Le prix prohibitif de l’insuline aux États-Unis

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Le médecin canadien Frederick Grant Banting et son équipe de chercheurs ont découvert l’insuline en 1922. Afin que cette découverte puisse profiter au plus grand nombre, ils ont cédé le brevet pour un dollar à l’université de Toronto. Malgré cela, les prix mondiaux n’ont cessé d’augmenter depuis et certains malades doivent se rationner.

C’est notamment le cas aux États-Unis où trois entreprises se partagent le marché et où le prix moyen de l’insuline a gonflé de plus de 1 000 % entre 1996 et 2017. Aujourd’hui, un Américain doit débourser entre 1 200 et 1 300 dollars pour 90 jours de traitement. Un malade sur quatre se rationne et cette pratique a déjà coûté plusieurs vies.


Tous les commentaires (74)

a écrit : Le fait qu'il y ait une entente entre les 3 producteurs est la démonstration que ce n'est pas le capitalisme le cœur du problème mais le manque de libre concurrence ou l'accès aux soins. Dans le cadre d'un système capitaliste saint, j'ouvrirais moi-même un fournisseur d'insuline à prix cassé et me ferait une blinde avec juste un entrepôt. Manque de chance, les lobby pharmaceutiques empêchent toute entrée de nouveau concurrent. Donc, le problème, peu importe le système, ce sont les gens corrompus, pas la doctrine affichée. Afficher tout Ils ne sont pas corrompus, ils exploitent juste les failles d'un système à leur avantage.

Le libéralisme que certains cherchent, mais uniquement si ca rapporte, bien entendu. Le problème c'est que ces grosses boites ont les reins si solides que c'est le pot de terre contre le pot de fer, si tu t'amuse à marcher sur leurs plates bandes, tu va morfler. Et légalement en plus.

Si un jour je m'amuse à synthétiser de l'aspirine... je sens déjà une armée d'avocats et d'experts en chimie fondre sur ma carcasse tels des vautours sur une charogne, là dessus nous sommes d'accord. ^^

a écrit : L'entente est interdite, mais pour beaucoup de modèles il y a un prix conseillé par le fabriquant lui même, et c'est celui qu'on retrouve très souvent.
De plus je ne parle pas d'acheter de l'insuline à un fabriquant précis, mais de l'insuline tout court. Aujourd'hui tu as une fo
ultitude de marques de télé dont des vraiment, vraiment pas cher, grâce à la concurrence.
Je pencherais plutôt, comme l'indique l'article transmis par Tyb, à une overdose de brevets déposés aux USA sur tout ce qui peut ressembler à de l'insuline et qui empêche les concurrents de rentrer sur le marché sans avoir à effectuer des recherches très longues et très couteuses.
Ca fait du bien de lire des choses comme ça pour se rendre compte de la chance qu'on a de vivre en France.
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C'est bien ce que je dis, l'entente est interdite, mais elle est légion.

On ne vend pas un truc au prix qu'il coute, on le vend au prix que les gens sont prêts à le payer. Organiser la pénurie pour un truc vital, comme l'insuline où l'électricité, où l'essence, c'est toute une organisation...

Y'a juste un truc sur lequel ca marche pas, c'est la bouffe, parce que la bouffe, c'est pas compliqué à faire, en vrai... c'est beaucoup de travail mais y'a pas besoin de brevet et d'autorisations pour faire pousser des tomates.. enfin, pour le moment...

Merci tybs pour avoir répondu à galvatron! Je n'en rajouterai pas .
Dommage que des personnes puissent penser ce genre de choses :(
Un excès de fer peux aussi entraîner un diabète ! Et pour mon cas c génétique :(

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a écrit : Tu ouvrirais un fournisseur a prix cassé mais comment te procurerais tu l'insuline ?
Ou vois tu qu'ils empêchent l'entrée de nouveaux concurrents ? Et n'est pas le cas de toutes les branches industriels ?
en l'achetant dans des abattoirs.

L'insuline ne se fabrique pas, on la récupère dans les pancréas d'animaux d'élevage. Pour le moment.

a écrit : en l'achetant dans des abattoirs.

L'insuline ne se fabrique pas, on la récupère dans les pancréas d'animaux d'élevage. Pour le moment.
Cela fait longtemps que cela se fabrique justement. ;-)

D'autre part il faut respecter les normes de bonnes pratiques de fabrication, avoir un service de pharmacovigilance (24h/24 et 7j/7 et dans tous les pays), un "service client"....etc...

Sans parler de la fabrication des stylos injectables...

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android

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a écrit : en l'achetant dans des abattoirs.

L'insuline ne se fabrique pas, on la récupère dans les pancréas d'animaux d'élevage. Pour le moment.
Oui mais plus depuis 1982 ;). T'es pas à jour Nico !

a écrit : Oui mais plus depuis 1982 ;). T'es pas à jour Nico ! On m'aurait donc menti... le seul lien que je trouve sur la synthétisation industrielle chimique de l'insuline ... ne s'ouvre pas.

Je ne trouve rien.

PS, si j'ai trouvé, on la fait fabriquer par des bactéries, et ca coute la peau du cul. Okay. Ceci explique cela. :)

a écrit : Va falloir que je revois mon classement des commentaires les plus stupides de SCMB car tu viens de rafler la première place.

Pour se coucher moins bête, renseigne toi sur le diabète de type 1, sur le diabète gestationnel voire sur le diabète de type 2 lié à une autre pathologie.

Certes le dia
bète de type 2 a plus de chances de survenir quand on est en surpoids sauf que le surpoids peut également provenir d'une autre pathologie et ne pas forcément être lié à une mauvaise hygiène de vie. J'espère sincèrement que tu ne bois pas, que tu ne fumes pas, que tu manges de la nourriture bio, que tu habites dans un endroit où l'air est pure, que tu fais du sport tous les jours et que tu es tout le temps de bonne humeur afin que nous aussi, nous fassions des économies. Afficher tout
Excellent !!

a écrit : Un régime adapté et de l'exercice physique suffisant permet à n'importe qui d'améliorer sa santé et effectivement cela régule la glycémie pour les T1 et T2. Sauf que les T1 sont insulinodépendant, ils ne peuvent se passer d'insuline pour vivre peu importe le régime ou le sport qu'ils feront. Ils sont donc bien obligés de s'injecter de l'insuline. Les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel ne peuvent pas non plus forcément faire du sport ou moins manger quand l'embryon réclame plus de nutriments. Elles sont donc bien obligées de prendre des médicaments. Les T2 en surpoids doivent faire attention à ce qu'ils mangent et faire du sport mais cela doit être encadré. Trop de sport ou un régime trop stricte peut amener d'autres pathologies encore plus grave et doivent donc se réguler avec des médicaments le temps de retrouver un poids de forme. Les personnes âgés qui sont atteinte de diabète de type 2 à cause de la vieillesse ne peuvent pas non plus faire autant de sport qu'auparavant, ni réguler leur glycémie comme ils le souhaitent et doivent donc prendre des médicaments. C'était surtout ça que je dénonçais.

Pour le reste de ton propos, faire la cuisine ou faire du sport peut très bien devenir une activité de loisir et justement être pratiqué avec ses amis (ou de nouveaux amis). Une maladie sérieuse ? Certainement. Lourde à gérer ? Cela dépend de son organisation. La médecine permet aujourd'hui de vivre presque normalement (capteurs automatisé, pompe à insuline, médicament hypoglycémiant très efficaces, etc.)
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Je suis tout à fait d'accord. Tout le monde ne peut pas faire de suffisamment de sport pour réguler sa glycémie, mais beaucoup pourraient surement. Et le sport a un effet bénéfique sur le traitement et la prévention de nombreuses pathologies (cardiaque, respiratoire, musculaire/articulaire, psychiatrique...)

Je maintiens que le diabète est une maladie lourde à gérer au quotidien, car elle demande une régulation constante de la glycémie, la prise très régulière de médicaments dont certains ont des effets secondaires pénibles (douleurs abdominales...), et un ajustement quotidien (voir plus) des posologies des traitements, un style de vie particulier et peu flexible.

Pour te citer :
- capteurs automatisé => je pense que tu parles du capteur dans le bras. Tout le monde ne supporte pas d'avoir une puce de 2cm de diamètre, qui rend ta maladie visible aux yeux de tous, dès que tu es habillé en manche courtes. Et puis, visiblement, ça fait très mal dès que tu te cognes sur un objet, voire quand tu te retournes en dormant.
- pompe à insuline => tous les diabétiques ne supportent pas les pompes à insuline qui ne fonctionnent pas toujours si bien que ça (prise de poids, mauvaise régulation de la glycémie...). J'ai rencontré pas mal de diabétiques qui préfèrent se piquer à l'insuline, car ça leur permet d'avoir une vie plus normale sans être relié à une machine, avec juste un stylo autopiqueur dans un sac à main.
- médicament hypoglycémiant très efficaces => un médicament efficace serait un régulateur de glycémie et non un hypoglycémiant, dont la posologie doit être adapté aux repas et à l'activité physique. Sinon tu risques des crises d'hypo ou d'hyperglycemie sévère. Soit tu changes ta posologie tous les jours / a chaque repas (ex : injection d'insuline). Soit tu gardes ta posologie (ex : gluocophage en comprimé...) , mais entre deux ajustements de traitement, ta glycémie risque d'être mal contrôlée.
Oui la maladie est gérable quand tu en prends l'habitude, d'autant que l'évolution des traitements permet aux diabétiques d'avoir une vie quasi normale. Mais ça reste quand même lourd à cause de l'attention constante qu'il faut prêter à sa glycémie.

a écrit : Quelques infos complémentaires pour parler de ce problème:
Trois gros laboratoires dominent le marché mondial [1,2,3]:
Sanofi (Fr), Eli Lilly (US) et Novo Nordisk (DK)
=> ce qui pose la question du monopole (avec comme possibles problèmes un écrasement/rachat de la concurrence enzo2000, des acco
rds tacites sur les prix)
Suivant les pays, la législation est différente, et notamment pour expliquer le cas particulier des Etats-Unis:
"Aux Etats-Unis, les laboratoires pharmaceutiques fixent librement leurs tarifs en fonction de l'offre et de la demande et négocient ensuite directement des ristournes avec les assureurs privés et les programmes de santé qui recourent à des intermédiaires." [2]
Mais de manière générale, le nombre de cas de diabètes augmente au niveau mondial [3]:
"En cause ? « [...] le vieillissement, l'urbanisation et des modifications connexes de l'alimentation et de l'activité physique », explique le Dr Sanjay Basu, professeur de médecine à Stanford et directeur de l'étude interrogé par CNN. Car, les chercheurs le rappellent, le diabète de type 2 est fortement lié au mode de vie, et donc à l'obésité, une mauvaise alimentation ou un manque d'exercice."
... et va continuer d'augmenter ce qui va créer un problème d'accès à l'insuline [3,4]:
"L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que le diabète sera la 7e cause de mortalité dans le monde d'ici 2030. À cette date, 79 millions d'adultes atteints de diabète de type 2, soit 90 % des cas de diabète, auront alors besoin d'insuline. Seulement, si les taux d'accès restent identiques, la moitié d'entre eux ne seront pas en mesure d'en disposer pour gérer leur maladie."
... et en particulier en Afrique et en Asie (et la j'ai retrouvé l'étude que tu cites TybsXckZ):
"« Ces estimations suggèrent que les niveaux actuels d'accès à l'insuline sont très inadéquats par rapport aux besoins projetés, en particulier en Afrique et en Asie, et que des efforts supplémentaires doivent être consacrés à la résolution de ce problème de santé imminent », alerte le Dr Sanjay Basu. Mais selon l'étude, le traitement est coûteux et reste dominé par trois fabricants."
[1] www.lepoint.fr/economie/insuline-trois-laboratoires-dont-sanofi-accuses-d-avoir-gonfle-les-prix-17-10-2018-2263732_28.php
[2] www.who.int/fr/news/item/13-11-2019-who-launches-first-ever-insulin-prequalification-programme-to-expand-access-to-life-saving-treatment-for-diabetes
[3] www.topsante.com/medecine/maladies-chroniques/diabete/d-ici-2030-plus-de-40-millions-de-diabetiques-n-auront-pas-acces-a-de-l-insuline-629322
[4] www.thelancet.com/journals/landia/article/PIIS2213-8587(18)30303-6/fulltext
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Quelques informations dans ton commentaire sont à prendre avec des pincettes. Certes, 3 laboratoires se partagent le marché de l'insuline, mais premièrement dans l'industrie pharma, 3 concurrents sur une même classe thérapeutique c'est déjà pas mal (aujourd'hui, de nombreux marchés non génériqués sont dominés par un seul labo. C'est le cas par exemple pour les "maladies rares" (très en vogue depuis quelques années) pour lesquelles le laboratoires le premier arrivé dans une indication dispose d'une protection concurentielle pendant plusieurs années. Ainsi, contrairement aux autres maladies plus classiques où un concurrent peut entrer sur le marché avec simplement une autre molécule que celle brevetée par le premier arrivé, pour les maladies rare, un labo qui arrive après le premier ne pourra tout simplement pas sortir son produit tout de suite, laissant le premier en situation de monopole).
Ensuite, non, en 2030, 90% des diabétiques n'auront pas besoin d'insuline. Il y a bien une répartition d'environs 90% de DT2 pour 10% de DT1 au niveau mondial, mais il faut bien comprendre que l'insuline se situe en dernière ligne thérapeutique de traitement. Un diabétique sera d'abord soigné par 3 antidiabetiques oraux (metformine en 1er, puis un inhibiteur de la dpp4 et/ou un inhibiteur des SGLT2 ou autre) avant de passer aux médicaments injectables en commençant par les GLP-1 puis seulement après l'insuline. En effet les GLP-1 offrent souvent une protection ou une sécurité cardio-vasculaire (les problèmes CV sont considérables dans le diabète) ainsi qu'une perte de poids, tandis que l'insuline fait au contraire prendre du poids. De ce fait, les patients sont généralement réticents au passage à l'insuline qui est perçu comme le stade ultime de la pathologie et une source de problèmes et les médecins ne passent pas à l'insuline si ce n'est pas necessaire.
Du fait de ce passage tardif, la proportion de diabétiques de type 2 sous insuline n'est pas si élevée. Les patients DT1 sont quant à eux sous insulinotherapie dès l'enfance car il s'agit de leur seule option thérapeutiques, les antidiabetiques oraux étant inefficaces.

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a écrit : Un régime adapté et de l'exercice physique suffisant permet à n'importe qui d'améliorer sa santé et effectivement cela régule la glycémie pour les T1 et T2. Sauf que les T1 sont insulinodépendant, ils ne peuvent se passer d'insuline pour vivre peu importe le régime ou le sport qu'ils feront. Ils sont donc bien obligés de s'injecter de l'insuline. Les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel ne peuvent pas non plus forcément faire du sport ou moins manger quand l'embryon réclame plus de nutriments. Elles sont donc bien obligées de prendre des médicaments. Les T2 en surpoids doivent faire attention à ce qu'ils mangent et faire du sport mais cela doit être encadré. Trop de sport ou un régime trop stricte peut amener d'autres pathologies encore plus grave et doivent donc se réguler avec des médicaments le temps de retrouver un poids de forme. Les personnes âgés qui sont atteinte de diabète de type 2 à cause de la vieillesse ne peuvent pas non plus faire autant de sport qu'auparavant, ni réguler leur glycémie comme ils le souhaitent et doivent donc prendre des médicaments. C'était surtout ça que je dénonçais.

Pour le reste de ton propos, faire la cuisine ou faire du sport peut très bien devenir une activité de loisir et justement être pratiqué avec ses amis (ou de nouveaux amis). Une maladie sérieuse ? Certainement. Lourde à gérer ? Cela dépend de son organisation. La médecine permet aujourd'hui de vivre presque normalement (capteurs automatisé, pompe à insuline, médicament hypoglycémiant très efficaces, etc.)
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Désolé mais je suis obligé de te répondre que cette maladie est lourde à gérer et ça ne dépend pas de ton organisation. Je suis diabétique de type 1 depuis l’âge de 11 ans (donc insulino-dépendant) et même si je reconnais que certaines innovations (comme le fameux capteur qui enregistre la glycémie) ont amélioré la gestion de la maladie la qualité de vie, elle, est toujours très impactée. Contrairement à ce que tu avances : rien n’est automatisé. Je dois toujours décider de la dose d’insuline à injecter, et ce 24h/24, en analysant des données et pourtant j’ai une pompe à insuline et un capteur. Il m’arrive très régulièrement de faire jusqu’à 60 manipulations par jour sur ma pompe et en plus d’être chronophage à chaque fois c’est une chance de se tromper dans la dose qui est très très difficile à déterminer. Pour ce qui est de faire du sport et cuisiner je le fais et je peux te garantir que ça ne me simplifie pas les choses, loin de là. C’est très difficile quand tu cuisines de calculer la dose de glucides que tu vas manger alors que de lire l’étiquette d’une barquette réchauffée au micro onde ça prend 2 secondes. Et le sport dérègle complètement mes doses d’insuline dans une proportion difficile à calculer et qui en plus n’est jamais la même. Je n’ai jamais de vacances, toujours à gérer ça et même la nuit. Je suis passé par des périodes de dépression et de errance à cause de cette maladie et aujourd’hui encore il y a des jours ou c’est très difficile à vivre même en prenant du recul, même la vie professionnelle s’en trouve grandement impactée. Sans parler des risques d’amputation, de cécité, de néphropathie et toutes les complications liées (qui peuvent survenir même quand on se surveille bien). Donc quand je lis qu’on vit presque normalement je suis désolé mais non c’est loin d’être le cas. Il serait bienvenu de ne pas blâmer les diabétiques qui plus est quand on ne connaît pas ce qu’on se permet de juger !

C'est un drôle de débat. On aimerait certes que les médicaments soit bon marché pour que tout le monde puisse en profiter, on en veut aux méchantes sociétés pharmaceutiques de faire du profits. En même temps l'argent gagné par cette argent en masse (Gad Elmaleh) permet de travailler sur d'autres médicaments et vaccins. Là c'est clairement scandaleux mais c'est le cas pour chaque maladie, chaque personne touchée par une maladie voudra se procurer "son" médicament moins chère. Il y a une régulation des prix au Canada mais est ce que les sociétés pharmaceutiques canadiennes sont autant avancées que les celles issues de pays ne pratiquant pas cette régulation? Après je tiens à préciser que je trouve ça scandaleux, je ne soutiens pas du tout cette politique du "tu paies ou tu meurs"

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a écrit : Le fait qu'il y ait une entente entre les 3 producteurs est la démonstration que ce n'est pas le capitalisme le cœur du problème mais le manque de libre concurrence ou l'accès aux soins. Dans le cadre d'un système capitaliste saint, j'ouvrirais moi-même un fournisseur d'insuline à prix cassé et me ferait une blinde avec juste un entrepôt. Manque de chance, les lobby pharmaceutiques empêchent toute entrée de nouveau concurrent. Donc, le problème, peu importe le système, ce sont les gens corrompus, pas la doctrine affichée. Afficher tout Parce que la différence est grande ?

Si la « main invisible » magique (ou tout organisme visible d ailleurs) devant réguler le marché de la libre concurrence ne fait rien, il n y a pas de vrai concurrence et donc un système corrompu.

a écrit : Désolé mais je suis obligé de te répondre que cette maladie est lourde à gérer et ça ne dépend pas de ton organisation. Je suis diabétique de type 1 depuis l’âge de 11 ans (donc insulino-dépendant) et même si je reconnais que certaines innovations (comme le fameux capteur qui enregistre la glycémie) ont amélioré la gestion de la maladie la qualité de vie, elle, est toujours très impactée. Contrairement à ce que tu avances : rien n’est automatisé. Je dois toujours décider de la dose d’insuline à injecter, et ce 24h/24, en analysant des données et pourtant j’ai une pompe à insuline et un capteur. Il m’arrive très régulièrement de faire jusqu’à 60 manipulations par jour sur ma pompe et en plus d’être chronophage à chaque fois c’est une chance de se tromper dans la dose qui est très très difficile à déterminer. Pour ce qui est de faire du sport et cuisiner je le fais et je peux te garantir que ça ne me simplifie pas les choses, loin de là. C’est très difficile quand tu cuisines de calculer la dose de glucides que tu vas manger alors que de lire l’étiquette d’une barquette réchauffée au micro onde ça prend 2 secondes. Et le sport dérègle complètement mes doses d’insuline dans une proportion difficile à calculer et qui en plus n’est jamais la même. Je n’ai jamais de vacances, toujours à gérer ça et même la nuit. Je suis passé par des périodes de dépression et de errance à cause de cette maladie et aujourd’hui encore il y a des jours ou c’est très difficile à vivre même en prenant du recul, même la vie professionnelle s’en trouve grandement impactée. Sans parler des risques d’amputation, de cécité, de néphropathie et toutes les complications liées (qui peuvent survenir même quand on se surveille bien). Donc quand je lis qu’on vit presque normalement je suis désolé mais non c’est loin d’être le cas. Il serait bienvenu de ne pas blâmer les diabétiques qui plus est quand on ne connaît pas ce qu’on se permet de juger ! Afficher tout Je suis DT1 depuis pas mal d’années maintenant et j’ai connu l’évolution des systèmes de soins. Je t’assure que les progrès aujourd’hui sont immenses.

J'ai un capteur dexcom G6 qui envoit une donnée de glycémie toutes les 5 min a mon téléphone (cela me prévient des hyper et des hypo 20 minutes avant de jour comme de nuit).
J’ai une pompe à insuline prérèglé en basal pour une semaine en fonction de mon emploi du temps qui reste plutôt le même sur 7 jours avec les séances de sport et le boulot. Pour les vacances, soit je repasse au stylo à la mer, soit je modifie mon programme complément.

Les repas, mon bonus est quasiment le même à chaque fois et je gère les excès avec un surplus. Je n’ai jamais calculé les glucides, je le fais au jugé et par expérience passé. Je me souviens du nombre d’unité par aliments.
Si j’ai un saut de repas ou une séance de sport en plus j’ai toujours l’option de diminution ou d’augmentation du basale sur la pompe en pourcentage. Ça prend 20 secondes à régler.

Finalement le seul truc que je dois surveiller reste mon téléphone que j’ai toujours en main et si j’ai quelques sucres rapides et lents chez moi.

Enfin la dernière pompe minimed gère automatiquement ton débit en fonction des résultats du capteur donc si tu veux vraiment tu peux tout automatisé. Moi je préfère garder un minimum de contrôle sur le sujet. Donc je ne blâme personne mais si je compare a il y a 10 ou 20 ans voire aux grosses seringues d’il y a 50 ans, le diabète est gerable aujourd’hui.

Une prise de sang tous les 3 ou 6 mois pourra même te sauver la vie d’une autre maladie par rapport à quelqu’un non diabétique qui ne surveille jamais rien et qui se retrouve avec une maladie grave à un stade déjà avancée. Le moindre problème sera détecté très rapidement.

Avec les capteurs et la pompes je suis entre 6,8 et 7,2 de hbA1c depuis plusieurs années maintenant donc les complications restent limitées statistiquement. Si tu veux qu’on en parle en privé d’ailleurs, pas de soucis.

a écrit : Je suis tout à fait d'accord. Tout le monde ne peut pas faire de suffisamment de sport pour réguler sa glycémie, mais beaucoup pourraient surement. Et le sport a un effet bénéfique sur le traitement et la prévention de nombreuses pathologies (cardiaque, respiratoire, musculaire/articulaire, psychiatrique...)

Je maintiens que le diabète est une maladie lourde à gérer au quotidien, car elle demande une régulation constante de la glycémie, la prise très régulière de médicaments dont certains ont des effets secondaires pénibles (douleurs abdominales...), et un ajustement quotidien (voir plus) des posologies des traitements, un style de vie particulier et peu flexible.

Pour te citer :
- capteurs automatisé => je pense que tu parles du capteur dans le bras. Tout le monde ne supporte pas d'avoir une puce de 2cm de diamètre, qui rend ta maladie visible aux yeux de tous, dès que tu es habillé en manche courtes. Et puis, visiblement, ça fait très mal dès que tu te cognes sur un objet, voire quand tu te retournes en dormant.
- pompe à insuline => tous les diabétiques ne supportent pas les pompes à insuline qui ne fonctionnent pas toujours si bien que ça (prise de poids, mauvaise régulation de la glycémie...). J'ai rencontré pas mal de diabétiques qui préfèrent se piquer à l'insuline, car ça leur permet d'avoir une vie plus normale sans être relié à une machine, avec juste un stylo autopiqueur dans un sac à main.
- médicament hypoglycémiant très efficaces => un médicament efficace serait un régulateur de glycémie et non un hypoglycémiant, dont la posologie doit être adapté aux repas et à l'activité physique. Sinon tu risques des crises d'hypo ou d'hyperglycemie sévère. Soit tu changes ta posologie tous les jours / a chaque repas (ex : injection d'insuline). Soit tu gardes ta posologie (ex : gluocophage en comprimé...) , mais entre deux ajustements de traitement, ta glycémie risque d'être mal contrôlée.
Oui la maladie est gérable quand tu en prends l'habitude, d'autant que l'évolution des traitements permet aux diabétiques d'avoir une vie quasi normale. Mais ça reste quand même lourd à cause de l'attention constante qu'il faut prêter à sa glycémie.
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J’ai longtemps fait de la résistance à tous ces gadgets avant de me rendre compte de leur efficacité. Oui ça apporte quelques contraintes mais ça peut te sauver la vie.

Pour le capteur dans le bras et le regard des autres, c’est justement le moment de s’en détacher et de s’en foutre royalement. Le diabète fait partie de ta vie alors j’estime qu’il faut l’assumer. Les gens me demandent ce que c’est je réponds un capteur de glycémie et la discussion s’arrête là. Ils ne jugent pas plus que si c’était un pansement ou un patch de nicotine.

Déjà qu’on perd un peu en espérance de vie en bonne santé alors on va pas passer le début de celle ci à se morfondre et penser à ce que pense les autres. Donc on profite de la technologie et on vit a fond. Comme j’ai dit un jour à la nutritionniste de l’hôpital, c’est pas grave le diabète je mettrais du coca zéro dans mon whisky ou je le boirais pur. Elle a pas rigolé.

a écrit : Je suis DT1 depuis pas mal d’années maintenant et j’ai connu l’évolution des systèmes de soins. Je t’assure que les progrès aujourd’hui sont immenses.

J'ai un capteur dexcom G6 qui envoit une donnée de glycémie toutes les 5 min a mon téléphone (cela me prévient des hyper et des hypo 20 minutes avant
de jour comme de nuit).
J’ai une pompe à insuline prérèglé en basal pour une semaine en fonction de mon emploi du temps qui reste plutôt le même sur 7 jours avec les séances de sport et le boulot. Pour les vacances, soit je repasse au stylo à la mer, soit je modifie mon programme complément.

Les repas, mon bonus est quasiment le même à chaque fois et je gère les excès avec un surplus. Je n’ai jamais calculé les glucides, je le fais au jugé et par expérience passé. Je me souviens du nombre d’unité par aliments.
Si j’ai un saut de repas ou une séance de sport en plus j’ai toujours l’option de diminution ou d’augmentation du basale sur la pompe en pourcentage. Ça prend 20 secondes à régler.

Finalement le seul truc que je dois surveiller reste mon téléphone que j’ai toujours en main et si j’ai quelques sucres rapides et lents chez moi.

Enfin la dernière pompe minimed gère automatiquement ton débit en fonction des résultats du capteur donc si tu veux vraiment tu peux tout automatisé. Moi je préfère garder un minimum de contrôle sur le sujet. Donc je ne blâme personne mais si je compare a il y a 10 ou 20 ans voire aux grosses seringues d’il y a 50 ans, le diabète est gerable aujourd’hui.

Une prise de sang tous les 3 ou 6 mois pourra même te sauver la vie d’une autre maladie par rapport à quelqu’un non diabétique qui ne surveille jamais rien et qui se retrouve avec une maladie grave à un stade déjà avancée. Le moindre problème sera détecté très rapidement.

Avec les capteurs et la pompes je suis entre 6,8 et 7,2 de hbA1c depuis plusieurs années maintenant donc les complications restent limitées statistiquement. Si tu veux qu’on en parle en privé d’ailleurs, pas de soucis.
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Au temps pour moi, tu ne parles pas de ce que tu ne connais pas mais j’avoue que tu as un peu pris pour tous ceux qui le font.
Alors oui dans ton cas c’est plus ou moins automatisé parce que tu as la chance d’avoir un capteur qui enregistre en continu et te préviens à temps, malheureusement je n’ai pas cette chance je dois me scanner pour savoir où j’en suis et la nuit comme je ne le fais pas je me réveille couramment en hypo ou hyper avec les conséquences qu’on connaît (et pourtant je le veux vraiment ce capteur automatisé et même ma diabeto dit que ce serait bénéfique pour moi d’avoir ce capteur mais je ne rentre pas dans les critères absurdes fixés par la sécu pour avoir droit au remboursement).
Par ailleurs tu as la chance d’avoir un diabète plutôt stable. Pour moi les doses changent quotidiennement et mes journées ne se ressemblent pas ne serait ce que sur le plan de l’activité physique (sans parler de sport), et même en faisant exactement la même chose que la veille (même activité, même repas) la dose peut facilement varier du simple au double voire au triple ce qui nécessite une surveillance constante et très régulière et de réadapter soit en coupant mon débit soit en rajoutant une dose puis en recoupant par la suite etc. Du fait de cette instabilité je n’ai pas d’autre choix que de faire en moyenne 24 scans/jour et une 50aine de manip sur la pompe et ça ne suffit pas à éviter les hypos (minimum une par jour) et hypers et pourtant j’ai tout essayé (peser, calculer...) ça ne m’a rien apporté qu’une prise de tête supplémentaire. Je concède bien entendu qu’il y a eu une amélioration des traitements mais de là à dire que je vis presque normalement je trouve cela exagéré (du moins pour mon cas). Je me soigne mieux c’est évident mais c’est quand même très lourd à gérer. Et les diabètes ne se ressemblent pas, il n’est pas seulement question d’organisation ou de volonté, pour certains il n’y aura pas de changement majeur d’une journée à l’autre et pour d’autres comme moi ce sera très instable obligeant à une surveillance continue (et malheureusement pas automatisée) très handicapante.

a écrit : J’ai longtemps fait de la résistance à tous ces gadgets avant de me rendre compte de leur efficacité. Oui ça apporte quelques contraintes mais ça peut te sauver la vie.

Pour le capteur dans le bras et le regard des autres, c’est justement le moment de s’en détacher et de s’en foutre royalement. Le diabète
fait partie de ta vie alors j’estime qu’il faut l’assumer. Les gens me demandent ce que c’est je réponds un capteur de glycémie et la discussion s’arrête là. Ils ne jugent pas plus que si c’était un pansement ou un patch de nicotine.

Déjà qu’on perd un peu en espérance de vie en bonne santé alors on va pas passer le début de celle ci à se morfondre et penser à ce que pense les autres. Donc on profite de la technologie et on vit a fond. Comme j’ai dit un jour à la nutritionniste de l’hôpital, c’est pas grave le diabète je mettrais du coca zéro dans mon whisky ou je le boirais pur. Elle a pas rigolé.
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Je ne cherche plus aujourd’hui à le cacher, je m’en fiche totalement de ce que les gens peuvent penser du capteur ou de la pompe mais ça n’a pas toujours été le cas. Je me rappelle du collège où je devais me faire des dextros en public, non seulement c’était pénible d’avoir à expliquer à chaque fois à ceux qui me voyaient que j’étais diabétique et ce que ça impliquait etc. mais j’ai aussi eu droit à des remarques du style « ben c’est bien fait t’avais qu’à pas manger trop de bonbons ». Quand on entend ça à cet âge là on y réfléchi à deux fois avant de faire un dextro. Et puis quand j’étais en hyper (comme souvent avec ces traitements assez archaïques) j’avais l’impression d’être en tort, d’avoir mal fait quelque chose et donc d’être mauvais et je préférais ne pas en faire quite à être mal réglé plutôt que d’avoir à répondre « c’est pas bon comme résultat ». Avec le recul je me dis que c’est dommage mais à cet âge là je ne me rendais pas compte que ce n’était pas ma faute si mes résultats étaient mauvais. Enfin c’est ainsi !

a écrit : Au temps pour moi, tu ne parles pas de ce que tu ne connais pas mais j’avoue que tu as un peu pris pour tous ceux qui le font.
Alors oui dans ton cas c’est plus ou moins automatisé parce que tu as la chance d’avoir un capteur qui enregistre en continu et te préviens à temps, malheureusement je n’ai pas cette chan
ce je dois me scanner pour savoir où j’en suis et la nuit comme je ne le fais pas je me réveille couramment en hypo ou hyper avec les conséquences qu’on connaît (et pourtant je le veux vraiment ce capteur automatisé et même ma diabeto dit que ce serait bénéfique pour moi d’avoir ce capteur mais je ne rentre pas dans les critères absurdes fixés par la sécu pour avoir droit au remboursement).
Par ailleurs tu as la chance d’avoir un diabète plutôt stable. Pour moi les doses changent quotidiennement et mes journées ne se ressemblent pas ne serait ce que sur le plan de l’activité physique (sans parler de sport), et même en faisant exactement la même chose que la veille (même activité, même repas) la dose peut facilement varier du simple au double voire au triple ce qui nécessite une surveillance constante et très régulière et de réadapter soit en coupant mon débit soit en rajoutant une dose puis en recoupant par la suite etc. Du fait de cette instabilité je n’ai pas d’autre choix que de faire en moyenne 24 scans/jour et une 50aine de manip sur la pompe et ça ne suffit pas à éviter les hypos (minimum une par jour) et hypers et pourtant j’ai tout essayé (peser, calculer...) ça ne m’a rien apporté qu’une prise de tête supplémentaire. Je concède bien entendu qu’il y a eu une amélioration des traitements mais de là à dire que je vis presque normalement je trouve cela exagéré (du moins pour mon cas). Je me soigne mieux c’est évident mais c’est quand même très lourd à gérer. Et les diabètes ne se ressemblent pas, il n’est pas seulement question d’organisation ou de volonté, pour certains il n’y aura pas de changement majeur d’une journée à l’autre et pour d’autres comme moi ce sera très instable obligeant à une surveillance continue (et malheureusement pas automatisée) très handicapante.
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Oui tu as raison j’ai tort de croire que c’est gerable pour tout le monde alors que ça dépend des gens.

En tout cas ce qui est certain c’est qu’une grosse séance de sport et ton diabète est mieux régulé sur 48h même en faisant des excès.

Je ne suis pas en France donc je bénéficie d’autre remboursement mais j’avoue ne pas comprendre certaine position de la sécurité sociale sur le sujet.

a écrit : Oui tu as raison j’ai tort de croire que c’est gerable pour tout le monde alors que ça dépend des gens.

En tout cas ce qui est certain c’est qu’une grosse séance de sport et ton diabète est mieux régulé sur 48h même en faisant des excès.

Je ne suis pas en France donc je bénéficie d’autre remb
oursement mais j’avoue ne pas comprendre certaine position de la sécurité sociale sur le sujet. Afficher tout
En tout cas merci de reconnaître que l’impact n’est pas le même selon les personnes. Je salue cette honnêteté intellectuelle :)

a écrit : Oui tu as raison j’ai tort de croire que c’est gerable pour tout le monde alors que ça dépend des gens.

En tout cas ce qui est certain c’est qu’une grosse séance de sport et ton diabète est mieux régulé sur 48h même en faisant des excès.

Je ne suis pas en France donc je bénéficie d’autre remb
oursement mais j’avoue ne pas comprendre certaine position de la sécurité sociale sur le sujet. Afficher tout
Pour le sport je ne suis pas vraiment d’accord : je fais des séances de musculation tous les deux jours à raison de deux heure environ et la conséquence est une augmentation de ma sensibilité à l’insuline pendant une dizaine d’heures, mais c’est à double tranchant, si ça permet d’utiliser moins d’insuline ça rend aussi la glycémie plus instable. Je sais que si je ne faisais pas de sport ma gestion du diabète serait facilité mais je préfère quand même en faire pour mon bien être général. Et oui la sécu en France a fixé des critères que je ne comprends pas du tout. En fin de compte ce qui vont en bénéficier n’en verront pas forcément leur diabète amélioré mais ceux qui en auraient besoin n’y ont pas droit. Je trouve que c’est un mauvais calcul mais bon il faut faire avec...