Cicely Saunders, pionnière des soins palliatifs

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Cicely Saunders fut une pionnière des soins palliatifs. Cette infirmière anglaise, devenue médecin par la suite, fonda en 1967 le premier établissement hospitalier spécialisé dans la prise en charge des patients atteints de pathologies incurables, comme la tuberculose et les cancers.

Soucieuse d'assurer la dignité à ses patients, elle consacra sa carrière à ce que la fin de vie soit reconnue comme une pathologie en soi, et qu’elle soit l’objet d’une prise en charge efficace. C’est en partie grâce à elle que les prescriptions de morphiniques sont aujourd’hui plus développées.


Commentaires préférés (3)

Le "care" plutôt que le "cure", deviendrait le but du médecin.
Cette phrase, issue du troisième lien (Cairn.info), résume à merveille, le but que s'était fixée Cicely.
Je vous recommande vivement sa lecture.

Merci à @chat7 pour nous proposer cette anecdote, sortant quelque peu de certains thèmes revenant régulièrement.

Merci pour vos contributions en commentaires et votre intérêt porté à l'anecdote.

En 2005, en France, le débat s'est relancé à propos de l'affaire de Vincent Humbert ( fr.m.wikipedia.org/wiki/Affaire_Vincent_Humbert ). La bioéthique est passionnante et j'invite quiconque, soignant ou non, à réfléchir non pas au "mieux" mais au "moins pire possible".

Lorsque j'avais travaillé sur ce thème pendant mes études je m'étais questionnée sur le fait que ces lois apparaissent tardivement en France au regard du fait qu'on meure depuis la nuit des temps. Est ce le rôle paternaliste du médecin (et de l'équipe soignante en général) qui avait découragé la mise en place de cette législation ? En effet, à l'époque, un médecin dans le "cure" est il toujours un bon médecin? Quand passer du care au cure ? Comment le faire entendre par la famille du patient ? N'oublions pas que la fin de vie touche toutes tranches d'âges, du nourrisson à la personne âgée.

Merci pour vos contributions ^^ et la publication de cette anecdote, cela me fait très plaisir.

a écrit : Merci pour vos contributions en commentaires et votre intérêt porté à l'anecdote.

En 2005, en France, le débat s'est relancé à propos de l'affaire de Vincent Humbert ( fr.m.wikipedia.org/wiki/Affaire_Vincent_Humbert ). La bioéthique est passionnante et j'invite quiconque, soigna
nt ou non, à réfléchir non pas au "mieux" mais au "moins pire possible".

Lorsque j'avais travaillé sur ce thème pendant mes études je m'étais questionnée sur le fait que ces lois apparaissent tardivement en France au regard du fait qu'on meure depuis la nuit des temps. Est ce le rôle paternaliste du médecin (et de l'équipe soignante en général) qui avait découragé la mise en place de cette législation ? En effet, à l'époque, un médecin dans le "cure" est il toujours un bon médecin? Quand passer du care au cure ? Comment le faire entendre par la famille du patient ? N'oublions pas que la fin de vie touche toutes tranches d'âges, du nourrisson à la personne âgée.

Merci pour vos contributions ^^ et la publication de cette anecdote, cela me fait très plaisir.
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Si d'aventure vous avez vu un film Espagnol du nom de "Mar adentro", dont le protagoniste est Javier Bardem (c'est aussi l'acteur de "No Country For Old Men" pour que vous le situyez), vous avez donc connu l'histoire vraie de Ramon Sampedro.
Ramon fût un homme qui resta tétraplégique, suite à un plongeon mal calculé en mer.
Durant 30 années, lui et ses proches se sont battus pour le Droit à l'Euthanasie.
Finalement, ce furent 10 personnes qui prépareront le cyanure de potassium qu'il ingurgitera, afin de mettre fin à ses jours.
Quand le cas sautera aux moyens de communication, alors qu'une enquête judiciaire était en cours, de forme tout à fait volontaire, d'autres personnes s'accuseront d'elles-mêmes, d'avoir également participé à la préparation de cet empoisonnement décidé par la victime. Puis ceci prit des proportions inimaginables, quand ce furent par centaines et par milliers, que des spontanés s'auto-accuseront, en se présentant dans les postes de police de la région.
Au final, l'enquête fut classée sans suite, quand le chiffre d'auto-inculpation surpassait les 11 000 !

Ceci donne tout de même à réfléchir sur ce qu'est la place de la mort digne, dans notre société.
La Loi peut-elle contempler tous les cas de figure, où doit-on justement choisir de ne pas avoir une Législation trop ample, afin de savoir proposer une issue, -que issue digne !- "à la carte" ?

La lecture des liens à propos de Cicely Sanders me paraissent très instructifs et donnent beaucoup à réfléchir, car il me semble qu'elle a été la première personne à savoir réellement se mettre à la place du patient et à penser comme lui.
Un point qui m'a beaucoup marqué, c'est quand il est expliqué les différentes phases par lesquelles passent le patient incurable.
Par analogie, ceci me rappelle une conversation avec une psychologue, m'explicant que la Vie est comme un cercle, un cercle qui doit se fermer, avant que la personne ne décède, afin qu'il/elle s'en aille en Paix avec soi-même.

Un petit lien musical pour la circonstance :
youtu.be/h2I49P19vTY
Fermez les yeux....


Tous les commentaires (13)

Le "care" plutôt que le "cure", deviendrait le but du médecin.
Cette phrase, issue du troisième lien (Cairn.info), résume à merveille, le but que s'était fixée Cicely.
Je vous recommande vivement sa lecture.

Merci à @chat7 pour nous proposer cette anecdote, sortant quelque peu de certains thèmes revenant régulièrement.

J’ai lu Cindy Sanders au début ... les patients en soins palliatifs doivent d’ailleurs souvent voir des papillons de lumière.

Merci pour vos contributions en commentaires et votre intérêt porté à l'anecdote.

En 2005, en France, le débat s'est relancé à propos de l'affaire de Vincent Humbert ( fr.m.wikipedia.org/wiki/Affaire_Vincent_Humbert ). La bioéthique est passionnante et j'invite quiconque, soignant ou non, à réfléchir non pas au "mieux" mais au "moins pire possible".

Lorsque j'avais travaillé sur ce thème pendant mes études je m'étais questionnée sur le fait que ces lois apparaissent tardivement en France au regard du fait qu'on meure depuis la nuit des temps. Est ce le rôle paternaliste du médecin (et de l'équipe soignante en général) qui avait découragé la mise en place de cette législation ? En effet, à l'époque, un médecin dans le "cure" est il toujours un bon médecin? Quand passer du care au cure ? Comment le faire entendre par la famille du patient ? N'oublions pas que la fin de vie touche toutes tranches d'âges, du nourrisson à la personne âgée.

Merci pour vos contributions ^^ et la publication de cette anecdote, cela me fait très plaisir.

a écrit : Merci pour vos contributions en commentaires et votre intérêt porté à l'anecdote.

En 2005, en France, le débat s'est relancé à propos de l'affaire de Vincent Humbert ( fr.m.wikipedia.org/wiki/Affaire_Vincent_Humbert ). La bioéthique est passionnante et j'invite quiconque, soigna
nt ou non, à réfléchir non pas au "mieux" mais au "moins pire possible".

Lorsque j'avais travaillé sur ce thème pendant mes études je m'étais questionnée sur le fait que ces lois apparaissent tardivement en France au regard du fait qu'on meure depuis la nuit des temps. Est ce le rôle paternaliste du médecin (et de l'équipe soignante en général) qui avait découragé la mise en place de cette législation ? En effet, à l'époque, un médecin dans le "cure" est il toujours un bon médecin? Quand passer du care au cure ? Comment le faire entendre par la famille du patient ? N'oublions pas que la fin de vie touche toutes tranches d'âges, du nourrisson à la personne âgée.

Merci pour vos contributions ^^ et la publication de cette anecdote, cela me fait très plaisir.
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Si d'aventure vous avez vu un film Espagnol du nom de "Mar adentro", dont le protagoniste est Javier Bardem (c'est aussi l'acteur de "No Country For Old Men" pour que vous le situyez), vous avez donc connu l'histoire vraie de Ramon Sampedro.
Ramon fût un homme qui resta tétraplégique, suite à un plongeon mal calculé en mer.
Durant 30 années, lui et ses proches se sont battus pour le Droit à l'Euthanasie.
Finalement, ce furent 10 personnes qui prépareront le cyanure de potassium qu'il ingurgitera, afin de mettre fin à ses jours.
Quand le cas sautera aux moyens de communication, alors qu'une enquête judiciaire était en cours, de forme tout à fait volontaire, d'autres personnes s'accuseront d'elles-mêmes, d'avoir également participé à la préparation de cet empoisonnement décidé par la victime. Puis ceci prit des proportions inimaginables, quand ce furent par centaines et par milliers, que des spontanés s'auto-accuseront, en se présentant dans les postes de police de la région.
Au final, l'enquête fut classée sans suite, quand le chiffre d'auto-inculpation surpassait les 11 000 !

Ceci donne tout de même à réfléchir sur ce qu'est la place de la mort digne, dans notre société.
La Loi peut-elle contempler tous les cas de figure, où doit-on justement choisir de ne pas avoir une Législation trop ample, afin de savoir proposer une issue, -que issue digne !- "à la carte" ?

La lecture des liens à propos de Cicely Sanders me paraissent très instructifs et donnent beaucoup à réfléchir, car il me semble qu'elle a été la première personne à savoir réellement se mettre à la place du patient et à penser comme lui.
Un point qui m'a beaucoup marqué, c'est quand il est expliqué les différentes phases par lesquelles passent le patient incurable.
Par analogie, ceci me rappelle une conversation avec une psychologue, m'explicant que la Vie est comme un cercle, un cercle qui doit se fermer, avant que la personne ne décède, afin qu'il/elle s'en aille en Paix avec soi-même.

Un petit lien musical pour la circonstance :
youtu.be/h2I49P19vTY
Fermez les yeux....

Je n’ai jamais rien attendu des lois, et je n’en attendrai jamais rien. Pas plus que des trou de balles qui manipulent nos vies. Je peux vous assurez qu’en cas de besoin ma flamme s’éteindrait dignement grâce à certains proche de confiance et réciproquement, mais jamais ô jamais je ne laisserai se plaisir à un foutu système « médico-politico-financier » qui ne cherche qu’à faire battre votre coeur pour facturer une chambre.
Amateur de sensations fortes, aidez-moi à escalader une falaise et laissez-moi redescendre sans rappel ni assurance, ou un bon base jump sans parachute, mais surtout pas une foutue mort dans foutu lit.

a écrit : Je n’ai jamais rien attendu des lois, et je n’en attendrai jamais rien. Pas plus que des trou de balles qui manipulent nos vies. Je peux vous assurez qu’en cas de besoin ma flamme s’éteindrait dignement grâce à certains proche de confiance et réciproquement, mais jamais ô jamais je ne laisserai se plaisir à un foutu système « médico-politico-financier » qui ne cherche qu’à faire battre votre coeur pour facturer une chambre.
Amateur de sensations fortes, aidez-moi à escalader une falaise et laissez-moi redescendre sans rappel ni assurance, ou un bon base jump sans parachute, mais surtout pas une foutue mort dans foutu lit.
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Je te le souhaite, on n’est pas toujours maître de notre destinée

a écrit : Merci pour vos contributions en commentaires et votre intérêt porté à l'anecdote.

En 2005, en France, le débat s'est relancé à propos de l'affaire de Vincent Humbert ( fr.m.wikipedia.org/wiki/Affaire_Vincent_Humbert ). La bioéthique est passionnante et j'invite quiconque, soigna
nt ou non, à réfléchir non pas au "mieux" mais au "moins pire possible".

Lorsque j'avais travaillé sur ce thème pendant mes études je m'étais questionnée sur le fait que ces lois apparaissent tardivement en France au regard du fait qu'on meure depuis la nuit des temps. Est ce le rôle paternaliste du médecin (et de l'équipe soignante en général) qui avait découragé la mise en place de cette législation ? En effet, à l'époque, un médecin dans le "cure" est il toujours un bon médecin? Quand passer du care au cure ? Comment le faire entendre par la famille du patient ? N'oublions pas que la fin de vie touche toutes tranches d'âges, du nourrisson à la personne âgée.

Merci pour vos contributions ^^ et la publication de cette anecdote, cela me fait très plaisir.
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Attention, il me semble qu'on mélange plusieurs notions. Cure, veut dire que que l'on guérit la maladie.
Care, que l'on prend soin du malade.
Le Care et le Cure sont complémentaires et tous indispensables pour guérir un malade.
Vincent Lambert n'était pas en fin de vie, il respirait seul et bénéficiait d'une alimentation artificielle. Ni le care, ni le cure n'ont été appliqués. Les médecins ont arrêté de l'alimenter, il est donc mort de faim et de soif.
La France est en retard concernant les soins palliatifs. Le développement de la suppression des personnes très malades risque de réduire encore les soins palliatifs : à quoi bon payer des soins onéreux quand on peut simplement faire mourir le patient?

Travaillant dans une maison de repos en tant que stagiaire, j’aimerais mieux comprendre « la fin de vie comme pathologie en soi ». Je viens de faire quelques recherche et ce sur quoi je tombe sont les maladies les plus répandues apparaissent souvent en fin de vie. Comment définir la fin de vie comme une pathologie en soi ?

a écrit : Merci pour vos contributions en commentaires et votre intérêt porté à l'anecdote.

En 2005, en France, le débat s'est relancé à propos de l'affaire de Vincent Humbert ( fr.m.wikipedia.org/wiki/Affaire_Vincent_Humbert ). La bioéthique est passionnante et j'invite quiconque, soigna
nt ou non, à réfléchir non pas au "mieux" mais au "moins pire possible".

Lorsque j'avais travaillé sur ce thème pendant mes études je m'étais questionnée sur le fait que ces lois apparaissent tardivement en France au regard du fait qu'on meure depuis la nuit des temps. Est ce le rôle paternaliste du médecin (et de l'équipe soignante en général) qui avait découragé la mise en place de cette législation ? En effet, à l'époque, un médecin dans le "cure" est il toujours un bon médecin? Quand passer du care au cure ? Comment le faire entendre par la famille du patient ? N'oublions pas que la fin de vie touche toutes tranches d'âges, du nourrisson à la personne âgée.

Merci pour vos contributions ^^ et la publication de cette anecdote, cela me fait très plaisir.
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Merci pour ton anecdote !

Pour ma part, ce sujet m’arrache le cœur...

Je n’arrive pas à comprendre qu’on ne laisse pas le choix aux personnes de partir avec dignité.

Un très beau reportage diffusé sur M6 permet de mieux comprendre les enjeux de cette problématique.

Il n’y a pas que les personnes avec une maladie incurable qui souhaite partir mais aussi des personnes très âgés sans maladie.

Je me rappelle de cette dame de 114 ans qui a perdu son mari à 78 ans .. sa fille a aujourd’hui 96 ans ... Elle n’a plus d’amis et souhaite partir avant sa fille

Bouleversant ce reportage

a écrit : Merci pour ton anecdote !

Pour ma part, ce sujet m’arrache le cœur...

Je n’arrive pas à comprendre qu’on ne laisse pas le choix aux personnes de partir avec dignité.

Un très beau reportage diffusé sur M6 permet de mieux comprendre les enjeux de cette problématique.

Il n’y a pas que les personnes avec une maladie incurable qui souhaite partir mais aussi des personnes très âgés sans maladie.

Je me rappelle de cette dame de 114 ans qui a perdu son mari à 78 ans .. sa fille a aujourd’hui 96 ans ... Elle n’a plus d’amis et souhaite partir avant sa fille

Bouleversant ce reportage
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Je l'avais vu et il m'avait beaucoup touché aussi.
Je trouve toujours étonnant que beaucoup s'accordent sur le sujet quand il s'agit de ne pas laisser souffrir leur animal de compagnie, mais ne l'envisagent pas pour leur propre famille.

a écrit : Travaillant dans une maison de repos en tant que stagiaire, j’aimerais mieux comprendre « la fin de vie comme pathologie en soi ». Je viens de faire quelques recherche et ce sur quoi je tombe sont les maladies les plus répandues apparaissent souvent en fin de vie. Comment définir la fin de vie comme une pathologie en soi ? Afficher tout Question intéressante.
Pour y répondre il faut se représenter la fin de vie...
Rare est la fin de vie où tu peux avoir les pieds dans l eau sur la plage et te nourrir seul de mets plus succulents les uns que les autres. D’ailleurs que mettre derrière le mot « vie » ? On appelle pas ça le début de la mort...
Plus concrètement, que tu sois atteint d un cancer en phase terminale, d une SLA , d une Leucémie ou autre maladie chronique degueulasse peu importe. La fin de vie sera la même dans le sens où tu soufres physiquement et psychiquement. Tu perds ton autonomie, tu perds peu à peu ta dignité, tu as besoin d aide pour Tout. Chaque action devient un effort et il faut « pallier » à beaucoup de choses. ( d ou le terme palliatif, qui signifie compenser un manque). Et c est en ca que la fin de vie est une pathologie en soi.

a écrit : Merci pour ton anecdote !

Pour ma part, ce sujet m’arrache le cœur...

Je n’arrive pas à comprendre qu’on ne laisse pas le choix aux personnes de partir avec dignité.

Un très beau reportage diffusé sur M6 permet de mieux comprendre les enjeux de cette problématique.

Il n’y a pas que les personnes avec une maladie incurable qui souhaite partir mais aussi des personnes très âgés sans maladie.

Je me rappelle de cette dame de 114 ans qui a perdu son mari à 78 ans .. sa fille a aujourd’hui 96 ans ... Elle n’a plus d’amis et souhaite partir avant sa fille

Bouleversant ce reportage
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Ce reportage devait être intéressant. Vous vous souvenez du titre ?

Je travaille moi-même auprès de personnes âgées et certains me parlent de vouloir mourir. Ils ne veulent pas se suicider mais sont fatigués et veulent partir.
Ils se questionnent beaucoup sur leur utilité dans la société, leurs attentes, ils s'ennuient, souffrent physiquement parfois (pas chez ceux que je côtoie dans mon travail par exemple), moralement souvent... La perte du conjoint, la perte d'enfants... Et certains ne sont plus autonomes.

Je me questionne beaucoup sur la vieillesse et le respect des besoins et envies de chacun. Leur dignité et leurs volontés sont-elles respectées ?

Je vais aller lire les sources..