La France au Commonwealth

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En 1956, Guy Mollet, président du Conseil de la 4e République, proposa à la Grande-Bretagne une union politique « Frangleterre », puis de faire adhérer la France au Commonwealth, une perspective qui aurait fait de la reine Élisabeth II le chef de l’État français. La Grande-Bretagne rejeta la première idée, mais se montra intéressée par la seconde.

Cette proposition est mentionnée dans des archives déclassifiées en Grande-Bretagne, mais il n’en existe nulle trace en France.


Commentaires préférés (3)

Cette union était motivé par les tensions qu'il y avait dans le monde arabe, notament deux problèmes :
- Le confit entre Israël et Jordanie, respectivement soutenu par la France et l'Angleterre, avec la crainte que le conflit local devienne justement un conflit entre la France et l'Angleterre
- L'Egypte, Nasser ayant nationalisé le canal de Suez. Le canal était franco-britannique, la France l'avait construite avec l'Egypte, mais les britanniques en prennent possession quand l'Egypte devient un protectorat anglais. Contrairement au conflit entre Israël et Jordanie, la France et l'empire britannique ont pour le coup les mêmes intérêts. Une opération franco-israélo-britannique a même été lancé, mais a du être abandonné a cause de la pression internationale.

Chose intéressante, dans la même période, une autre union politique à elle plus ou moins réussi : l'union entre l'Egypte et la Syrie, appelé République arabe unie
Nasser voulait en effet proposer une grande union arabe, a la fois par idéologie panarabiste, mais aussi pour créer un mouvement local des non-alignés, alignés ni sur le bloc de l'Est ni sur le bloc de l'Ouest.
Malheureusement, son ambition a causé la perte de cette union, car il voulait placer l’Égypte au cœur de cette union qui n'a tenu que trois ans, la Syrie ayant fait sécession a cause des politiques imposés par l'Egypte, que ce soit une bureaucratie autoritaire ou un parti unique, et les autres pays arabes n'ont pas voulu rejoindre l'union

a écrit : Cette union était motivé par les tensions qu'il y avait dans le monde arabe, notament deux problèmes :
- Le confit entre Israël et Jordanie, respectivement soutenu par la France et l'Angleterre, avec la crainte que le conflit local devienne justement un conflit entre la France et l'Angleterre
- L'Egypte, Nasser ayant nationalisé le canal de Suez. Le canal était franco-britannique, la France l'avait construite avec l'Egypte, mais les britanniques en prennent possession quand l'Egypte devient un protectorat anglais. Contrairement au conflit entre Israël et Jordanie, la France et l'empire britannique ont pour le coup les mêmes intérêts. Une opération franco-israélo-britannique a même été lancé, mais a du être abandonné a cause de la pression internationale.

Chose intéressante, dans la même période, une autre union politique à elle plus ou moins réussi : l'union entre l'Egypte et la Syrie, appelé République arabe unie
Nasser voulait en effet proposer une grande union arabe, a la fois par idéologie panarabiste, mais aussi pour créer un mouvement local des non-alignés, alignés ni sur le bloc de l'Est ni sur le bloc de l'Ouest.
Malheureusement, son ambition a causé la perte de cette union, car il voulait placer l’Égypte au cœur de cette union qui n'a tenu que trois ans, la Syrie ayant fait sécession a cause des politiques imposés par l'Egypte, que ce soit une bureaucratie autoritaire ou un parti unique, et les autres pays arabes n'ont pas voulu rejoindre l'union
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Avant de revenir sur ce que vous dîtes, je trouve ça assez curieux que la France ait acceptée de mettre l'idée d'une telle intégration dans l'empire britannique quand on sait la position de De Gaulle vis à vis de la politique anglaise. Il a quand même quitté le siège à l'ONU (politique de la chaise vide) par refus des politiques anglo-saxonnes tout de même.

Pour compléter l'idée du panarabisme que vous évoquez, il est intéressant de se rendre compte que cette idée ne s'est pas éteinte à la mort se Nasser. Kadhafi l'a maintenu à travers l'écriture de son Livre Vert (qui est, en Afrique, l'équivalent chinois du Livre Rouge de Mao). L'idée de "Tiers Monde", né sous la plume de A.Sauvy rejoint le refus de s'aligner sur le camp américain ou soviétique d'ailleurs (avant qu'on utilise ce terme pour parler généralement des pays du Sud).
Pour extrapoler, l'idéologie de Kadhafi n'a pas fait l'unanimité et a engendré, dans l'Afrique de la décolonisation, une "espèce de petite Guerre froide à l’intérieur de la Guerre Froide en Afrique avec d’un côté le Nigéria et la Côte-d’Ivoire et de l’autre côté le bloc avec le Burkina Faso [de Compaoré] et la Libye de Kadhafi" pour reprendre les termes de Martin Ruelle (thésard a l'EHESS que j'ai eu l'occasion d'interviewer sur ce sujet). Cette opposition est d'ailleurs la cause de certains conflits africains, notamment la guerre du Sierra Leone. L'idée de prédation des ressources minières (notamment le diamant) par des groupes rebelles pour leur enrichissement personnel, souvent vu comme la cause principale du conflit en SL par des penseurs dont la mentalité est trop centrée sur l'occident comme Kaldor ou Paul Collier, n'a été en réalité qu'un moyen pour alimenter économiquement et militairement le conflit idéologique panafricain.
Je profite de cette aparté pour rappeler que les conflits africains (même celui au Rwanda) d'après les années 1990, n'ont pas de causes purement ethniques ou économiques comme veulent le montrer les pseudo journalistes géopolitiques, mais des causes plus générales (manque de reconnaissance sociale, inexistence sociétale et économique, ...).
A ce titre je ne peux que vous conseiller les articles de Paul Richards sur le sujet.

a écrit : Avant de revenir sur ce que vous dîtes, je trouve ça assez curieux que la France ait acceptée de mettre l'idée d'une telle intégration dans l'empire britannique quand on sait la position de De Gaulle vis à vis de la politique anglaise. Il a quand même quitté le siège à l'ONU (politique de la chaise vide) par refus des politiques anglo-saxonnes tout de même.

Pour compléter l'idée du panarabisme que vous évoquez, il est intéressant de se rendre compte que cette idée ne s'est pas éteinte à la mort se Nasser. Kadhafi l'a maintenu à travers l'écriture de son Livre Vert (qui est, en Afrique, l'équivalent chinois du Livre Rouge de Mao). L'idée de "Tiers Monde", né sous la plume de A.Sauvy rejoint le refus de s'aligner sur le camp américain ou soviétique d'ailleurs (avant qu'on utilise ce terme pour parler généralement des pays du Sud).
Pour extrapoler, l'idéologie de Kadhafi n'a pas fait l'unanimité et a engendré, dans l'Afrique de la décolonisation, une "espèce de petite Guerre froide à l’intérieur de la Guerre Froide en Afrique avec d’un côté le Nigéria et la Côte-d’Ivoire et de l’autre côté le bloc avec le Burkina Faso [de Compaoré] et la Libye de Kadhafi" pour reprendre les termes de Martin Ruelle (thésard a l'EHESS que j'ai eu l'occasion d'interviewer sur ce sujet). Cette opposition est d'ailleurs la cause de certains conflits africains, notamment la guerre du Sierra Leone. L'idée de prédation des ressources minières (notamment le diamant) par des groupes rebelles pour leur enrichissement personnel, souvent vu comme la cause principale du conflit en SL par des penseurs dont la mentalité est trop centrée sur l'occident comme Kaldor ou Paul Collier, n'a été en réalité qu'un moyen pour alimenter économiquement et militairement le conflit idéologique panafricain.
Je profite de cette aparté pour rappeler que les conflits africains (même celui au Rwanda) d'après les années 1990, n'ont pas de causes purement ethniques ou économiques comme veulent le montrer les pseudo journalistes géopolitiques, mais des causes plus générales (manque de reconnaissance sociale, inexistence sociétale et économique, ...).
A ce titre je ne peux que vous conseiller les articles de Paul Richards sur le sujet.
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La France n'avait rien accepté du tout, c'est - à en croire les archives britanniques - une initiative de Guy Mollet qui était très, très anglophile. Il est même très probable que s'il avait évoqué ce sujet en public qu'il aurait pris une levée de bouclier impressionnante.
Entre la droite conservatrice (que Mollet qualifiait de droite la plus bête du monde), les communistes, les partisans d'une France forte etc. Bon courage !

C'était plus un "tiens pourquoi pas" d'un homme politique à un instant t, mais pas la volonté du pays.

Et comme tu le dis, 2 ans plus tard et on demandera le retour de de Gaulle. Guy Mollet lui ne restera à la tête de la 4ème République qu'un an et il n'aura jamais de grande "carrière" aux hautes postes de l'Etat.


Tous les commentaires (27)

Cette union était motivé par les tensions qu'il y avait dans le monde arabe, notament deux problèmes :
- Le confit entre Israël et Jordanie, respectivement soutenu par la France et l'Angleterre, avec la crainte que le conflit local devienne justement un conflit entre la France et l'Angleterre
- L'Egypte, Nasser ayant nationalisé le canal de Suez. Le canal était franco-britannique, la France l'avait construite avec l'Egypte, mais les britanniques en prennent possession quand l'Egypte devient un protectorat anglais. Contrairement au conflit entre Israël et Jordanie, la France et l'empire britannique ont pour le coup les mêmes intérêts. Une opération franco-israélo-britannique a même été lancé, mais a du être abandonné a cause de la pression internationale.

Chose intéressante, dans la même période, une autre union politique à elle plus ou moins réussi : l'union entre l'Egypte et la Syrie, appelé République arabe unie
Nasser voulait en effet proposer une grande union arabe, a la fois par idéologie panarabiste, mais aussi pour créer un mouvement local des non-alignés, alignés ni sur le bloc de l'Est ni sur le bloc de l'Ouest.
Malheureusement, son ambition a causé la perte de cette union, car il voulait placer l’Égypte au cœur de cette union qui n'a tenu que trois ans, la Syrie ayant fait sécession a cause des politiques imposés par l'Egypte, que ce soit une bureaucratie autoritaire ou un parti unique, et les autres pays arabes n'ont pas voulu rejoindre l'union

a écrit : Cette union était motivé par les tensions qu'il y avait dans le monde arabe, notament deux problèmes :
- Le confit entre Israël et Jordanie, respectivement soutenu par la France et l'Angleterre, avec la crainte que le conflit local devienne justement un conflit entre la France et l'Angleterre
- L'Egypte, Nasser ayant nationalisé le canal de Suez. Le canal était franco-britannique, la France l'avait construite avec l'Egypte, mais les britanniques en prennent possession quand l'Egypte devient un protectorat anglais. Contrairement au conflit entre Israël et Jordanie, la France et l'empire britannique ont pour le coup les mêmes intérêts. Une opération franco-israélo-britannique a même été lancé, mais a du être abandonné a cause de la pression internationale.

Chose intéressante, dans la même période, une autre union politique à elle plus ou moins réussi : l'union entre l'Egypte et la Syrie, appelé République arabe unie
Nasser voulait en effet proposer une grande union arabe, a la fois par idéologie panarabiste, mais aussi pour créer un mouvement local des non-alignés, alignés ni sur le bloc de l'Est ni sur le bloc de l'Ouest.
Malheureusement, son ambition a causé la perte de cette union, car il voulait placer l’Égypte au cœur de cette union qui n'a tenu que trois ans, la Syrie ayant fait sécession a cause des politiques imposés par l'Egypte, que ce soit une bureaucratie autoritaire ou un parti unique, et les autres pays arabes n'ont pas voulu rejoindre l'union
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Avant de revenir sur ce que vous dîtes, je trouve ça assez curieux que la France ait acceptée de mettre l'idée d'une telle intégration dans l'empire britannique quand on sait la position de De Gaulle vis à vis de la politique anglaise. Il a quand même quitté le siège à l'ONU (politique de la chaise vide) par refus des politiques anglo-saxonnes tout de même.

Pour compléter l'idée du panarabisme que vous évoquez, il est intéressant de se rendre compte que cette idée ne s'est pas éteinte à la mort se Nasser. Kadhafi l'a maintenu à travers l'écriture de son Livre Vert (qui est, en Afrique, l'équivalent chinois du Livre Rouge de Mao). L'idée de "Tiers Monde", né sous la plume de A.Sauvy rejoint le refus de s'aligner sur le camp américain ou soviétique d'ailleurs (avant qu'on utilise ce terme pour parler généralement des pays du Sud).
Pour extrapoler, l'idéologie de Kadhafi n'a pas fait l'unanimité et a engendré, dans l'Afrique de la décolonisation, une "espèce de petite Guerre froide à l’intérieur de la Guerre Froide en Afrique avec d’un côté le Nigéria et la Côte-d’Ivoire et de l’autre côté le bloc avec le Burkina Faso [de Compaoré] et la Libye de Kadhafi" pour reprendre les termes de Martin Ruelle (thésard a l'EHESS que j'ai eu l'occasion d'interviewer sur ce sujet). Cette opposition est d'ailleurs la cause de certains conflits africains, notamment la guerre du Sierra Leone. L'idée de prédation des ressources minières (notamment le diamant) par des groupes rebelles pour leur enrichissement personnel, souvent vu comme la cause principale du conflit en SL par des penseurs dont la mentalité est trop centrée sur l'occident comme Kaldor ou Paul Collier, n'a été en réalité qu'un moyen pour alimenter économiquement et militairement le conflit idéologique panafricain.
Je profite de cette aparté pour rappeler que les conflits africains (même celui au Rwanda) d'après les années 1990, n'ont pas de causes purement ethniques ou économiques comme veulent le montrer les pseudo journalistes géopolitiques, mais des causes plus générales (manque de reconnaissance sociale, inexistence sociétale et économique, ...).
A ce titre je ne peux que vous conseiller les articles de Paul Richards sur le sujet.

J'imagine la réaction du Général en apprenant ça...

a écrit : Avant de revenir sur ce que vous dîtes, je trouve ça assez curieux que la France ait acceptée de mettre l'idée d'une telle intégration dans l'empire britannique quand on sait la position de De Gaulle vis à vis de la politique anglaise. Il a quand même quitté le siège à l'ONU (politique de la chaise vide) par refus des politiques anglo-saxonnes tout de même.

Pour compléter l'idée du panarabisme que vous évoquez, il est intéressant de se rendre compte que cette idée ne s'est pas éteinte à la mort se Nasser. Kadhafi l'a maintenu à travers l'écriture de son Livre Vert (qui est, en Afrique, l'équivalent chinois du Livre Rouge de Mao). L'idée de "Tiers Monde", né sous la plume de A.Sauvy rejoint le refus de s'aligner sur le camp américain ou soviétique d'ailleurs (avant qu'on utilise ce terme pour parler généralement des pays du Sud).
Pour extrapoler, l'idéologie de Kadhafi n'a pas fait l'unanimité et a engendré, dans l'Afrique de la décolonisation, une "espèce de petite Guerre froide à l’intérieur de la Guerre Froide en Afrique avec d’un côté le Nigéria et la Côte-d’Ivoire et de l’autre côté le bloc avec le Burkina Faso [de Compaoré] et la Libye de Kadhafi" pour reprendre les termes de Martin Ruelle (thésard a l'EHESS que j'ai eu l'occasion d'interviewer sur ce sujet). Cette opposition est d'ailleurs la cause de certains conflits africains, notamment la guerre du Sierra Leone. L'idée de prédation des ressources minières (notamment le diamant) par des groupes rebelles pour leur enrichissement personnel, souvent vu comme la cause principale du conflit en SL par des penseurs dont la mentalité est trop centrée sur l'occident comme Kaldor ou Paul Collier, n'a été en réalité qu'un moyen pour alimenter économiquement et militairement le conflit idéologique panafricain.
Je profite de cette aparté pour rappeler que les conflits africains (même celui au Rwanda) d'après les années 1990, n'ont pas de causes purement ethniques ou économiques comme veulent le montrer les pseudo journalistes géopolitiques, mais des causes plus générales (manque de reconnaissance sociale, inexistence sociétale et économique, ...).
A ce titre je ne peux que vous conseiller les articles de Paul Richards sur le sujet.
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Le président du conseil en 1956 se fichait pas mal de la position du général De Gaulle

a écrit : Avant de revenir sur ce que vous dîtes, je trouve ça assez curieux que la France ait acceptée de mettre l'idée d'une telle intégration dans l'empire britannique quand on sait la position de De Gaulle vis à vis de la politique anglaise. Il a quand même quitté le siège à l'ONU (politique de la chaise vide) par refus des politiques anglo-saxonnes tout de même.

Pour compléter l'idée du panarabisme que vous évoquez, il est intéressant de se rendre compte que cette idée ne s'est pas éteinte à la mort se Nasser. Kadhafi l'a maintenu à travers l'écriture de son Livre Vert (qui est, en Afrique, l'équivalent chinois du Livre Rouge de Mao). L'idée de "Tiers Monde", né sous la plume de A.Sauvy rejoint le refus de s'aligner sur le camp américain ou soviétique d'ailleurs (avant qu'on utilise ce terme pour parler généralement des pays du Sud).
Pour extrapoler, l'idéologie de Kadhafi n'a pas fait l'unanimité et a engendré, dans l'Afrique de la décolonisation, une "espèce de petite Guerre froide à l’intérieur de la Guerre Froide en Afrique avec d’un côté le Nigéria et la Côte-d’Ivoire et de l’autre côté le bloc avec le Burkina Faso [de Compaoré] et la Libye de Kadhafi" pour reprendre les termes de Martin Ruelle (thésard a l'EHESS que j'ai eu l'occasion d'interviewer sur ce sujet). Cette opposition est d'ailleurs la cause de certains conflits africains, notamment la guerre du Sierra Leone. L'idée de prédation des ressources minières (notamment le diamant) par des groupes rebelles pour leur enrichissement personnel, souvent vu comme la cause principale du conflit en SL par des penseurs dont la mentalité est trop centrée sur l'occident comme Kaldor ou Paul Collier, n'a été en réalité qu'un moyen pour alimenter économiquement et militairement le conflit idéologique panafricain.
Je profite de cette aparté pour rappeler que les conflits africains (même celui au Rwanda) d'après les années 1990, n'ont pas de causes purement ethniques ou économiques comme veulent le montrer les pseudo journalistes géopolitiques, mais des causes plus générales (manque de reconnaissance sociale, inexistence sociétale et économique, ...).
A ce titre je ne peux que vous conseiller les articles de Paul Richards sur le sujet.
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La France n'avait rien accepté du tout, c'est - à en croire les archives britanniques - une initiative de Guy Mollet qui était très, très anglophile. Il est même très probable que s'il avait évoqué ce sujet en public qu'il aurait pris une levée de bouclier impressionnante.
Entre la droite conservatrice (que Mollet qualifiait de droite la plus bête du monde), les communistes, les partisans d'une France forte etc. Bon courage !

C'était plus un "tiens pourquoi pas" d'un homme politique à un instant t, mais pas la volonté du pays.

Et comme tu le dis, 2 ans plus tard et on demandera le retour de de Gaulle. Guy Mollet lui ne restera à la tête de la 4ème République qu'un an et il n'aura jamais de grande "carrière" aux hautes postes de l'Etat.

a écrit : La France n'avait rien accepté du tout, c'est - à en croire les archives britanniques - une initiative de Guy Mollet qui était très, très anglophile. Il est même très probable que s'il avait évoqué ce sujet en public qu'il aurait pris une levée de bouclier impressionnante.
Entre la droite co
nservatrice (que Mollet qualifiait de droite la plus bête du monde), les communistes, les partisans d'une France forte etc. Bon courage !

C'était plus un "tiens pourquoi pas" d'un homme politique à un instant t, mais pas la volonté du pays.

Et comme tu le dis, 2 ans plus tard et on demandera le retour de de Gaulle. Guy Mollet lui ne restera à la tête de la 4ème République qu'un an et il n'aura jamais de grande "carrière" aux hautes postes de l'Etat.
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Quoi ? Guy Mollet n'a pas fait une grande carrière politique ?
Le type a quand même une école primaire qui son nom à Hénin-Beaumont !

Il a quoi, lui, De Gaulle ?

a écrit : J'imagine la réaction du Général en apprenant ça... Le général était pour une union de la France et le Royaume-Uni juste avant que Pétain ne devienne chef de l'état. De Gaulle a été défendre le projet devant Churchill à Londres. L'accord a été écrit, signé par Churchill. Au retour du Général sur le sol Français, la situation avait changé, Pétain avis pris la tête du gouvernement.

Le but était de mutualiser les ressources et moyens militaires en un seul et même pays pour continuer le combat.

a écrit : Avant de revenir sur ce que vous dîtes, je trouve ça assez curieux que la France ait acceptée de mettre l'idée d'une telle intégration dans l'empire britannique quand on sait la position de De Gaulle vis à vis de la politique anglaise. Il a quand même quitté le siège à l'ONU (politique de la chaise vide) par refus des politiques anglo-saxonnes tout de même.

Pour compléter l'idée du panarabisme que vous évoquez, il est intéressant de se rendre compte que cette idée ne s'est pas éteinte à la mort se Nasser. Kadhafi l'a maintenu à travers l'écriture de son Livre Vert (qui est, en Afrique, l'équivalent chinois du Livre Rouge de Mao). L'idée de "Tiers Monde", né sous la plume de A.Sauvy rejoint le refus de s'aligner sur le camp américain ou soviétique d'ailleurs (avant qu'on utilise ce terme pour parler généralement des pays du Sud).
Pour extrapoler, l'idéologie de Kadhafi n'a pas fait l'unanimité et a engendré, dans l'Afrique de la décolonisation, une "espèce de petite Guerre froide à l’intérieur de la Guerre Froide en Afrique avec d’un côté le Nigéria et la Côte-d’Ivoire et de l’autre côté le bloc avec le Burkina Faso [de Compaoré] et la Libye de Kadhafi" pour reprendre les termes de Martin Ruelle (thésard a l'EHESS que j'ai eu l'occasion d'interviewer sur ce sujet). Cette opposition est d'ailleurs la cause de certains conflits africains, notamment la guerre du Sierra Leone. L'idée de prédation des ressources minières (notamment le diamant) par des groupes rebelles pour leur enrichissement personnel, souvent vu comme la cause principale du conflit en SL par des penseurs dont la mentalité est trop centrée sur l'occident comme Kaldor ou Paul Collier, n'a été en réalité qu'un moyen pour alimenter économiquement et militairement le conflit idéologique panafricain.
Je profite de cette aparté pour rappeler que les conflits africains (même celui au Rwanda) d'après les années 1990, n'ont pas de causes purement ethniques ou économiques comme veulent le montrer les pseudo journalistes géopolitiques, mais des causes plus générales (manque de reconnaissance sociale, inexistence sociétale et économique, ...).
A ce titre je ne peux que vous conseiller les articles de Paul Richards sur le sujet.
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Ce n’était pas De Gaulle au pouvoir à cette époque.

a écrit : Avant de revenir sur ce que vous dîtes, je trouve ça assez curieux que la France ait acceptée de mettre l'idée d'une telle intégration dans l'empire britannique quand on sait la position de De Gaulle vis à vis de la politique anglaise. Il a quand même quitté le siège à l'ONU (politique de la chaise vide) par refus des politiques anglo-saxonnes tout de même.

Pour compléter l'idée du panarabisme que vous évoquez, il est intéressant de se rendre compte que cette idée ne s'est pas éteinte à la mort se Nasser. Kadhafi l'a maintenu à travers l'écriture de son Livre Vert (qui est, en Afrique, l'équivalent chinois du Livre Rouge de Mao). L'idée de "Tiers Monde", né sous la plume de A.Sauvy rejoint le refus de s'aligner sur le camp américain ou soviétique d'ailleurs (avant qu'on utilise ce terme pour parler généralement des pays du Sud).
Pour extrapoler, l'idéologie de Kadhafi n'a pas fait l'unanimité et a engendré, dans l'Afrique de la décolonisation, une "espèce de petite Guerre froide à l’intérieur de la Guerre Froide en Afrique avec d’un côté le Nigéria et la Côte-d’Ivoire et de l’autre côté le bloc avec le Burkina Faso [de Compaoré] et la Libye de Kadhafi" pour reprendre les termes de Martin Ruelle (thésard a l'EHESS que j'ai eu l'occasion d'interviewer sur ce sujet). Cette opposition est d'ailleurs la cause de certains conflits africains, notamment la guerre du Sierra Leone. L'idée de prédation des ressources minières (notamment le diamant) par des groupes rebelles pour leur enrichissement personnel, souvent vu comme la cause principale du conflit en SL par des penseurs dont la mentalité est trop centrée sur l'occident comme Kaldor ou Paul Collier, n'a été en réalité qu'un moyen pour alimenter économiquement et militairement le conflit idéologique panafricain.
Je profite de cette aparté pour rappeler que les conflits africains (même celui au Rwanda) d'après les années 1990, n'ont pas de causes purement ethniques ou économiques comme veulent le montrer les pseudo journalistes géopolitiques, mais des causes plus générales (manque de reconnaissance sociale, inexistence sociétale et économique, ...).
A ce titre je ne peux que vous conseiller les articles de Paul Richards sur le sujet.
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D'ailleurs, avant le Burkina Faso de Compaoré, il y a eu le Burkina Faso de Thomas Sankara, qui était un grand défenseur du panafricanisme. J'encourage tout le monde a lire, voir ou écouter son discours historique sur la dette à Addis-Abeba en 1987, justement pendant un sommet de l'Organisation de l'unité africaine. Il disait non seulement que refuser de payer des dettes aux occidentaux, ou d'en avoir de nouveaux avec le FMI était vital, mais surtout que ce mouvement devrait être collectif.
"Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence"
Trois mois plus tard, Sankara est assassiné, très probablement par Compaoré, qui accède au pouvoir après un coup d'état

a écrit : Le général était pour une union de la France et le Royaume-Uni juste avant que Pétain ne devienne chef de l'état. De Gaulle a été défendre le projet devant Churchill à Londres. L'accord a été écrit, signé par Churchill. Au retour du Général sur le sol Français, la situation avait changé, Pétain avis pris la tête du gouvernement.

Le but était de mutualiser les ressources et moyens militaires en un seul et même pays pour continuer le combat.
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Il faut aussi remettre ça dans le contexte et cité tout ce que dit De Gaulle.

Il dit bien que c'est à remettre dans le contexte du 18 juin 1940 et que ni lui ni Churchill ne se faisaient d'illusion : le projet ne portait pas sur du long terme mais uniquement sur une mutualisation des ressources le temps de la guerre.

De toute façon ce projet symbolique aurait couru au fiasco : la plupart des ministres rejettent cette proposition et sont scandalisés, l'opinion ne suit pas, l'entourage de Paul Reynaud lui dit de renoncer à cette folie... Bref, le mariage eut été difficile.

Bah c'était voué à l'échec, mais je suis très surpris que quelqu'un ait pu imaginer que cela eut été possible.

-Hé, les mecs, et si on s'associait? A condition qu'on cède le pouvoir aux Anglois. (et la marmotte)

Le Brexit! Il me semble que dans l'U.E il est impossible d'en sortir, mais le R.U n'a jamais fait partie de l'U.E, comme Andorre, la Norvège, le Lichtenstein, Monaco, la Suisse, le Luxembourg et d'autres que j'oublie, qui ont en vrai pris le beurre, l'argent du beurre, le cul de la crémière et le fond de commerce de la boutique et qui se barrent avec leur parapluie dès qu'il commence à pleuvoir.

C'est un peu l'idée, non? ;)

L'Europe, c'est le bordel, ca a TOUJOURS été le bordel mais ca fonctionne pas si mal depuis qu'on s'envoie plus de bombes dans la truffe. :)

Je me permettrai juste de remarquer que la reine d'Angleterre n'est pas la chef d'état des pays qui en sont membre. Il y a environ 50 pays dans l'organisation dont à peu près 30 républiques et quelques monarchie différentes.

Et on nous l’apprend jamais a l’école !
Merci à France 2 13h15 ce dimanche,

a écrit : Bah c'était voué à l'échec, mais je suis très surpris que quelqu'un ait pu imaginer que cela eut été possible.

-Hé, les mecs, et si on s'associait? A condition qu'on cède le pouvoir aux Anglois. (et la marmotte)

Le Brexit! Il me semble que dans l'U.E il est imposs
ible d'en sortir, mais le R.U n'a jamais fait partie de l'U.E, comme Andorre, la Norvège, le Lichtenstein, Monaco, la Suisse, le Luxembourg et d'autres que j'oublie, qui ont en vrai pris le beurre, l'argent du beurre, le cul de la crémière et le fond de commerce de la boutique et qui se barrent avec leur parapluie dès qu'il commence à pleuvoir.

C'est un peu l'idée, non? ;)

L'Europe, c'est le bordel, ca a TOUJOURS été le bordel mais ca fonctionne pas si mal depuis qu'on s'envoie plus de bombes dans la truffe. :)
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Le Luxembourg ? Pas dans l’UE ? Un des six pays fondateurs, dans lequel « le Père de l’Europe » est né (ref Robert Schuman) ? tu t’enflammerais pas un peu vite ? ;-)

Je vais pas ajouter l’une des trois capitale politique de l’Europe.... Bon ok je l’ai quand même ajouté

a écrit : Et on nous l’apprend jamais a l’école !
Merci à France 2 13h15 ce dimanche,
A l'école? On t'apprends à rester assis et à fermer ta gueule, juste après avoir appris à marcher et à parler! ^^

a écrit : Quoi ? Guy Mollet n'a pas fait une grande carrière politique ?
Le type a quand même une école primaire qui son nom à Hénin-Beaumont !

Il a quoi, lui, De Gaulle ?
Tu es donc mon voisin, je suis d'une ville accolée à la tienne...

a écrit : D'ailleurs, avant le Burkina Faso de Compaoré, il y a eu le Burkina Faso de Thomas Sankara, qui était un grand défenseur du panafricanisme. J'encourage tout le monde a lire, voir ou écouter son discours historique sur la dette à Addis-Abeba en 1987, justement pendant un sommet de l'Organisation de l';unité africaine. Il disait non seulement que refuser de payer des dettes aux occidentaux, ou d'en avoir de nouveaux avec le FMI était vital, mais surtout que ce mouvement devrait être collectif.
"Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence"
Trois mois plus tard, Sankara est assassiné, très probablement par Compaoré, qui accède au pouvoir après un coup d'état
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Assassinat plus ou moins téléguidé par l'Élysée. Oui un sacré bonhomme. Ses discours sont d'une criante actualité. Il avait bradé toutes les Mercos des ministres pour les faire rouler en R5.
C'est lui d'ailleurs qui rebaptisé son pays.
Le pays des hommes intègres.

Imaginez un seul instant que l’auteur ait écrit « 4ème République ».

a écrit : Avant de revenir sur ce que vous dîtes, je trouve ça assez curieux que la France ait acceptée de mettre l'idée d'une telle intégration dans l'empire britannique quand on sait la position de De Gaulle vis à vis de la politique anglaise. Il a quand même quitté le siège à l'ONU (politique de la chaise vide) par refus des politiques anglo-saxonnes tout de même.

Pour compléter l'idée du panarabisme que vous évoquez, il est intéressant de se rendre compte que cette idée ne s'est pas éteinte à la mort se Nasser. Kadhafi l'a maintenu à travers l'écriture de son Livre Vert (qui est, en Afrique, l'équivalent chinois du Livre Rouge de Mao). L'idée de "Tiers Monde", né sous la plume de A.Sauvy rejoint le refus de s'aligner sur le camp américain ou soviétique d'ailleurs (avant qu'on utilise ce terme pour parler généralement des pays du Sud).
Pour extrapoler, l'idéologie de Kadhafi n'a pas fait l'unanimité et a engendré, dans l'Afrique de la décolonisation, une "espèce de petite Guerre froide à l’intérieur de la Guerre Froide en Afrique avec d’un côté le Nigéria et la Côte-d’Ivoire et de l’autre côté le bloc avec le Burkina Faso [de Compaoré] et la Libye de Kadhafi" pour reprendre les termes de Martin Ruelle (thésard a l'EHESS que j'ai eu l'occasion d'interviewer sur ce sujet). Cette opposition est d'ailleurs la cause de certains conflits africains, notamment la guerre du Sierra Leone. L'idée de prédation des ressources minières (notamment le diamant) par des groupes rebelles pour leur enrichissement personnel, souvent vu comme la cause principale du conflit en SL par des penseurs dont la mentalité est trop centrée sur l'occident comme Kaldor ou Paul Collier, n'a été en réalité qu'un moyen pour alimenter économiquement et militairement le conflit idéologique panafricain.
Je profite de cette aparté pour rappeler que les conflits africains (même celui au Rwanda) d'après les années 1990, n'ont pas de causes purement ethniques ou économiques comme veulent le montrer les pseudo journalistes géopolitiques, mais des causes plus générales (manque de reconnaissance sociale, inexistence sociétale et économique, ...).
A ce titre je ne peux que vous conseiller les articles de Paul Richards sur le sujet.
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Sauf erreur erreur de ma part, la politique de la chaise vide en 1965 fait plutôt référence a la suspension de la participation de la France (décidée par de Gaulle) aux réunions de la CEE bloquant ainsi toute prise de décision au sein de l’instance intergouvernementale européenne. Ce « retrait » était lié à un désaccord quant au processus de construction européenne (de Gaulle, profondément souverainiste, était contre toute mesure de nature à donner un substrat fédéraliste à la communauté) et à la Politique agricole commune. Pas de lien avec les British! Sinon, le reste de ton commentaire est très intéressant, comme toujours :)

a écrit : Le Luxembourg ? Pas dans l’UE ? Un des six pays fondateurs, dans lequel « le Père de l’Europe » est né (ref Robert Schuman) ? tu t’enflammerais pas un peu vite ? ;-)

Je vais pas ajouter l’une des trois capitale politique de l’Europe.... Bon ok je l’ai quand même ajouté
Ben oui je me disais aussi, depuis le création.