Le vent ionique peut faire décoller les avions

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Les avions du futur pourront peut-être voler sans carburant ni parties mobiles, grâce au vent ionique. Des chercheurs ont récemment mis au point un prototype fonctionnel d'aéronef à propulsion électro-aérodynamique : un dispositif génère des ions dans l'air, et les accélère de façon à créer une poussée. Le prototype est petit et a volé sur une courte distance, mais c'est une avancée dans la mesure où l'on ne pensait pas la chose possible.

Ce type de propulsion offre d'autres avantages : son efficacité augmente avec la vitesse, et il serait plus simple de multiplier les propulseurs (propulsion distribuée).


Commentaires préférés (3)

Il faut quand même préciser qu'il y a besoin d'électricité pour former un champ électrique, et que le rendement est très faible (<3%). C'est intéressant en terme de recherche fondamentale mais on est encore très loin d'une application de tous les jours. Mais merci pour l'anecdote je ne connaissais pas cet effet !

a écrit : Il faut quand même préciser qu'il y a besoin d'électricité pour former un champ électrique, et que le rendement est très faible (<3%). C'est intéressant en terme de recherche fondamentale mais on est encore très loin d'une application de tous les jours. Mais merci pour l'anecdote je ne connaissais pas cet effet ! Il ne faut pas préjuger de l'évolution technologique. J'ai connu un temps où on affirmait que les led ne constituraient jamais un bon moyen d'éclairage

a écrit : Il y a une faute de frappe dans l'anecdote : "Les avions du futur n'existeront pas". ^^

Plus sérieusement, reste à savoir si le rendement de cette technologie peut s'avérer supérieure (sur un trajet complet) au rendement des avions munies de moteurs électriques.
Les moteurs ioniques utilisés sur les sondes spatiales ont un rendement beaucoup plus élevé par rapport à une propulsion chimique ordinaire (par combustion).
Sur la sonde Dawn, les 425 km de xénon de propulsion remplacent 10 tonnes de carburant chimique.

Le principe est assez simple : une haute tension (>10 kV) entre des fils libère des électrons. Ces derniers ionisent des molécules de l’air. Ces ions accélèrent sous l’effet du champ électrique et entraînent l’air entre les fils sous tension. L’ensemble produit un vent appelé vent ionique. Le vent allant dans un sens, l’avion avance dans l’autre.

Sur une sonde spatiale, le principe est utilisé en ionisant du xénon, un gaz lourd, et donc avec une fort pouvoir de propulsion. La poussée reste équivalente au souffle avec la bouche sur une main tendue devant, mais vu que la poussée s’étend dans le temps, l’accélération très lente mais constante et très longue peut emmener à des vitesses de plusieurs dizaines de kilomètres par seconde.
Comme dit dans l’anecdote : l’avantage est l’absence de pièces mobiles et un principe très simple. La puissance étant très basse mais étalée dans le temps, pas non plus besoin d’un générateur très gros. On peut imaginer un générateur thermoélectrique à radio-isotopes (des modules Peltier qui convertissent la chaleur naturelle de l’oxyde de plutonium en courant électrique).

Si vous avez un générateur de haute tension DC chez vous (ben quoi, tout le monde n’a pas ça ? :D), comme une machine de Wimshurst, le vent ionique produit peut être suffisant pour souffler la flamme d’une bougie.

Détails et schémas ici :
couleur-science.eu/?d=1b20d2--comment-fonctionne-la-propulsion-ionique


Tous les commentaires (30)

Était-ce type de propulsion qu'utilisaient les aéronefs de la (première) série V ? ^^

Pour les avions de ligne, le besoin de vitesse très rapidement sera sûrement un des problèmes avec ce type de moteur…

Serait-ce applicable pour d'autres types de transport ?

a écrit : Pour les avions de ligne, le besoin de vitesse très rapidement sera sûrement un des problèmes avec ce type de moteur… On peut sûrement imaginer un modèle hybride, avec des moteurs classiques uniquement pour le décollage

Il faut quand même préciser qu'il y a besoin d'électricité pour former un champ électrique, et que le rendement est très faible (<3%). C'est intéressant en terme de recherche fondamentale mais on est encore très loin d'une application de tous les jours. Mais merci pour l'anecdote je ne connaissais pas cet effet !

a écrit : Il faut quand même préciser qu'il y a besoin d'électricité pour former un champ électrique, et que le rendement est très faible (<3%). C'est intéressant en terme de recherche fondamentale mais on est encore très loin d'une application de tous les jours. Mais merci pour l'anecdote je ne connaissais pas cet effet ! Il ne faut pas préjuger de l'évolution technologique. J'ai connu un temps où on affirmait que les led ne constituraient jamais un bon moyen d'éclairage

Quels sont les risques ? Je n' y connais rien mais cela ne créerait pas un changement atmosphérique ou autres . . . ?

a écrit : Pour les avions de ligne, le besoin de vitesse très rapidement sera sûrement un des problèmes avec ce type de moteur… À moins que l on ne prenne ni bagage ni passager. C'est une solution d avenir!!

a écrit : Était-ce type de propulsion qu'utilisaient les aéronefs de la (première) série V ? ^^ Non, le pulsoréacteur est un « moteur à réaction » fonctionnant avec un carburant injecté dans une chambre de combustion et qui s’échappe par l’arrière (provoquant ainsi de la poussée). C’est la vitesse de l’engin qui permet à l’air d’entrer sous pression dans la chambre de combustion, par cycle (admission, injection du carburant, explosion).

Il y a une faute de frappe dans l'anecdote : "Les avions du futur n'existeront pas". ^^

Plus sérieusement, reste à savoir si le rendement de cette technologie peut s'avérer supérieure (sur un trajet complet) au rendement des avions munies de moteurs électriques.

a écrit : Il y a une faute de frappe dans l'anecdote : "Les avions du futur n'existeront pas". ^^

Plus sérieusement, reste à savoir si le rendement de cette technologie peut s'avérer supérieure (sur un trajet complet) au rendement des avions munies de moteurs électriques.
Les moteurs ioniques utilisés sur les sondes spatiales ont un rendement beaucoup plus élevé par rapport à une propulsion chimique ordinaire (par combustion).
Sur la sonde Dawn, les 425 km de xénon de propulsion remplacent 10 tonnes de carburant chimique.

Le principe est assez simple : une haute tension (>10 kV) entre des fils libère des électrons. Ces derniers ionisent des molécules de l’air. Ces ions accélèrent sous l’effet du champ électrique et entraînent l’air entre les fils sous tension. L’ensemble produit un vent appelé vent ionique. Le vent allant dans un sens, l’avion avance dans l’autre.

Sur une sonde spatiale, le principe est utilisé en ionisant du xénon, un gaz lourd, et donc avec une fort pouvoir de propulsion. La poussée reste équivalente au souffle avec la bouche sur une main tendue devant, mais vu que la poussée s’étend dans le temps, l’accélération très lente mais constante et très longue peut emmener à des vitesses de plusieurs dizaines de kilomètres par seconde.
Comme dit dans l’anecdote : l’avantage est l’absence de pièces mobiles et un principe très simple. La puissance étant très basse mais étalée dans le temps, pas non plus besoin d’un générateur très gros. On peut imaginer un générateur thermoélectrique à radio-isotopes (des modules Peltier qui convertissent la chaleur naturelle de l’oxyde de plutonium en courant électrique).

Si vous avez un générateur de haute tension DC chez vous (ben quoi, tout le monde n’a pas ça ? :D), comme une machine de Wimshurst, le vent ionique produit peut être suffisant pour souffler la flamme d’une bougie.

Détails et schémas ici :
couleur-science.eu/?d=1b20d2--comment-fonctionne-la-propulsion-ionique

a écrit : Serait-ce applicable pour d'autres types de transport ? Oui c'est déjà en quelque sorte appliqué dans le spatial avec les moteurs à ions. Un gaz (généralement du xénon ou de l'argon) est ionisé par un courant électrique puis ces ions chargés positivement sont guidés par un champ électromagnétique et ainsi propulsés à très haute vitesse vers l'arrière, poussant ainsi le vaisseau vers l'avant.

C'est un peu le même principe ici mais en remplaçant le xénon embarqué par l'air ambiant

a écrit : Il y a une faute de frappe dans l'anecdote : "Les avions du futur n'existeront pas". ^^

Plus sérieusement, reste à savoir si le rendement de cette technologie peut s'avérer supérieure (sur un trajet complet) au rendement des avions munies de moteurs électriques.
En vrai, on a rien de mieux que le turboréacteur pour faire voler des cigares volants de 400 tonnes, et pour longtemps.

A moins qu'on découvre un système de batteries électrique vraiment révolutionnaire, la fin du pétrole signera la fin de l'aviation commerciale. On basculera probablement vers les ballons dirigeables, j'imagine, pour le transport de masse? Ils pourront être solaires, ces trucs, comme le Grand Condor, mais en plus lent... et en plus cher!^^

a écrit : Les moteurs ioniques utilisés sur les sondes spatiales ont un rendement beaucoup plus élevé par rapport à une propulsion chimique ordinaire (par combustion).
Sur la sonde Dawn, les 425 km de xénon de propulsion remplacent 10 tonnes de carburant chimique.

Le principe est assez simple : une haute te
nsion (>10 kV) entre des fils libère des électrons. Ces derniers ionisent des molécules de l’air. Ces ions accélèrent sous l’effet du champ électrique et entraînent l’air entre les fils sous tension. L’ensemble produit un vent appelé vent ionique. Le vent allant dans un sens, l’avion avance dans l’autre.

Sur une sonde spatiale, le principe est utilisé en ionisant du xénon, un gaz lourd, et donc avec une fort pouvoir de propulsion. La poussée reste équivalente au souffle avec la bouche sur une main tendue devant, mais vu que la poussée s’étend dans le temps, l’accélération très lente mais constante et très longue peut emmener à des vitesses de plusieurs dizaines de kilomètres par seconde.
Comme dit dans l’anecdote : l’avantage est l’absence de pièces mobiles et un principe très simple. La puissance étant très basse mais étalée dans le temps, pas non plus besoin d’un générateur très gros. On peut imaginer un générateur thermoélectrique à radio-isotopes (des modules Peltier qui convertissent la chaleur naturelle de l’oxyde de plutonium en courant électrique).

Si vous avez un générateur de haute tension DC chez vous (ben quoi, tout le monde n’a pas ça ? :D), comme une machine de Wimshurst, le vent ionique produit peut être suffisant pour souffler la flamme d’une bougie.

Détails et schémas ici :
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Ce serait exactement le principe de propulsion utilisé par les OVNIS. Les très nombreux témoignages d’observateurs depuis des années relatent un OVNI se déplaçant très rapidement avec une traînée lumineuse.
J’ai moi-même vu ce phénomène il y a quelques années : une forme lumineuse ovale orangée dans le ciel se déplaçant en ligne droite à très grande vitesse.
Je précise que nous étions alors 2 observateurs à voir exactement la même chose. Cette précision est importante car beaucoup de personnes ne croient pas aux OVNIS.

a écrit : En vrai, on a rien de mieux que le turboréacteur pour faire voler des cigares volants de 400 tonnes, et pour longtemps.

A moins qu'on découvre un système de batteries électrique vraiment révolutionnaire, la fin du pétrole signera la fin de l'aviation commerciale. On basculera probablement vers le
s ballons dirigeables, j'imagine, pour le transport de masse? Ils pourront être solaires, ces trucs, comme le Grand Condor, mais en plus lent... et en plus cher!^^ Afficher tout
(Merci, j'ai maintenant la chanson dans la tête ^^)

Les futures batteries à semi-conducteurs pourraient peut-être combler cette lacune ?

www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/tech-and-co/pro-logium-technology-presente-sa-batterie-a-semi-conducteurs-avec-anode-100-silicium_VN-202210200814.html

a écrit : Ce serait exactement le principe de propulsion utilisé par les OVNIS. Les très nombreux témoignages d’observateurs depuis des années relatent un OVNI se déplaçant très rapidement avec une traînée lumineuse.
J’ai moi-même vu ce phénomène il y a quelques années : une forme lumineuse ovale orangée dans le ciel se dé
plaçant en ligne droite à très grande vitesse.
Je précise que nous étions alors 2 observateurs à voir exactement la même chose. Cette précision est importante car beaucoup de personnes ne croient pas aux OVNIS.
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Il n’y a pas lieu de croire ou de ne pas croire aux ovnis. On les observe et c’est tout, c’est un fait.

De là à conclure qu’il s’agit d’aliens, la on est dans la croyance tant que ce n’est pas prouvé et qu’on a pas exclu que l’armée américaine est en train de faire joujou.

a écrit : (Merci, j'ai maintenant la chanson dans la tête ^^)

Les futures batteries à semi-conducteurs pourraient peut-être combler cette lacune ?

www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/tech-and-co/pro-logium-technology-presente-sa-batterie-a-semi-conducteurs-avec-anode-100-silicium_VN-202210200814.html
WOAOW c'est très encourageant, cette technologie, pas suffisante pour faire traverser l'Atlantique à un avion de ligne, mais finalement, on avance! Si vraiment c'est pas du pipeau, ca a que des avantages!

Plus qu'à fabriquer en série. Allez HOP AU BOULOT! Tas d'feignants. ;)

a écrit : Ce serait exactement le principe de propulsion utilisé par les OVNIS. Les très nombreux témoignages d’observateurs depuis des années relatent un OVNI se déplaçant très rapidement avec une traînée lumineuse.
J’ai moi-même vu ce phénomène il y a quelques années : une forme lumineuse ovale orangée dans le ciel se dé
plaçant en ligne droite à très grande vitesse.
Je précise que nous étions alors 2 observateurs à voir exactement la même chose. Cette précision est importante car beaucoup de personnes ne croient pas aux OVNIS.
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Ce qui est un tord. Un OVNI étant un Objet Volant Non Identifié, il est très majoritairement d'origine terrestre... ;)

a écrit : Oui c'est déjà en quelque sorte appliqué dans le spatial avec les moteurs à ions. Un gaz (généralement du xénon ou de l'argon) est ionisé par un courant électrique puis ces ions chargés positivement sont guidés par un champ électromagnétique et ainsi propulsés à très haute vitesse vers l'arrière, poussant ainsi le vaisseau vers l'avant.

C'est un peu le même principe ici mais en remplaçant le xénon embarqué par l'air ambiant
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Merci. Et pour des transports plus usuels ? (routier, maritime, fluvial)