Parachutés avec des vélos pliables

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Lors du débarquement de Normandie, les parachutistes anglais sautèrent avec un vélo pliable accroché à leur sac à dos. Cela représentait en tout plus de 90 kg d’équipement. Bien que ces vélos n’aient pas été autant utilisés que prévu, ils restaient un moyen de transport rapide et silencieux.


Tous les commentaires (49)

a écrit : Ci-dessous la liste exhaustive du paquetage français en 1940.
Ajoutons à cela par exemple un fusil Lee enfield de 4kg ou un FM Bren de 12 Kg pour les britanniques et leur munitions voire leur baïonnette, plus les grenades, l'arme de poing, le lance roquette, le mortier, la mitrailleuse lourde et son bipied o
u trépied, le mortier et ses obus, etc. plus les effets perso.
Mis bout à bout, on peut vite monté à 90 Kg.

1 -   Adrien modèle 1926
2 -  Bonnet de police en drap
3 -  Capote à un seul rang de boutons, modèle 1938, équipé de la patte d'épaule nouveau modèle
4 -  Chemise modèle 1935
5 -  Cravatte "régate" modèle 1935, longueur : 1,40 m, largeur aux extrémités : 6 cm
6 -  Ceinture en flanelle blanche
7 -   Pantalon modèle 1938, dit "pantalon de golf". Confection en drap gabardine
8 -   Bandes molletières
9 -   A partir de mai 1940, dans certaines unités, les  jambières remplacent les  bandes molletières
10 - Brodequins de marche, modèle 1917

1 - Ceinturon toutes armes
2 - Cartouchières: elles sont symétriques, grand compartiment vers l'avant, reliées entre elles par une patte et un bouton d'arrêt, les empêchant de coulisser vers les côtés
3 - Etui de pistolet automatique modèle 1937 (remplace cartouchière droite pour mitrailleur et chargeur)
4 - Trapèze de suspension
5 - Bretelles de suspension
6 - Sac supérieur, souple à un compartiement principal ouvrant par le dessus et deux poches laterales.
7 - Bidon modèle 1935, contenance de 2 litres, 1 goulot
8 - Musette à un compartiment principal ouvrant sur le dessus, deux poches à munitions frontales
9 - Sac de transport du masque à gaz ANP 1931

1 - Boite à vivre de reserve
2 - Marmite modèle 1935 (avec son plat et son couvercle)
3 - Quart ancien modèle
4 - Quart modèle 1935
5 - Bidon modèle 1935, contenance de 2 litres, 1 goulot
6 - Toile de tente modèle 1897
7 - Toile de tente modèle 1935
8 - Demi-supports brisés modèle 1908 pour tente individuelle
9 - Couvre peid
10-Seau en toile
11-Gamelle de campement, dit "plat à quatre"
12-Marmitte de campement, dit "bouteillon"
13-Moulin à café-filtre Kiepper, à poignée amovible
14-Couteau à conserves
15-Lanterne de campement pliable et son étui
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De quoi parer à toutes les éventualités (en théorie, c'était l'idée, d'autant que, à l'époque, contrairement à la notre, les paras, il n'y avait aucune évacuation possible, ils DEVAIENT tenir jusqu'à l'arrivée du gros des troupes, donc avoir tout ce qu'il faut sur eux: bouffe, médocs, munitions, couchage, parer à la météo aussi...)

Le vélo était sensé rendre les unités de paras plus mobiles, faut dire que les parachutages de juste avant le débarquement étaient massifs (30 000 soldats il me semble, en parachutes et en planeurs)

Ouais, les 90 kg, avec cette liste, devaient facilement être atteints

90 kg en comptant les armes, munitions, explosifs, rations, materiel de campagne, gourdes remplies, cordes... vu que le para doit etre autonome en tout sur la durée de son action, + la masse de la tenue portée (brodequins, veste, pantalon, brelage, casque...) on y arrive tres vite

a écrit : 10 kg pour les vélos de courses. Ceux de l'anecdote devait sans doute peser, avec le système de pliage/dépliage, 12 à 13 kg. Entre 20 et 22 kg pour les vélib / vélov !

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a écrit : À titre de comparaison dans l'armée française, on saute en pesant un poids total d'environ 100-130 kilo selon le type de saut et le poids à vide du parachutiste. Mais surtout je pense que la grosse différence avec l'époque du débarquement c'est la taille des voiles ... Notre nouveau parachute a une superficie de voile de 140 m2 contre 90 m2 pour le précédent. J'imagine que la voile de l'époque devait être encore plus petite et moins bien pensée.

Franchement respect aux mecs de l'époque...
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Donc si on considère le poids à vide du bonhomme entre 70 et 80 kg, on peut donc dire que le barda a été optimisé avec la moitié de poids en moins... et plus de vélo !

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J'ai beau lire et relire l'anecdote, je ne vois nulle part que les parachutistes étaient équipés de parachutes, ils semblent n'être équipés que d'un vélo et d'un sac à dos. Ça me semble un peu juste au niveau de la sécurité s'ils sont sensés sauter d'un avion en vol. Et comme il s'agit d'un débarquement, je vois mal des cyclistes parachutés pédaler sur une plage sous le feu ennemi...
Il faudrait réécrire l'anecdote en étant plus précis sur les termes utilisés

a écrit : Donc si on considère le poids à vide du bonhomme entre 70 et 80 kg, on peut donc dire que le barda a été optimisé avec la moitié de poids en moins... et plus de vélo ! Pour info, les parachutistes britanniques n'avaient pas de parachute de secours (le ventral), car ceux-ci coutaient 60£... et c'était trop cher d'après l'État-Major

Tout cela me parait fort possible, surtout pour l’époque, quand le poids ne devait pas être autant optimiser que maintenant.

Je n’ai jamais pesé mon sac lors des marches mais vu comment je subissais, le sac l’arme les muns les rasquettes etc on devait parfois atteindre les 30-40kilos facile. Aussi en fonction de l’eau que je prenais, alors en rajoutant les parachutes et un vélo ça ne m’étonne pas du tout.

J'ai eu dans les main un m1 garand d'époque, il faisait son poids! Le pire que j'ai pu tester: une mg42 de ce même collectionneur. Ca pèse une vache morte! Quand les troupes allemandes étaient en mouvement et qu'ils n'avaient pas la place et le temps de la déployer, ils prenaient appuie sur l'épaule d'un camarade. Je plaind les épaules et les oreilles de ces pauvres allemands qui devaient servir de bipieds ^^

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a écrit : L'anecdote précise en tout, donc le poids complet du paquetage.
Le poids moyen d'un vélo étant de 7 kg, voire 10 kg à l'époque.
Allez vite peser votre propre vélo, vous allez être très surpris ! (À moins que vous ne soyez l’heureux possesseur d’un vélo de compétition en carbone !)

Petit point que vous omettez de préciser :
Lors du saut le parachustiste avait son sac à dos + barda, il avait aussi un sac accroché à ses chevilles, contenant les fournitures accessoires (dont le vélo par exemple)
Donc une fois à terre, parachute enlevé, il ne portait plus 90 kilos. Mais beaucoup moins. Heureusement !

ça reste tout de même un sacré poids et même en arrivant au sol avaient-ils le temps de se débarrasser de tout cela ou le cacher ? ... :(

a écrit : ça reste tout de même un sacré poids et même en arrivant au sol avaient-ils le temps de se débarrasser de tout cela ou le cacher ? ... :( En théorie, oui, c'est le premier truc que font les paras après l'atterrissage, planquer le parachute et son sac et tout ce qui implique la chute, vu que ça ne sert plus à rien, et le second truc, se planquer et observer la zone, puis s'organiser et ca, c'était la partie la moins évidente à l'époque. Les soldats tombaient un peu partout et il était très fréquent que le soldat Machin du premier bataillon se retrouve sous les ordres du lieutenant Bidule, du 7ème juste parce qu'ils étaient tombés dans le même champ de patates...

Aujourd'hui, les parachutes sont souvent "pilotables" mais à l'époque, on atterrissait au petit bonheur la chance.

a écrit : Allez vite peser votre propre vélo, vous allez être très surpris ! (À moins que vous ne soyez l’heureux possesseur d’un vélo de compétition en carbone !) Ça dépend de quel vélo on parle. Un vélo de route pèse en moyenne 10 kg pour les modèles premiers prix et moins pour les modèles récents.
Après si on parle VTT, le poids est plus conséquent, un peu plus de 15 kg, et c'est ce que j'ai même si j'aurais adoré posséder un vélo tout carbone super léger.
Mais là on est plus dans les mêmes prix, plusieurs milliers d'euros ça commence à piquer, même pour l'amateur de vélo que je suis.

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Apres il faut se dire que de nos jours il faut rajouter la masse des équipements de protection balistique, qui n’existaient pas à l’époque (~12kg le gilet équipé, avec 2 plaques balistiques et inserts souples)

a écrit : En théorie, oui, c'est le premier truc que font les paras après l'atterrissage, planquer le parachute et son sac et tout ce qui implique la chute, vu que ça ne sert plus à rien, et le second truc, se planquer et observer la zone, puis s'organiser et ca, c'était la partie la moins évidente à l'époque. Les soldats tombaient un peu partout et il était très fréquent que le soldat Machin du premier bataillon se retrouve sous les ordres du lieutenant Bidule, du 7ème juste parce qu'ils étaient tombés dans le même champ de patates...

Aujourd'hui, les parachutes sont souvent "pilotables" mais à l'époque, on atterrissait au petit bonheur la chance.
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Pilotable c'est vite dit! Disons que dans le cas d'un parachutage de masse, on serait encore sur le même genre de parachute (modèle plus récent j'en conviens) en ouverture automatique qui ne se pilote pas. Tu restes soumis à la direction et la force du vent, d'où l'importance du lieu mais aussi de l'axe de largage. Les parachutes pilotables sont quant à eux utilisés lors de largage de plus petits groupes et de plus haut dans un but de discrétion.

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a écrit : Pilotable c'est vite dit! Disons que dans le cas d'un parachutage de masse, on serait encore sur le même genre de parachute (modèle plus récent j'en conviens) en ouverture automatique qui ne se pilote pas. Tu restes soumis à la direction et la force du vent, d'où l'importance du lieu mais aussi de l'axe de largage. Les parachutes pilotables sont quant à eux utilisés lors de largage de plus petits groupes et de plus haut dans un but de discrétion. Afficher tout J'avais mis "pilotables" entre guillemets, genre, pour "tenter" d'éviter de se manger le tronc d'arbre juste avant l'atterrissage^^ Deux petites cordes accrochées à la toile, pas très efficace, j'en conviens. Je ne pensais pas aux parapentes qui eux sont réellement dirigeables qui sont plus faits pour voler que pour chuter, et effectivement pas très discrets et beaucoup plus lourds.

a écrit : Entre 20 et 22 kg pour les vélib / vélov ! Oui mais je parlais des vélos pendant la seconde guerre mondiale que l'on n'utilisait pas par plaisir.

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a écrit : J'avais mis "pilotables" entre guillemets, genre, pour "tenter" d'éviter de se manger le tronc d'arbre juste avant l'atterrissage^^ Deux petites cordes accrochées à la toile, pas très efficace, j'en conviens. Je ne pensais pas aux parapentes qui eux sont réellement dirigeables qui sont plus faits pour voler que pour chuter, et effectivement pas très discrets et beaucoup plus lourds. Afficher tout Les parachutes classiques (ronds) avec lesquels nous sautons aujourd'hui ne sont pas fait pour être "pilotables".

La seule chose que l'on est sensé faire sous voile c'est s'orienter de sorte à atterrir, dans la mesure du possible, dos au vent.

Le seul mouvement possible en utilisant les manettes c'est un pivot sur soit même de sorte à s'orienter.

En aucuns cas nos parachutes sont prévus pour permettre un déplacement volontaire du parachutiste.

Les seules voiles qui permettent un "pilotage" sont celles utilisées par les chuteurs ops, mais eux sautent à 4000m et déclenchent manuellement leurs parachutes dont le type de voile, plus rectengulaire, est similaire à celle d'un parapente.

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a écrit : Ci-dessous la liste exhaustive du paquetage français en 1940.
Ajoutons à cela par exemple un fusil Lee enfield de 4kg ou un FM Bren de 12 Kg pour les britanniques et leur munitions voire leur baïonnette, plus les grenades, l'arme de poing, le lance roquette, le mortier, la mitrailleuse lourde et son bipied o
u trépied, le mortier et ses obus, etc. plus les effets perso.
Mis bout à bout, on peut vite monté à 90 Kg.

1 -   Adrien modèle 1926
2 -  Bonnet de police en drap
3 -  Capote à un seul rang de boutons, modèle 1938, équipé de la patte d'épaule nouveau modèle
4 -  Chemise modèle 1935
5 -  Cravatte "régate" modèle 1935, longueur : 1,40 m, largeur aux extrémités : 6 cm
6 -  Ceinture en flanelle blanche
7 -   Pantalon modèle 1938, dit "pantalon de golf". Confection en drap gabardine
8 -   Bandes molletières
9 -   A partir de mai 1940, dans certaines unités, les  jambières remplacent les  bandes molletières
10 - Brodequins de marche, modèle 1917

1 - Ceinturon toutes armes
2 - Cartouchières: elles sont symétriques, grand compartiment vers l'avant, reliées entre elles par une patte et un bouton d'arrêt, les empêchant de coulisser vers les côtés
3 - Etui de pistolet automatique modèle 1937 (remplace cartouchière droite pour mitrailleur et chargeur)
4 - Trapèze de suspension
5 - Bretelles de suspension
6 - Sac supérieur, souple à un compartiement principal ouvrant par le dessus et deux poches laterales.
7 - Bidon modèle 1935, contenance de 2 litres, 1 goulot
8 - Musette à un compartiment principal ouvrant sur le dessus, deux poches à munitions frontales
9 - Sac de transport du masque à gaz ANP 1931

1 - Boite à vivre de reserve
2 - Marmite modèle 1935 (avec son plat et son couvercle)
3 - Quart ancien modèle
4 - Quart modèle 1935
5 - Bidon modèle 1935, contenance de 2 litres, 1 goulot
6 - Toile de tente modèle 1897
7 - Toile de tente modèle 1935
8 - Demi-supports brisés modèle 1908 pour tente individuelle
9 - Couvre peid
10-Seau en toile
11-Gamelle de campement, dit "plat à quatre"
12-Marmitte de campement, dit "bouteillon"
13-Moulin à café-filtre Kiepper, à poignée amovible
14-Couteau à conserves
15-Lanterne de campement pliable et son étui
Afficher tout
Tu te doutes bien que rien ou presque de cette liste de perception ne sera présent dans un sac de combat pour partir en mission :D que faire d'une chemise et d'une cravate lors d'une mission qui nécessite un parachutage en territoire ennemi ? :D

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