait à une coupe de champagne pleine, elle en posait un côté sur mon ventre et collait son oreille de l'autre.
Elle m'avait dit que c'était plus précis, pour cet usage, que le stéthoscope (et moins que le dopler, mais il n'est pas indispensable).

a écrit : Oui, en effet ausculter nous vient du latin "auscultare" qui veut dire prêter l'oreille, écouter attentivement.

Pour rappel, c'est René Laënnec qui est le père du stéthoscope. Avant lui, les médecins collaient leur oreille sur la poitrine et le dos du patient. Et d'ailleurs, beau
coup continuèrent. En effet, l'accueil de cette invention fut plutôt mitigé au sein de la communauté médicale de l'époque (début du XIXe siècle). On y voyait un gadget inutile.
Mais quand on y pense, ce "gadget", en plus d'améliorer l'écoute des bruits produits par les organes du patient, évitait au médecin un contact direct avec un sujet potentiellement contagieux. Ce qui est très judicieux.
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Juste une petite précision, s'il permet bien de s'éloigner du patient et de la contagion, le stéthoscope n'a pas été inventé pour des raisons médicales, mais de pudeur. C'était en effet pour éviter de poser son oreille sur la poitrine d'une patiente.
Un des mes prof de psychologie nous l'avait raconté et j'ai retrouvé l'histoire ici :
telemedecine-alsace.fr/stetho/stethos_historique.htm

a écrit : Quand j'étais enceinte d'elle, ma fille détestait les examens au doppler, elle me flanquait de grands coup de pieds. Ma sage femme, du coup, utilisait pour m'ausculter un instrument en bois, dont j'ai oublié le nom. Ça ressemblait à une coupe de champagne pleine, elle en posait un côté sur mon ventre et collait son oreille de l'autre.
Elle m'avait dit que c'était plus précis, pour cet usage, que le stéthoscope (et moins que le dopler, mais il n'est pas indispensable).
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C'est justement cet instrument évasé en bois tourné qui est un des premiers stéthoscopes, légèrement évolué par rapport au tuyau droit qu'avait inventé Laennec. Les stéthoscopes bi-auriculaires qu'on voit actuellement, ont l'avantage, comme leur nom l'indique, qu'on entend par les deux oreiles (en plus d'avoir un tuyau souple qui décore élégamment le cou des médecins). Je ne sais pas quel avantage peut avoir un stéthoscope en bois tourné sur lequel on colle son oreille, par rapport aux stéthoscopes bi-auriculaires modernes. C'est peut-être une question d'habitude pour l'utilisateur.

Du coup, le termes ausculter si employé à bon escient, est plus précis que examiner... (Je ramène ma fraise oui, bon... Mais vu qu'on parlait de précision)

a écrit : Comme l’explique très bien NOmatters, ausculter c’est écouter. Cela ne correspond pas uniquement à l’utilisation du stéthoscope mais à l’action d’écouter les bruits du corps (un médecin qui n’a pas son matériel avec lui peut très bien vous ausculter sans stéthoscope en situation exceptionnelle par exemple). Signé Michel Pinaille. Afficher tout Pardon, mais il semblerai que ce commentaire soit plutôt signé JEAN-Michel Pinaille. ;-)

a écrit : C'est justement cet instrument évasé en bois tourné qui est un des premiers stéthoscopes, légèrement évolué par rapport au tuyau droit qu'avait inventé Laennec. Les stéthoscopes bi-auriculaires qu'on voit actuellement, ont l'avantage, comme leur nom l'indique, qu'on entend par les deux oreiles (en plus d'avoir un tuyau souple qui décore élégamment le cou des médecins). Je ne sais pas quel avantage peut avoir un stéthoscope en bois tourné sur lequel on colle son oreille, par rapport aux stéthoscopes bi-auriculaires modernes. C'est peut-être une question d'habitude pour l'utilisateur. Afficher tout L'amplification du son. C'est ça, l'avantage.

-Il est où votre stéthoscope?
-J'en ai pas.
-Alors vous êtes pas médecin.
-Exact, je suis chirurgien, chuis habillé en vert, vous voulez que j'appelle un ophtalmologue?
^^

L'instrument en bois utiliser est sûrement de grand diamètre ce qui dirige le moindre son vers le petit orifice auriculaire et donc plus précis que la petite surface du stéthoscope actuel.

a écrit : L'instrument en bois utiliser est sûrement de grand diamètre ce qui dirige le moindre son vers le petit orifice auriculaire et donc plus précis que la petite surface du stéthoscope actuel. Aujourd’hui, les médecins peuvent utiliser dés stéthoscopes électroniques, qui peuvent amplifier, filtrer et aussi enregistrer: pratique pour partager un enregistrement avec un collègue et avoir un 2e avis.
Cela permet aussi un stockage dans le dossier du patient et une traçabilité.

Malgré cela, beaucoup de médecins y sont réticents.

a écrit : Juste une petite précision, s'il permet bien de s'éloigner du patient et de la contagion, le stéthoscope n'a pas été inventé pour des raisons médicales, mais de pudeur. C'était en effet pour éviter de poser son oreille sur la poitrine d'une patiente.
Un des mes prof de psychologie nous l&
#039;avait raconté et j'ai retrouvé l'histoire ici :
telemedecine-alsace.fr/stetho/stethos_historique.htm
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Cette histoire que je connaissais n'est qu'une supposition que font les historiens de la médecine. Certains auteurs sont même allés plus loin en disant que le contact avec les gens (tous les gens) le répugnait.
Mais tu as raison, on ne peut pas réduire cette invention à des considérations d'hygène, car l'hygiénisme en médecine apparaît justement à la même époque (Sammelweiss) et a lui aussi beaucoup de mal à s'imposer.

a écrit : Aujourd’hui, les médecins peuvent utiliser dés stéthoscopes électroniques, qui peuvent amplifier, filtrer et aussi enregistrer: pratique pour partager un enregistrement avec un collègue et avoir un 2e avis.
Cela permet aussi un stockage dans le dossier du patient et une traçabilité.

Malgré cela, beau
coup de médecins y sont réticents. Afficher tout
Pourquoi refuser le progrès si c'est utile à la société?

On me reproche souvent de refuser un progrès, et à chaque fois je dois me battre pour expliquer que j'ai pas besoin d'un bidule, mais en médecine... Il faudrait peut être faire des formations continues, moi le GPS je m'en fous, si je me perd, tout le monde s'en fout et c'est pas grave, je demande au premier piéton où je suis, mais un four connecté... pour quoi faire ^^ mais un stéthoscope connecté, moi je valide a 100%!
En plus ca coute pas cher... ^^

a écrit : Pardon, mais il semblerai que ce commentaire soit plutôt signé JEAN-Michel Pinaille. ;-) Je suis battu