Les vétérinaires se suicident 3 à 4 fois plus que la moyenne de la population selon les pays. Parmi les causes qui expliqueraient cette statistique, il y a le harcèlement subi de la part de propriétaires leur reprochant la mort de leur animal de compagnie, l'accès à des produits mortels, mais aussi le rapport quotidien à la mort qui rend le suicide davantage envisageable.
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Perso c est la première cause de fond je pense. je rejoint raspa sur le fond sur ce sujet: nous somme dans l ensemble des animaux grégaires. Sinon on serait pas ici. Même moi. ^^.
Il faudrait alors rapprocher cette info avec une stat sur quelle est la promotion d'homme dans les métiers les plus touchés par le phénomène.
Si il y a corrélation, ça expliquerai aussi les chiffres - à priori pour tout ce qui est veto /flic / gros.oivrages ça correspond.
Pour les métiers artistiques, je ne sais pas trop.
Par contre comme fait intéressant j'ai découvert que les femmes font plus de tentatives mais que les hommes sont plus efficaces.
Il y a aussi l'effet Werther. Lorsque un suicide est médiatisé la courbe augmente de façon exponentielle dans la population. C'est peut-être la même chose dans les professions, ça donne des idées aux autres.
Par contre, il est clair que le manque de considération (salariales ou autres) est un facteur clé, même plus que l'isolement, car des nombreux métiers "du top" sont des métiers à haut contacts sociaux mais où il y a énormément d'attentes.
A noté quand même que la profession d'enseignant, pourtant souvent pointé du doigt pour son manque de considération, ne pousse pas spécialement au suicide.
1) Les dentistes gagnent bien leur vie.
2) Métier social.
3) Souvent pas énormément de pression vu qu'ils ont pour la plupart leur cabinet et qu'ils prennent sur rendez vous et gerent leurs congés. Il n'y a pas souvent de morts de la main des dentistes
4) C'est socialement valorisé.
5) Ce n'est pas un métier specialement connu pour des personnes à hauts potentiels émotionnelles.
Alors il ne reste que l'accès aux produits dangereux.
Je rigole mais ça m'étonne que personne n'ai été offusqué au premier degré ^^
Pour revenir aux femmes qui quittent leurs policiers de maris, je pense que c'est au niveau des horaires, par exemple dans les cuisines des restaurants c'est pareil.
Comme métier à vocation pour éviter le suicide, il y a Pape qui est pas mal, bon on attend beaucoup de toi mais il y a pas de femme qui va te quitter, sécurité d'emploi, aisance financière, pas de produits dangereux ou d'armes à proximité...
La preuve le taux de suicide est super bas.
PS : Mais on peut pas tuer d'animaux...
Va dire à un gosse que t es dentiste...ou va pécho autre chose que quelqu un d interressé par l argent, pas sur que le métier fasse rêver.
Plus concrètement voici le fond des problèmes :
www.remede.org/documents/dentiste-profession-a-risque.html#:~:text=Aux%20%C3%89tats%2DUnis%2C%20la%20Soci%C3%A9t%C3%A9,des%20autres%20professionnels%20de%20sant%C3%A9.
Bref on retrouve tjs la composante sociale (j y tiens au côté grégaire et qu être séparé de son troupeau est un des facteurs très important) ainsi qu en fait le côté "burn out" qu on doit pouvoir ajouter aux facteurs des causes de suicide des policiers.
Vu comme ça, ça paraît logique qu ils soient dans la liste et pas mal de facteurs semblent être les mêmes entre les vétos et les dentistes d ailleurs.
PS : dans le l article j ai découvert le "Bureau International du Travail" !?! ^^
Pour le pape : Même pas l agneau pascal ?!
De plus c'est normal pour les papes: le suicide est un péché mortel il me semble dans bcp de religions ^^
Plus sérieusement, c'est sûr que si tout le monde a la même image que moi, ça doit être une pression supplémentaire pour eux. Vous avez difficile mais moi, le commun de mortel, je trouve que vous vous plaignez pour rien = dévalorisation.
Il serait intéressant de regarder les autres métiers habilités à donner ou côtoyer la mort, que ce soit un être humain ou un animal.
Militaire ? boucher ? fossoyeur ? le mec qui travaille dans un abattoir ?
J'avoue ne pas être trop surpris finalement. Dans mon entourage professionnel j'ai connu deux suicides de vétérinaires (mais ils n'étaient pas dans le même cabinet). Dont l'un dans son cabinet avec le produit qui sert à euthanasier les animaux.
C'est vraiment hyper triste, comme tout suicide je pense, mais ils étaient tout les deux jeunes et avaient des enfants.
Edit : les deux étaient en instance de divorce, mais je ne peux pas dire que ce soit la cause de leur passage à l'acte
Après la je parle PME pour y a 4/5 ans.
Quand un milieu économique s effondre bizarrement les gens perdent leur raison...de vivre. C'est une des causes.
Une chaîne YouTube va être créée par un vétérinaire normand (mon veto). Dr Nicolas Deswarte. La chaîne va s'appeler VETO +. Il y a pour le moment un compte Fb. Le but de cette chaîne est de denoncer, de protéger et soutenir la nouvelle génération de vétérinaire. Je vous invite à consulter.
Je suis vétérinaire et je réalise ma thèse plus ou moins en lien avec la notion de mal-être au sein de la profession, du coup je me permets d'ajouter mon petit commentaire.
L'une des premières causes de mal-être pour les vétérinaires qui exercent en clinique, c'est la clientèle. Comme tous les gens qui ont déjà travaillé en relation avec des clients pourront le dire, la clientèle c'est épuisant : même si beaucoup de gens sont corrects, il y a toujours des clients irrespectueux, insultants voire violents. Et à ça s'ajoutent quelques particularités : la pression des clients pour être disponibles tout le temps (sachant que les mêmes vétérinaires assurent les consultations dans la journée et les gardes de nuit, d'autant plus fréquemment dans les petites structures), le fait de devoir se battre pour être payés, les horaires qui empiètent sur la vie perso, le rythme des journées, l'absence de reconnaissance... Plus encore, l'épuisement émotionnel : certaines situations sont difficiles mais "normales" (par exemple, accompagner quelqu'un lors d'une euthanasié, c'est fatigant émotionnellement mais c'est normal de le faire), mais beaucoup de vétérinaires sont épuisés face aux tentatives de culpabilisation des clients, pour qui c'est plus facile de reprocher des soins trop chers, trop longs, pas miraculeux..., et aussi face à la "maltraitance passive" (par exemple, laisser évoluer les choses jusqu'au point où le vétérinaire ne peut plus que proposer l'euthanasie, sans remise en question aucune des propriétaires).
Je n'ai pas encore une très grande expérience pro, mais je peux déjà citer des dizaines d'exemples : les gens qui t'abandonnent la chienne à pyometre que tu as du stériliser et qui n'est donc plus utile pour la reproduction, ceux qui te demandent d'euthanasier le vieux chat cachectique qui n'a jamais vu un vétérinaire et qui aurait bien pu vivre quelques temps encore avec un peu de volonté et un traitement, ceux pour qui c'est plus facile d'aller récupérer un nouveau chaton pour les enfants que de soigner celui qu'ils t'amènent... C'est vraiment des situations fréquentes, et malheureusement il n'y a pas assez de petits chiots trop mignons à câliner pour compenser.
Surtout, c'est d'autant plus difficile qu'on ne nous y a pas vraiment préparé à l'école, où la clientèle est vraiment différente. Les connaissances théoriques, la technique... ça va, mais la gestion de la clientèle c'est un désert d'apprentissage.
Alors bien sûr il y a pleins d'autres raisons, notamment l'accès à des euthanasiants. Mais dans les faits, plus d'un vétérinaire sur cinq à déjà envisagé le suicide, plus d'un sur trois a déjà fait un burn-out.