Le "Choléra" est un plat suisse déconseillé si vous êtes au régime. Il s'agit d'une tourte garnie de légumes, de fruits et de fromage, dont l'origine remonte vraisemblablement à l’épidémie de choléra de 1836 : les montagnards, coupés du reste du monde, durent improviser un plat avec leurs réserves.
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Je suis suisse et j'ai jamais entendu parler de ça...
Le Choléra (la maladie), endémique dans le sous continent Indien, se répandit vers l'Ouest, arrivant jusqu'à l'Égypte et la Russie, au début du 19ème siècle.
C'est en 1830, qu'il arrive en Allemagne, avant de se répandre en Europe Occidentale, durant la première Pandémie (1830-38) des trois qui affecteront l'Europe durant ce siècle donné.
L'épidémie ne touchera presque pas la Confédération Suisse, se localisant en quelques cas dans le Tessin, région proche de la commune de Goms.
Parmi les explications avancées quant à voir la Suisse (ainsi que la Savoie) épargnée par le Choléra, il y a celle relative aux conditions d'hygiène déjà appliquées à l'époque, quant à l'élaboration fromagère. Réelle ou pas, en tout cas, ce sont les améliorations des conditions d'hygiène imposées en Europe (dont le tout-à-l'égout et les réseaux d'eau potable) qui joueront un rôle déterminant quant à la disparition du Choléra. Il est également probable que l'orographie montagneuse des Alpes, ait pu jouer un rôle.
A l'époque de cette Pandémie (1830-38), on ignore comment elle se transmet. Le monde médical avance deux écoles/opinions: transmission par les miasmes (voie aérienne) ou par le toucher cutané. Le concept de microbe n'existe même pas: ce mot ne fut inventé que quelques décennies plus tard.
Et pour la petite anecdote: parmi les symptômes du Choléra, il y a celui où la peau du malade prend une teinte bleue. C'est de ce symptôme que naîtra l'expression "avoir une peur bleue".
Quant à la tourte de choléra, ce n'est pas, selon mon opinion, un plat qui vous fera grossir...si vous n'en abusez pas.
Assez complet quant à l'éventail de ses ingrédients utilisés, il me semble même être meilleur, diététiquement parlant que d'autres tourtes, tartes salées et quiches, ou encore des pâtisseries telles le Pithiviers, par exemple.
Je suis Suisse et je n'ai jamais entendu parler de ça. En fouillant dans les sources, je découvre que ce plat (si on peut appeler ainsi cet étouffe-chrétien) est originaire de Goms.
Et là, je comprends. C'est un bled perdu en Haut-Valais. Mes frères confédérés qui habitent là: parlent un suisse-allemand qu'eux seuls comprennent ; sont coupés du reste du monde 8 mois par an à cause des avalanches; étaient des exemples du crétinisme des Alpes; sont branchés au réseau électrique et de l'eau potable depuis 3 ans; effectuent des rites païens pour calmer les esprits de la montagne; souffrent peut-être à des degrés divers de consanguinité.
Bref, quand ils veulent s'amuser, ils cuisinent ce genre de trucs.
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Je suis suisse et j'ai jamais entendu parler de ça...
Un plat végétarien déconseillé quand on fait un régime? Il devait y avoir beaucoup de fromage dans cette tourte!
Le Choléra (la maladie), endémique dans le sous continent Indien, se répandit vers l'Ouest, arrivant jusqu'à l'Égypte et la Russie, au début du 19ème siècle.
C'est en 1830, qu'il arrive en Allemagne, avant de se répandre en Europe Occidentale, durant la première Pandémie (1830-38) des trois qui affecteront l'Europe durant ce siècle donné.
L'épidémie ne touchera presque pas la Confédération Suisse, se localisant en quelques cas dans le Tessin, région proche de la commune de Goms.
Parmi les explications avancées quant à voir la Suisse (ainsi que la Savoie) épargnée par le Choléra, il y a celle relative aux conditions d'hygiène déjà appliquées à l'époque, quant à l'élaboration fromagère. Réelle ou pas, en tout cas, ce sont les améliorations des conditions d'hygiène imposées en Europe (dont le tout-à-l'égout et les réseaux d'eau potable) qui joueront un rôle déterminant quant à la disparition du Choléra. Il est également probable que l'orographie montagneuse des Alpes, ait pu jouer un rôle.
A l'époque de cette Pandémie (1830-38), on ignore comment elle se transmet. Le monde médical avance deux écoles/opinions: transmission par les miasmes (voie aérienne) ou par le toucher cutané. Le concept de microbe n'existe même pas: ce mot ne fut inventé que quelques décennies plus tard.
Et pour la petite anecdote: parmi les symptômes du Choléra, il y a celui où la peau du malade prend une teinte bleue. C'est de ce symptôme que naîtra l'expression "avoir une peur bleue".
Quant à la tourte de choléra, ce n'est pas, selon mon opinion, un plat qui vous fera grossir...si vous n'en abusez pas.
Assez complet quant à l'éventail de ses ingrédients utilisés, il me semble même être meilleur, diététiquement parlant que d'autres tourtes, tartes salées et quiches, ou encore des pâtisseries telles le Pithiviers, par exemple.
Je trouve un peu exagéré le fait de dire "déconseillé aux gens qui sont au régime".
C’est très subjectif mais cette anecdote n’as d’intérêt que sur l’étymologie et l’origine de ce plat, et non sur son apport calorique.
En même temps, simplement avec ce qui me vient en tête, j'ai du mal à trouver une spécialité culinaire Suisse qui fasse maigrir :)
C’est pas plus lourd que la tartiflette de l’autre côté de la frontière…
Je suis Suisse et je n'ai jamais entendu parler de ça. En fouillant dans les sources, je découvre que ce plat (si on peut appeler ainsi cet étouffe-chrétien) est originaire de Goms.
Et là, je comprends. C'est un bled perdu en Haut-Valais. Mes frères confédérés qui habitent là: parlent un suisse-allemand qu'eux seuls comprennent ; sont coupés du reste du monde 8 mois par an à cause des avalanches; étaient des exemples du crétinisme des Alpes; sont branchés au réseau électrique et de l'eau potable depuis 3 ans; effectuent des rites païens pour calmer les esprits de la montagne; souffrent peut-être à des degrés divers de consanguinité.
Bref, quand ils veulent s'amuser, ils cuisinent ce genre de trucs.
Je pense qu'il suffit de lire la première source pour voir qu'ils considèrent la patate comme un légume et que "les poireaux ou les choux sont optionnels" pour comprendre le rapport au régime et aux calories ingérées..
A condition qu’on retire le beurre, la viande de grison et le pieds de veau..
Encore une de ces légendes urbaines à démystifier.
C'est la forme employée pour l'apprêter, qui l'a rend calorique.
Exemple: purée de pommes de terre à la Joël Robuchon. Pour un kilo de pommes de terre, rajouter un kilo de beurre. Là on passe de 80 à 100 calories de pulpe de patate (100 grammes), à... 817 calories pour les 200 grammes de mélange obtenu. (patate-beurre)
Le lait chaud et le macis (en substitution, de la noix de muscade) sont optionnels, tant pour l'onctuosité comme du goût final.
Jamais goûté, mais bien entendu déjà entendu parler.
Sur les clichés que tu cites, pas un seul ne tient la route si on s'intéresse un tant soit peu au Haut-Valais. Je viens du Valais central et je trouve le dialecte haut-valaisan étonnamment facile à comprendre quand on maîtrise l'allemand. Pour l'anecdote, ce n'est pas un dialecte de la branche des dialectes suisse-allemands, ce qui explique qu'il soit si différent de ce qu'on entend ailleurs en Suisse.
Les Haut-valaisans sont souvent bien plus accueillants que bien des gens qu'on rencontrera ailleurs en Suisse Romande, notamment dans une certaine cité au bout d'un lac dont tu pourrais bien venir vu ton regard sur les gens qui viennent d'autres cantons que toi.
Quant au reste,de ce que tu cites, humour mal placé à mon avis quand on est sur une plateforme à grande majorité française.
Juste, merci
-Ouais, c'est un de ces bordel...
^^
Reconnais que quand on parle d'une recette a base de légumes, on ne pense pas directement à la pomme de terre, qui reste d'une part un des "légumes" les plus caloriques et d'autre part n'a un profil diététique exceptionnel, notamment niveau fibre.