En France le titre « ingénieur diplômé » est protégé par la loi, les écoles habilitées par l’État sont les seules à pouvoir conférer ce titre. Mais le titre « ingénieur » n’est pas protégé, une personne disposant d’un Master pourra occuper un poste d’ingénieur mais ne sera ingénieur diplômé.
L’usurpation du titre d’ingénieur diplômé est passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000€ d’amende. Le diplôme d’ingénieur confère également le degré de master mais un Master scientifique ne confère pas le titre d’ingénieur diplômé.
Tous les commentaires (77)
Pour les "br*nleurs" dans mon genre qui n'ont eu qu'un master, et pas un Diplôme d'ingénieur tant mérité, ça me fait un peu rire de voir ces jugements corporatistes.
Cela me rappelle ce que disait le directeur de mon M2. Il n'avait qu'un malheureux Doctorat en hydrogéomorphologie (surement acquis en se tournant les pouces à la fac !), et avait souvent eu affaire à des ingénieurs dans sa vie pro. Il s'en moquait régulièrement en décriant leur manque d'ouverture d'esprit et d'imagination ; toujours très doués pour appliquer bêtement les formules apprises sur le bout des doigts, mais incapables de réfléchir un peu plus loin, différemment, et un manque d'adaptation criant dès que tout ne se passait pas comme prévu. En bref, des moutons. Bosseurs hein, mais des moutons à qui on demande d'appliquer, pas de réfléchir.
Alors, raison ou pas raison à la vue des commentaires ? ;)
Le niveau d’exigence n’est pas le même. En école d’ingé déjà faut faire une prépa et pour le coup pour y rester faut s’accrocher puis tout au long des études si t’es pas au niveau tu dégages.
A la fac c’est beaucoup plus cool. La capacité de travail (surtout en sortie d’école) d’un ingénieur est bien supérieure à celle d’un master.
Je me rappelle ma « jeunesse » ou en sortie de maths spé j’avais plusieurs fois démonté les cours d’un jeune prof de fac en méca… mon niveau était à des années lumières de ses compétences et pourtant j’étais loin d’être un as !
Il y a de grosses différences entre les personnes et bien sur que des master sont aussi bien que des ingé si la personne qui a fait le master a « mordu dedans ». Mais l’école d’ingé ne permet pas de se laisser aller comme peut le faire la fac.
Au Québec, le titre est réservé. Il faut être membre en règle de l'ordre des ingénieurs du Québec pour pouvoir porter le titre d'ingénieur "nom, ing." ou même se prétendre ingénieur. Plusieurs actes professionnels sont réservés aux ingénieurs. Pour pouvoir porter ce titre, il faut avoir fait un baccalaureat dans une université canadienne reconnue. Certain mécanismes sont prévus pour les étrangers, qui doivent passer des examens. Autre particularité, on porte un jonc au petit doigt de la main qui travaille. Le principe est le même dans les autres provinces. Le titre est alors P. Eng. Pour "Professionnal Engineer" Au canada, les conducteurs de train sont traditionnellement appelée "Engineer" L'Ordre des ingénieurs s'est battue pour que la traduction "Ingénieur" ne puisse être utilisée au Québec
Si je prends mon exemple personnel, nous étions environs 120 à entrer en L1 (diverses mentions en biologie). A la fin de la L2, il en restait 30. Puis environ 25 en L3, dont 15 sont allés au bout du M2 et 2 en doctorat. Ca me semble largement assez sélectif, pour ce qui est de ce parcours en tout cas.
Contrairement aux prépas et aux écoles (que j'imagine, à vous de me confirmer), la particularité de la fac c'est que personne ira te chercher pour bosser. Personne, tu es ta seule motivation. J'ai quelques connaissances qui n'ont pas supporté ce régime d'autonomie et qui ont rejoint des prépas et des écoles, car ils s'y sentaient mieux "encadrés".
Mais bon au final j'ai surtout pour opinion qu'un parcours d'étude ne détermine pas ce qu'est capable de faire une personne tout au long de sa vie et que ces oppositions sont savamment entretenues par chaque chapelle qui met en avant ses "points forts". Et si ces différences sont vraies, rien n'est définitif.
Après, je sais pas si tu fais référence par exemple au terme passif que j'ai pu employer quand tu dis "br*nleurs". Sache que ça n'a rien à voir. Tu peux être passif car tu as plus l'habitude d'un enseignement très magistral où tu ne réponds qu'aux questions (et encore) et pourtant travailler comme une bête chez toi. Ça soulignait plus dans mon expérience la différence d'approche.
Euh par contre, comparer un M2 ou un ingé à un docteur, c'est tout de même fort. Il est fort évident qu'un docteur, par la difficulté que représente une thèse, va avoir un avantage non négligeable sur un sujet en expertise et une approche complètement différente d'un problème. Mais c'est pas parce que tu es docteur que tu es pour autant le sacro-saint de la pensée. Je peux même te parler d'enseignants docteurs de mon école qui pouvaient critiquer également d'autres confrères universitaires. Chacun va prêcher sa paroisse, et va juger selon sa propre expérience, tout comme nous le faisons là. Après ça n'empêche que j'ai des potes d'école, je ne souhaite à personne de travailler avec eux! (Et dont certains pouvaient venir de DUT, pour faire un parallèle avec un autre commentaire) ^^
Ce qu'il faut surtout retenir, c'est que dans les 2 branches il va y avoir des brêles cosmiques, tout comme des génies
Mais ce que tu décris toi c'est la personnalité des gens: un con égocentrique et un mec cool. Car je peux te dire qu'un mec con venant de DUT qui avait beau avoir tort mais tenait tête et parlais mal à d'autres élèves, j'en avais un dans ma promos
Il sera donc un ingénieur diplômé, mais pas un ingénieur diplômé
Ayant un Master (un DEA pour être précis mais il y a les 2 intitulés), mon diplôme n'était pas du tout tourné vers le monde du travail.
Il y avait déjà une différence à l'époque entre DEA et DESS mais même le DESS était en dessous des diplômes d'ingé en terme d'adaptation au monde du travail.
Et d'ailleurs j'ai du me payer une formation pour trouver un travail. (Ce que je ne regrette pas puisque cette formation de quelques mois me permettait de travailler en France et ailleurs)
Bon d'accord...il y a mieux qu'un Master en bio pour trouver du travail (mais ça c'est une autre histoire) :-)
Et de fait, quand tu arrives dans le milieu pro, tu es, à mon avis, à l'aise moins vite.
Est-ce à l'entreprise de s'adapter ? Non c'est à l'université de s'adapter.
D'ailleurs depuis que j'en suis partie il y a eu des changements de ce côté là.
Par contre je te rejoins sur le côté caste.
D'ailleurs ma 1ere entreprise recrutait beaucoup d'ingé de Compiègne pour être entre eux. ;-)
Mais il n'y a pas qu'en France. Aux US aussi l'école, la fac que tu fais est très importante.
La différence ? Le prix a l'année.
Pour apporter de l'eau au moulin : j'ai un diplôme d'ingé ET un master complètement différent (réorientation). J'ai suivi les 2 formations de bout en bout, et séparément : ce n'était pas un master « intégré » à l'école d'ingé, et j'ai suivi ce master plusieurs années après mon diplôme d'ingé.
Et bien mon constat est sans appel : je suis sorti d'école d'ingé bien plus « capable » dans mon domaine qu'en sortie de Master. Mon cursus d'ingé était aussi bien plus difficile et sélectif que mon cursus de master : j'ai vu beaucoup de mes camarades se faire recaler de l'école d'ingé. Alors que dans mon master, toute la promo a eu son diplôme, y compris ceux qui n'avaient pas le niveau et/ou qui ne bossaient presque rien. Coté universitaire, j'ai aussi vu certains (rares) masters dont les diplômés étaient vraiment très peu « capables » de quoi que ce soit une fois diplômés.
Si mon expérience est représentative, ça expliquerait la différenciation entre les 2 filières dans l'esprit des gens.
Maintenant, je compte aussi de sérieux points coté master : on m'a plus poussé à « réfléchir » mes projets et à les contextualiser qu'en école d'ingé, et c'est loin d'être un point de détail. Et si la formation est clairement moins sélective, ça peut aussi permettre de n'en exclure personne, et certains qui galèrent ont une chance de revenir au niveau.
Maintenant, ce n'est que mon petit cas personnel, je pense avoir fait 2 très bonnes écoles, et je ne sais pas jusqu'à quel point c'est généralisable.
Enfin, pour revenir à ceux qui se plaignent du coût des études « prestigieuses »: j'ai fait DUT > L3 > une école d'ingé vraiment reconnue en France > Master assez reconnu aussi. Tout mon parcours est dans l'enseignement public, j'ai été boursier pendant tout mon cursus (au minimum à taux 0). Les bonnes études ne sont pas réservées aux plus riches.
Et dans ma branche, les écoles privées ont vraiment mauvaise réputation, l'opinion générale est qu'elles vendent des diplômes « artificiels » à ceux qui ont les moyens, et que c'est un bon moyen pour les fils/filles à papa/maman un peu manches d'obtenir un diplôme ... J'ai cru comprendre que c'était différent pour les écoles de commerce, mais je ne m'y connais pas assez pour m'avancer sur le sujet.
www.cti-commission.fr/accreditation
Oui des brêles et des bons, il y en a partout. Cet ingé, il réfléchissait pas du tout (et c'est plus sur ça que j'insistais) alors que le DUT il réfléchit.
Tu compares quels diplôme ? MIAGE ou Gestion de projet ? Rien que ça, tu verras une différence dans tes exemples.
Je vous vois tous rire de la fac, mais niveau utilisations des "données" … bah c'est pas ce que j'appelle réfléchir.