Une victime d'hypothermie doit être réchauffée lentement

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Il est très dangereux de réchauffer rapidement une victime d'hypothermie. Le corps pour se protéger bloque la circulation du sang dans les membres afin d'en conserver chaud pour les organes vitaux. Un changement brusque libèrerait tout ce sang froid d'un seul coup vers des organes vitaux, ce qui peut tuer la victime. Ce phénomène s'appelle l'afterdrop.

Les médecins conseillent de placer la victime dans un environnement chaud où elle pourra récupérer peu à peu : une couverture chaude dans une pièce à température ambiante fait parfaitement l'affaire. Il ne faut surtout pas prévoir d'eau chaude, de douche ou de bain.


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Lorsqu'on treuille quelqu'un qui est dans l'eau en hypothermie, il ne faut surtout pas le sortir de l'eau en position verticale. En effet, la personne dans l'eau est la plupart du temps allongée (elle fait la planche ou alors le gilet de sauvetage force cette position) et le simple fait d'extraire la victime en position verticale ferait circuler le sang froid vers les organes vitaux. On utilise dans ces cas là des paniers ou un système de double sangles (un sangle autour du torse et une autre sous les genoux) ce qui permet de maintenir la personne allongée.

a écrit : D'ailleurs pour réchauffer les extrémités gelé vaut mieux les mettre sous l'eau froide avant d'y mettre l'eau chaude Désolé mais le plus efficace est de les mettre sous les aisselles

a écrit : Moi je veux bien tout ce qu'on dit, confirmé dans les sources, etc... Mais un vécu : un soir de décembre 2015, un froid de gueux, autour de zéro, je rentre chez moi vers 23h et un gars est allongé sur le trottoir, inconscient et à moitié congelé ; il vit, j'appelle les pompiers et je recouvre le gars d'une doudoune ; très rapidement les pompiers sont là et... La première chose qu'il me demande après avoir fait les premières constatations : "où est est votre salle de bain" ! Ils l'ont porté là dedans et fait couler de l'eau brûlante, jusqu'à ce que le gars soit conscient... Bon, là, on s'est tous rendu compte qu'il était en plus complètement bourré ! Mais ils l'ont mis direct dans l'eau très chaude ! Sans attendre quoi que ce soit. Et ils m'ont dit que 15mn de plus et il mourrait. Alors... On fait quoi si ça arrive ? Même les pompiers n'appliquent pas ce qui est écrit aujourd'hui dans l'anecdote. Afficher tout Étant moi même sapeur pompier...Je peux te confirmer que l'anecdote est juste. Je suis assez étonné de ton histoire puisque si ça aurai été moi et mes collègues on l'aurai mis dans l'ambulance au chaud + la couverture. Tu es juste tombé sur une équipe de pompier mal informée de la procédure à suivre. De ce fait, c'est pourquoi de nombreuses fois dans l'année on a des remises à niveau, de nouvelles formations etc...C'est juste pas de bol pour cet te fois ci ;)

a écrit : C'est la même chose pour des personnes ayant été privées à l'extreme d'un régime alimentaire "normal" pendant une longue durée (famine, isolement,camps de concentrations...); l'organisme habitué à fonctionner sur ses réserves extremes ne va pas arriver à gerer un afflux massif de nourriture (saturation au niveau des nutriments et divers éléments). Il en va de même pour eau. Afficher tout En fait c'est aussi parce que si une personne est sous-alimenté pendant une très longue période son corps va se servir (et donc détruire) des protéines présentes dans les muscles (notamment les muscles respiratoires) pour trouver de l'énergie. Or l'utilisation de glucose pour le transformer en énergie (cycle de Krebs) produit du CO2 et donc si on te réalimente trop d'un coup en glucose tu ne pourras pas expirer tout le CO2 produit (car tes muscles respiratoires sont trop faibles) et tu auras une augmentation de CO2 sanguin ce qui causera une acidose possiblement mortelle.

a écrit : Moi je veux bien tout ce qu'on dit, confirmé dans les sources, etc... Mais un vécu : un soir de décembre 2015, un froid de gueux, autour de zéro, je rentre chez moi vers 23h et un gars est allongé sur le trottoir, inconscient et à moitié congelé ; il vit, j'appelle les pompiers et je recouvre le gars d'une doudoune ; très rapidement les pompiers sont là et... La première chose qu'il me demande après avoir fait les premières constatations : "où est est votre salle de bain" ! Ils l'ont porté là dedans et fait couler de l'eau brûlante, jusqu'à ce que le gars soit conscient... Bon, là, on s'est tous rendu compte qu'il était en plus complètement bourré ! Mais ils l'ont mis direct dans l'eau très chaude ! Sans attendre quoi que ce soit. Et ils m'ont dit que 15mn de plus et il mourrait. Alors... On fait quoi si ça arrive ? Même les pompiers n'appliquent pas ce qui est écrit aujourd'hui dans l'anecdote. Afficher tout Bonjour
Je suis moi même pompier et j'avoue que je n'était pas au courant de ce phénomène.

Nous avons une formation et après c'est du système D. Nous ne somme pas médecin...

En revanche le SAMU nous épaules dans des situations délicates

a écrit : Moi un pompier m'a expliqué que dans l'idéal faut mettre la victime à poil et deux personnes à poil également, sous une couverture, qui se collent et se frottent à elle, et là ça réchauffe comme il faut! Evidemment plus fastoche à dire qu'à faire.. Ou bien c'était un pompier abuseur??? C'est le principe du peau à peau avec les bébés pour les réchauffer

a écrit : Les spermatozoïdes sont produits à une température inférieure à celle du corps humain (33°C) ce qui explique que les testicules soient à l'extérieur :
Ceux-ci montent et descendent pour reguler leur température.

J'ai pas fais médecine mais pour moi il n'y a pas de rapport avec l'
hypothermie (état dans lequel la température du corps est inférieure à celle requise pour un métabolisme normal.) Afficher tout
C est quoi le rapport ?

a écrit : Lorsqu'on treuille quelqu'un qui est dans l'eau en hypothermie, il ne faut surtout pas le sortir de l'eau en position verticale. En effet, la personne dans l'eau est la plupart du temps allongée (elle fait la planche ou alors le gilet de sauvetage force cette position) et le simple fait d'extraire la victime en position verticale ferait circuler le sang froid vers les organes vitaux. On utilise dans ces cas là des paniers ou un système de double sangles (un sangle autour du torse et une autre sous les genoux) ce qui permet de maintenir la personne allongée. Afficher tout Commentaire tout autant voir plus que l anecdote !
Merci beaucoup !

a écrit : En fait c'est aussi parce que si une personne est sous-alimenté pendant une très longue période son corps va se servir (et donc détruire) des protéines présentes dans les muscles (notamment les muscles respiratoires) pour trouver de l'énergie. Or l'utilisation de glucose pour le transformer en énergie (cycle de Krebs) produit du CO2 et donc si on te réalimente trop d'un coup en glucose tu ne pourras pas expirer tout le CO2 produit (car tes muscles respiratoires sont trop faibles) et tu auras une augmentation de CO2 sanguin ce qui causera une acidose possiblement mortelle. Afficher tout Complément super bien ecrit. Je ne parvenais pas à l expliquer à mes cousins. Maintenant oui

a écrit : Je pense qu'il faisait référence au fait que lors d'un bain dans de l'eau froide le sang afflue moins vers les parties génitales ce qui a pour effet de les rapetisser je sais si j'ai vu juste Oui j'ai bien compris mais le parallèle suggéré entre hypothermie et la rétractation des bourses est faux.

L'afflux sanguin diminue pour une raison différente de celle qui est évoquée si tu préfères.

Sinon super débat...

a écrit : Pareil quand on se baigne dans l'eau froide, hein messieurs.... le sang est redistribué ailleurs et on fait moins les fiers !!! Aucun rapport!!! La spermatogenèse requière une température légèrement inférieur à la température centrale raison pour laquelle les testicules sont à l'extérieur. Mais si la température baisse trop cela n'est pas bon non plus et le corps rétracte le scrotum pour réchauffer les testicules. C'est le réflexe cremasterien.
Rien a voir avec un quelconque mouvement vasculaire.

a écrit : Pareil quand on se baigne dans l'eau froide, hein messieurs.... le sang est redistribué ailleurs et on fait moins les fiers !!! Grand principe de médecine: corriger rapidement ce qui s'est fait rapidement et lentement ce qui s'est fait lentement. Auteur: Hippocrate
Donc la dénutrition se corrige tranquillement sur plusieurs jours, l'hypothermie sévère sur plusieurs heures alors que l'hémorragie massive par exemple c'est 2 grosses voies et perfuseur rapide.

Petite précision: au-delà du risque d'envoyer du sang froid vers les organes vitaux, le problème est surtout le contenue de ce sang. Ayant stagné dans les membres et ces membres étant mal oxygéné, ce sang est rempli de toxiques du à la souffrance cellulaire. Notamment du potassium contenue en grande quantité dans les cellules mais qui a une valeur normale dans le sang très basse et devient cardio-toxique très rapidement. C'est la même chose lorsqu'on revascularise brutalement une zone ischémiée. C'est pourquoi il ne faut jamais enlever un garrot une fois posé.

a écrit : Moi je veux bien tout ce qu'on dit, confirmé dans les sources, etc... Mais un vécu : un soir de décembre 2015, un froid de gueux, autour de zéro, je rentre chez moi vers 23h et un gars est allongé sur le trottoir, inconscient et à moitié congelé ; il vit, j'appelle les pompiers et je recouvre le gars d'une doudoune ; très rapidement les pompiers sont là et... La première chose qu'il me demande après avoir fait les premières constatations : "où est est votre salle de bain" ! Ils l'ont porté là dedans et fait couler de l'eau brûlante, jusqu'à ce que le gars soit conscient... Bon, là, on s'est tous rendu compte qu'il était en plus complètement bourré ! Mais ils l'ont mis direct dans l'eau très chaude ! Sans attendre quoi que ce soit. Et ils m'ont dit que 15mn de plus et il mourrait. Alors... On fait quoi si ça arrive ? Même les pompiers n'appliquent pas ce qui est écrit aujourd'hui dans l'anecdote. Afficher tout Après une anecdote ne vaut rien à mes yeux comparé à une formation de secours des pompiers

Je remercie tous ceux qui ont répondu à mon premier post et donné des explications, dont des pompiers eux-mêmes... En effet, un pompier n'est pas un médecin urgentiste ; il y a, comme toujours, la situation idéale et l'urgence vitale avec les moyens du bord. En l'occurrence, ce jour là, les pompiers ont sûrement fait ce qu'il fallait faire pour sauver le gars ; ils ont réussi et bravo à eux.

a écrit : Étant moi même sapeur pompier...Je peux te confirmer que l'anecdote est juste. Je suis assez étonné de ton histoire puisque si ça aurai été moi et mes collègues on l'aurai mis dans l'ambulance au chaud + la couverture. Tu es juste tombé sur une équipe de pompier mal informée de la procédure à suivre. De ce fait, c'est pourquoi de nombreuses fois dans l'année on a des remises à niveau, de nouvelles formations etc...C'est juste pas de bol pour cet te fois ci ;) Afficher tout L'erreur est humaine et la perfection n'est pas de ce monde.
L'important, c'est de faire du mieux qu'on peut.
Et de faire avec ce qu'on sait en situation d'urgence.

On peut toujours se dire qu'on aurait pu mieux faire, mais c'est oublier que ça signifie qu'on a fait quelque chose déjà.

Aider quelqu'un c'est prendre le risque de le sauver.

Les pompier sont pas là pour être parfait, ils sont là pour être courageux et prendre les risques que les autres ne prennent pas, en situation d'urgence.

Personnellement, (et je pense pas être le seul), je préfère qu'on prenne le risque de me sauver...
:-/

La source Wikipedia contredit en partie l'anecdote. Elle dit qu'il fait éviter les réchauffement activant la circulation du sang, comme frotter ou faire bouger la personne. Nulle part il est écrit qu'il faut réchauffer lentement.

Et au passage, dans la mesure où le corps réduit l'afflux sanguin progressivement dans les parties les moins «importantes» pour protéger les organes vitaux essentiels, maintenir ces zones au chaud (enfin à température normale hein, sinon ça pose d'autres problèmes^^), notamment en portant un bonnet et en fermant sa veste, vous évitera d'avoir trop froid aux mains...

Basiquement, le corps essayera toujours de maintenir les fonctions circulatoire et respiratoire. Après, s'il peut garder plus, il le fait. Mais poumons-cœur-cerveau c'est sa priorité. Et au final, les deux seuls organes sans lesquels le corps cesse définitivement de fonctionner, ce sont le cœur et le cerveau. Le corps sacrifiera tout le reste pour maintenir l'oxygénation du cerveau.

C'est pour ça qu'en situation de survie, on se concentre en priorité sur le maintien de la température interne de la poitrine et de la tête.

Après, périr piégé dans la montagne, gelé dans mon sommeil mais les pieds au chaud par peur des gelures ou mourir piégé dans la montagne, conscient mais boulotté par un ours parce que mes membres nécrosés par le gel m'ont immobilisé comme un couillon, je ne sais pas ce que je préfère.

a écrit : C est quoi le rapport ? Le médecin l'explique mieux que moi un peu plus bas.

a écrit : Bonjour
Je suis moi même pompier et j'avoue que je n'était pas au courant de ce phénomène.

Nous avons une formation et après c'est du système D. Nous ne somme pas médecin...

En revanche le SAMU nous épaules dans des situations délicates
Et bien il est de temps de refaire un bout de formation.
RN PSE 2, atteintes liées aux circonstances. Donc de 2007 quand même...
Je cite:

"9.4 Conduite à tenir
• Isoler la victime dans un endroit chaud (habitation, véhicule, ambulance...), lui ôter les vêtements surtout s’ils sont mouillées ou humides.
• Examiner la victime et réaliser les gestes de secours qui s’imposent ;
• Si vous avez le matériel adapté et si vous êtes formé à son utilisation, prendre la
température de la victime. Noter le chiffre relevé et le transmettre.
• Envelopper la victime dans des couvertures puis dans une couverture de survie.
• Demander un avis médical.
Si la victime présente des signes de gelures :
• Enlever doucement gants, bagues, chaussures ;
• Lorsque la victime est au stade de la sensation de « piqûres d’aiguilles », pour empêcher l’aggravation des lésions :
Ne pas frotter, ni masser les régions gelées ;
Envelopper les zones atteintes dans des linges, ou les placer, lorsque cela est possible, au contact de la peau de la victime (mains sous les aisselles, etc....) pour les réchauffer ;
• Demander un avis médical.
Toute victime qui présente une hypothermie doit être examinée par un médecin