La schizophrénie peut avoir des symptômes surprenants

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Certains symptômes de la schizophrénie peuvent paraître très étranges : on retrouve entre autres l'incurie (diminution de l'hygiène corporelle), la bizarrerie de contact, la discordance idéoaffective (par exemple rire d'un événement triste ou l'inverse) mais aussi la capacité à s'auto chatouiller !

Ces symptômes sont regroupés en trois grands syndromes permettant de poser le diagnostic.
Le syndrome positif comprenant les hallucinations et les idées délirantes (altération de la pensée entraînant des convictions erronées inébranlables et inaccessibles à la logique).
Le syndrome négatif avec le retrait social, l'emoussement des affects, l'anhédonie (la perte des plaisirs de la vie), l'incurie.
La désorganisation avec la présence de discours décousu, de barrage (arrêt du discours brutal), un illogisme, des néologismes voire une véritable schizophasie (invention d'un nouveau langage).


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a écrit : Ah ça, on est bien d'accord. Au fait, me suis toujours demandé... tu es ni contrarié...ni contrariant ? C'est toi le toubib,, fais un diagnostic.
Que suis-je pour me juger moi-même, ni contrariant, ni contrarié, bien au contraire! ;)

a écrit : Oui, j'ai bien dit que c'était son nom il ya bien longtemps... Aujourd'hui on parle d'altération ou de degration cognitives, chez les schizophrene elle touche surtout les fonctions executives ( planifier, organiser et realiser des taches/activités) et la mémoire. Par contre j'avoue ne pas connaitre l'explication de la physiopathologie Afficher tout En ce qui concerne la dégradation des capacités cognitives, cela est dû à une atrophie corticale / sous-corticale.
Cette perte de "substance" visible à l'IRM se manifeste à l'imagerie par un affinement des sillons du cortex cérébrale, mais franchement, il faut être expert pour le percevoir le plus souvent, et avoir des IRM antèrieure pour pouvoir comparer et et voir ainsi le rétrécissement.
Une des raisons évoquée pour cette "perte de volume" du cerveau est la baisse des interactions sociales.
NB : Je travaille en psychiatrie avec des ados, et nous faisons passer en systématique des IRM et EEG à tous les jeunes hospitalisés afin de s'assurer que leurs troubles ne sont pas dûs à un problème somatique (du type tumeur ou infections). Le rétrécissement cérébral peut-être aussi observé chez les anorexiques ("mentaux"), et est le plus souvent réversible, pour des raisons alimentaires majoritairement cette fois-ci.
À noté que cette perte de substance peut-être visible en quelques mois.
Pour lutter contre ce phénomène les ateliers thérapeutiques et la remédiation cognitive sont les plus importants. On dit qu'il y a eu deux révolutions jusqu'à présent dans le traitement de la schizophrénie : les neuroleptiques et la remédiation cognitive ;-).

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a écrit : Je ne retiens que la capacité à s'autochatouiller... punaise, ce serait génial ! D'ailleurs c'est amusant, mon fils de 20 mois a essayé de se chatouiller (sans succès) il y a quelques jours, et je me demandais si c'était normal. Si quelqu'un ici peut me le dire ? Mes 2 enfants ont essayé aussi et ça me paraît normal d'essayer de se chatouiller pour reproduire ce que fait papa ou maman ;-)

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a écrit : Ce sont des personnes qui, du fait de leurs symptomes, mettent sans le vouloir les autres mal a l'aise, par exemple avec un facies figé, des sourires ou rire immotivé, une non respect des conventions socials ( fixe le regard avec insistance par exemple)
Mais jamais avec l'intention de déranger
D'accord ! Merci beaucoup !

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Désolée mais c’est possible de s’auto-chatouiller sans être schizophrène ;) je suis très sensible des pieds et j’arrive à le faire xD

Ça me fait penser aux symptômes du « Joker » que l’on voit vraiment dans le film éponyme.

a écrit : En ce qui concerne la dégradation des capacités cognitives, cela est dû à une atrophie corticale / sous-corticale.
Cette perte de "substance" visible à l'IRM se manifeste à l'imagerie par un affinement des sillons du cortex cérébrale, mais franchement, il faut être expert pour le percevoir le
plus souvent, et avoir des IRM antèrieure pour pouvoir comparer et et voir ainsi le rétrécissement.
Une des raisons évoquée pour cette "perte de volume" du cerveau est la baisse des interactions sociales.
NB : Je travaille en psychiatrie avec des ados, et nous faisons passer en systématique des IRM et EEG à tous les jeunes hospitalisés afin de s'assurer que leurs troubles ne sont pas dûs à un problème somatique (du type tumeur ou infections). Le rétrécissement cérébral peut-être aussi observé chez les anorexiques ("mentaux"), et est le plus souvent réversible, pour des raisons alimentaires majoritairement cette fois-ci.
À noté que cette perte de substance peut-être visible en quelques mois.
Pour lutter contre ce phénomène les ateliers thérapeutiques et la remédiation cognitive sont les plus importants. On dit qu'il y a eu deux révolutions jusqu'à présent dans le traitement de la schizophrénie : les neuroleptiques et la remédiation cognitive ;-).
Afficher tout
J'ajouterai que la physiopathologie correspond à des anomalies du développement cérébral à l'adolescence, qui sont source de ce qu'on appelle l'embrasement sous cortical, en gros une décharge énorme de dopamine dans certains régions du cerveau qui explique notamment les délires, et à l'inverse un appauvrissement de cette même dopamine dans les régions corticales, à l'origine des symptômes négatifs.
Les recherches montrent que cette anomalie de développement serait d'origine à la fois génétique et environnementale, avec forte influence de certaines infections virales (dont la grippe lors de la grossesse de la mere).

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a écrit : Sauf qu'aujourd'hui une démence se différencie d'un trouble psychique par une altération physique du cerveau.
La maladie d'Alzheimer par exemple.
Oui mais justement la schizophrénie, tout comme la bipolarité, sont toujours assez souvent considérées comme des formes de démences, puisqu'on observe une altération progressive des structures cérébrales et un appauvrissement des capacités cognitives avec le temps et la répétition des épisodes.

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