L'opéra de Sydney a une silhouette connue dans le monde entier, mais l'acoustique de sa grande salle était catastrophique : elle résonnait comme un hangar. Le problème venait d'un changement dans la disposition, qui n'avait pas été aménagée comme prévu par l'architecte. Cette salle est actuellement fermée et d'importants travaux sont en cours pour corriger ce défaut.
Heureusement, une plus petite salle pour les opéras avec une bonne acoustique existe.

Tous les commentaires (41)
Tu n'es pas un chanteur d'opéra apparemment car sinon la Scala de Milan, le Metropolitan Opera "MET" à New York, le Royal Opera House "Covent Garden" à Londres ou le Bolchoï à Moscou sont plus prestigieux que l'opéra de Sydney. Mais c'est vrai que celui de Sydney est célèbre pour son architecture, et notamment sa silhouette qui est un emblème de la ville. J'avais écrit dans l'anecdote que cet opéra cachait un secret honteux mais cette formulation a été supprimée lorsque l'anecdote a été réécrite avant publication.
Quel secret honteux? La j'avoue que tu a attisé ma curiosité
T’as déjà pris l’apéro ?
L'acoustique pourrie, c'est ça le secret honteux qui se cachait sous une architecture bluffante. Heureusement que ça a été réécrit finalement.
beh c'est pas un secret que l'acoustique soit merdique dans ce bâtiment, c'est le sujet de l'anecdote, je m'attendais a quelquechose de plus croustillant ^^
C'était un secret avant qu'il soit éventé par cette anecdote. ^^
ouais, mais pas par les commentaires. ^^
Il est à noter que cette procédure par concours d’architecture « ouverts », si elle a effectivement pu engendrer d’importants surcouts lors des phases de construction (comme bien d’autres procédures d’ailleurs), a aussi donné les bâtiments parmi les plus emblématiques du monde, comme cet opéra ou encore le centre Pompidou à Paris, portés par de jeunes architectes souvent inconnus mais à la pointe de leur art.
Aujourd’hui l’ambition laisse place à la « moindre prise de risque », les politiciens préférant faire réaliser les grands équipements par concours restreints où l’on invite des « archistars » en place, dont la qualité du projet dépendra de leur motivation du moment et de leur charge de travail en cours.
Comment c’est possible de multiplier un budget par 20 ? Je trouve cela choquant qu’ll n’y ait pas plus de contrôle ! A part cela c’est vrai que ce monument est emblématique aujourd’hui.
@Dubai
Environ 16 fois pour être précis.
Tu sais il est parfois difficile, surtout à l’époque où le crayon et la feuille régnaient, d’effectuer des calculs tels qu’on peut les faire aujourd’hui avec nos super ordinateurs.
Alors oui ils nous arrive à nous professionnels du bâtiment de se tromper mais parce que les aléas et les surprises ne sont jamais pris en compte.
Dans leur cas je pense que c’était plutôt une question d’orgueil. Arrêter le projet serait un aveux d’échec pour l’Australie. Donc ils ont fait ce que Freddy Mercury chante le mieux : « Show must go on ».
C'est vrai que 16 fois, c'est vraiment énorme.
Aujourd'hui, dans ce que je connais, pour le domaine privé (immeuble de bureaux ou résidence, maison de retraite) on est plutôt entre 110 et 120% pour les projets réussis (les retards de chantier coutent des sous et sont imprévisibles), 120 et 150% pour les projets normaux et entre 150 et 200% pour les projets ratés. Au dessus de 150% du budget client, il y a d'ailleurs très souvent un contentieux judiciaire.
Pour le domaine public (école, stade, etc), cela peut vite dépasser par 2 ou 3 le budget mais cela ne pose pas forcément problème. Les projets peuvent accepter des rallonges surtout si les modifications proviennent du demandeur (et souvent ils changent 40 fois d'avis sur plein de détails...).
16 fois en presque 20 ans si on compte que le budget initial a dû être voté avant l’organisation du concours, il serait intéressant de voir l’inflation en Australie sur la période.
La chose est que ces budgets initiaux sont dans la grande majorité des cas grandement sous estimés pour avoir le vote des différentes instances qui financent. C’est moins le cas aujourd’hui, avec des spécialistes qui interviennent en amont, mais à l’époque c’était courant.
Il serait intéressant aussi de comparer le cout final de l’opéra de Sydney par rapport à d’autres opéras de même taille construits à la même époque.
J'ai vu Carmen dans cet opéra et ça reste un super souvenir, même si effectivement je n'ai pas trouvé l'acoustique excellente.
Tout dépend si tu l'as vu dans la grande salle ou la petite salle. La plupart des opéras étaient donnés dans la petite salle dont l'acoustique est bonne donc il ne faudrait pas que cette anecdote te fasse regretter a posteriori. C'est seulement la grande salle dont l'acoustique était à revoir, et comme c'était connu, on évitait de programmer des opéras dans la grande salle. Sachant que la "petite" salle peut quand même accueillir 1500 spectateurs, et qu'il n'y a donc pas forcément besoin de la grande salle de 2700 places.
C'est d'ailleurs un autre élément que nous apporte ton anecdote. Je ne pense pas que beaucoup de monde se doute sans jamais avoir vu l'opéra autre qu'en photo de loin ou sur le logo qu'il existe deux salles bien distinctes et presque deux bâtiments côte à côte.
Le seul opéra moderne comparable serait l'opéra Bastille à Paris qui possède à peu près le même nombre de place (2 745 pour Bastille et 2 679 pour la grande salle de Sydney).
Achevée en 1990, il aurait coûté selon le Sénat 2 996 MF soit l'équivalent de 500 millions d'euros aujourd'hui soit 5 fois le budget final de Sydney (qui comporte tout de même une deuxième salle de 1500 places).
Le Palais Garnier, bien plus vieux est lui estimé à 400 Millions d'euros (36 millions de francs or en 1875) soit 4 fois le budget de Sydney.
C'est vrai qu'on relativise un peu en comparant...
L'inflation à été écrite plus haut. Le dollar australien à prix un peu plus de 77% entre 1957 et 1973.
C’est effectivement en comparant que Jean Nouvel se défend du x3 du coût pour la Philharmonie de Paris dont il est l’architecte Il avance un cout travaux en Euros/place comparable à d’autres projets de salle philharmonique Européens actuels, citant notamment le projet d’Hambourg qui a lui aussi troué le plafond.
La difficulté avec ce genre de projet, c’est qu’on a peu de référence pour les chiffrer en amont, contrairement à un projet lambda de bureaux ou de logements comme il s’en fait tous les jours et pour lesquels les prestations sont éprouvées.
Le cour de la monnaie ne représente pas forcément directement l’inflation (qui n’est peut être pas le bon terme que j’aurai dû employer). Ce qui serait bien c’est d’avoir, en Australie, le cout d’une tonne d’acier et le cout d’une heure de main d’oeuvre moyen en 1955 et en 1970.
Il y a en France par exemple un indice officiel d’actualisation des coûts de construction par corps d’état, et il est fort probable que cet indice s’envole dans les prochains mois car la plupart des matériaux ont connu une forte augmentation de prix depuis le début de l’année.
En Allemagne, à Cologne, la philharmonie a été construite sous une place piétonne. Le résonement des pas dans la philharmonie est telle qu'ils sont obligés d'engager des personnes expressément pour qu'elles se tiennent au 4 coins de la place pour indiquer aux passant de ne surtout pas marcher sur la place, au risque de gâcher une répétition voir pire, une prestation.