L'école où les élèves sont libres de ne pas travailler

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La Sudbury School est une école créée dans les années 50 qui a pris le parti de croire en la capacité naturelle des élèves à apprendre en les laissant faire ce qu'ils veulent. Ils peuvent jouer, ne rien faire, aller se promener, lire un livre ou travailler. Même les règles de vie de l'école sont écrites par les élèves, d'où le nom d'écoles démocratiques. Il en existe quelques-unes en France.


Tous les commentaires (61)

a écrit : la réussite sociale n'est pas l'alpha et l'omega de l'existence Beaucoup le pense malheureusement. .

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a écrit : Ça me rappelle la pédagogie Libres enfants de Summer Hill...

D'ailleurs, il me semble que cet établissement a été fermé, suite aux plaintes (probablement pas toujours fondées mais axées sur des présupposés) d'attouchements sur mineurs!

Les enfants pouvaient par exemple se promener
tout nu tout en participant aux apprentissages s'ils le souhaitaient...! Là aussi le principe était qu'un enfant apprend d'autant mieux qu'il n'y est pas forcé et qu'il peut y aller à son rythme!... Par contre, il me semble que sortis de cet établissement scolaire privé, dans un cursus ordinaire, ils devenaient perdus et peu ont réussi à obtenir l'équivalent du bac de chez nous suite à la fréquentation de cet Ecole Afficher tout
Non bien au contraire ! Les enfants qui ont la chance d'expérimenter des écoles alternatives sont tout à fait capables de s'adapter à un cursus classique. Ils ont acquis l'autonomie nécessaire pour mener à bien leurs études et ont appris à bien se connaître, donc ils savent parfaitement quand ils sont efficaces et comment ils travaillent. Néanmoins ils voient tous les inconvénients du système classique et sont peut-être plus gênés à ce niveau là que les autres enfants.

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Dans l'idée ça me fait penser un peu à la pédagogie Montessori?

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C'est aussi très important pour les élèves de participer à l'établissement des règles de l'école. Cela les rend non seulement plus responsables, mais aussi plus conscients de l'importance des règles et de leur respect. Le respect est le mot d'ordre dans ce genre d'établissement. Ainsi chaque élève peut dire ce qu'il estime avoir réussi ou échoué lors d'un projet, les autres écoutent mais ne jugent pas.

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a écrit : Ça me rappelle la pédagogie Libres enfants de Summer Hill...

D'ailleurs, il me semble que cet établissement a été fermé, suite aux plaintes (probablement pas toujours fondées mais axées sur des présupposés) d'attouchements sur mineurs!

Les enfants pouvaient par exemple se promener
tout nu tout en participant aux apprentissages s'ils le souhaitaient...! Là aussi le principe était qu'un enfant apprend d'autant mieux qu'il n'y est pas forcé et qu'il peut y aller à son rythme!... Par contre, il me semble que sortis de cet établissement scolaire privé, dans un cursus ordinaire, ils devenaient perdus et peu ont réussi à obtenir l'équivalent du bac de chez nous suite à la fréquentation de cet Ecole Afficher tout
Non, Summerhill n'a jamais fermé ni eu de plaintes pour attouchements. Elle existe toujours, a été attaqué en justice au moins 2 fois par l'éducation nationale anglaise. Principalement parce qu'elle dérange de par les très bons résultats de l'école et le caractère unique et spécifique de cette école. Et le premier procès, de mémoire au début des années 60, s'est fait sur des interrogations style attouchements, comme prétexte et non plaintes. À l'époque, la liberté allait jusqu'à des lieux dans l'école où la nudité était possible. Pratique qui s'est arrêtée suite au procès, surtout pour éviter à l'école d'autres déconvenues.

a écrit : Dans l'idée ça me fait penser un peu à la pédagogie Montessori? Il y a de nombreux pédopsychiatres qui ont travaillé sur ce genre d'écoles, avec à peu près les mêmes principes mais chacun exprime des méthodes légèrement différentes.

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a écrit : la réussite sociale n'est pas l'alpha et l'omega de l'existence Bien sûr que OUI.... ce qui change c'est le sens que l'on accorde à "réussite sociale".

Cela signifie avoir beaucoup d'argent?
Un bon mariage?
Des enfants ?
Une vie religieuse?

C'est assez subjectif, mais nous sommes tous animés par le rêve d'une réussite sociale.


Pr revenir à l'anecdote, ma femme et moi étudions très sérieusement la piste d'éduquer notre enfant à la maison

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a écrit : ..Secte élitiste?
Dans ce type d'écoles on laisse simplement la possibilité à chacun de se diriger naturellement vers ce qui lui convient et le valorise.
Il en va de même dans certaines familles qui choisissent l'enseignement à domicile en étant flexibles sur les horaires et le programme, notammen
t au gré des jours qui apportent expériences, questions, situations ou rencontres nourrissantes pour l'enfant ou l'adolescent.
Bien plus (pour l'avoir vécu) que des programmes éculés et imposés, dans l'ambiance parfois peu studieuse et délétère causée par la notion de contrainte.
Un enfant qu'on laisse aller, à son rythme, se dirige sans obstacles vers les diverses activités scolaires ou évolue dans la Vie en général, bien plus aisément et assoit plus rapidement les concepts tant il en fait lui même l'expérience. L'autonomie qui en résulte est permanente.
Tout s'appliquera naturellement et sans aucun obstacle quand il y aura plus d'êtres libres et confiants (conscients) que de moutons de Panurge ..cherchant des failles ou des erreurs dans la nature tant ils sont rassurés par les limites étriquées qui les emmènent à l'abattoir de leur existence libre.
Vous pouvez tout, tout est simple, écoutez vous!
Une dernière chose ;)
Par rapport aux grandes entreprises qui auraient un fonctionnement similaire, malheureusement en général elles n'appliquent pas cette philosophie mais bien souvent leurs dirigeants sortent des ces écoles alternatives..
Aucun souci donc pour ceux qui sont inquiétés par la réussite scolaire et sociale!
..on peut aller dans ces écoles et bien "réussir"!
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"Tout est simple, écoutez-vous", dis-tu... Mais sortez d'abord 5 000€/ an ! ;) Ce type d'éducation n'est pas à la portée de toutes les bourses ; c'est en cela qu'elle est élitiste.

a écrit : Quid des résultats de leurs élèves et de leur réussite pro ? La réussite pro ne résulte pas d'une réussite au niveau épanouissement personnel. Sauf quand on est un mouton qui "pense" que bien travailler toute sa vie pour un salaire de merde bien entendu...

a écrit : Infesable, on ne compare pas des écoles de surdoués avec des écoles classiques Qui parle ici d'école pour surdoués ? ! L'accès est libre à tous.

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a écrit : Qui parle ici d'école pour surdoués ? ! L'accès est libre à tous. Malheureusement l'accès n'est pas accessible par tous par le simple fait que l'école soit payante. Elle est donc bien, comme il a été dit, élitiste.
Et cette donnée change tout. Bien entendu, les résultats doivent être très bons.
Et ça s'explique facilement.
Outre les méthodes et contexte d'apprentissage, le public visé évolue forcément dans un contexte favorable. Le fait que les parents puissent payer l'école renseigne sur le milieu social, favorable.
De plus, faire le choix de scolariser son enfant dans ce type de structure témoignent de l'implication des parents dans l'éducation de leurs enfants. Qu'on soit d'accord ou pas avec ces principes éducatifs, les parents ont au moins une réflexion et un avis dessus. Ils font la démarche (physique et financière) de mettre en place ces principes, on peut donc imaginer que ces enfants sont aussi stimulés dans le cadre familial.
Ces résultats, si ils existent, ne seront donc jamais comparables avec l'école publique, puisqu'ils ne pourra jamais s'agir du même type de public.

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a écrit : Il existe un lieu en France où l'on pratique cette philosophie depuis bien longtemps : l'Assemblée Nationale J'aurais jamais trouvé une meilleur comparaison

a écrit : Je crois que google a une philosophie relativement similaire. Au début peut être... mais maintenant que la croissance de l'entreprise est proche de 0 et qu'ils ne savent plus dans quoi investir leur milliards pour continuer à progresser...

a écrit : C'est l'image que veut se donner Google en promouvant des mesures favorisant le bien - être au travail: salle de détentes, de sport, une demi-journée hebdomadaire consacrée à des projets personnels sur le lieu de l'entreprise, possibilité de télétravail etc... Seulement dans la pratique, le rythme de travail imposé aux employés de manière indirecte (pas d'emploi du temps fixe mais une charge de travail importante) empêche de vraiment profiter des mesures sus-cités ! On s'éloigne vraiment de la philosophie â laquelle vous faites référence malheureusement...
De nombreux témoignages d'employés sont disponibles via des articles et reportages.
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C'est un peu comme certaines entreprises en France qui mettent des crèches à disposition des mamans employées, mais qui leur demandent une surcharge de travail en échange pour ne pas se faire tacler de "profiteuses".

a écrit : Bien sûr que OUI.... ce qui change c'est le sens que l'on accorde à "réussite sociale".

Cela signifie avoir beaucoup d'argent?
Un bon mariage?
Des enfants ?
Une vie religieuse?

C'est assez subjectif, mais nous sommes tous animés par le rêve d�
39;une réussite sociale.


Pr revenir à l'anecdote, ma femme et moi étudions très sérieusement la piste d'éduquer notre enfant à la maison
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Désolé mais non, la réussite sociale, c'est du vent, parce que la réussite sociale, c'est la réussite par rapport aux autres, la réussite sociale, c'est un concours, et les concours, ca n'attire que de la frustration sauf pour le premier (et encore, le premier se fera tellement détester par les autres qu'il en souffrira toujours).
La réussite individuelle, la oui, savoir qu'on a réussi sa vie en faisant pousser des carottes, en faisant plein d'enfants heureux, en réparant des bagnoles où en devenant président de la république, c'est pareil, tant qu'on fait ce qu'on a envie de faire et SURTOUT qu'on a ENVIE de bien le faire, c'est ça, la réussite ;)

a écrit : "Tout est simple, écoutez-vous", dis-tu... Mais sortez d'abord 5 000€/ an ! ;) Ce type d'éducation n'est pas à la portée de toutes les bourses ; c'est en cela qu'elle est élitiste. Cherche pas, y'en a qui ne comprendront jamais que 5000€, c'est quasi un budget annuel pour certains...

a écrit : J'aurais jamais trouvé une meilleur comparaison Bof, l'assemblée nationale, c'est plus une cour de récréation qu'une école... On y apprends rien d'autre qu'à se balancer des trucs à la figure ^^

a écrit : Au début peut être... mais maintenant que la croissance de l'entreprise est proche de 0 et qu'ils ne savent plus dans quoi investir leur milliards pour continuer à progresser... En fait c'est "la" vision de l'entreprise parfaite vu du haut actuellement. Au fil du temps et des modes, ça a pris de nombreux noms différents : empowerment, responsabilisation, agilité, subsidiarité...

Le principe est cependant commun : donner au salarié davantage de libertés, parce que le salarié a la volonté que son entreprise avance. Il faut donc lui laisser les moyens de façonner lui-même l'environnement dans lequel il pourra être épanoui (et donc productif).

Ceci inclut plusieurs aspects : horaires moins rigoureux, gestion d'équipe beaucoup plus "participative", parfois implication de chaque salarié dans les décisions de l'entreprise (en fonction des tailles d'entreprises), mais aussi développement de la polyvalence, méthodes de partage des compétences, aménagement du poste de travail...

Le bon côté de ces méthodes est évident.

Les côtés pervers le sont moins :
- Le temps de management peut se trouver augmenté, et réparti entre des salariés (souvent en temps masqué) qui n'ont pas vocation à jouer ce rôle
- Les "coeurs de métier" perdent de leur matière (on est sur l'inverse de la spécialisation)
- Par conséquent, des métiers techniques pointus peuvent se voir cruellement dévalorisés
- La démarche vise à un désengagement du manager ; il lui est alors facile de ne plus rien gérer, et donc de laisser des conflits s'envenimer par défaut d'action
- Bien souvent, tenter d'alléger les procédures par du bon sens et une analyse pertinente amène à se confronter au mur de formalismes très lourds, et l'agilité devient un faux-départ qui peut faire prendre des mois de retard à des projets mineurs.

Comme chaque méthode elle a ses avantages et inconvénients, ses vertus et ses vices.

Dans le cadre de méthodes éducatives, les risques sont différents probablement. Ceci étant, je pense comme d'autres que le biais de recrutement favorise des résultats positifs...

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Pour l'anecdote, l'idée est bonne, pour certains enfants, je m'explique:
Y'en a qui ont besoin d'être guidés, mais d'autres non.
Y'a une bonne partie de la population qui est autodidacte et j'en fait partie, l'école pour moi a toujours été un calvaire, à part m'avoir appris à lire écrire et compter (donc jusqu'au CE2), cela n'aura été qu'une succession ininterrompue de cours barbants, rasoirs et inutiles malgré la bonne volonté des profs (vu que j'écoutais rien puisque je m'en foutais royalement) qui en plus coûtent la peau du cul au contribuable.
Un enfant qui arrive à boucler un BEP où un CAP aura coûté environ 300 000 € à l'éducation nationale, voire beaucoup plus selon la spécialité choisie, et c'est le diplôme minimum.
Si des enfants peuvent apprendre tout seul (après qu'on leur ai appris à lire, écrire et compter parce que c'est la BASE bien évidement) pourquoi pas, mais les obliger à lire des bouquins où à faire des équations où apprendre une langue étrangère alors qu'ils n'en ont absolument rien à cirer, pourquoi s'obstiner à garder le même système éducatif? où alors on en revient aux baffes dans la gueule pour leur apprendre des trucs de force quoi!
Dans tout les cas, l'idée est bonne, au moins y'a de l'innovation la dedans.
Le système éducatif (français) a depuis longtemps prouvé son inefficacité, même les graffitis actuels sont bourrés de fautes d’orthographe, c'est pour dire!

a écrit : En fait c'est "la" vision de l'entreprise parfaite vu du haut actuellement. Au fil du temps et des modes, ça a pris de nombreux noms différents : empowerment, responsabilisation, agilité, subsidiarité...

Le principe est cependant commun : donner au salarié davantage de libertés, parce q
ue le salarié a la volonté que son entreprise avance. Il faut donc lui laisser les moyens de façonner lui-même l'environnement dans lequel il pourra être épanoui (et donc productif).

Ceci inclut plusieurs aspects : horaires moins rigoureux, gestion d'équipe beaucoup plus "participative", parfois implication de chaque salarié dans les décisions de l'entreprise (en fonction des tailles d'entreprises), mais aussi développement de la polyvalence, méthodes de partage des compétences, aménagement du poste de travail...

Le bon côté de ces méthodes est évident.

Les côtés pervers le sont moins :
- Le temps de management peut se trouver augmenté, et réparti entre des salariés (souvent en temps masqué) qui n'ont pas vocation à jouer ce rôle
- Les "coeurs de métier" perdent de leur matière (on est sur l'inverse de la spécialisation)
- Par conséquent, des métiers techniques pointus peuvent se voir cruellement dévalorisés
- La démarche vise à un désengagement du manager ; il lui est alors facile de ne plus rien gérer, et donc de laisser des conflits s'envenimer par défaut d'action
- Bien souvent, tenter d'alléger les procédures par du bon sens et une analyse pertinente amène à se confronter au mur de formalismes très lourds, et l'agilité devient un faux-départ qui peut faire prendre des mois de retard à des projets mineurs.

Comme chaque méthode elle a ses avantages et inconvénients, ses vertus et ses vices.

Dans le cadre de méthodes éducatives, les risques sont différents probablement. Ceci étant, je pense comme d'autres que le biais de recrutement favorise des résultats positifs...
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Aucun système n'est parfait, le système "google" (allègrement pompé sur le système Apple) marchait tant que le pognon rentrait à flots dans les caisses, mais montre aujourd'hui ses limites.
L'entreprise a de moins en moins les moyens d'autoriser la liberté d'entreprendre en son sein et en arrive de plus en plus à une gestion rigoureuse de son système et commence d'ailleurs à le verrouiller avec comptes et mots de passe qui se multiplient afin d'harponner le client, c'est inévitable, et aucune entreprise ne peux y échapper dès qu'elle a atteint la saturation de la vente de ses produits innovants elle cherche des moyens d'économiser.

Demain, avec les robots domestiques, ca sera pareil, dès que tous les gens qui en ont les moyens en auront un, les ventes baisseront, et le financement de l'innovation de ces produits baissera d'autant au profit des économies de production et on passera outre la qualité pour faire de la quantité afin de faire tourner les usines, c'est toujours pareil.