Le fond des lacs suisses est dangereux

Proposé par
le

Les lacs suisses abritent des milliers de tonnes de munitions. Elles furent immergées entre 1945 et 1970, car c'était une solution de neutralisation simple, mais elles ne sont pas devenues inoffensives pour autant : elles risquent encore d'exploser et constituent un problème environnemental.


Commentaires préférés (3)

Aucun risques, ce sont des munitions neutres

Quels lacs sont concernés ? J habite au bord du Léman et je n ai jamais entendu parler de cette anecdote. Jmc plus anxieux, lol

a écrit : Bizarre qu'on se soit pas dit que c'était une mauvaise idée à l'époque. Je vois bien le "bon on verra ça plus tard". Jusqu'aux années 70, il n'y a pas de véritable préoccupation Environnementale, dans les pays Occidentaux.
Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les États sont surendettés (250% au Royaume-Uni, par exemple) et allouer des budgets spécifiques pour la neutralisation contrôlée d'excédents de stock de munitions (2 millions de tonnes, dont en partie des stocks d'armes chimiques) n'est pas même envisageable. Il y a des priorités bien autres, telles celles de reconstruire un parc immobilier déficient, moderniser l'Agriculture et l'industrie, où encore de payer les Dettes de Guerre.
Engloutir des munitions, tout comme ceci avait été effectué suite à la Première Guerre Mondiale, en Europe de l'Ouest, de par le coût bas de telle manœuvre, devient alors la norme de facilité. Les Autorités Suisses -pays qui n'est pas encore la riche Suisse actuelle- ainsi que les Britanniques, agissent de la sorte. Lacs Alpins d'un côté, et Fosse de Beaufort de l'autre (Mer d'Irlande et Canal du Nord), pour le Royaume-Uni.

Depuis 130 ans, le Royaume-Uni caresse l'espoir de pouvoir construire une liaison à sec, entre l'Écosse et l'Irlande du Nord. Tunnel, pont ou un mix des deux, est techniquement possible, bien que le coût financier serait conséquent. La version d'un pont de 34 kilomètres est contemplée... mais le risque de rencontrer des munitions (conventionnelles et/ou chimiques) ainsi que des déchets radioactifs engloutis ultérieurement, n'est pas nul.
C'est la Convention Internationale de Londres, en 1975, qui a mis fin à la pratique d'engloutissement des munitions et armement, c'est à dire...30 ans plus tard. Les lieux marins les plus utilisés pour cette solution de facilité et de coût, est principalement la Mer du Nord, en face de la Belgique et des Pays-Bas.

Sur Terre, les découvertes de munitions datant de la Première et Seconde Guerre Mondiale, sont encore nombreuses.
En Allemagne, pays où la neutralisation de munitions non explosées (15% des munitions tirées ou larguées, n'explosent pas à l'impact) se comptaient par dizaines de milliers de tonnes, chaque année, immédiatement après le Conflit Mondial. Huit décennies après la fin des hostilités, l'Allemagne collecte encore 1300 tonnes annuelles de munitions. Parfois, le désamorçage et enlèvement de bombes puissantes larguées depuis les airs, nécessite l'évacuation préventive de dizaines de milliers de personnes. Par exemple, le dimanche 03 septembre 2017, à été organisé l'évacuation de 70 000 personnes à Francfort, afin de désamorcer une bombe de 1,8 tonnes (1,4 tonnes d'explosif) datant de la Seconde Guerre Mondiale.


Tous les commentaires (13)

Bizarre qu'on se soit pas dit que c'était une mauvaise idée à l'époque. Je vois bien le "bon on verra ça plus tard".

Aucun risques, ce sont des munitions neutres

Quels lacs sont concernés ? J habite au bord du Léman et je n ai jamais entendu parler de cette anecdote. Jmc plus anxieux, lol

a écrit : Quels lacs sont concernés ? J habite au bord du Léman et je n ai jamais entendu parler de cette anecdote. Jmc plus anxieux, lol Wiki dit : "Après des analyses au début des années 2000, le Département fédéral de la défense estime qu'entre 150 et 1 000 tonnes de munitions ont été immergées dans les eaux du Léman, notamment dans la partie « Petit lac » (Genève)."

a écrit : Bizarre qu'on se soit pas dit que c'était une mauvaise idée à l'époque. Je vois bien le "bon on verra ça plus tard". Jusqu'aux années 70, il n'y a pas de véritable préoccupation Environnementale, dans les pays Occidentaux.
Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les États sont surendettés (250% au Royaume-Uni, par exemple) et allouer des budgets spécifiques pour la neutralisation contrôlée d'excédents de stock de munitions (2 millions de tonnes, dont en partie des stocks d'armes chimiques) n'est pas même envisageable. Il y a des priorités bien autres, telles celles de reconstruire un parc immobilier déficient, moderniser l'Agriculture et l'industrie, où encore de payer les Dettes de Guerre.
Engloutir des munitions, tout comme ceci avait été effectué suite à la Première Guerre Mondiale, en Europe de l'Ouest, de par le coût bas de telle manœuvre, devient alors la norme de facilité. Les Autorités Suisses -pays qui n'est pas encore la riche Suisse actuelle- ainsi que les Britanniques, agissent de la sorte. Lacs Alpins d'un côté, et Fosse de Beaufort de l'autre (Mer d'Irlande et Canal du Nord), pour le Royaume-Uni.

Depuis 130 ans, le Royaume-Uni caresse l'espoir de pouvoir construire une liaison à sec, entre l'Écosse et l'Irlande du Nord. Tunnel, pont ou un mix des deux, est techniquement possible, bien que le coût financier serait conséquent. La version d'un pont de 34 kilomètres est contemplée... mais le risque de rencontrer des munitions (conventionnelles et/ou chimiques) ainsi que des déchets radioactifs engloutis ultérieurement, n'est pas nul.
C'est la Convention Internationale de Londres, en 1975, qui a mis fin à la pratique d'engloutissement des munitions et armement, c'est à dire...30 ans plus tard. Les lieux marins les plus utilisés pour cette solution de facilité et de coût, est principalement la Mer du Nord, en face de la Belgique et des Pays-Bas.

Sur Terre, les découvertes de munitions datant de la Première et Seconde Guerre Mondiale, sont encore nombreuses.
En Allemagne, pays où la neutralisation de munitions non explosées (15% des munitions tirées ou larguées, n'explosent pas à l'impact) se comptaient par dizaines de milliers de tonnes, chaque année, immédiatement après le Conflit Mondial. Huit décennies après la fin des hostilités, l'Allemagne collecte encore 1300 tonnes annuelles de munitions. Parfois, le désamorçage et enlèvement de bombes puissantes larguées depuis les airs, nécessite l'évacuation préventive de dizaines de milliers de personnes. Par exemple, le dimanche 03 septembre 2017, à été organisé l'évacuation de 70 000 personnes à Francfort, afin de désamorcer une bombe de 1,8 tonnes (1,4 tonnes d'explosif) datant de la Seconde Guerre Mondiale.

Cadeau pour la prochaine génération, quand ces munitions seront tellement abîmées qu'elles risqueront d’exploser toute seule. Avec les dangers et impacts écologiques qui vont avec.

a écrit : Wiki dit : "Après des analyses au début des années 2000, le Département fédéral de la défense estime qu'entre 150 et 1 000 tonnes de munitions ont été immergées dans les eaux du Léman, notamment dans la partie « Petit lac » (Genève)." Bonne baignade, Chil888 :)

Ce n'est pas tant le risque d'explosion qui est un danger en soit.
Si les munitions ont été immergées sans leur fusées alors le risque est nul car un explosif est relativement stable et nécessite une grande quantité d'énergie pour détonner (énergie donnée par la fusée)
Une fusée pour obus ou bombe a besoin généralement une certaine accélération ou décélération calibrée en plus d'un certain d'un nombre de révolutions par minutes pour armer le mécanisme interne; sans quoi la chaîne pyrotechnique est rompue et ne pourra jamais être opérationnelle. 

Le plus grand risque et celui de la contamination du milieu et organismes par les produits chimiques composants l'explosif, suite à la corrosion de l'enveloppe de la munition au fil du temps.
Le risque est évidement encore plus grand si jamais il s'agit d'une munition contenant du gaz de combat ou du phosphore blanc.

* le commentaire est valable dans la mesure où ce sont des munitions "de surplus" et non de munitions récupérées suite à une mal fonction, là où la chaîne pyrotechnique peut rester opérationnelle, vu qu'il y a de grandes chances qu'elle se soit armée.
Exemple: une bombe aérienne retrouvée suite à des travaux.

a écrit : Cadeau pour la prochaine génération, quand ces munitions seront tellement abîmées qu'elles risqueront d’exploser toute seule. Avec les dangers et impacts écologiques qui vont avec. L'office fédéral de l'armement a justement lancé un concours d'idées dans le but de trouver une solution sûre et écologique pour retirer ces munitions : www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-102016.html


En complément des sources de l'anecdote : www.vbs.admin.ch/fr/munitions-dans-les-lacs-suisses

a écrit : Bizarre qu'on se soit pas dit que c'était une mauvaise idée à l'époque. Je vois bien le "bon on verra ça plus tard". heureuseument qu'ils n'avaient pas d'ogives nucléaires