Yuan Huangtou fut un prince chinois au VIe siècle, qui devint malgré lui le premier homme volant. Lui et sa famille furent capturés par l'empereur ennemi Gao Yang, qui les retint dans une tour de 33 mètres de hauteur, d'où ils étaient forcés de s'élancer en portant des ailes de papier et de bambou. Yuan Huangtou fut le seul à survivre, parcourant environ 2,5 km, mais il fut exécuté peu après.
Commentaires préférés (3)
Sacré ascenseur émotionnel.
Rien n’indique que la totalité du parcours ait été réalisée en volant.
Il a pu finir a pied.
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Sacré ascenseur émotionnel.
2.5km pour une hauteur de 33m c'est pas mal pour l'époque.
Ceci dit visiblement c'était pas encore assez loin (dommage).
Rien n’indique que la totalité du parcours ait été réalisée en volant.
Il a pu finir a pied.
La tour était située elle-même en hauteur, pour parcourir une distance pareille ? Ou est-ce qu'il a fini à pieds comme c'est suggéré par d'autres commentaires ?
Dans le wiki anglais il y a ecrit qu'il a volé jusque la bas. Mais ca fait une sacré finesse ... Je pense que c'est impossible sauf si la tour etait sur un sol en hauteur.
Il a ete affamé jusqu'a en mourrir par la suite ...
La dernière phrase de Wikipédia : "Ceci étant la première histoire à dormir debout de la chine"
Bizarre cette phrase dans Wikipedia
Il me fait penser à Mc Gyver qui invente des stratagèmes farfelus pour se sortir de toute sorte de situations ennuyeuses.
Bon pour Yuan ça c'est mal fini malheureusement pour lui.
Il l'avait pas volé !
Rappel : la finesse est le rapport de la distance parcourue sur la hauteur perdue (f = D/H).
Donc les plus performants parcourent 60 km sur une altitude de 1 km.
Ça me semble un peut irréalistes de sauter de 33m et parcourir 2,5km avec du bamboo et du papier, même avec des aile de 30m d’envergure.
Et je ne parle même pas de la prise de vitesse…
Mais sinon non, c’est peu plausible. En supposant qu’il ait construit un des meilleurs planeurs de tous les temps, il n’a pas de système de pilotage (queue, aileron, etc) qui lui permette de rester dans une colonne d’air chaud. Même en supposant qu’il ait réussit à construire un système de contrôle pendulaire, comme nos deltaplanes, il doit avoir de la vitesse pour décoller de sa tour, qu’il obtient en piquant (chutant). Disons, allez, 13m de perdus, il est à 20m d’altitude. En supposant qu’il sache contrôler son engin dès le premier vol, il redresse, évite les éventuels arbres et cherche un courant d’air ascendant. Malheureusement, les colonnes d’air chaud ne se forment pas à 20m d’altitude, mais bien plus haut. Aussi près du sol, il n’y a que des « bulles » de chaleur qui ne vont pouvoir que prolonger son vol que de quelques secondes… Même les parapentistes ne repartent pas dans le ciel quand ils sont en plaine à 20m d’altitude.
Bref, comme tu le vois, on peut toujours chercher des arguments, mais c’est extrêmement peu plausible, ou alors des conditions extraordinaires en décollant d’une tour qui serait elle même en haut d’une falaise. Mais là je n’appelle plus ça voler, mais tomber avec panache ;-)
Puisque j'ai toujours entendu dire que les parapentistes ou planeuristes (?) cherchaient constamment les courants ascendants, j'ai pensé tout simplement qu'il avait pu tomber dans l'un d'eux par pur hasard.
Bref, il suffisait juste de me dire que ces courants ascendant ne sont exploitable qu'à des altitudes supérieures à 33 m... ;)
Pour me faire pardonner, voici un petit cours sur les ascendances en aéronautique, pour ceux que ça intéresse. Elles sont de deux sortes :
a) dues au vent météo. C'est simplement le vent qui vient frapper un obstacle plus ou moins élevé (mur, dune, butte, montagne, etc.) et qui est réfléchi vers le haut . Évidemment, plus le vent est fort et l'obstacle grand, plus la déviation vers le haut sera importante. Attention cependant aux turbulences derrière l'obstacle (rotors).
b) dues aux effets thermiques du soleil, avec deux sous-types :
- Premier sous-type : pour prendre un exemple simple, il fait beau et chaud en plaine, et des petites bulles d'air chaud se forment au niveau du sol réchauffé par le soleil . On peut les comparer à des petites bulles au fond d'une flute de champagne. Lorsqu'elles sont suffisamment grosses ou perturbées, elles s'élèvent lentement, et, en chemin, elles peuvent rencontrer d'autres bulles en train de monter. Cela crée alors une plus grosse bulle, qui va en rencontrer d'autres, et ainsi de suite, en montant de plus en plus vite jusqu'à ce que cela forme une véritable colonne d'air ascendant. Comme tu le vois, si tu es à faible altitude comme le prince chinois, tu ne rencontreras que des bulles trop petites et trop lentes pour te maintenir en l'air.
- Deuxième sous-type : en montagne. C'est assez similaire au phénomène précédent : le soleil réchauffe les parois de la vallée . Les bulles d'air chaud qui s'y forment montent rapidement et créent des courants d'air ascendants le long des parois, avec des courants plus forts au niveau des crêtes. Accesoirement on peut noter que l'air chaud qui monte doit être remplacé par de l'air froid , qui provient de la vallée. Cela crée ce que l'on appelle une brise de vallée, un vent qui vient de l'entrée de la vallée et se dirige vers le fond, puis monte, et s'auto-entretiens avec l'aide du soleil. C'est assez typique dans les vallées des Alpes ou des Pyrenées : tot le matin, pas de vent, puis la brise se forme lorsque la température augmente, atteignant parfois des vitesses élevées en milieu d'après-midi, avant de ralentir et de s'inverser le soir, lorsque l'air froid des montagnes redescend et fait souffler dans la direction opposée.
Voilà, c'est simplifié, mais tu en sais assez pour pouvoir partir voler !