Les harpes ont des pédales

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On le remarque rarement en concert car les pieds des harpistes sont souvent cachés, mais la harpe se joue autant avec les pieds qu’avec les mains ! Elle possède 7 pédales pour les 7 notes de la gamme. Chacune se place dans 3 positions différentes suivant que l’on veut obtenir une note bécarre, bémol ou dièse.


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a écrit : Bref, quand on n'y connaît visiblement rien, il vaut mieux se taire.

Le silence est souvent éloquent, en particulier en musique.
;)
Tiens ! Mais c'est Braqué ! Tu es déjà de retour avec un nouveau pseudo et tes premiers commentaires sont des commentaires désagréables pour moi, c'est trop d'honneur. Je pense avoir quelques souvenirs de solfège utiles à partager pour ceux qui en sauraient encore moins que moi, mais si un spécialiste peut s'abaisser à faire de la vulgarisation, sans être incompréhensible ni dédaigneux, il le peut aussi, par exemple en complétant et corrigeant mon commentaire sans en profiter pour montrer du mépris (mais je suppose que c'est trop difficile pour toi).

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a écrit : Le ton est divisé en 9 commas (et non comas). Merci pour la correction sur le nombre et sur le mot que j'avais oublié, mais l'orthographe n'était pas bonne. Quant à l'emploi de "note normale" apparemment, j'aurais plutôt dû dire "note naturelle" mais mon point reste vrai : on ne peut pas dire une note bécarre puisque le bécarre est utilisé pour indiquer le retour à la normale (ou à la hauteur naturelle pour les puristes) d'une note suite à une altération (bémol ou dièse). Afficher tout Concernant le bécarre, c'est vrai avec la définition actuelle; il n'est cependant pas insensé d'utiliser ce terme pour signifier "ton naturel" lorsqu'on s'intéresse à l'origine du mot:
Avant l'avènement de la musique tonale, caractérisée par ces deux uniques modes majeur et mineur, la musique était modale et essentiellement chantée, ce qui veut dire que:
1. Il n'y avait pas deux mais sept modes, un pour chaque note par octave,
2. On ne transposait pas, donc pas besoin d'altérations. En effet, il n'y avait pas de hauteur absolue, on chantait à la hauteur qui était la plus agréable.
Avec la musique instrumentale qui se développe et donc l'usage de la transposition, plus le fait que, petit à petit, on se met à chanter à plusieurs voix en même temps (polyphonie), le texte doit s'adapter. On invente alors les altérations.

La première note altérée est le si qui, dans les langues germaniques, se prononce B. Graphiquement, il s'écrivait comme un "b" de forme carrée (lequel deviendra h, lettre toujours utilisé pour le si en Allemagne alors que le b désigne spécifiquement le si bémol) tandis que le si bémol était de forme arrondie. On disait alors "B quadratum" => bécarre. À l'origine, le bécarre désigne donc le si naturel puis son utilisation se généralise pour tous les tons.

a écrit : Tiens ! Mais c'est Braqué ! Tu es déjà de retour avec un nouveau pseudo et tes premiers commentaires sont des commentaires désagréables pour moi, c'est trop d'honneur. Je pense avoir quelques souvenirs de solfège utiles à partager pour ceux qui en sauraient encore moins que moi, mais si un spécialiste peut s'abaisser à faire de la vulgarisation, sans être incompréhensible ni dédaigneux, il le peut aussi, par exemple en complétant et corrigeant mon commentaire sans en profiter pour montrer du mépris (mais je suppose que c'est trop difficile pour toi). Afficher tout Il se trouve que j'ai publié un ouvrage très mathématique sur la théorie musicale, mais en allemand, donc peu accessible, mais qui doit beaucoup au méconnu physicien français Bouasse, d'un esprit rigoureux qui ne plaisait pas à tout le monde, surtout pas aux esprits approximatifs.
Je me sens donc capable d'émettre des critiques pour ceux qui n'ont rien compris en profondeur à la musique.

a écrit : Mon petit oiseau a pris sa volee,
Mon petit oiseau a pris sa volee,
A pris sa, à la volette,
A pris sa, à la volette.
A pris sa volée...

Ce qu il y a de chiant avec celle ci, c'est qu'elle reste en tete ;)
Merci à la communauté Kaamelott de perdurer sur SCMB, je me sens chez moi ici :)

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a écrit : Vous y comprenez quelque chose, à cette tartine?
Heureusement, il y a sur Internet des ouvrages sur la théorie de la musique, autrement plus clairs. Pas que le trop célèbre Danhauser, purement descriptif et ne comprenant rien à la physique acoustique!
En plus c'est faux. Le ton est divisé en 9 commas, le plus petit intervalle audible par l'homme. Il faut distinguer le demi ton chromatique, qui est fait de deux notes de meme nom et qui vaut 5 commas et le demi ton diatonique qui est fait de deux notes de nom differents qui vaut 4 commas.
Par exemple de Do à Do# on a 5 commas et de Do# à ré on a 4 commas. De plus de Ré à ré b (demi ton chromatique) on a donc 5 commas. Donc normalement do# et réb on un commas d'ecart. Cest seulement depuis Bach et son clavier a temperamment egal (tous les demi ton son egaux) que ce sont les memes notes ce qui a fait que l'on a perdu les nuance de couleur que l'on avait entre les differentes tonalité. Le demi ton sol#-la diatonique en fa# mineur est chromatique (alteration accidentelle) en La mineur. De plus de ce fait la sensible est un comma plus proche de la tonique ce qui renforce l'attractivité des deux notes. Pour avoir eu l'occasion d'ecouter la meme oeuvre avec ou sans la differenciation des demi ton, et dans differente tonalité je peux vous dire qu'a l'epoque le choix de la tonalité était important. Vous trouverez facilement sur internet la classification des tonalites d'apres Charpentier et ce que cela evoque chez lui alors qu'aujourdhui do mineur sonne comme re mineur et Do majeur comme sol majeur..

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Pour ceux qui veulent voir jouer de la harpe, des morceaux sympa et par des harpistes agréables à regarder, faites un tour sur la chaîne youtube de "Camille and Kennerly", vous y verrez l'usage des pédales sur les grosses harpes ainsi que des petits leviers sur les harpes celtiques, le tout sur des morceaux de musique classique aussi bien que sur du moderne comme Metallica.

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Oui mais alors c'est 7 ou 9 intervalles entre les notes? Ce genre de division est il originaire du moyen-orient?

Je ne comprend pas le concept de "note naturelle" et altération?

Tu a une autre source pour cela? La pédale sur une harpe existe que sur un certain type de harpes. La plus commune a des boutons sur chaque corde pour les régler.

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a écrit : En plus c'est faux. Le ton est divisé en 9 commas, le plus petit intervalle audible par l'homme. Il faut distinguer le demi ton chromatique, qui est fait de deux notes de meme nom et qui vaut 5 commas et le demi ton diatonique qui est fait de deux notes de nom differents qui vaut 4 commas.
Par exemple
de Do à Do# on a 5 commas et de Do# à ré on a 4 commas. De plus de Ré à ré b (demi ton chromatique) on a donc 5 commas. Donc normalement do# et réb on un commas d'ecart. Cest seulement depuis Bach et son clavier a temperamment egal (tous les demi ton son egaux) que ce sont les memes notes ce qui a fait que l'on a perdu les nuance de couleur que l'on avait entre les differentes tonalité. Le demi ton sol#-la diatonique en fa# mineur est chromatique (alteration accidentelle) en La mineur. De plus de ce fait la sensible est un comma plus proche de la tonique ce qui renforce l'attractivité des deux notes. Pour avoir eu l'occasion d'ecouter la meme oeuvre avec ou sans la differenciation des demi ton, et dans differente tonalité je peux vous dire qu'a l'epoque le choix de la tonalité était important. Vous trouverez facilement sur internet la classification des tonalites d'apres Charpentier et ce que cela evoque chez lui alors qu'aujourdhui do mineur sonne comme re mineur et Do majeur comme sol majeur.. Afficher tout
Tu dis:

"De plus de ce fait la sensible est un comma plus proche de la tonique ce qui renforce l'attractivité des deux notes", peux-tu expliciter?

Comment une Do majeure peut sonner comme une Sol Majeure, et surtout une do mineure comme ré mineure? Je pige pas, ou mon accordéon était spécial, ou bien..

Commentaire supprimé J'ai tiqué en lisant que les gammes occidentales reposent sur les harmoniques...
C'est vrai si on se limite aux six premières, auquel cas on obtient tout simplement un accord majeur; hors, dès la septième, c'est la catastrophe: avec do comme fondamentale, la septième est un si bémol trop bas d'un sixième de ton tandis qu'en progressant, la onzième est un fa dièze trop bas d'un quart de ton...
En projetant les douze premières harmoniques sur une octave, on obtient la suite fort peu harmonieuse: do - ré - mi - fa# (-1/4 de ton) - sol - sib (-1/6 de ton) - do.

En remontant dans l'Histoire de la musique, on voit que le système tonal descend du système modal et que la construction de la gamme s'est faite au début du Moyen-Âge sur les bases du système pythagoricien.

@ Xhaza, une explication que j'espère assez claire suit quant à la construction de la gamme et aux commas.

La gamme pythagoricienne repose entièrement sur les quintes naturelles, légèrement trop grandes par rapport au système tempéré actuel. La quinte n'étant pas une construction humaine: elle est une propriété physique de tout ce qui sonne. Pythagore avait remarqué que la hauteur d'un son était inversément proportionnelle à la longueur de la corde qu'il utilisait. Il a également remarqué qu'il pouvait obtenir une octave en raccourcissant sa corde de moitié et une quinte en ne gardant que les deux tiers.
Par rapport à la fondamentale qui correspond à la longueur de corde initiale, la quinte vaut donc 2/3.
Sur cette base, Pythagore construisit la gamme portant son nom qui est en réalité un cycle de quintes: do - sol - ré - la - mi - si - fa# - do# - sol# - ré# - la# - mi# - si# et la boucle est bouclée, comme chacun apprend au solfège que si# = do...
Mais on se rappelle que la quinte naturelle est trop grande par rapport à la quinte tempérée constituée de 7 demis tons égaux. Logiquement, le si# est plus haut que le do initial: l'écart entre les deux est alors nommé «comma pythagoricien».
Le comma gardera le sens d'écart minime entre deux notes censées sonner pareillement. On aura ensuite ensuite le comma syntonique, résultant de la différence entre la tierce pythagoricienne (résultat de quatre quintes consécutives) et la tièrce naturelle de valeur 4/5, trop basse par rapport au système tempéré et je ne sais combien d'autres commas qui découleront des différents tempéraments utilisés.
Le comma dont il était question dans les commentaires est proche du comma pythagoricien et vaut 1/9 de ton effectivement.

Par contre, j'ai lu ici que le comma est le plus petit intervable audible: je crois être en mesure de dire que c'est absolument faux. Une différence d'un neuvième relève d'une intonation grossière, un musicien exercé et a fortiori un professionnel sont tout à fait capables d'entendre des différences bien plus subtiles. D'ailleurs, en musique contemporaine, j'ai déjà pu voir des partitions dans lesquelles le compositeur notait des différence de l'ordre du trentième de ton.

Passons: sur la base de l'intervalle le plus naturel: l'octave, on peut construire une gamme à l'aide de deux quintes (par soucis de simplicité, j'utilise le ré comme fondamentale, j'explique pourquoi après): ré - la et sol - ré puis en remplissant les quartes. La construction ré - sol - la - ré mettant en évidence le ton entier entre sol et la, on va utiliser cet intervalle dans les quartes: on peut alors placer deux tons et un demi-ton.
Par soucis de simplicité et de continuité, le placement du demi-ton sera le même dans l'intervalle ré - sol que dans la - ré.
On a alors trois possibilités:
1. ré - mi - fa - sol - la - si - do - ré, la gamme dorienne, on se rend alors compte que les deux possibilités suivante découlant de la construction peuvent s'obtenir par transposition de la première:
2. mi - fa - sol - la - si - do - ré - mi, la gamme phrygienne,
3. fa - sol - la - si - do - ré - mi - fa, la gamme lydienne.
Les noms des notes sont évidemment postérieurs à cette construction, l'important est juste de noter que la gamme est une succession de tons et demi-tons découlant du cycle de quintes.

Vu que la suite est la même dans les trois cas, on a construit un système de modes, un pour chaque ton.
Le mode de do, qui deviendra le mode majeur, est nommé ionnien, le mode de sol mixolydien, le mode de la qui sera le mode mineur, aéolien et le mode de si, le locrien.

a écrit : Tu dis:

"De plus de ce fait la sensible est un comma plus proche de la tonique ce qui renforce l'attractivité des deux notes", peux-tu expliciter?

Comment une Do majeure peut sonner comme une Sol Majeure, et surtout une do mineure comme ré mineure? Je pige pas, ou mon accordéon était spécial, ou bien..
Il fait allusion ici aux tempéraments.
Grossièrement, un tempérament est un système d'accord et repose immanquablement sur un compromis.

J'ai jeté les bases dans mon commentaire précédent, je t'invites à y jeter un coup d'oeil.
Le premier tempérament vient de Pythagore et alors même qu'il l'a construit en utilisant des propriétés physiques, il est imparfait.
Les quintes sont parfaites, aucun doute, mais les tièrces résultant de son système sont bien trop grandes, la sensible (le si entre autres; la sensible est le demi-ton précédant la tonique, le ton principal) est très haute, etc.

Un accord de do majeur dans ce tempérament ne sonne pas trop mal, si on excepte la tièrce.
Maintenant, prenons un accord de fa majeur: le fa est trop haut, la quinte est donc ridiculement petite.
On l'appelle d'ailleurs la quinte du loup.

Après Pythagore, on a de nombreuses fois adapté le tempérament afin d'arrondir les angles, un problème persistant néanmoins: l'accord est bon du moment qu'on ne s'aventure pas trop loin dans l'harmonie, ce qui ne pose pas trop de problèmes jusqu'à l'époque baroque. Dès Bach, celà change puisqu'il peut couvrir une très large étendue dans l'harmonie: il peut tout à fait y avoir un passage en fa# majeur dans une pièce en do majeur... Il va donc initier le passage au système tempéré.

Dans le système tempéré actuel, tous les tons et demi-tons sont égaux. Les quintes sont donc un poil trop petites mais c'est un compromis acceptable.
On peut donc transposer un accord dans toutes les tonalités en gardant une intonation stable. Ce compromis est essentiel alors que l'harmonie devient une dimension essentielle de la musique dès le classicisme.

a écrit : Tu dis:

"De plus de ce fait la sensible est un comma plus proche de la tonique ce qui renforce l'attractivité des deux notes", peux-tu expliciter?

Comment une Do majeure peut sonner comme une Sol Majeure, et surtout une do mineure comme ré mineure? Je pige pas, ou mon accordéon était spécial, ou bien..
Et bien en fait aujourd'hui sol majeur a exactement les memes intervalles que do majeur. Donc evidemment cela sonne pareil plus aigu ou plus grave selon que l'on transpose plus aigu ou plus grave car on ne distingue plus les demi ton chromatique ou diatonique. Alors qu'avant on faisait la distinction ce qui changeait de plus ou moins un comma certaines notes ce qui peut changer l'expressivité des notes entres elles. Alors que maintenant cela sonne simplement plus aigu ou plus grave.

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a écrit : Le bécarre annule simplement le diesel et le bémol qui altéré la hauteur / fréquence du son en un demi-ton plus aigu ou plus grave de toutes les notes identiques jusqu'au bécarre ou barre de mesure (au solfège mais les pétales doivent être configurées pour rester enclenche je pense et satisfaire à cette règle). C'est donc des sons intermédiaires entre les 7 de bases (do, ré, mi, fa, sol, la et si). Afficher tout Ces histoires de diesel et de pétales sont surréalistes !

(j'ai bien compris que c'est l'oeuvre du correcteur d'orthographe, mais c'est comique)

a écrit : Oui mais alors c'est 7 ou 9 intervalles entre les notes? Ce genre de division est il originaire du moyen-orient?

Je ne comprend pas le concept de "note naturelle" et altération?
J'ai répondu par rapport au comma dans mon premier commentaire d'aujourd'hui.

Pour les notes "naturelles" et "altérées":
Comme dit plus haut, les notes sont à l'origines une succession de tons et demis tons. La suite de notes do - ré - mi - fa - sol - la - si - do, selon la note avec laquelle on la commence, forme les sept modes que j'ai déjà énumérés.
Seulement, avec les instruments qui, contrairement à la voix, on une hauteur prédéfinie, se font ressentir les besoins de la transposition.

Comment peut on jouer les sept modes sur la même octave? En transposant.
On peut, en commençant sur un ré, jouer en lydien (mode de fa):
ré - mi - fa# - sol - la - si - do - ré
Ou en aéolien (mode de la):
ré - mi - fa - sol - la - sib - do - ré
Et dans tous les autres modes en altérant une ou plusieurs notes.

Le terme "naturel" peut prendre d'autres sens, par exemple, un harmonique naturel désigne un élément du spectre d'un son. Tous les sons ont un spectre harmonique qui leur donne toute leur richesse de timbre, par opposition à un son informatique vide.
Ainsi, prenons un instrument quelconque jouant un do: en tendant l'oreille, on pourra discerner plusieurs sons plus aigus. Ce sont les harmoniques de la série dont la fondamentale est la note jouée, en l'occurrence le do.
Mathématiquement parlant, la fondamentale a une fréquence bien définie; les harmoniques sont alors tous les multiples entiers de cette fréquence.
Musicalement parlant, la suite des harmoniques naturels est:
do - do' - sol' - do'' - mi'' - sol'' - sib'' (trop bas d'un sixième de ton) - do''' - ré''' - mi''' - fa#''' (trop bas d'un quart de ton) - sol''' - etc.
Les apostrophes correspondent à l'octave. Le deuxième do est une octave plus aiguë que le premier.
La quinte naturelle utilisée par Pythagore vient de cette suite d'harmoniques naturels et comme je l'ai dit, ils ne sont pas le résultat d'une construction mais d'un phénomène physique.

a écrit : J'ai tiqué en lisant que les gammes occidentales reposent sur les harmoniques...
C'est vrai si on se limite aux six premières, auquel cas on obtient tout simplement un accord majeur; hors, dès la septième, c'est la catastrophe: avec do comme fondamentale, la septième est un si bémol trop bas d'
;un sixième de ton tandis qu'en progressant, la onzième est un fa dièze trop bas d'un quart de ton...
En projetant les douze premières harmoniques sur une octave, on obtient la suite fort peu harmonieuse: do - ré - mi - fa# (-1/4 de ton) - sol - sib (-1/6 de ton) - do.

En remontant dans l'Histoire de la musique, on voit que le système tonal descend du système modal et que la construction de la gamme s'est faite au début du Moyen-Âge sur les bases du système pythagoricien.

@ Xhaza, une explication que j'espère assez claire suit quant à la construction de la gamme et aux commas.

La gamme pythagoricienne repose entièrement sur les quintes naturelles, légèrement trop grandes par rapport au système tempéré actuel. La quinte n'étant pas une construction humaine: elle est une propriété physique de tout ce qui sonne. Pythagore avait remarqué que la hauteur d'un son était inversément proportionnelle à la longueur de la corde qu'il utilisait. Il a également remarqué qu'il pouvait obtenir une octave en raccourcissant sa corde de moitié et une quinte en ne gardant que les deux tiers.
Par rapport à la fondamentale qui correspond à la longueur de corde initiale, la quinte vaut donc 2/3.
Sur cette base, Pythagore construisit la gamme portant son nom qui est en réalité un cycle de quintes: do - sol - ré - la - mi - si - fa# - do# - sol# - ré# - la# - mi# - si# et la boucle est bouclée, comme chacun apprend au solfège que si# = do...
Mais on se rappelle que la quinte naturelle est trop grande par rapport à la quinte tempérée constituée de 7 demis tons égaux. Logiquement, le si# est plus haut que le do initial: l'écart entre les deux est alors nommé «comma pythagoricien».
Le comma gardera le sens d'écart minime entre deux notes censées sonner pareillement. On aura ensuite ensuite le comma syntonique, résultant de la différence entre la tierce pythagoricienne (résultat de quatre quintes consécutives) et la tièrce naturelle de valeur 4/5, trop basse par rapport au système tempéré et je ne sais combien d'autres commas qui découleront des différents tempéraments utilisés.
Le comma dont il était question dans les commentaires est proche du comma pythagoricien et vaut 1/9 de ton effectivement.

Par contre, j'ai lu ici que le comma est le plus petit intervable audible: je crois être en mesure de dire que c'est absolument faux. Une différence d'un neuvième relève d'une intonation grossière, un musicien exercé et a fortiori un professionnel sont tout à fait capables d'entendre des différences bien plus subtiles. D'ailleurs, en musique contemporaine, j'ai déjà pu voir des partitions dans lesquelles le compositeur notait des différence de l'ordre du trentième de ton.

Passons: sur la base de l'intervalle le plus naturel: l'octave, on peut construire une gamme à l'aide de deux quintes (par soucis de simplicité, j'utilise le ré comme fondamentale, j'explique pourquoi après): ré - la et sol - ré puis en remplissant les quartes. La construction ré - sol - la - ré mettant en évidence le ton entier entre sol et la, on va utiliser cet intervalle dans les quartes: on peut alors placer deux tons et un demi-ton.
Par soucis de simplicité et de continuité, le placement du demi-ton sera le même dans l'intervalle ré - sol que dans la - ré.
On a alors trois possibilités:
1. ré - mi - fa - sol - la - si - do - ré, la gamme dorienne, on se rend alors compte que les deux possibilités suivante découlant de la construction peuvent s'obtenir par transposition de la première:
2. mi - fa - sol - la - si - do - ré - mi, la gamme phrygienne,
3. fa - sol - la - si - do - ré - mi - fa, la gamme lydienne.
Les noms des notes sont évidemment postérieurs à cette construction, l'important est juste de noter que la gamme est une succession de tons et demi-tons découlant du cycle de quintes.

Vu que la suite est la même dans les trois cas, on a construit un système de modes, un pour chaque ton.
Le mode de do, qui deviendra le mode majeur, est nommé ionnien, le mode de sol mixolydien, le mode de la qui sera le mode mineur, aéolien et le mode de si, le locrien.
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Les gammes de tous les pays reposent bien sur les harmoniques, la tentative de la gamme de Pythagore, qui voulait mettre des fractions partout, ne plaçant bien que le sol.
C'est une conséquence des lois physiques et biologiques, en dehors d'elles je ne vois point de salut.
La gamme bien tempérée, ce n'est pas une invention de Bach, mais de la préhistoire.
Voir par exemple www.openculture.com/2015/02/hear-the-worlds-oldest-instrument-the-neanderthal-flute.html

a écrit : Les gammes de tous les pays reposent bien sur les harmoniques, la tentative de la gamme de Pythagore, qui voulait mettre des fractions partout, ne plaçant bien que le sol.
C'est une conséquence des lois physiques et biologiques, en dehors d'elles je ne vois point de salut.
La gamme bien tempérée
, ce n'est pas une invention de Bach, mais de la préhistoire.
Voir par exemple www.openculture.com/2015/02/hear-the-worlds-oldest-instrument-the-neanderthal-flute.html
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Je me permets d'insister sur cette nuance: les gammes reposent sur un intervalle issu des harmoniques, la quinte (je ne compte pas l'octave).
Les gammes ne reposent pas sur la série des harmoniques, auquel cas les quarts de tons et autres subdivisions seraient bien plus courantes.
En fait, le seul système actuel basé sur la série des harmoniques naturels est le système microtonal, vieux de moins d'un demi siècle...

a écrit : Les gammes de tous les pays reposent bien sur les harmoniques, la tentative de la gamme de Pythagore, qui voulait mettre des fractions partout, ne plaçant bien que le sol.
C'est une conséquence des lois physiques et biologiques, en dehors d'elles je ne vois point de salut.
La gamme bien tempérée
, ce n'est pas une invention de Bach, mais de la préhistoire.
Voir par exemple www.openculture.com/2015/02/hear-the-worlds-oldest-instrument-the-neanderthal-flute.html
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Quant à la gamme tempérée: je n'ai aucun mal à immaginer que les hommes aient pu avoir un système semblable il y a plusieurs dizaines de milliers d'années, cependant nous parlons ici de musique occidentale propre à une culture occidentale qui est bien plus récente.
Il me semble donc juste de dire que le tempérament égal nous vient de Bach, les chances que ce dernier aie communiqué avec nos ancêtres lointains ou tiré une quelconque connaissance de ces derniers étant à peu près nulles.

a écrit : Oui mais alors c'est 7 ou 9 intervalles entre les notes? Ce genre de division est il originaire du moyen-orient?

Je ne comprend pas le concept de "note naturelle" et altération?
C'est 9. Pas 7. C'était une erreur de ma part. Et ces "intervalles" s'appellent des commas. Comme l'ont fait remarquer d'autres commentateurs, qui ne se sont pas privés d'utiliser ce prétexte pour prétendre que l'ensemble de mon commentaire était à jeter...

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a écrit : C'est bizarre de dire bécarre car le bécarre indique la note normale. Donc la pédale a 3 positions permettant de hausser (plus aigu) la note d'un demi-ton (dièse), de l'abaisser (plus grave) d'un demi-ton (bémol) ou de ne pas l'altérer et la laisser normale. On pourrait croire qu'on obtient la même note en haussant une note d'un demi-ton ou en abaissant la note du dessus d'un demi-ton et donc que de ce fait une pédale à 2 positions qui ne permettrait d'obtenir que les bémols ou que les dièses permettrait d'obtenir toutes les notes et de jouer n'importe quelle partition, et certains modèles de harpes plus simples ont d'ailleurs un telle pédale qui n'a que 2 positons, mais en fait l'espace entre deux notes est divisé en 7 intervalles et le bémol ou le dièse indiquent une altération de 3 intervalles donc une note dièse sera un tout petit peu plus grave que la note du dessus en bémol. Sauf pour certaines notes qui ne sont séparées que par 6 intervalles et donc dans ce cas le bémol de l'une est exactement égal au dièse de l'autre. Je laisse les spécialistes compléter si besoin et ceux que ça intéresse chercher quelles notes sont séparées par 6 ou 7 intervalles car j'ai oublié... Afficher tout En fait le bécarre c'est tout simplement qu'un dièse ou bémol durent toute une mesure sur la même note, et que le bécarre permet d'annuler ceci

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a écrit : J'ai tiqué en lisant que les gammes occidentales reposent sur les harmoniques...
C'est vrai si on se limite aux six premières, auquel cas on obtient tout simplement un accord majeur; hors, dès la septième, c'est la catastrophe: avec do comme fondamentale, la septième est un si bémol trop bas d'
;un sixième de ton tandis qu'en progressant, la onzième est un fa dièze trop bas d'un quart de ton...
En projetant les douze premières harmoniques sur une octave, on obtient la suite fort peu harmonieuse: do - ré - mi - fa# (-1/4 de ton) - sol - sib (-1/6 de ton) - do.

En remontant dans l'Histoire de la musique, on voit que le système tonal descend du système modal et que la construction de la gamme s'est faite au début du Moyen-Âge sur les bases du système pythagoricien.

@ Xhaza, une explication que j'espère assez claire suit quant à la construction de la gamme et aux commas.

La gamme pythagoricienne repose entièrement sur les quintes naturelles, légèrement trop grandes par rapport au système tempéré actuel. La quinte n'étant pas une construction humaine: elle est une propriété physique de tout ce qui sonne. Pythagore avait remarqué que la hauteur d'un son était inversément proportionnelle à la longueur de la corde qu'il utilisait. Il a également remarqué qu'il pouvait obtenir une octave en raccourcissant sa corde de moitié et une quinte en ne gardant que les deux tiers.
Par rapport à la fondamentale qui correspond à la longueur de corde initiale, la quinte vaut donc 2/3.
Sur cette base, Pythagore construisit la gamme portant son nom qui est en réalité un cycle de quintes: do - sol - ré - la - mi - si - fa# - do# - sol# - ré# - la# - mi# - si# et la boucle est bouclée, comme chacun apprend au solfège que si# = do...
Mais on se rappelle que la quinte naturelle est trop grande par rapport à la quinte tempérée constituée de 7 demis tons égaux. Logiquement, le si# est plus haut que le do initial: l'écart entre les deux est alors nommé «comma pythagoricien».
Le comma gardera le sens d'écart minime entre deux notes censées sonner pareillement. On aura ensuite ensuite le comma syntonique, résultant de la différence entre la tierce pythagoricienne (résultat de quatre quintes consécutives) et la tièrce naturelle de valeur 4/5, trop basse par rapport au système tempéré et je ne sais combien d'autres commas qui découleront des différents tempéraments utilisés.
Le comma dont il était question dans les commentaires est proche du comma pythagoricien et vaut 1/9 de ton effectivement.

Par contre, j'ai lu ici que le comma est le plus petit intervable audible: je crois être en mesure de dire que c'est absolument faux. Une différence d'un neuvième relève d'une intonation grossière, un musicien exercé et a fortiori un professionnel sont tout à fait capables d'entendre des différences bien plus subtiles. D'ailleurs, en musique contemporaine, j'ai déjà pu voir des partitions dans lesquelles le compositeur notait des différence de l'ordre du trentième de ton.

Passons: sur la base de l'intervalle le plus naturel: l'octave, on peut construire une gamme à l'aide de deux quintes (par soucis de simplicité, j'utilise le ré comme fondamentale, j'explique pourquoi après): ré - la et sol - ré puis en remplissant les quartes. La construction ré - sol - la - ré mettant en évidence le ton entier entre sol et la, on va utiliser cet intervalle dans les quartes: on peut alors placer deux tons et un demi-ton.
Par soucis de simplicité et de continuité, le placement du demi-ton sera le même dans l'intervalle ré - sol que dans la - ré.
On a alors trois possibilités:
1. ré - mi - fa - sol - la - si - do - ré, la gamme dorienne, on se rend alors compte que les deux possibilités suivante découlant de la construction peuvent s'obtenir par transposition de la première:
2. mi - fa - sol - la - si - do - ré - mi, la gamme phrygienne,
3. fa - sol - la - si - do - ré - mi - fa, la gamme lydienne.
Les noms des notes sont évidemment postérieurs à cette construction, l'important est juste de noter que la gamme est une succession de tons et demi-tons découlant du cycle de quintes.

Vu que la suite est la même dans les trois cas, on a construit un système de modes, un pour chaque ton.
Le mode de do, qui deviendra le mode majeur, est nommé ionnien, le mode de sol mixolydien, le mode de la qui sera le mode mineur, aéolien et le mode de si, le locrien.
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A force de relire je finis par comprendre un peu. C'est un bel effort d'ordonner et écrire tout ça.

Les modes dont tu parles, ce sont les mêmes que l'on trouve à main gauche sur les accordéons chromatiques?