Se réjouir du malheur des autres est naturel

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Le "Schadenfreude" est le sentiment de plaisir ressenti lors du malheur d'autrui. Ce sentiment, tout à fait naturel et inconscient, vient du striatum ventral du cerveau. Ce sentiment est exploité par les émissions de télé-réalité afin que le spectateur se réjouisse du malheur des candidats.

Le mot vient de l'allemand "Schaden" qui signifie "blesser" ou "faire du tort" et de "Freude" qui signifie "la joie".

Le striatum ventrale, noyau situé au centre du cerveau, gère également la motivation et l'appétit.


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a écrit : La bien-pensance devient la norme. Ce qui dévie de la norme est souvent perçu comme une trouble, une maladie. Mais l'homme n'a rien de bien-pensant à la base donc il n'y a aucune raison que ses réflexes fassent écho à ses aspirations altruistes. Si certains ne rient pas en voyant quelqu'un tomber, c'est peut être juste parce qu'ils ne trouvent pas ça drôle, pas par bien-pensence.
Part exemple, les gadins de pierre Richard ne me font plus rire non plus, même s'il n'y a personne pour me juger.

Tout comme pipi caca, un jour ça ne m'a plus fait rire. Je crois pas que ce soit pour faire bien ou me fondre dans un moule.

a écrit : Ce concept est brillamment illustré par nos amis Allemands dans le livre et dessin animé "Max und Moritz".

On suit les bêtises de plus en plus ignobles de deux jeunes garçons qui sont de véritables "enleveurs de branches d'arbres"'. Au début on se réjouit du malheur des villag
eois et à la fin on se réjouit du malheur de Max et Moritz qui sont tués par les villageois en les jettant dans un moulin pour les écraser et les transformer en nourriture pour les oies.

Ah on déconne pas chez les Allemands au niveau de l'éducation.
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a écrit : Si certains ne rient pas en voyant quelqu'un tomber, c'est peut être juste parce qu'ils ne trouvent pas ça drôle, pas par bien-pensence.
Part exemple, les gadins de pierre Richard ne me font plus rire non plus, même s'il n'y a personne pour me juger.

Tout comme pipi caca,
un jour ça ne m'a plus fait rire. Je crois pas que ce soit pour faire bien ou me fondre dans un moule. Afficher tout
Et encore, Pierre Richard, il ne s'est pas fait mal, c'est du cinéma, c'était fait exprès avec des coussins et des cartons-amortisseurs. Quelqu'un qui se casse la gueule en vrai... ben maintenant je trouve pas ça drôle, avant oui, quand mon cerveau laissait passer les courants d'air, mais un jour y'a la raison qui met une tarte dans la gueule et voir des gens se péter un os... bof bof.

"A 20 ans, on veut changer le monde, à 40 ans, on veut changer de corps, et si on se réveille à 60 ans et qu'on a mal nulle part, c'est qu'on est mort."

Le cynisme, c'est drôle aussi, non? ;)

COMMENT CA de l'humour de vieux?

Est-ce que le fait d'avoir une personne qui jouit souvent de " Schadenfreude" peut également développer la motivation et l'appétit vue que c'est le même noyau qui gère les trois?

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a écrit : Remarque très intéressante.
J'ai lu il y a longtemps que face à une confrontation sportive (match de tennis, de foot ou autre...), on se mettait à choisir un favori malgré soi, spontanément, même si on n'y connaît rien. Et il paraît que c'est lié à un réflexe de survie, qui date de la préhistoire
, qui consiste à prédire quel sera le camp des survivants, et à le rejoindre, sous peine d'être exterminé soi-même. Afficher tout
Cela mériterait une anecdote. Merci pour l’info je ne savais pas.

a écrit : Moi aussi je peux faire des citations :
"Ah ! Que serait le bonheur sans le malheur des autres ?"
Desproges
Tu as le droit de citer qui tu veux et Desproges encore plus ! (tant qu'il y a une idée derrière et non pas uniquement la volonté de sortir une citation).

Je trouvais juste intéressant de savoir que ce « schadenfreude » n’est pas du tout un concept contemporain. Au contraire, cela fait 400 ans déjà que l’on disserte sur le malheur des autres et sur la façon dont on réagit en percevant ce malheur. Cela ne m’étonnerait pas que certains philosophes grecs de l’antiquité aient également écrit sur le sujet.

Michel Onfray, Franck Lepage et Enthoven ont dénoncé l'utilisation des mots en langue allemandes dans la psychologie et la philosphie. Car à l'inverse du latin, il s'agit simplement d'un impensé français pour caractériser un concept et que surtout ce sont les communistes comme Sartre, Beauvoir et cie qui ont utilisé cela à des fins de propagande digne du traité de ribbentrop-molotov.

a écrit : Je pense que le côté "comique" réside dans la manière dont le malheur (la chute) arrive, par inattention ou manque de bol. Mais je ne trouve pas la chute comique en elle même, rejoignant rené1953 en cela. J'ai toujours trouvé malsain de se réjouir du malheur des autres... J'ai peut-être des soucis cérébraux... :) J'ai ecris quand qqun tombe et non pas "car" qqun tombe.

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a écrit : Si certains ne rient pas en voyant quelqu'un tomber, c'est peut être juste parce qu'ils ne trouvent pas ça drôle, pas par bien-pensence.
Part exemple, les gadins de pierre Richard ne me font plus rire non plus, même s'il n'y a personne pour me juger.

Tout comme pipi caca,
un jour ça ne m'a plus fait rire. Je crois pas que ce soit pour faire bien ou me fondre dans un moule. Afficher tout
Je dis juste que le sentiment initial perdure en nous à mon avis. Après il peut y avoir une multitude de chose qui l'inhibe. Que tu ne trouves pas ça drôle prouves que tu inhibes bien ce sentiment, pas qu'il n'existe pas en toi.

Perso je doute que quiconque inhibe ce sentiment systématiquement et en toute circonstances. La maladresse d'un chaton, d'un chiot ou d'un enfant par exemple est, à mon sens, de nature a faire sourire n'importe qui.

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Je vais probablement passer pour cruelle et inhumaine (peut-être même folle), mais les petits malheurs des gens (type perte d’un manteau) me font plaisir, voire rire, alors que les plus importants me désolent comme les gens ''normaux". Pourtant, dans mon comportement, je ne me considère pas comme particulièrement "méchante", et je n’ai jamais osé en parler tant j’ai conscience de l’effet que cela peut produire... C’est d’ailleurs la première fois que je me confie.
Quelle pourrait en être l’origine ? Y a-t-il des gens dans le même cas ?

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Suave mare magnum...

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a écrit : Michel Onfray, Franck Lepage et Enthoven ont dénoncé l'utilisation des mots en langue allemandes dans la psychologie et la philosphie. Car à l'inverse du latin, il s'agit simplement d'un impensé français pour caractériser un concept et que surtout ce sont les communistes comme Sartre, Beauvoir et cie qui ont utilisé cela à des fins de propagande digne du traité de ribbentrop-molotov. Afficher tout Développez.

a écrit : Ok logique, mais la vengeance ce n'est pas pareil parce que ce n'est pas gratuit. Je suis bien plus rancunier qu'avant (y'en a quelques uns que j'attend au tournant et j'en ai pas honte! grrr)

L'empathie se développe avec l'âge (pas toujours), ceci explique certainement cela.
Au contraire, ce sont les enfants qui ont le plus d'empathie ! Les adultes eux sont doués de haine, de jalousie et de tellement d'autres sentiments que les enfants ont bcp moins.

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a écrit : Je vais probablement passer pour cruelle et inhumaine (peut-être même folle), mais les petits malheurs des gens (type perte d’un manteau) me font plaisir, voire rire, alors que les plus importants me désolent comme les gens ''normaux". Pourtant, dans mon comportement, je ne me considère pas comme particulièrement "méchante", et je n’ai jamais osé en parler tant j’ai conscience de l’effet que cela peut produire... C’est d’ailleurs la première fois que je me confie.
Quelle pourrait en être l’origine ? Y a-t-il des gens dans le même cas ?
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Vraie question: as tu jamais pensé au fait que ça soit ton ego qui aime les petits malheurs des autres ? Qu'il se sente rassuré, mieux que les autres car à toi ça n'arrive pas ?

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a écrit : Au contraire, ce sont les enfants qui ont le plus d'empathie ! Les adultes eux sont doués de haine, de jalousie et de tellement d'autres sentiments que les enfants ont bcp moins. C'est votre opinion personnelle ou vous avez des références ?
De mon expérience, chez les enfants par exemple, la jalousie est très développée et s'exprime sans les barrières qu'un adulte pourrait mettre car il sait que c'est un sentiment malsain.

La "Haltfreude" aussi méconnue est un sentiment qui m’envahit a chaque fois qu’une émission de télé réalité sombre dans l’oubli..
Halt signifiant arrêter et freude la joie!

a écrit : Au contraire, ce sont les enfants qui ont le plus d'empathie ! Les adultes eux sont doués de haine, de jalousie et de tellement d'autres sentiments que les enfants ont bcp moins. Les enfants, de l'empathie? Ca se voit que t'as jamais travaillé dans une école maternelle. Les enfants, ca a autant d'empathie qu'un pistolet semi-automatique.

Par contre, les enfants sont vrais, ils ne mentent pas, le mensonge, ca s'apprend avec le temps:
-Oui, chérie, tu est la plus belle femme du monde!
-Oui, monsieur, ce crédit à taux variable est tout à votre avantage.
-Oui, vous avez entièrement raison d'adopter ce saint bernard, un chihuahua ca ne fera jamais l'affaire dans votre studio de 20m²

-Faites moi confiance, Mr- Gentil, vous nous enterrerez tous!

L'empathie, c'est penser à ce que pense l'autre de moi et inversement, bien des adultes en sont dépourvus, et la quasi totalité des enfants. L'empathie, c'est un travail permanent, qui peut vite s'oublier, d'ailleurs.

a écrit : Les enfants, de l'empathie? Ca se voit que t'as jamais travaillé dans une école maternelle. Les enfants, ca a autant d'empathie qu'un pistolet semi-automatique.

Par contre, les enfants sont vrais, ils ne mentent pas, le mensonge, ca s'apprend avec le temps:
-Oui, chérie, tu
est la plus belle femme du monde!
-Oui, monsieur, ce crédit à taux variable est tout à votre avantage.
-Oui, vous avez entièrement raison d'adopter ce saint bernard, un chihuahua ca ne fera jamais l'affaire dans votre studio de 20m²

-Faites moi confiance, Mr- Gentil, vous nous enterrerez tous!

L'empathie, c'est penser à ce que pense l'autre de moi et inversement, bien des adultes en sont dépourvus, et la quasi totalité des enfants. L'empathie, c'est un travail permanent, qui peut vite s'oublier, d'ailleurs.
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Je serais un peu plus nuancé tout de même (voire carrément pas d'accord). Certes je n'ai que deux enfants mais j'ai l'occasion d'en observer pas mal dans les parcs de jeux.

Les enfants, ça partage les jeux, les gouters, les tétines (pas très COVID tout ça). Les enfants ça jouent aux voleurs et aux policiers et ils échangent les rôles de temps en temps. Un enfant qui tombe et les autres viennent le relever. Alors oui il y a peut-être des enfants insensibles mais je trouve ça rare sur le peu d'observations que j'ai pu expérimenter.

L'empathie, ce n'est pas du tout penser à ce que pense l'autre de moi, c'est se mettre à la place d'autrui, ressentir les émotions d'autrui et changer son comportement en fonction et pour cela les enfants je les trouve bien plus doué que les adultes.

Une expérience toute simple en tant que parent qui marche à chaque fois. Son enfant boude. Tu fais semblant de pleurer parce que t'es triste que ton enfant boude. Il va tout de suite changer son comportement et venir te faire un câlin parce que ton émotion est plus forte que sa "colère". C'est pas la définition même de l'empathie émotionnelle ??

a écrit : C'est votre opinion personnelle ou vous avez des références ?
De mon expérience, chez les enfants par exemple, la jalousie est très développée et s'exprime sans les barrières qu'un adulte pourrait mettre car il sait que c'est un sentiment malsain.
Non les enfants ne sont pas du tout jaloux. Ils sont envieux parfois envers leur camarade et c'est bien deux notions différentes (dédicace à Homer Simpson qui l'explique très bien).

Et ce n'est pas du tout très développé, ni un sentiment malsain, ni moins développé chez les adultes. Cela dépend des enfants et des adultes. Je ne sais vraiment pas d'où vous sortez ces affirmations péremptoires.

a écrit : Non les enfants ne sont pas du tout jaloux. Ils sont envieux parfois envers leur camarade et c'est bien deux notions différentes (dédicace à Homer Simpson qui l'explique très bien).

Et ce n'est pas du tout très développé, ni un sentiment malsain, ni moins développé chez les adultes. Cela dép
end des enfants et des adultes. Je ne sais vraiment pas d'où vous sortez ces affirmations péremptoires. Afficher tout
D'ailleurs l'envie est une des moteurs de l'humanité.