Il faut rendre à César ce qui est à César n'est pas de César

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La citation "Il faut rendre à César ce qui est à César" ne fait pas référence à l'empereur Jules César mais à l'empereur Tibère. "César" était alors un cognomen (surnom) que portaient les empereurs romains ayant succédé à Jules César. On attribue cette citation à Jésus de Nazareth.

Jésus aurait prononcé mots lorsque les Pharisiens (qui le détestaient) lui demandèrent s'il fallait que les Juifs payent l'impôt à l'occupant romain. Cette question, destinée à déstabiliser Jésus, n'était autre qu'un piège. En répondant oui, il se serait fait le collaborateur de l'occupant, et en répondant non, il se serait fait passer pour un fauteur de trouble appelant à l'insurrection. Il répondit donc "il faut rendre à césar ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu". Ce qui veut dire qu'il faut séparer les autorités civiles et les commandements de Dieu et qu'il faut tous deux les respecter.


Tous les commentaires (40)

a écrit : Pour dire cela, il faut que Jésus de Nazareth eut existé réellement, donc je doute de cette origine Ça me pique les yeux de lire ce genre de commentaire… est ce pour le buzz ?

Pour faire simple :

1- l’existence de Jesus de Nazareth ne porte à aucune discussion historiquement parlant. Comme dit plus haut, corroboré par de multiples historiens contemporains de l’époque. Ça serait comme dire que Charlemagne ou Christophe Colomb n’ont pas existé.

2- Les Actes miraculeux, la Résurrection, l’immaculée conception sont du domaine de la Foi. La tu crois ou pas, C’est propre à chacun.

a écrit : Euh, pour le peu de chances de trouver tous les prénoms réunis, il faut savoir qu'à cette époque et en ces lieux, il s'agissait de prénoms parmi les plus répandus... C'est comme si on disait qu'il y a peu de chances de trouver des Kim et des Park dans le générique d'un film coréen. Tu as raison. C'est ce que j'ai écrit : ces prénoms étaient très répandus à cette époque dans cette province. C'est la probabilité de les retrouver ainsi sur un sarcophage d'une même famille qui est nettement plus faible.
Je t'invite à regarder le documentaire sur le tombeau de Talpiot, dont Époxy a mis l'URL dans son commentaire (grand merci à lui) afin de te faire une idée plus précise.

Ha, les noms chez les latins

Un homme possède trois nom. Le praenomen, le nomen et le cognomen.
Le praenomen est le nom donné à la naissance. Il en existe une vingtaine pour les hommes (mais seul une douzaine sont vraiment utilisé) et ne changera pas durant toute la vie de la personne.
Le nomen est le nom de la famille. Tous les membres ont le même même s’il peut changer si la personne s’élève. (Comme pour Marc Aurele)
Le cognomen est le surnom ou encore titre. Il change durant la vie en fonction des événements (on en a encore une trace aujourd’hui avec les parents et enfants qui ont le même prénom, le parent s’appelant machin truc senior et l’enfant machin truc junior jusqu’à ce qu’il nomme également son enfant ainsi, devenant senior). Une personne peut avoir un cognomen composé de plusieurs traits (le guide et le manchot, par exemple, ou encore le vainqueur des barbares)
Caius Jiulius Caesar, ou Caius Jiulius Divus, porte comme prénom Caius. Il est issu de la famille des Jiulius et le surnom Caesar a été obtenu via hérédité (au moins depuis son arrière grand père). A sa mort, son surnom changeait pour Divus, devenant ainsi « le divin ». On devrait donc l’appeler Caius Jules.


Pour mon cas, dans la Rome antique, j’aurais pu naître Caius Kaggan Secundus. (2ème fils) puis devenir aujourd’hui Caius Kaggan Calvus (oui, je n’ai plus beaucoup de cheveux) et finir Caius Kaggan Calvus Clemens (le chauve et le le doux) car ma sympathie est reconnue.

Bon, j’ai assez parlé nom latin, je vous encourage à vous renseigner vous même, l’approche est très différente de la notre.

a écrit : Pour dire cela, il faut que Jésus de Nazareth eut existé réellement, donc je doute de cette origine C'est le cas.
L'existence de Jésus en tant que personnages historiques est l'argent admise par les historiens.
C'était très probablement le "chef" d'une secte juive qui a créé le christianisme.

Après le fait qu'une partie de la population lui prête un caractère divin c'est autre chose.

a écrit : En effet, l'existence historique d'un homme appelé "Christ" au début du 1er siècle est largement accepté, athée ou croyant. De nombreux écris et personnes lui étant contemporains en font référence, au-delà des Evangiles, actes des apôtres et épitres. On peut citer :
-Flavius Josèphe (37-97) q
ui rapporte la lapidation de Jaques le Mineur "frère" de Jésus : "Anan le jeune, qui avait reçu le grand pontificat, [...] réunit un sanhédrin, traduisit devant lui Jacques, frère de Jésus appelé le Christ, et certains autres, en l'accusant d'avoir transgressé la loi et les fit lapider" (Antiquités judaïques, XX, n°199-200)
-Lettre d'un notable syrien, stoïcien de conviction, Mara bar Sérapion (70) : "Quels avantages les Juifs ont-ils gagné à exécuter leur roi sage ? Leur royaume fut anéanti peu après" (Manuscrit n°14658, la Nitrian Collection, British Museum)
-L'historien romain Tacite (55-118) à propos des persécutions des Chrétiens ordonné par Néron : "Néron frappa des peines les plus raffinées les gens, détesté à cause de leurs mœurs criminelles, que la foule appelait "chrétiens". Celui qui est à l'origine de ce nom est "Christ" qui, sous le règne de Tibère, avait été condamné à mort par le procurateur Ponce Pilate [...]" (Annales, XV, 44.)

Il y en a encore de nombreux autres, que je ne prendrais pas le temps de citer, mon commentaire est déjà bien trop long... Vous pouvez en trouver une partie plus importante dans le livre "Dieu la science, les preuves" de M-Y Bolloré et O. Bonnassies au chapitre "Qui peut être Jésus ?". Ce livre est sujet à des critiques sur sa forme et la manière d'aborder la question, que je partage pour certaines, mais on ne peut pas lui retirer le travail de documentation et de sources qui y sont présentés.

Encore une fois, comme tu le dis, il appartient à chacun de croire ou ne pas croire en l'existence de Dieu et à la qualité Divine de Jésus. Mais il y a les éléments historique sur l'existence d'un homme appelé "Jésus Christ" sont difficilement contestables.
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Christ n'est pas le nom d'une personne mais un titre, la traduction de l'hébreu messie ( Mashiyach) c'est à dire l'oint, celui qui a reçu l'onction.
En somme tout les baptisés sont christ.
Jesus n'est d'ailleurs pas le seul, avant lui le roi David a aussi reçu l'onction de Samuel par exemple.
La même chose avec Buddah, on parle souvent de même mais il y en a eu beaucoup avant lui.

a écrit : Et y a t-il un rapport avec la salade ?

«  "César" était alors un cognomen (surnom) que portaient les empereurs »

Titre qui a été transmis aux leaders byzantins, puis russes et germanique, et qui a donné le mot « Tsar », ainsi que « Kaizer ».

Ajoutons enfin que Jul
es César n’a jamais été empereur, mais ça, on le savait déjà car une anecdote en parle déjà :p Afficher tout
Dans mes souvenirs des cours de catéchisme, il aurait montré l’effigie du “César” visible sur le côté face d’une pièce pour justifier le fait qu’il fallait la lui rendre….

a écrit : Pour dire cela, il faut que Jésus de Nazareth eut existé réellement, donc je doute de cette origine On a trouvé le pharisien.

J'adore les commentaires "ouais mais Jules César était pas empereur !"
Ouais mais c'est pas ce qui est écrit en fait :
" "César" était alors un cognomen (surnom) que portaient les empereurs romains ayant succédé à Jules César."
Qui a succédé à Jules César ? Octave, devenu Auguste, premier Empereur romain. (oui, y'a eu le triumvirat blablabla, bref)
Donc bon, culture, confiture, il faut peut-être lire plus attentivement avant de vouloir absolument corriger quelque chose, je dis ça je dis rien ...

Si si, il est bien indiqué : « La citation "Il faut rendre à César ce qui est à César ne fait pas référence à l'EMPEREUR [ ici juste devant le crochet] Jules César mais à l'empereur Tibère ». Il est donc pertinent de fait remarquer que Jules César n’était pas empereur.

a écrit : Si si, il est bien indiqué : « La citation "Il faut rendre à César ce qui est à César ne fait pas référence à l'EMPEREUR [ ici juste devant le crochet] Jules César mais à l'empereur Tibère ». Il est donc pertinent de fait remarquer que Jules César n’était pas empereur. Ah flûte x)

Grande tournée de confiture pour moi du coup ahah

a écrit : Ah flûte x)

Grande tournée de confiture pour moi du coup ahah
Oui bon si on est tous là c’est qu’on aime la confiture non ? Et aussi un peu la culture. Je préfère ce genre de débat que sur l’existence de jésus… :-)

a écrit : Euh, pour le peu de chances de trouver tous les prénoms réunis, il faut savoir qu'à cette époque et en ces lieux, il s'agissait de prénoms parmi les plus répandus... C'est comme si on disait qu'il y a peu de chances de trouver des Kim et des Park dans le générique d'un film coréen. Je donnais cours à une classe de 5 élèves où j'avais un petit Dylan, un Brandon et une Kelly...

Ou comment créer insidieusement un état dans un état... "Je fais un contre pouvoir, mais ne touche pas à mes biens et je ne toucherai pas tes biens".
C'est vrai que le pauvre Ponce Pilate n'avait pas bien le choix s'il voulait garder un minimum d'ordre.

a écrit : PEUX TU PROUVER ÇA NON-EXISTANCE ? Il A existé pcq les rois de France SONT ses descendants et que Claude François l’a chanté!

Le sachoir est une arme et nous sachons B-)

Po-po-poooooooooooo!

Jésus voulait surtout par là séparer la religion et l'État, l'influence de l'un sur l'autre (les pharisiens étaient un groupe religieux ET politique), A LA BASE et ce verset présent dans les 3 évangiles synoptiques le montre, le christianisme n'est pas une religion avec un but politique.
Il montrait par là la limite de l'État, le terrestre, le matériel. L'empereur Auguste est le symbole de ce royaume terrestre.
Le divin est lui intouchable par le pouvoir en place, il ne se paie pas avec la même monnaie.
Comme souvent le pouvoir, ici Cesar son symbole, emploi la monnaie pour assujettir le peuple, Jesus souhaite se défaire de cette influence (le pouvoir romain mais également la Loi juive qui se place au dessus du bonheur des gens).
Dans la Bible, il est aussi indiqué que Jésus répond à une question par une autre question, -Doit-on payer l'impôt à Cesar? -De qui le denier porte t'il l'effigie? -...
Il ne commande pas, ne donne pas d'ordre, n'impose pas, il laisse son interlocuteur faire le travail. Cette rhétorique est classique du judaïsme où le questionnement est plus important que la foi, les pharisiens ne sont pas seulement hypocrites mais font un peu leur boulot.
Un belle exemple dans un film bien connu ^^:
Jacob ! Tu me reconnais ?
Victor Pivert : Et toi, tu me reconnais ?
Un juif : Non.
Victor Pivert : Eh ben tant mieux !

Longtemps avant ça c'était la même histoire, Dieu n'impose pas une chose à manger aux Israélites dans le désert lorsqu'ils le réclament, Il leur donne la manne, qui veut dire "quoi?"(encore une question), chacun est libre d'être nourrit par ce qu'il souhaite (le matériel ou l'immatériel)

Pour répondre à ton commentaire, il n'y a pas un royaume dans un royaume (Etat dans un Etat), ce n'est juste pas le même royaume, ils ne s'occupent pas de la même chose, sauf que l'État s'impose et Jésus propose.



NB: on parle d'il y a 2000 ans, depuis l'Église s'est bien immiscé dans l'Etat et à trop souvent pris sa place.
Alors oui il y a eu les guerres, les massacres, les autodafés au nom de la religion mais c'est toujours parce que la séparation entre le pouvoir terrestre et céleste a été supprimé, Jésus a donc bien fait de le préciser et les pharisiens de le demander.

Petite blague juive pour le plaisir:

Un rabbin, un imam et un prêtre catholique jouent au poker dans une salle clandestine quand la police interrompt le jeu.

S'adressant au prêtre, l'officier de police en chef dit : « Père Murphy, étiez-vous en train de jouer ? ». Levant les yeux vers le ciel, le prêtre murmure : « Seigneur, pardonne-moi ce que je vais faire ». Au policier, il dit alors : « Non, officier, je ne jouais pas ».
L'officier demande alors à l'imam : « Imam Moussa, étiez-vous en train de jouer ? ». Encore une fois, après un appel au ciel, l'imam répond : « Non, officier, je ne jouais pas ».
Se tournant enfin vers le rabbin, l'officier demande à nouveau : « Rabbi Goldstein, jouiez-vous ? ». En haussant les épaules, le rabbin répond : « Avec qui ? »

La réponse au piège est en fait légèrement différente : Jésus fait remarquer aux pharisiens que l'effigie sur les pièces qu'ils utilisent est celle de César. La phrase conclusive "rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui est à Dieu" vise donc à dénoncer leur hypocrisie : ils prétendent s'opposer à César mais s'accommodent très bien d'utiliser sa monnaie.
L'interprétation de séparation du civil et du religieux est un usage moderne.

Les commentaires sont souvent l’occasion d’en apprendre encore plus sur l’anecdote en elle même et c’est vraiment chouette !
Merci beaucoup de vos contributions

a écrit : Et y a t-il un rapport avec la salade ?

«  "César" était alors un cognomen (surnom) que portaient les empereurs »

Titre qui a été transmis aux leaders byzantins, puis russes et germanique, et qui a donné le mot « Tsar », ainsi que « Kaizer ».

Ajoutons enfin que Jul
es César n’a jamais été empereur, mais ça, on le savait déjà car une anecdote en parle déjà :p Afficher tout
Non, pour la salade c’était le nom du chef qui l’a inventé.

« Créée en 1924 par le chef cuisinier italo-américain Caesar Cardini dans son restaurant Caesar's de Tijuana au Mexique,, »