Il est très dangereux de réchauffer rapidement une victime d'hypothermie. Le corps pour se protéger bloque la circulation du sang dans les membres afin d'en conserver chaud pour les organes vitaux. Un changement brusque libèrerait tout ce sang froid d'un seul coup vers des organes vitaux, ce qui peut tuer la victime. Ce phénomène s'appelle l'afterdrop.
Les médecins conseillent de placer la victime dans un environnement chaud où elle pourra récupérer peu à peu : une couverture chaude dans une pièce à température ambiante fait parfaitement l'affaire. Il ne faut surtout pas prévoir d'eau chaude, de douche ou de bain.
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Lorsqu'on treuille quelqu'un qui est dans l'eau en hypothermie, il ne faut surtout pas le sortir de l'eau en position verticale. En effet, la personne dans l'eau est la plupart du temps allongée (elle fait la planche ou alors le gilet de sauvetage force cette position) et le simple fait d'extraire la victime en position verticale ferait circuler le sang froid vers les organes vitaux. On utilise dans ces cas là des paniers ou un système de double sangles (un sangle autour du torse et une autre sous les genoux) ce qui permet de maintenir la personne allongée.
Je suis moi même pompier et j'avoue que je n'était pas au courant de ce phénomène.
Nous avons une formation et après c'est du système D. Nous ne somme pas médecin...
En revanche le SAMU nous épaules dans des situations délicates
Merci beaucoup !
L'afflux sanguin diminue pour une raison différente de celle qui est évoquée si tu préfères.
Sinon super débat...
Rien a voir avec un quelconque mouvement vasculaire.
Donc la dénutrition se corrige tranquillement sur plusieurs jours, l'hypothermie sévère sur plusieurs heures alors que l'hémorragie massive par exemple c'est 2 grosses voies et perfuseur rapide.
Petite précision: au-delà du risque d'envoyer du sang froid vers les organes vitaux, le problème est surtout le contenue de ce sang. Ayant stagné dans les membres et ces membres étant mal oxygéné, ce sang est rempli de toxiques du à la souffrance cellulaire. Notamment du potassium contenue en grande quantité dans les cellules mais qui a une valeur normale dans le sang très basse et devient cardio-toxique très rapidement. C'est la même chose lorsqu'on revascularise brutalement une zone ischémiée. C'est pourquoi il ne faut jamais enlever un garrot une fois posé.
Je remercie tous ceux qui ont répondu à mon premier post et donné des explications, dont des pompiers eux-mêmes... En effet, un pompier n'est pas un médecin urgentiste ; il y a, comme toujours, la situation idéale et l'urgence vitale avec les moyens du bord. En l'occurrence, ce jour là, les pompiers ont sûrement fait ce qu'il fallait faire pour sauver le gars ; ils ont réussi et bravo à eux.
L'important, c'est de faire du mieux qu'on peut.
Et de faire avec ce qu'on sait en situation d'urgence.
On peut toujours se dire qu'on aurait pu mieux faire, mais c'est oublier que ça signifie qu'on a fait quelque chose déjà.
Aider quelqu'un c'est prendre le risque de le sauver.
Les pompier sont pas là pour être parfait, ils sont là pour être courageux et prendre les risques que les autres ne prennent pas, en situation d'urgence.
Personnellement, (et je pense pas être le seul), je préfère qu'on prenne le risque de me sauver...
:-/
La source Wikipedia contredit en partie l'anecdote. Elle dit qu'il fait éviter les réchauffement activant la circulation du sang, comme frotter ou faire bouger la personne. Nulle part il est écrit qu'il faut réchauffer lentement.
Et au passage, dans la mesure où le corps réduit l'afflux sanguin progressivement dans les parties les moins «importantes» pour protéger les organes vitaux essentiels, maintenir ces zones au chaud (enfin à température normale hein, sinon ça pose d'autres problèmes^^), notamment en portant un bonnet et en fermant sa veste, vous évitera d'avoir trop froid aux mains...
Basiquement, le corps essayera toujours de maintenir les fonctions circulatoire et respiratoire. Après, s'il peut garder plus, il le fait. Mais poumons-cœur-cerveau c'est sa priorité. Et au final, les deux seuls organes sans lesquels le corps cesse définitivement de fonctionner, ce sont le cœur et le cerveau. Le corps sacrifiera tout le reste pour maintenir l'oxygénation du cerveau.
C'est pour ça qu'en situation de survie, on se concentre en priorité sur le maintien de la température interne de la poitrine et de la tête.
Après, périr piégé dans la montagne, gelé dans mon sommeil mais les pieds au chaud par peur des gelures ou mourir piégé dans la montagne, conscient mais boulotté par un ours parce que mes membres nécrosés par le gel m'ont immobilisé comme un couillon, je ne sais pas ce que je préfère.
RN PSE 2, atteintes liées aux circonstances. Donc de 2007 quand même...
Je cite:
"9.4 Conduite à tenir
• Isoler la victime dans un endroit chaud (habitation, véhicule, ambulance...), lui ôter les vêtements surtout s’ils sont mouillées ou humides.
• Examiner la victime et réaliser les gestes de secours qui s’imposent ;
• Si vous avez le matériel adapté et si vous êtes formé à son utilisation, prendre la
température de la victime. Noter le chiffre relevé et le transmettre.
• Envelopper la victime dans des couvertures puis dans une couverture de survie.
• Demander un avis médical.
Si la victime présente des signes de gelures :
• Enlever doucement gants, bagues, chaussures ;
• Lorsque la victime est au stade de la sensation de « piqûres d’aiguilles », pour empêcher l’aggravation des lésions :
Ne pas frotter, ni masser les régions gelées ;
Envelopper les zones atteintes dans des linges, ou les placer, lorsque cela est possible, au contact de la peau de la victime (mains sous les aisselles, etc....) pour les réchauffer ;
• Demander un avis médical.
Toute victime qui présente une hypothermie doit être examinée par un médecin