Une plaque d'égout à 200 000 km/h ?

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L'objet le plus rapide jamais créé par l'Homme pourrait bien être une plaque d'égout. Lors d'un essai nucléaire américain sous terre en 1957, une plaque d'égout fut projetée à une vitesse phénoménale par la colonne créée par l'explosion. D'après les calculs de Robert Brownlee, l'astrophysicien en charge de l'essai, qui se base sur les prises d'une caméra à 1000 images/s, elle se serait échappée à environ 200 000 km/h et est peut-être en train de voyager aujourd'hui encore dans l'espace à cette vitesse.


Tous les commentaires (72)

a écrit : Je m'explique sur le calcul qui me fait dire que la caméra n'était pas assez rapide.
Supposons que la plaque parte avec une vitesse initiale de 200000 km/h.
Au bout d'une seconde, elle est donc à 56 km, au bout d'un millième de seconde à 56 m. Les caméras rapides ont des champs très li
mités, donc une seule image a pu être prise, et encore en supposant que l'appareil soit resté inébranlable. Afficher tout
Ça ne me choque pas plus que ça qu'une caméra ait pu photographié une plaque d'égout à plusieurs reprises si la plaque gagnait 56mètres à chaque fois... c'est même plutôt cohérent non ?

a écrit : Ça ne me choque pas plus que ça qu'une caméra ait pu photographié une plaque d'égout à plusieurs reprises si la plaque gagnait 56mètres à chaque fois... c'est même plutôt cohérent non ? C'est ça. Les caméras rapides ont un champ et une profondeur de champ très limités. Mais SuperCinéaste, qui avait tout prévu selon le scenario décrivant "l'axe de fuite" très déterminé à l'avance, la suivait au vol dans sa trajectoire et ajustait son zoom en conséquence.
Au fait, ces photos, on pourrait les voir? Pour dissiper tous mes doutes selon lesquels c'est une anecdote qui aurait dû être publiée un 1er avril.

a écrit : Tentative de raisonnement par l’absurde erronée.

Ça dépend complètement de la distance et de l’angle de la prise de vue.
Je peux photographier des montagnes de plusieurs km de haut si je suis assez loin (ce qui est probable pour une caméra filmant un tir nucléaire).
Et pour peu que la caméra so
it à peu près dans l’axe de fuite, elle peut aussi largement avoir le temps de filmer l’évolution de l’objet, aussi vite aille t’il.

De plus, même avec une seule image, on peu au moins calculer une vitesse minimum : supérieure celle qu’il faut pour sortir du champ en 2 images.
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À peu près dans l'axe de fuite, la caméra? Qu'est-ce que cela veut dire?

Pour le reste: Problème de primaire: je vois passer un train à 12h; à 13h, il n'est plus là. Calculer sa vitesse, arrondie avec trois chiffres significatifs..

a écrit : "Pan sur le bec"... dirait un certain canard ;) Le même canard dirait que « ces corps contiennent beaucoup de plaques »

J'imagine comment les extra-terrestres qui vont récupérer cette plaque d'égout vont être intrigués. "Quel message les humains veulent-ils donc nous transmettre ?"

a écrit : Je serais d’accord avec ça.
Dans la source, il y a mention d’un article qui dit non, et puis t’as le scientifique « selon qui, ça c’est sûrement passé comme ça ».

Avec une telle vitesse dans l’atmosphère, rien que le choc des molécules de l’air vaporiserait l’ensemble en une fraction de seconde.r />
Si on peut trouver la vitesse la plus probable des molécules d’air en fonction de la température, on peut aussi trouver l’inverse (la température lors d’un choc d’une molécule). Ici, la molécule heurte la place à 200 000 km/h.

On calcule la température (pour du diazote, 80% de l’air) et on trouve : 3 489 199 °C.
À cette température, non seulement la plaque fond très largement, mais en plus elle se désintègre et explose.

Elle devient même si chaude qu’elle rayonne dans l’ultra-violet.N’importe qui se trouvant à moins de quelques kilomètres de cette plaque serait bronzée et brûlé jusqu’au os (je ne parle que de la plaque ici, pas de la bombe nucléaire).

Je ne veux donc pas être pessimiste, mais cette info me semble complètement… à côté… de la plaque \o/.

(non non, j’ai pas fait ça juste pour ce jeu de mot : mes calculs sont sérieux)
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Je vois le calcul que tu as fait mais il est hors sujet. Le diazote n'est plus un gaz parfait lors du souffle de l'explosion, les interactions entre les molécules sont tellement importantes que tu ne peux pas faire le calcul que tu as fait (chaleur massique x poids x changement de température) donc à moins que tu es un très bon modèle d'interaction moléculaire à nous expliquer, ton calcul est pas faux mais ne peut être utilisé dans ce cas.

PS : De plus, la capacité calorifique massique du diazote changent en fonction de la température (tu l'as peut-être pris en compte) et de la pression (impossible à calculer au vu de l'explosion).

a écrit : io9.gizmodo.com/no-a-nuclear-explosion-did-not-launch-a-manhole-cover-1715340946
Un article qui réfute ce fait
Jmbarbier a publié une source plus détaillée (le 14 à 12:55), mais dont le sens est le même.

Robert Brownlee n'a pas les compétences nécessaires en ce domaine et probabablement voulu faire une farce (c'est courant dans le milieu universitaire). Je n'ai trouvé aucune trace du fait qu'il aurait été dans l'équipe chargée de surveiller l'explosion.

On reproche souvent aux personnes moyen-âgeuses d'avoir cru n'importe quoi sans preuve; nous n'avons au fond pas changé.

a écrit : Je vois le calcul que tu as fait mais il est hors sujet. Le diazote n'est plus un gaz parfait lors du souffle de l'explosion, les interactions entre les molécules sont tellement importantes que tu ne peux pas faire le calcul que tu as fait (chaleur massique x poids x changement de température) donc à moins que tu es un très bon modèle d'interaction moléculaire à nous expliquer, ton calcul est pas faux mais ne peut être utilisé dans ce cas.

PS : De plus, la capacité calorifique massique du diazote changent en fonction de la température (tu l'as peut-être pris en compte) et de la pression (impossible à calculer au vu de l'explosion).
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les arguments que tu avances vont dans le même sens au sujet de la plaque métallique dont l'anecdote parle : elle aura été immédiatement (enfin, en quelques minuscules fractions de temps) désintégrée (elle aura perdu son intégrité).

a écrit : D'ailleurs, petite information, lorsque vous approchez de la vitesse de la lumière (300 000 km/s donc bien plus que la vitesse ici), l'énergie requise pour accélérer un objet ne suit plus E=1/2mv^2 mais une loi exponentielle dont l'asymptote verticale et la vitesse de la lumière. Ainsi, d'après cette loi de Newton, on peut se rapprocher durement aussi prêt qu'on veut de la vitesse de la lumière, mais sans jamais l'atteindre. Afficher tout Je crois que c'est aussi ce qui explique que le voyage dans le temps, "en théorie possible", est rendu impossible par la quantité d'énergie requise, qui est plus importante que celle évaluée contenue dans toute la galaxie, même pour une petite masse.

a écrit : D'ailleurs, petite information, lorsque vous approchez de la vitesse de la lumière (300 000 km/s donc bien plus que la vitesse ici), l'énergie requise pour accélérer un objet ne suit plus E=1/2mv^2 mais une loi exponentielle dont l'asymptote verticale et la vitesse de la lumière. Ainsi, d'après cette loi de Newton, on peut se rapprocher durement aussi prêt qu'on veut de la vitesse de la lumière, mais sans jamais l'atteindre. Afficher tout c est fou la vitesse à laquelle j ai rien compris.....

Ça me paraît un peu dur à gober et encore plus après avoir lu la source. Le seul à prétendre ça est la personne qui a mené l'expérience pour voir jusqu'où la plaque irait, et il a basé ses calculs sur une seule image où la plaque est partiellement visible ? Ensuite il décide arbitrairement que la plaque n'a "pas le temps" de brûler entièrement dans l'atmosphère et ne se désintègre pas...
D'après la source il y a eu beaucoup de critiques et le seul à s'en tenir à cette théorie est étrangement la personne qui voulait que cette plaque parte le plus vite possible...

What ?! En essai souterrain, la plaque a été ejecté en dehors de l atmosphere terrestre ?! Le bordel que ca a du être...

a écrit : On n'est pas "prêts", effectivement, de croire à cette histoire ; et c'est vrai qu'on est "près" de la légende ;)
Plutôt que "légende urbaine", je dirais "histoire potentiellement possible" mais qui ne ne pourra jamais être vérifiée... sauf à tomber un jour s
ur une plaque d'égoût dans l'espace ! Ce qui, disons-le, n'est qu'une infime probabilité ;) Afficher tout
Effet Mandela ? Qui sait.

Ça m'étonnerait beaucoup que cette plaque n'ait pas brûlé en en traversant l'atmosphère... Des corps bien plus gros et moins rapides sont détruits en traversant l'atmosphère. Et heureusement pour nous.

a écrit : Ben bravo le premier truc que verront les extraterrestres de l'homme sera une plaque d'égout! Peut etre penseront-ils qu'il s'agit d'un vaisseau hyper sophistiqué alors que non

a écrit : D'accord sur le fond, mais je suis intrigué par:

"On calcule la température (pour du diazote, 80% de l’air) et on trouve : 3 489 199 °C."

Quel calcul, à partir de quelles lois? Merci de m'éclairer.

Depuis que j'ai lu "asymptote verticale d'une exponentielle", je doute de mes connaissances.
J’utilise la formule de la vitesse quadratique moyenne : fr.wikipedia.org/wiki/Vitesse_quadratique_moyenne

Elle se retrouve en égalisant l’énergie cinétique d’une particule à son énergie thermique (qui sont échangées lors d’un choc), puis en extrayant soit la température (comme ici) soit la vitesse.


Pour répondre à Guigui un peu plus haut : Oui, effectivement j’ai pris un cas idéal pour un gaz diatomique, donc oui mon résultat est sur-estimé. Mais elle donne une idée et un ordre de grandeur.

Dans tous les cas, même si ce résultat était réduite de 99%, la plaque serait toujours à 34 892 °C. C’est déjà beaucoup moins, mais ça reste largement assez pour vaporiser la plaque et la faire rayonner dans les UV.

Il faut voir ici que 200 000 km/h c’est ridiculement élevé.

Si ce n’est pas l’atmosphère qui la désintègre, quelle force, quelle pression faut-il pour l’accélérer de la sorte sur une si courte distance ?

Et puis, pour que la plaque soit propulsée comme ça, il faut que l’agent propulseur (du gaz, je suppose) aille au moins aussi vite. Que l’explosion nucléaire monte à 35 000 °C, je le crois volontiers. Mais le rendement de la poussée serait alors de 100 %. Ça n’est pas réaliste non plus. Sans compter l’inertie (son immobilité initiale) de la plaque.
Je te laisse calculer ça, mais l’idée c’est aussi de voir que si c’est le « souffle nucléaire » qui fait ça, ce dernier possède également un rayonnement incroyablement fort qui dissipe une partie de l’énergie mise en jeu, surtout à une distance qui permettrait de souffler aussi fort. Et dans ce cas, je n’ai pas de doute que ce rayonnement désintègre la plaque bien avant qu’elle ait pu atteindre une vitesse si forte.

Comme j’ai dit, 200 000 km/h c’est ridicule. Il doit y avoir un zéro de trop quelque part…
Je ne saurais prendre en compte tous les paramètres pour faire un calcul complet et réaliste, il faudrait refaire une simulation avec l’aide de spécialistes et d’experts dans chaque domaine concerné (nucléaire, météo, mécanique des matériaux, thermo…), mais juste comme ça, ça me semble absolument ridicule.



PS : @Bonvan : « asymptote verticale d'une exponentielle »
Je ne sais pas où tu as vu ça, mais une exponentielle n’a pas d’asymptote verticale. C’est ln(x) qui en a une.
Mais pour exp(x), la limite tend vers l’infini quand x tend vers l’infini, et comme la fonction est définie sur R, il n’y a pas de « x maximum ».

a écrit : Au contraire, une plaque à une excellente pénétration dans l’air.
Seule la surface de la tranche compte.
Et l’atmosphère n’aurait que quelques millisecondes pour faire fondre la plaque.


Les frottements énormes que reçoivent les vaisseaux en entrant dans l’atmosphère sont précisément conç
us pour ralentir le vaisseau, et donc offrir une grosse surface de frottement. C’est uniquement pour ça qu’ils chauffent énormément. (Ils doivent dissiper la totalité de leur énergie phénoménale en chaleur pour ralentir)

Les météores s’écrasant sur Terre, offrant une bien plus grande surface de frottement, ne sont chauffés qu’en surface et restent gelés par le froid spatial lorsqu’ils arrivent sur Terre.
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Faux faux et faux... les frottements de l'air ne sont pas à l'origine de l'échauffement, c'est la compression qui chauffe l'air (chercher reentry air shock pour plus d'infos), car il n'a pas le temps de sortir du chemin de l'objet. Même un objet parfaitement lisse à haute vitesse provoque une compression.

Pour la plaque, le fait que la camera n'ai pu saisir qu'une seule image de l'objet signifie qu'il allait au moins à 66km/s, ce qui potentiellement le rend plus rapide que la sonde Helios 2. Ceci dit avec l'impact dans l'air elle a été soit complètement détruite soit suffisament ralentie pour retomber.