Deux poilus ont passé la Première Guerre mondiale dans un grenier

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Suite à la déroute française lors de la bataille des Frontières, deux poilus se sont retrouvés derrière les lignes allemandes. Trouvant refuge dans un grenier de quelques mètres carré pour reprendre des forces, ils y restèrent jusqu’au 18 novembre 1918 après 1526 jours d’enfermement. L’occupation du village par les troupes allemandes les força en effet à prolonger sans cesse leur séjour.


Commentaires préférés (3)

Qu est ce qu’ils mangeaient ? Où faisait ils leurs besoins ? Comment se lavaient ? L’absence d’exercice pendant 4 ans n’a pas nuis à leurs santé et leurs forces pour continuer leur services?... bizarre cette histoire

a écrit : Je pense que ça ne les dérangeaient pas tant que ça non plus d'y rester. Je pense au contraire qu'il faut beaucoup d'abnégation et de patience pour se résoudre à patienter dans une pièce de quelques mètres carrés, sans réelles distraction, sachant que des soldats allemands ont parfois logés dans la même demeure qu'eux, juste en dessous. Surtout que la guerre de ne devait pas durer longtemps dans leurs esprits, donc j'imagine bien leur incompéhension et leur dilemme une fois une ou deux années passés, n'ayant aucune idée de quand ils allaient pouvoir rentrer chez eux, sachant que pour Dominique sa famille ne connaissait pas son sort!

Merci pour la publication :)

Un article de l'Est Républicain et plus largement le livre "14 18 - quatre ans cachés dans le grenier" donnent des détails et anecdotes qui permettent de mieux comprendre la situation : la complicité des parents d'Alfred, la lecture de "la gazette des Ardennes", leurs occupations, l'unique sortie de Camille qui va se recueillir sur la tombe de son frère, la lucarne par laquelle Alfred aperçoit sa fiancée (cette même lucarne qui fait d'eux des témoins muets de la vie du village), et enfin leur retour à la liberté avec leur l'uniforme de 1914 qui a changé entre-temps.
Tout cela tiré du journal qu'Alfred rédigeait durant ses heures creuses ...

L'article de l'Est Républicain : www.estrepublicain.fr/actualite/2014/02/06/quatre-ans-dans-un-grenier


Tous les commentaires (26)

Je pense que ça ne les dérangeaient pas tant que ça non plus d'y rester.

Qu est ce qu’ils mangeaient ? Où faisait ils leurs besoins ? Comment se lavaient ? L’absence d’exercice pendant 4 ans n’a pas nuis à leurs santé et leurs forces pour continuer leur services?... bizarre cette histoire

a écrit : Je pense que ça ne les dérangeaient pas tant que ça non plus d'y rester. Je pense au contraire qu'il faut beaucoup d'abnégation et de patience pour se résoudre à patienter dans une pièce de quelques mètres carrés, sans réelles distraction, sachant que des soldats allemands ont parfois logés dans la même demeure qu'eux, juste en dessous. Surtout que la guerre de ne devait pas durer longtemps dans leurs esprits, donc j'imagine bien leur incompéhension et leur dilemme une fois une ou deux années passés, n'ayant aucune idée de quand ils allaient pouvoir rentrer chez eux, sachant que pour Dominique sa famille ne connaissait pas son sort!

a écrit : Je pense au contraire qu'il faut beaucoup d'abnégation et de patience pour se résoudre à patienter dans une pièce de quelques mètres carrés, sans réelles distraction, sachant que des soldats allemands ont parfois logés dans la même demeure qu'eux, juste en dessous. Surtout que la guerre de ne devait pas durer longtemps dans leurs esprits, donc j'imagine bien leur incompéhension et leur dilemme une fois une ou deux années passés, n'ayant aucune idée de quand ils allaient pouvoir rentrer chez eux, sachant que pour Dominique sa famille ne connaissait pas son sort! Afficher tout Ils devaient dormir dans le grenier mais devait se trouver la majorité du temps dans la maison. Avec la complicité des propriétaire. Difficile d'imaginer passer 1500 jours enfermé dans une pièce sans manger...

a écrit : Ils devaient dormir dans le grenier mais devait se trouver la majorité du temps dans la maison. Avec la complicité des propriétaire. Difficile d'imaginer passer 1500 jours enfermé dans une pièce sans manger... Je n'ai jamais laissé entendre le contraire: ils vivaient chez les parents d'Alfred.

E terme de déroute dans l'anecdote me paraît excessif. Celui-ci évoque un chaos qui se répand dans l'armée pour diverses raisons. Suite à la bataille des frontières, l'armée française s'est retirée en bon ordre en faisant retraite en direction de l'île de France.

Merci pour la publication :)

Un article de l'Est Républicain et plus largement le livre "14 18 - quatre ans cachés dans le grenier" donnent des détails et anecdotes qui permettent de mieux comprendre la situation : la complicité des parents d'Alfred, la lecture de "la gazette des Ardennes", leurs occupations, l'unique sortie de Camille qui va se recueillir sur la tombe de son frère, la lucarne par laquelle Alfred aperçoit sa fiancée (cette même lucarne qui fait d'eux des témoins muets de la vie du village), et enfin leur retour à la liberté avec leur l'uniforme de 1914 qui a changé entre-temps.
Tout cela tiré du journal qu'Alfred rédigeait durant ses heures creuses ...

L'article de l'Est Républicain : www.estrepublicain.fr/actualite/2014/02/06/quatre-ans-dans-un-grenier

C'était pas une déroute, c'était une retraite parfaitement maîtrisée par le général Joffre.

a écrit : Qu est ce qu’ils mangeaient ? Où faisait ils leurs besoins ? Comment se lavaient ? L’absence d’exercice pendant 4 ans n’a pas nuis à leurs santé et leurs forces pour continuer leur services?... bizarre cette histoire La guerre était finie quand ils sont sortie. Donc leurs services... et la maison était a l'un d'eux. Ces parents leur apporter les ressources. Voir sources.

a écrit : C'était pas une déroute, c'était une retraite parfaitement maîtrisée par le général Joffre. Hum... Appelons un chat un chat. Un recul, même "parfaitement maîtrisé" ;) reste un recul... L'armée française a été battue sur tous les fronts, dans toutes ces batailles... Et quand on "recule" si vite qu'on en oublie des soldats derrière les lignes ennemies, on est alors pas loin de la "déroute". Tu vas voir que bientôt on nous dira que c'était voulu et que c'était une grande victoire de Joffre et des autres ;) J'aimerais lire l'histoire allemande sur les mêmes évènements ;)

Même après être retournés au près de leur état major, ceux ci ne les ont nullement sanctionné. Ils avaient bien conscience de ce que ces deux soldats venaient de traverser.

a écrit : Hum... Appelons un chat un chat. Un recul, même "parfaitement maîtrisé" ;) reste un recul... L'armée française a été battue sur tous les fronts, dans toutes ces batailles... Et quand on "recule" si vite qu'on en oublie des soldats derrière les lignes ennemies, on est alors pas loin de la "déroute". Tu vas voir que bientôt on nous dira que c'était voulu et que c'était une grande victoire de Joffre et des autres ;) J'aimerais lire l'histoire allemande sur les mêmes évènements ;) Afficher tout Je suis d'accord avec l'utilisation de "retraite" plutôt que "déroute".

La déroute sous entend la débâcle d'une armée débandée et désorganisée, ce qui n'est pas le cas ici.

La retraite est aussi une manoeuvre tactique permettant de reformer les bataillons en vue d'une hypothétique contre attaque ou un coup de feu sur des positions adverses affaiblies (CF justement l'anecdote sur Gyap, général friand de ces manoeuvres).
La retraite peut sembler négative, mais elle permet surtout de ressouder les forces et le moral : Dans le cas présent, concéder un peu de territoire pour reformer les lignes en vue de la défense de la capitale (prestige).

a écrit : Hum... Appelons un chat un chat. Un recul, même "parfaitement maîtrisé" ;) reste un recul... L'armée française a été battue sur tous les fronts, dans toutes ces batailles... Et quand on "recule" si vite qu'on en oublie des soldats derrière les lignes ennemies, on est alors pas loin de la "déroute". Tu vas voir que bientôt on nous dira que c'était voulu et que c'était une grande victoire de Joffre et des autres ;) J'aimerais lire l'histoire allemande sur les mêmes évènements ;) Afficher tout Le général Joffre a bien maîtrisé la retraite et a d'ailleurs fait échoué le plan allemand en partie par sa manière de la gérer car il a fait retraite non pas vers l'Alsace mais vers l'île-de-france. De olus l'armée française est restée très cohérente et ne s'est pas désintégrée.

a écrit : Je pense que ça ne les dérangeaient pas tant que ça non plus d'y rester. Quand même, à cette époque, les cas sociaux pouvant être sélectionnés pour être enfermés dans une maison de télé-réalité étaient probablement moins nombreux. Et on ne parle pas de 6 mois mais bien de plusieurs années...

a écrit : Je pense au contraire qu'il faut beaucoup d'abnégation et de patience pour se résoudre à patienter dans une pièce de quelques mètres carrés, sans réelles distraction, sachant que des soldats allemands ont parfois logés dans la même demeure qu'eux, juste en dessous. Surtout que la guerre de ne devait pas durer longtemps dans leurs esprits, donc j'imagine bien leur incompéhension et leur dilemme une fois une ou deux années passés, n'ayant aucune idée de quand ils allaient pouvoir rentrer chez eux, sachant que pour Dominique sa famille ne connaissait pas son sort! Afficher tout Y’a pas de Dominique sur les 2. Camille et Alfred.

a écrit : Hum... Appelons un chat un chat. Un recul, même "parfaitement maîtrisé" ;) reste un recul... L'armée française a été battue sur tous les fronts, dans toutes ces batailles... Et quand on "recule" si vite qu'on en oublie des soldats derrière les lignes ennemies, on est alors pas loin de la "déroute". Tu vas voir que bientôt on nous dira que c'était voulu et que c'était une grande victoire de Joffre et des autres ;) J'aimerais lire l'histoire allemande sur les mêmes évènements ;) Afficher tout Pour les allemands c'est un échec. Le plan, extrêmement ambitieux, consistait à vaincre l'armée française en moins de deux mois. Certes ils ont remporté des batailles, certes les français ont reculé presque jusqu'à Paris ; mais au final les franco-britanniques leur ont infligé une grosse défaite à la fin de cette offensive, ce qui a forcé les allemands à se battre sur deux fronts et à jouer la défensive à l'ouest.

Rien à voir avec la campagne de 1940, ou là oui l'armée française s'est désintégrée et est devenue incapable de se battre après Dunkerque

a écrit : Je suis d'accord avec l'utilisation de "retraite" plutôt que "déroute".

La déroute sous entend la débâcle d'une armée débandée et désorganisée, ce qui n'est pas le cas ici.

La retraite est aussi une manoeuvre tactique permettant de reformer les batai
llons en vue d'une hypothétique contre attaque ou un coup de feu sur des positions adverses affaiblies (CF justement l'anecdote sur Gyap, général friand de ces manoeuvres).
La retraite peut sembler négative, mais elle permet surtout de ressouder les forces et le moral : Dans le cas présent, concéder un peu de territoire pour reformer les lignes en vue de la défense de la capitale (prestige).
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Et @mosebema... On joue un peu sur les mots, non ? "Retraite", "recul", "déroute", je dirais peu importe. Mais vous en parlez (et l'interlocuteur à qui je répondais) comme si c'était une opération tactique du commandement français, un truc voulu pour "perturber" les allemands ;)
La réalité c'est quand même une belle "claquasse" qu'on a pris ce mois d'août là ! Et même plusieurs aller-retour.
Les 5 armées françaises ont battu en retraite... Le "plan XVII" a été un échec manifeste... Les pertes françaises considérables : 300 000 soldats français tués en une dizaine de jours, dont 22 000 rien que le 1er jour !
Des écrits de soldats racontent : "c'était le massacre. Une débandade indescriptible. Les unités mises en pièces et les officiers tués les uns après les autres, reconnus par leurs galons voyants...", j'en passe...
Alors on raconte l'histoire de France comme on veut en France ; mais comme je le disais, appellons un chat un chat.
Disons donc pour satisfaire tout le monde que la "retraite" a été plutôt organisé malgré la situation, soit... mais que militairement c'était bien une "déroute" comme le dit l'anecdote.

a écrit : Et @mosebema... On joue un peu sur les mots, non ? "Retraite", "recul", "déroute", je dirais peu importe. Mais vous en parlez (et l'interlocuteur à qui je répondais) comme si c'était une opération tactique du commandement français, un truc voulu pour "perturber" les allemands ;)
La réalité c'est quand même une belle "claquasse" qu'on a pris ce mois d'août là ! Et même plusieurs aller-retour.
Les 5 armées françaises ont battu en retraite... Le "plan XVII" a été un échec manifeste... Les pertes françaises considérables : 300 000 soldats français tués en une dizaine de jours, dont 22 000 rien que le 1er jour !
Des écrits de soldats racontent : "c'était le massacre. Une débandade indescriptible. Les unités mises en pièces et les officiers tués les uns après les autres, reconnus par leurs galons voyants...", j'en passe...
Alors on raconte l'histoire de France comme on veut en France ; mais comme je le disais, appellons un chat un chat.
Disons donc pour satisfaire tout le monde que la "retraite" a été plutôt organisé malgré la situation, soit... mais que militairement c'était bien une "déroute" comme le dit l'anecdote.
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La bataille a bien été une défaite (quoique les perte allemandes ont été bien plus sérieuses qu'on ne le pense souvent) mais cela n'empêche pas l'armée française d'avoir gardé sa cohésion. Si cela avait été une déroute, les armées françaises qui ont combattu auraient disparu et les allemands n'auraient eu qu'à marcher tranquillement pendant un moment avant de rencontrer une résistance un tant soit peu sérieuse.
Militairement, cela n'a pas été une déroute. Peut-être qu'il y en a eu (voire très probablement vu vos citations) au niveau tactique après certaines confrontations face aux allemands (ce que vous expliquez) mais lorsque les armées françaises se sont retirées de la zone, ce fut une retraite en bon ordre et pas une déroute. Si cela avait été une déroute, une victoire lors de la bataille de la Marne aurait été fort peu probable.

a écrit : Merci pour la publication :)

Un article de l'Est Républicain et plus largement le livre "14 18 - quatre ans cachés dans le grenier" donnent des détails et anecdotes qui permettent de mieux comprendre la situation : la complicité des parents d'Alfred, la lecture de "la gazette de
s Ardennes", leurs occupations, l'unique sortie de Camille qui va se recueillir sur la tombe de son frère, la lucarne par laquelle Alfred aperçoit sa fiancée (cette même lucarne qui fait d'eux des témoins muets de la vie du village), et enfin leur retour à la liberté avec leur l'uniforme de 1914 qui a changé entre-temps.
Tout cela tiré du journal qu'Alfred rédigeait durant ses heures creuses ...

L'article de l'Est Républicain : www.estrepublicain.fr/actualite/2014/02/06/quatre-ans-dans-un-grenier
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Ses heures creuses ...