Quand une montagne plus haute que l'Himalaya est tombée sur la Terre

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La météorite qui heurta la Terre il y a 65 millions d'années et aurait causé la fin des dinosaures avait une taille colossale avec un diamètre estimé à environ 10 km. Cela peut paraître dérisoire à l'échelle de la planète, mais pour comparer, c'est comme si une montagne plus haute que l'Himalaya frappait la Terre à plusieurs dizaines de milliers de km/h.


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a écrit : Perso une météorite de 10 km de diamètre, je ne trouve pas ça dérisoire comme taille.. En fait, 10 km à l'échelle planétaire c'est vrai que ça paraît peu. Si on se dit qu'un objet de la taille d'une ville est capable de tuer 70% de la vie animale sur la Terre entière même à l'autre bout du globe. C'est en cela que ça parait dérisoire. Mais évidemment ce sont les conséquences de ce crash qui en sont responsables.

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android

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J'avais aussi vu un documentaire qui pensait que la majorité des dinosaures avaient été vaporises par une éruption solaire qui aurait causé l'embrasement de l'air.

a écrit : J'avais aussi vu un documentaire qui pensait que la majorité des dinosaures avaient été vaporises par une éruption solaire qui aurait causé l'embrasement de l'air. Pleins de scénarios sont possibles... Mais on sait qu'une météorite géante à percuté la planète, on sait où et on sait que la datation correspond ; et on sait enfin reproduire avec une grande exactitude ce qui arriverait si ça se reproduisait : nuage de poussières pendant des années qui empêche les rayons du soleil, etc... Et on connaît parfaitement les conséquences que cela occasionnerait ; plus de végétation, donc plus de gros herbivores, donc plus de gros carnivores... donc plus de dinosaures... seuls ont pu survivre les plus petits animaux qui se nourrissaient de rien ou presque.
Tout cela me paraît assez cohérent et donne une explication plausible. Bien sûr, on peut en imaginer des tas d'autres ; mais ça reste de l'imagination, alors que là il y a des éléments concrets et connus.

a écrit : L'énergie de l'astre est colossale : masse approximative 1.05 x10^15 kg !! ( sphère de 10 km de diamètre pour une masse volumique de 2000 kg/m3)
Vitesse : dans les 50 km/s !
Énergie cinétique 1.30 x10^24 J !!!!!!! ; sans compter l'attraction de la terre !!! En comparaison : balle de M16 de
12 g sortant a 965m/s : 5500J . Humain de 70 kg marchant à 5km/h 67 J ^^ Afficher tout
Les corps célestes qui tombent sur terre ont un poids bien plus élevé puisqu'ils peuvent contenir passablement de fer…

D'après ce que j'ai pu voir sur le net, les spécialistes parlent souvent de masse approximative de 3'400 à 3'700 Kg/m3…

En comparaison le basalte fait entre 2'700 et 3'200kg/m3…

a écrit : J'avais aussi vu un documentaire qui pensait que la majorité des dinosaures avaient été vaporises par une éruption solaire qui aurait causé l'embrasement de l'air. Sources ?
Un embrasement de l'air aurait donné divers oxydes d'azote, dont aucun n'est un fortifiant. Il existe des micro-organismes et quelques insectes qui résistent à tout, mais cela aurait lourdement touché les mammifères. Enfin, une éruption solaire, ce n'est pas tellement de la chaleur (pas évident, de faire brûler de l'azote dans de l'oxygène, heureusement), mais des radiations et des particules.

a écrit : Les corps célestes qui tombent sur terre ont un poids bien plus élevé puisqu'ils peuvent contenir passablement de fer…

D'après ce que j'ai pu voir sur le net, les spécialistes parlent souvent de masse approximative de 3'400 à 3'700 Kg/m3…

En comparaison le basalte fait entre 2'700 et 3'200kg/m3…
L'inconnue qu'est la vitesse, et aussi la taille, sont bien plus importantes. Il y aurait même des météorites d'or.
Ce qui me chagrine, avec cette histoire de météorite, c'est qu'il n'y ait pas de trace de sa composition; certainement pas le calcaire du Yucatán.

En parlant d'extinction des dinosaures, il ne faut pas chercher la petite bête. ;)

a écrit : D'accord sur les ordres de grandeur, plausibles (la terre fait actuellement 30 km/s sur son orbite dans un repère galiléen). Mais je ne comprends pas ce que vient faire l'attraction mutuelle; c'est la vitesse relative au moment de l'impact, toutes causes confondues des accélérations antérieures, qui compte, non? La deuxième loi de Newton nous dit que quand on subit une force extérieure, on accélère :)

a écrit : La deuxième loi de Newton nous dit que quand on subit une force extérieure, on accélère :) D'accord, la somme vectorielle des forces est égale, pour un objet poncuel, à sa masse multipliée par la somme vectorielle des accélérations; mais c'est le " sans compter l'attraction de la terre !!! " de I226 qui me gêne: elle est déjà prise en compte dans son estimation, plausible, de 50 km/s de vitesse relative au moment de l'impact. >:-(

a écrit : Perso une météorite de 10 km de diamètre, je ne trouve pas ça dérisoire comme taille.. Dérisoire à l'échelle de la terre

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android

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a écrit : Dérisoire à l'échelle de la terre Les plombs de chasseur ont une taille dérisoire pour un lapin comme zeb33v [ou une cane comme quamquam], mais leur effet est lourd de conséquences personnelles. ;-)

a écrit : D'accord, la somme vectorielle des forces est égale, pour un objet poncuel, à sa masse multipliée par la somme vectorielle des accélérations; mais c'est le " sans compter l'attraction de la terre !!! " de I226 qui me gêne: elle est déjà prise en compte dans son estimation, plausible, de 50 km/s de vitesse relative au moment de l'impact. >:-( Afficher tout Qu'appelez vous la "somme vectorielle des accelerations"?
I226 pensait sans doute à l'énergie potentielle de pesenteur qui s'ajoute à l'énergie cinétique lorsque l'astéroide s'approche de la Terre (bien que l'énergie totale de l'astéroïde diminue significativement lorsqu'il entre dans l'atmosphère)

10 km c'est environ un millième du diamètre de la terre. C'est comme si une bille d'1 cm de diamètre heurtait un rocher de 10 m de diamètre. Un peu comme si mon fils détruisait ma maison avec une bulle !

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android

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a écrit : Qu'appelez vous la "somme vectorielle des accelerations"?
I226 pensait sans doute à l'énergie potentielle de pesenteur qui s'ajoute à l'énergie cinétique lorsque l'astéroide s'approche de la Terre (bien que l'énergie totale de l'astéroïde diminue significativement lorsqu'il entre dans l'atmosphère)
Difficile de répondre, quand je ne connais pas le niveau d'études d'un l'interlocuteur.
Pour une notion très élémentaire, voir fr.wikipedia.org/wiki/Somme_vectorielle, ou imaginer deux équipes jouant à tirer une corde dans deux sens opposés: le vecteur est une flèche dont la direction est portée par le sens de l'effort, et la longueur est l'intensité de celui-ci; lorsqu'une équipe est plus forte, l'autre subit une accélération qui la fait courir puis tomber. Pour un matheux qui se défie des dessins, c'est une notion bien plus abstraite et puissante, intervenant dans toutes les sciences, que je suis incapable d'expliquer dans un commentaire sur SCMB.
Je pensais bien que I226 confondait énergies déjà acquise et potentielle, puisqu'il les ajoutait, et voulais lui faire dire. Mais c'est l'ensemble des forces libres de s'exercer, partiellement conjuguées, partiellement contradictoires, auxquelles l'astéroïde est soumis qui lui donne une certaine vitesse relative par rapport à la "cible", et ce n'est que cela qui compte dans les effets de l'impact.
L'énergie potentielle, d'où son nom, n'est qu'une énergie qui PEUT se transformer en énergie cinétique, mais qui ne le fait pas parce qu'elle en est retenue. Or, rien ne retient un astéroïde dans l'espace, hélas. Et le freinage de l'atmosphère, pour une masse de ces taille et forme, est approximativement en mVS et sans doute insignifiant.

a écrit : 10 km c'est environ un millième du diamètre de la terre. C'est comme si une bille d'1 cm de diamètre heurtait un rocher de 10 m de diamètre. Un peu comme si mon fils détruisait ma maison avec une bulle ! Si la bille est lancée à 50 km/s, et surtout si le rocher est entouré d'un éco-système propre très complexe dont une atmosphère chaotique au sens mathématique, de plus isolé dans l'espace, le résultat sera dramatique pour les êtres vivant à sa surface.

a écrit : J'avais aussi vu un documentaire qui pensait que la majorité des dinosaures avaient été vaporises par une éruption solaire qui aurait causé l'embrasement de l'air. Je crois voir de quoi tu parles et il ne s'agit pas de cette extinction. À savoir qu'on dénombre six grandes extinctions de masse dont celle de l'anecdote.

Celle à laquelle tu me fais penser s'est produire il y a 450 Ma. et était due à un sursaut gamma causé par l'effondrement d'une étoile géante en un trou noir à moins de 6500 années-lumière de la terre.
Il s'agit de l'extinction de l'Ordovicien-Silurien.
(Voir wiki pour les précisions...)

a écrit : Ce n'est pas une hypothèse, ce corps céleste fesai la taille de Mars et portait le nom de Théia. Il n'y a pas de certitude en sciences, c'est toute sa supériorité et son efficacité par rapport à une foi, intrinsèquement aveugle et négatrice de progrès puisque le savoir y est figé. Une hypothèse n'est jamais retenue que provisoirement, et parfois en concurrence avec d'autres. Je défie quiconque de prouver que c'est la terre qui tourne autour du soleil et non l'inverse; mais les modèles deviennent alors si compliqués pour s'accorder avec les observations que les calculs sont trop pénibles. D'ailleurs, astucieusement et pour ne choquer personne, le modèle copernicien n'a été présenté d'abord que comme un artifice simplifiant ceux-ci.
Ensuite, les estimations de la taille d'un corps céleste heurtant la terre encore visqueuse varient beaucoup, il faudrait connaître sa vitesse et sa composition, vérifier d'après les traces laissées sur terre que la lune a d'abord été très proche de la terre, donc tournait très vite, s'assurer que les compositions internes des sous-sols sont compatibles, expliquer pourquoi la lune a perdu presque toute atmosphère...
Enfin, ce n'est pas de lui donner un nom qui assure son existence, ou alors je vais croire que Dracula a réellement existé.

a écrit : Difficile de répondre, quand je ne connais pas le niveau d'études d'un l'interlocuteur.
Pour une notion très élémentaire, voir fr.wikipedia.org/wiki/Somme_vectorielle, ou imaginer deux équipes jouant à tirer une corde dans deux sens opposés: le vecteur est une flèche dont la direction est
portée par le sens de l'effort, et la longueur est l'intensité de celui-ci; lorsqu'une équipe est plus forte, l'autre subit une accélération qui la fait courir puis tomber. Pour un matheux qui se défie des dessins, c'est une notion bien plus abstraite et puissante, intervenant dans toutes les sciences, que je suis incapable d'expliquer dans un commentaire sur SCMB.
Je pensais bien que I226 confondait énergies déjà acquise et potentielle, puisqu'il les ajoutait, et voulais lui faire dire. Mais c'est l'ensemble des forces libres de s'exercer, partiellement conjuguées, partiellement contradictoires, auxquelles l'astéroïde est soumis qui lui donne une certaine vitesse relative par rapport à la "cible", et ce n'est que cela qui compte dans les effets de l'impact.
L'énergie potentielle, d'où son nom, n'est qu'une énergie qui PEUT se transformer en énergie cinétique, mais qui ne le fait pas parce qu'elle en est retenue. Or, rien ne retient un astéroïde dans l'espace, hélas. Et le freinage de l'atmosphère, pour une masse de ces taille et forme, est approximativement en mVS et sans doute insignifiant.
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Merci de votre réponse, je sais ce que sont les vecteurs en physique (même si j'ai apprécié l'explication) et en maths (dans les espaces vectoriels), mon commentaire portait plus sur la "pluralité" des accélérations parce qu'il me semblait que le point matériel avait une seule accélération (tout comme une seule vitesse). Quelles sont donc ces différentes accélérations?

a écrit : "Déjà en extinction lente", pourrait-on avoir des sources?

astronomia.fr/2eme_partie/dinosaures.php confirme que l'extinction brutale des dinosaures, des ammonites et autres aussi, serait bien due à une météorite, et c'est l'hypothèse actuellement la plus acceptée.
No
us ne devons pas nous en plaindre: les mammifères étaient petits à l'époque (environ un chat actuel), avaient donc peu de besoins, vivaient surtout dans des terriers; le nuage de poussière qui a duré des années (combien?) a dû supprimer l'essentiel de la photosynthèse donc la chaîne alimentaire des gros mangeurs. Les mammifères ont pu alors commencer à prospérer.
Le chêne et le roseau...
Si nous vivions un enfer nucléaire, toute l'humanité ne disparaîtrait probablement pas d'un coup, il y aurait des survivants; mais après, chaînes alimentaires rompues, rivalités... Le roman Malevil de Robert Merle indique un scénario possible.
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Bonjour, non je n'ai pas de source, seulement un débat sur une autre anecdote de SCMB.
Et oui le bouquin de Robert merle est un très bon exemple, il m'a beaucoup impressionné plus jeune ..

a écrit : Merci de votre réponse, je sais ce que sont les vecteurs en physique (même si j'ai apprécié l'explication) et en maths (dans les espaces vectoriels), mon commentaire portait plus sur la "pluralité" des accélérations parce qu'il me semblait que le point matériel avait une seule accélération (tout comme une seule vitesse). Quelles sont donc ces différentes accélérations? Afficher tout Pardon, je croyais répondre à un interlocuteur sans notion d'algèbre linéaire.
Un corps peut être soumis à plusieurs forces, par exemple une épingle sur une table est soumise à la pesanteur et la gravité de la table, donc à deux accélérations. Mais comme les forces sont représentées par deux vecteurs opposés, l'accélération est nulle, donc elle reste en repos. Si l'on approche un aimant de côté, il va y avoir deux nouvelles forces: magnétique et résistance de frottement; de loin, elles vont encore s'équilibrer; de près, et l'épingle va rouler. En l'approchant d'au-dessus, et de près, l'attraction magnétique va l'emporter sur la gravité et l'épingle va sauter vers l'aimant.
Toutes ces explications élémentaires pour arriver à la météorite: elle est soumise à toutes les attractions: soleil bien sûr, terre, mais aussi Jupiter, Mars, etc., forces qui se totalisent vectoriellement et conduisent à une accélération proportionnelle à la résultante.
L'ensemble terre-lune tournant autour du barycentre commun n'est qu'une première approximation; une seconde expliquant mieux les marées est d'ajouter le soleil; une troisième d'ajouter Jupiter; puis Mars (après, il n'y a plus d'intérêt pratique, sauf pour expliquer très finement les irrégularités du mouvement de la lune). La lune est donc soumise à deux accélérations très importantes, et à de multiples autres qu'il faut prendre en compte pour des prédictions précises.
Pour démarrer en côte, il faut à la fois accélérer et décélérer avec le frein à main, encore combinaison algébrique de deux accélérations.
À aucun moment on ne parle d'énergie potentielle, ni d'ajouter l'attraction de la terre puisqu'elle est déjà prise en compte.
D'où ma réaction: je flairais une erreur.