Le 6 mai 2010, la bourse de Wall Street subit le "Flash Crash". Elle chuta de quasiment 1000 points avant d'en regagner 600, le tout en seulement 10 minutes. Cette panique très courte, mais très intense, mettant virtuellement en faillite de grandes multinationales, fut causée par les transactions à haute fréquence, qui reposent sur des algorithmes automatisés de vente qui réagirent tous en chaîne de manière agressive.
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Voici une petite video de 3min qui resume trés bien le sujet, je vous conseil vivement d'aller la regarder
youtu.be/bTEYx4FZPFA
Il y a la bourse... Et tous ces gens autour qui n'y comprennent rien dont je fais partie
Largent n'existe pas elle provient de nos propres dettes voila la realite et un jour sa vas mal finir
Non l'economie mondiale et la précarité de millions de gens ne reposent pas sur des algorithmes agressifs... les gens qui travaillent à la bourse (ouioui ce ne sont pas des monstres ou des machines) ont eux aussi des familles, et la plupart d'entre eux ne sont pas des loups de wall street. Pour garantir une certaine sécurité il y a de nombreux mécanismes de contrôle, et en particulier les chambres de compensation. Si tu dépasses le discours commun qui voit la finance comme un monde d'intelligence artificielle, tu découvres des cabinets dont le rôle est d'analyser des centaines d'entreprises -cotées ou non- afin de les comprendre, et de créer une base de données pour les investisseurs.
Au delà de ça, ce n'est pas la bourse qui entraîne précarité et chômage, mais les décisions inadaptées des dirigeants de ces entreprises qui n'ont pas su lire les marchés et adapter leur stratégie lors des krachs. La bourse au contraire permet de grossir le capital des entreprises afin d'investir dans de nouvelles machines, etc. C'est un outil formidable de croissance qui est trop souvent mal analysé.
En ce qui concerne l'anecdote, les financier réagissent... en cas de situations absurdes comme celle décrites, on réagit à ces algorithmes.
Cependant les réactions en chaîne et les comportements grégaires décrits dans l'anecdote sont un réel danger pour cet instrument.
On lit vraiment n'importe quoi des fois ici!
J'imagine bien le mec qui revient de sa pause café :
-il s'est passé un truc la??
Aujourd'hui même, sur certains journaux il est dit qu'une partie de ce crash serait du a un illustre inconnu qui, pour s'enrichir avait mis au point une vaste supercherie qui a fonctionné car humains et algorithmes n'y ont vu que du feu!
Cest quand meme amusant de lire cette anecdote la semaine dun nouveau mini krach...
Pour éclairer un peu le débat, je pense que la bourse (et plus généralement le capitalisme) n'est pas nocive en soi...
Jusqu'à la fin des années 80, ça servait d'ailleurs à financer le haut de bilan des entreprises (besoins financiers pour grandir acquérir de nouveaux outils de productions, des bâtiments,...).
Cet investissement de chaque actionnaire (que l'entreprise soit cotée en Bourse ou pas), était normalement un risque que celui-ci prenait, puisque la valeur de ses actions pouvaient fluctuer, à la hausse ou à la baisse suivant la loi de l'offre et de la demande (très liée aux performances des entreprises). Par ailleurs, chaque actionnaire pouvait recevoir des dividendes, ponctionnés sur le bénéfice annuel, mais les résultats étaient considérés comme bons à partir de 4 à 5 % de bénéfice... Accessoirement, la part des dividendes restait raisonnables (environ 30%, le reste étant dévolu aux salariés (augmentations) et aux nouveaux investissements visant à moderniser l'appareil productif.
Depuis 1990, ce bel échafaudage s'est bien cassé la g... en raison de différents facteurs :
- l'arrivée massive de fonds d'investissement, dominés par des fonds de pension privés, exigeant des rendements de plus en plus importants (plutôt 10 à 14 %...!!). Ça a conduit assez rapidement à des trucages de comptes par des cabinets qui ont parfois fait faillite, mais, surtout, à des aménagements hyper brutaux devant ces demandes (aidé par le fait que les dirigeants sont intéressés financiérement à l'atteinte de ces résultats...).
Du coup, sont apparues des fermetures de sites où filiales, souvent encore bénéficiaires, mais pas assez...
- l'arrivée d'outils et de fonds plus ou moins tordus afin de gagner de plus en plus, y compris sur des actifs "pourris" (cause de la crise de 2008 - subprimes). Pour info, ces outils sont aidés par de puissants algorithmes développés à Wall Street ou à la City par... des mathématiciens français !!
- l'explosion de la "vente à découvert" qui consiste, ayant misé sur la baisse d'une valeur, à emprunter des actions à quelqu'un qui en a, les acheter quand elles ont baissé, et les rendre au prix de départ au prêteur. En gros, (même si c'est sur des périodes plus courtes que le placement classique, qui se base sur la hausse d'une valeur) on gagne de l'argent à la baisse...!!
- l'arrivée du trading haute fréquence (on gagne très peu, mais comme c'est sur des périodes très courtes, on recommence des milliers de fois par seconde, et, au final, on gagne pas mal... Des fois, ça tourne mal (voir la récente affaire des actions "Videogame" achetées par des milliers d'amateurs, via le forum Reddit, qui ont fait perdre au fonds qui avait mise sur cette baisse, près de 4 milliards de dollars !!
- La mondialisation, non seulement de la vraie économie, mais surtout de la finance...
J'en passe et des meilleures (aujourd'hui les entreprises industrielles se suicident à vouloir verser de gros dividendes, ce qui les handicape dans la modernisation de leur outil, donc leur fait perdre leur productivité, les salariés sont de moins en moins gratifiés,...).
Au final, on est passé du capitalisme de Papa à un ultracapitalisme quasi uniquement financier qui détruit tout sur son passage au profit d'actionnaires déjà "gavés" (fonds de pension, banques assureurs, riches actionnaires particuliers,...).
Il est temps de mettre de l'ordre à tout ça...
Quelques pistes :
- une taxe sur les transactions financières dégressive avec la durée de détention (rien n'empêcherait d'aller jusqu'à 100% par exemple pour une durée de moins d'un jour). Voir à ce sujet le projet jamais mené à terme de la "taxe Tobin",
- l'interdiction de la vente à découvert (et, tant qu'on y est de la vente à terme),
- une obligation de répartir les bénéfices en 3 tiers entre actionnaires, salariés et investissements (c'est du bon sens, et Sarko l'avait suggéré dans son discours de Toulon, sans franchement y croire et surtout sans rien faire derrière...),...
Problème, c'est que cette fameuse mondialisation des échanges oblige à une quasi unanimité des États et des différentes places financières...
Autant dire que, pire encore que les paradis fiscaux, on n'est pas rendus !!
Reste plus qu'à retrouver Robin des Bois...